Notes : ou plutôt je répare mes oublis précédents : je ne connaît l'univers de Marvel que grâce à mes très flous souvenirs des bds (que je lisait quand j'avais au maximum 8 ans donc vraiment très flous, les souvenirs...) et des films. Je fais sans doute des fautes impardonnables par rapport à l'univers mais je fais confiance à votre grandeur d'âme : pardonnez-moi. La fanfic ici présente se situe quelques mois après le film X-men 2.
Notes sur le chapitre : bah je le trouve moins bien que le précédent, il va un peu dans tous les sens, mais ça me paraissait nécessaire d'expliquer un peu deux trois choses. Ceci dit, promis, il y aura plus d'action dans le prochain chapitre !
Disclaimer : bah comme vous vous en doutez, personne ici ne m'appartient (même si je poserai bien des options pour un certain personnage...)
Falang : Merci ! C'est vrai qu'elle fait un peu schizo, là. J'espère que la suite te plaira...
loumiolla : Merci beaucoup ! En fait, je récapitule : Jean est "morte" dans X-men 2, et Bobby entre le film et ma fanfic. Les autres ont du mal à s'en remettre, et pour l'état de Rogue (Malicia en V.F.), bah on en apprend plus ici.
MISE À JOUR :
J'ai tout corrigé ! Il n'y a pas beaucoup de changements, mais les titres sont différents...
Chapitre deux : Où Logan retrouve l'École
Il attend, le coeur battant au rythme violent de la pluie. Ce pont n'est pas des plus étanches, et il est trempé. Aucune importance. Il attend, sans trop savoir pourquoi son coeur bat si vite, sans trop savoir ce qu'il fait là. Il n'aurait pas dû partir, pas sans prévenir. Ils vont s'inquiéter. De toutes façons, il peut repartir à tout moment, de toutes façons il n'a qu'une chose à entendre avant de rentrer, de toutes façons il ne va pas revenir en arrière avant de savoir.
Il en avait déjà une, de mère ! Une gitane. Elle l'avait élevé, aimé, choyé comme son propre fils. Il l'aimait, elle était sa mère. Mais il reste là, sous la pluie, un morceau de papier griffonné dans la poche intérieure de sa veste, à côté de son coeur.
Un bruit. Il se retourne. Il n'est pas surpris par l'apparition. Un homme grand, d'âge mur, un chapeau mou sur la tête. Sans un mot, l'homme s'arrête à quelques pas de lui et l'attend.
- Qui est-ce ?
Sa voix est enrouée à cause de la pluie, mais l'autre pense sûrement qu'il a peur. Aller droit au but, pour pouvoir repartir plus vite. Mais cela ne sert à rien avec cet interlocuteur.
- Je suis désolé mon ami, mais je ne peux pas vous donner ce renseignement gratuitement. Je le souhaiterai, mais voyez-vous, ma cause m'impose quelques menus sacrifices.
- Qu'est-ce que vous voulez ?
Toujours être rapide et direct. Il n'aime pas l'homme qui lui fait face et voudrait partir. Encore une fois il se demande pourquoi il reste et encore une fois ne pars pas.
- Un petit service, un rien.
Une seconde silhouette se détache de la grisaille et se rapproche, derrière l'homme gris. Une femme qui lui ressemble les rejoint et enlace l'homme gris.
- Notre chère amie sait qui est ta mère. Elle te le dira si tu nous aide.
La femme bleue le fixe et lui fait un sourire ironique.
- Vous ne m'avez toujours pas dit ce que vous vouliez.
Toujours rester fixé aux buts, ne pas s'éloigner du sujet. Ne pas se laisser distraire par cette femme qui lui ressemble tant.
- Discutons au chaud, dans notre voiture, ça sera plus confortable.
- Je préfère ici, si cela ne vous dérange pas.
Les deux autres s'échangent un regard. L'homme reprend la parole.
- Très bien. Nous avons besoin de tes pouvoirs pour dérober des plans.
- Je ne ferais rien contre le professeur.
- Qui te parle de Xavier ? Non, cela n'a rien avoir avec lui. Je veux dérober les plans d'un projet qui m'intéresse et pourrait mettre en sûreté tous les mutants.
Il se tait pendant un long moment, réfléchissant. Ou à vrai dire, tentant de lutter contre le besoin de savoir. Mais il n'était pas venu jusqu'ici, n'avait pas tant attendu pour repartir en arrière. Alors Diablo suit Magnéto et Mystique dans la cadillac noire aux vitres teintées.
--XXX--
L'infirmerie est lumineuse, et le visage de Rogue, serein pour la première fois depuis bien longtemps, est éclairé d'une telle façon qu'on dirait un ange. Un ange déchu, peut-être, à cause de ces cheveux si sombres et de leur contraste avec les quelques mèches très blanches, mais tout de même un ange.
C'est ce que pense Wolverine qui la regarde. Il aimerait bien pouvoir être aussi calme, mais ce n'est pas dans sa nature. Et puis, il n'a pas eut le droit à la dose de calmant qu'on a donné à Rogue pour calmer ses spasmes, lui. Il aimerait bien croire que tout va pour le mieux, mais il ne le peut pas, pas avec le souvenir des incidents récents. Pendant toute la journée Rogue s'est débattue dans ce sommeil, agitée par des rêves plus déplaisants les uns que les autres, semble-t-il.
- Si vous pouviez me rejoindre dans mon bureau, Logan.
Wolverine obéit à la voix du Professeur et se rend dans le bureau de celui-ci, plus par réflexe qu'autre chose. Lorsqu'il ouvre la porte, il est surpris de ne trouver que le professeur, sans ses habituels sous-fifres. Ceci dit, comme on le lui a déjà bien souvent rappelé, il se trouve dans une école, et les sous-fifres en question étant professeurs, ils doivent sûrement donner leurs cours, en cette fin d'après-midi.
- Veuillez refermer la porte derrière vous, s'il vous plaît.
Le professeur attend calmement que Wolverine s'exécute et qu'il prenne place en face de lui. Accoudé comme ça à son bureau, les mains croisés, on croirait l'archétype du docteur qui vous annonce ce dont vous souffrez.
- Elle ne va pas bien depuis la terrible mort de son ami Robert Drake.
Direct et franc. Ce sont des qualités rares. Même quand elles ne servent qu'à énoncer l'évidence.
- L'absorption totale des pouvoirs ainsi que des forces vitales de son ancien compagnon a engendré une mutation dans les pouvoirs de Rogue. Durant de longues crises sa personnalité disparaît au profit de celle de Bobby Drake.
Logan voudrait bondir, rugir, faire quelque chose. De quel droit un mort peut-il voler le corps d'une vivante ?
- Non, ne m'interrompez pas, Wolverine, je n'ai pas fini. À priori, votre retour n'a fait qu'accélérer les choses, car votre personnalité en elle est entrée en conflit avec celle d'Iceberg.
Pour le coup, Wolverine a envie de disparaître, ou de revenir en arrière dans le temps. Tout est de sa faute. Bobby avait raison. Il devait la protéger et il était absent quand elle avait besoin de lui. Mais pourquoi ont-ils mis autant de temps pour le prévenir ? Ce type de question étant inutile et vain, Wolverine décide d'en poser une autre, plus importante.
- Et vous n'avez rien fait pour l'aider ?
- Nous vous avons appelé, Wolverine.
Celui-ci manque de bondir. Bravo, belle efficacité. Quand on voit les résultats, c'est relativement impressionnant.
- Cette confrontation était nécessaire afin de permettre à Rogue de ne pas perdre à jamais sa personnalité. Votre présence vous ranime en elle, et Rogue peut alors profiter du combat entre votre personnalité et celle d'Iceberg pour resurgir à la surface.
- Je croyais que Bobby l'aimait.
- La question n'est pas là. Ce n'est pas un choix de la part de la personnalité de Bobby de lutter pour posséder le corps de notre protégée. C'est dans la nature même d'une personnalité.
Wolverine ne sait plus quoi penser. Comment tout ceci a-t-il bien pu arriver ? Vraiment, les choses ne devraient pas pouvoir changer autant. Avant, il était fort, et la vie était simple. Et maintenant, il se sent aussi impuissant que... que n'importe qui.
- Pourquoi ça ne lui a jamais fait ça avec Magnéto, Pyro, ou... moi ?
- Mais tout simplement parce que le contact n'a jamais été au point de donner la mort. Il vous faut comprendre qu'au bout d'un mois, Rogue possède toujours de façon permanente les pouvoirs de son ancien ami, et dans toute leur force.
Trop de choses à assimiler d'un coup. Non, les choses ne devraient jamais pouvoir changer. Wolverine se sent fatigué, d'un coup. Plus fatigué qu'il ne l'a jamais été. Alors comme ça les choses changent, et ne préviennent jamais avant qu'il ne soit trop tard.
- Je dois retourner auprès d'elle, au cas où elle se réveillerait.
- À votre guise, Wolverine.
Et, au moment où celui-ci s'apprête à passer la porte, le professeur lui offre son premier sourire, un sourire bien fatigué.
- Oh, Logan ? Bienvenue à la maison.
Le professeur ne récolte qu'un grognement pour toute réponse, et le claquement de la porte.
--XXX--
Le docteur regarde la jeune fille qui dort, et ne peut s'empêcher de s'identifier à elle. Après tout, elle sait aussi ce que ça fait de partager son corps avec quelqu'un d'étranger à soi, quelqu'un de tellement puissant qu'il peut prendre le contrôle de vous. Elle sait ce que c'est d'avoir peur de soi-même.
Le docteur Jean Grey soupire et prend la tension de sa patiente. Parfois, elle se sent brûler de l'intérieur. Et ses pouvoirs deviennent tellement puissants qu'elle en a peur.
Logan entre dans l'infirmerie. Ils n'échangent plus les longs regards complices d'autrefois. Tout a changé depuis que le docteur Jean Grey est morte. Elle devrait se sentir plus proche de Wolverine, à présent qu'elle aussi a des zones d'ombres dans la tête. À présent qu'elle aussi a peur de ce qu'elle a bien pu être durant le temps où elle n'avait pas ses esprits.
- Alors ?
- Toujours pareil, elle dort. Elle a besoin de repos avec tout ce qui se passe en ce moment dans sa tête.
Dans un sens elle comprend un peu Wolverine. Mais son côté sauvage, qui elle s'en souvient l'attirait tant auparavant, lui fait peur à présent. Et lui aussi agit comme s'il avait peur d'elle. En vérité, tous agissent comme s'ils avaient peur d'elle. Ils ne la comprennent plus. Sauf Scott, éternel cyclope, qui l'aima au premier jour et l'aimera jusqu'au dernier.
- Bon, je n'ai plus rien à faire ici. Elle ne devrait pas tarder à se réveiller.
Elle s'apprête à partir. Oh, elle sait bien ce que tous pensent d'elle. Comment ne le saurait-elle pas ? La télépathie a parfois bien des désavantages. Froide. Voilà le mot qu'ils emploient à présent pour la qualifier. Et forte. Sa puissance les effraie tous. Y compris Logan. Ils partageaient autrefois tant de choses.
- Oh, Logan ?
Il lève un sourcil surpris vers elle. Elle ne l'a plus appelé Logan depuis cette époque là.
- Tu comptes rester longtemps ?
Il met du temps à répondre. Tellement que Jean Grey croirait presque qu'il l'a oubliée.
- Tant qu'elle aura besoin de moi. Peut être même plus.
- Longtemps, alors.
Jean Grey sourit, et elle sent presque l'ancienne complicité revenir à la surface. Presque.
- Dans ce cas, pourquoi ne pas chercher un emploi ? Je crois que le professeur cherche un bon enseignant de self-défense.
Et elle quitte l'infirmerie, souriante, sans regarder en arrière l'effet produit sur lui. Elle devine son air effaré et un peu sceptique. Jean Grey se sent plus légère que depuis bien longtemps en marchant dans les couloirs afin de rejoindre Scott dans le parc.
--XXX--
Cela fait tellement longtemps qu'il est perdu dans ses pensées qu'il ne réagit pas tout de suite en voyant une larme couler le long des yeux de Marie. Ce n'est que lorsqu'elle ouvre doucement les yeux et le regarde qu'il reprend ses esprits.
- Marie ! Comment te sens-tu ?
Il n'a qu'une peur, le Wolverine, c'est que ce soit la voix de Bobby Drake qui lui réponde. Mais quand il entend les premiers mots, prononcés d'une voix bien trop faible, il se rassure. Marie est de retour.
- Ça pourrait aller mieux.
- Alors, tu as vaincu tes démons ?
Ce qui a le mérite de la faire sourire. Wolverine se demande dailleurs bien pourquoi ; il était sérieux.
- Démons ? Alors tu es un démon, Logan. Ce n'est pas ce que j'aurais dit, mais c'est vrai que...
Mais bien vite le sérieux et la peine reprennent le dessus.
- Oui, Logan, j'ai gagné. Mais pour combien de temps ?
