Disclaimer : toujours pas à moi. boude.

Notes sur le chapitre : bon, ok, en fait j'ai mis trop de temps à poster. Mais ça va mieux aller ! Et en attendant, vous pouvez toujours lire mon autre fic, dont j'ai posté les deux premiers chapitres.... (ou comment se faire de la pub gratos)

eowyn10 : Merci pour tes commentaires et désolée pour le retard !!! Les deux suivants mettront moins de temps normalement. Mais comme je n'ai plus d'accès régulier à internet, c'est difficile à dire...

Falang : j'adore voir ton nom dans ma boîte aux lettres . Pour diablo, on le voit pas des masses mais on continuera à en parler.

Chapitre 6 : Où Logan surprend une discussion nocturne

Logan soupire en regardant celle qui dort dans ses bras. Marie est plongée dans un sommeil profond et calme depuis plus d'une heure maintenant et il n'a toujours pas trouvé la force de se lever. Ils sont bien, là, tous les deux, sans les interférences du monde extérieur. Sa chaleur diffuse entre ses bras, comme celle d'un petit animal doux, calme son esprit en ébullition. Pour la première fois depuis aussi loin qu'il se rappelle, Logan se sent vraiment fatigué. Pas seulement physiquement, là il a des moyens de lutter, mais mentalement.

Il ne peut pas vraiment dire que sa présence ait arrangé les choses. Ni le contraire, d'ailleurs. Une bonne leçon d'humilité : sa présence n'avait strictement rien changé.

Une voix douce au dehors. Jean. Sa colère, réfrénée par la présence de Marie, s'enfle d'un coup. Délicatement, il la repose sur le lit. Elle murmure un grognement, esquisse un mouvement à la recherche de la source de chaleur qui s'éloigne d'elle, puis retourne dans ses rêves. Il s'en aperçoit à peine. Il ouvre la porte tout aussi délicatement, mais le visage fatigué de Jean lui donne envie de hurler.

- Comment as-tu pu oser ?

Autant pour la discrétion. Il empoigne son ancien amour par le bras et la fait descendre l'escalier afin de ne pas réveiller sa protégée, sans prendre conscience d'Ororo qui les suit. La rousse ne proteste pas, mais prend calmement la parole lorsqu'ils se font à nouveau face.

- Je n'ai rien osé, Logan. J'ai juste énoncé ce qu'elle savait déjà.

- Ce qu'elle savait déjà ? Qu'elle n'avait qu'à se sacrifier, que tout irait bien et que tant pis pour elle ? Tu aimes peut-être te sacrifier, jean, mais je doute que ce soit le cas de tout le monde.

Il sait qu'il n'aurait pas dû dire ça, que ça a dû lui faire de la peine ; mais rien ne se voit sur la figure de Jean, et elle reprend, du ton de celle qui a bonne conscience.

- Ils seraient tous morts, Logan. Tu aurais préféré qu'elle les aie sur la conscience ?

Il hurle et soudain, le monde autour de lui tremble, un peu. Il contemple avec surprise son avant-bras dans le mur et la poussière qui lui retombe dessus.

Si seulement un autre choix avait été possible.

Un grincement de porte, et une petite voix.

- Logan ?

Il se retourne d'un bond, manquant de se tordre le bras. Grimaçant, il entreprend de sortir lentement son bras du mur, alors qu'il aurait voulu courir vers elle et la forcer à se recoucher. Quelle idée, dans son état ?

- J'ai entendu du bruit. Ne te fâche pas, Logan. Je n'ai pas envie que tu sois fâché.

On dirait presque une petite fille, si ce n'est cette lueur dans ses yeux qui vous hurle qu'elle a vu beaucoup trop de choses.

Il peut enfin se précipiter et la serrer, très fort, contre lui. Curieux comme il ne supporte plus, depuis quelques temps, d'être éloigné d'elle... Jean et Ororo le regardent et échangent des regards, en bas. Il leur adresse son regard le plus féroce. Elles ne sont pas fautives pour l'horrible nuit, pas vraiment. N'empêche qu'il n'est pas sûr de leur pardonner un jour. Il raccompagne Marie dans sa chambre.

- J'aime beaucoup ta chambre, Logan. Elle est pleine de toi, on s'y sent en sécurité.

Il sourit, pas sûr que la plupart des étudiants trouveraient sécurisant d'être en un lieu plein de lui.

- Tu n'en veux pas à Kurt, hein ?

Il hausse un sourcil, surpris.

- Je veux dire, je comprends qu'il ait eut besoin de savoir qui était sa mère. Ce n'est pas comme si il nous avait appelé au secours, ou quoi que ce soit dans le genre...

À vrai dire, avec sa fureur contre Jean et Ororo pour leur comportement, il en avait oublié l'Elfe. Il commence à froncer les sourcils, se remémorant ce que cet imbécile à fait subir à Marie par sa stupidité, avant de voir le regard de celle-ci. Oh, bon, d'accord. Et puis, il aurait fait pareil. Mais ce n'est pas une excuse ; tout le monde sait bien que Logan agit la plupart du temps comme un abruti fini. Ce n'est pas comme s'il était un modèle vivant, pas comme Scott.

Marie lui prend la main, comme pour le calmer. Comme s'il avait besoin d'être calmé. Il lui sourit quand même, pour la rassurer. Elle cale la tête contre son épaule et s'apprête à s'endormir, comme s'il n'avait rien de mieux à faire, rien d'autre à faire que d'être son oreiller. Bon, peut-être que c'est vrai, que pas grand chose d'autre ne requiert immédiatement son attention ; rien de mieux, en tout cas.

Il doit être confortable parce qu'elle à l'air d'un chaton qui a trouvé la bonne position près du feu. Elle se pelotonne plus près. En soupirant, il resserre son étreinte et s'allonge à ses côté sur le lit. Ce n'est pas confortable, mais plus que certaines nuits dans le froid du Canada.

--XXX--

Lorsqu'elle ouvre les yeux, ils sont emplis de larmes. Elle ne se rappelle plus son rêve mais il était sans nul doute horrible. Elle se sent encore comme si la fin des temps approchait, pour elle. La douce chaleur de Logan, si réconfortante tout à l'heure, s'est transformée en moiteur étouffante. Il s'agite dans son sommeil, elle en profite pour se lever. Il grogne, mais fait surprenant, ne se réveille pas. Il doit vraiment être dans un état second. Loin de ses bras la chaleur se dissipe très rapidement, la laissant frissonnante. Elle attrape vite le gros blouson de Logan, qui n'en aura sûrement pas besoin avant son retour, et descend se changer les idées. Elle avait oublié a quel point ce blouson était lourd, mais tant pis, il tient chaud.

Rogue entend du bruit avant même d'être arrivée au rez- de chaussée. La télé. Sans doute ce gamin, dont elle a encore oublié le nom, qui passe ses nuits à zapper des yeux. Elle avance pour le sermonner gentiment, mais l'unique personne à occuper les lieux est nettement plus grande. Scott, que l'on dirait sorti tout droit de la dernière revue de mode dans son charmant pyjama rouge, regarde la télé d'un air absent. Malgré elle, elle laisse éclater un petit rire. Il est... mignon comme ça. On dirait un gamin. Par contre, les yeux fatigués qu'il lève vers elle sont ceux d'un homme torturé par des questions sans réponses. Parfois, on a trop tendance à oublier que le Leader sans peur et sans reproches à une âme, lui aussi. Il éteint la télé, en parfait gentleman, et lui accorde son entière attention. Elle prend une chaise et s'assoit face à lui.

- Je suis désolé pour hier.

Elle chasse le sujet d'une main énervée.

- Pas envie d'en parler.

Il acquiesce, il comprend. Lui non plus ne tient pas à aborder ses problèmes avec Jean, avec sa femme qui a tellement changé. Parfois il pense que tout serait plus facile s'il ne l'aimait plus. Et il s'en sent toujours plus coupable.

- Toi aussi, t'insomnies ?

Il fait oui de la tête, le regard grave. Ils restent un instant en silence, respectueux des ennuis de l'autre. Puis Rogue regarde Scott d'un ar malicieux et s'exclame :

- C'est bizarre de te voir en pyjama, Scott.

En fait, ça fait bizarre aussi de l'appeler Scott et pas monsieur Summers, et de le tutoyer, pas de le vouvoyer. Elle ne s'est pas encore habituée à faire partie de l'équipe.

Il sourit.

- Même les Leaders radoteurs ont le droit de se coucher, et ce confortablement.

Ah ? Il est au courant de sa réputation. Elle rit.

- Je suppose. N'empêche, tu fais encore gentil garçon sage, c'est drôle.

- Mouais, je suppose que Logan en tenue de nuit ne fait pas garçon sage.

Sa voix serait-elle acerbe ?

- Je ne devrais pas te le dire, Scott, mais bon nombre de mes congénères fantasment sur toi. Plus que sur Logan, je crois bien.

Et là, devant ses yeux ébahis, son chef sans peur rougit et détourne le sujet. Comme c'est mignon...

- Heu, oui, hum. Et sinon, tu te sens prête à reprendre les cours ?

- Bien sûr. Et à commencer mon entraînement. Heureusement que je n'ai pas encore trop de retard sur les autres élèves.

- Oh, sinon je suis sûr que Logan se fera un plaisir de te donner des cours supplémentaires, Rogue.

Et de continuer cette discussion délicieusement superficielle, pour se changer les idées.

--XXX--

Lorsque Logan se réveille, le lit à déjà commencé à perdre de la chaleur. Marie ! Quelle bêtise est-elle encore allée faire ? Il se reprend aussitôt. Il a confiance en la gamine - pourquoi se surnom le met-il soudain mal à l'aise ? -... n'empêche qu'il n'est pas rassuré.

Ah. Un bruit de voix en bas. Il descend les escaliers et l'entend rire. Il devrait être heureux qu'elle en soit capable, et c'est presque le cas, mais... Elle ne rit pas avec lui, et ça gronde à l'intérieur. Son côté animal n'aime pas prendre conscience qu'elle n'est pas sa propriété et qu'elle à le droit de rire avec les autres. Il se compose un sourire - qui ressemble plutôt à une grimace hargneuse, mais les gens ont l'habitude - et se dirige vers le salon.

- Je ne devrais pas te le dire, Scott...

C'est avec le trou du cul qu'elle rit ? Ce grondement en lui enfle. Comment ose-t-il ? Soudain ce que cet accès de colère avait caché à ses oreilles accède à son esprit : ... mais bon nombre de mes congénères fantasment sur toi. Plus que sur Logan, je crois bien.

La colère en lui se déchaîne à ces mots et il tourne les talons, se dirige à grands pas vers l'extérieur, afin de se calmer. Voir s'il n'y a pas du bois à fendre, ou quelque chose du genre. Des cous à tordre. Non, pas de violence envers les autres, ça n'arrangerait pas les choses.

Il marche à grands pas à travers le jardin, refusant de chercher à comprendre l'origine de cette colère en lui - il est le wolverine, il ne pense pas ; il agit.

Dans le salon, Scott et Rogue, qui n'ont pas les sens ultra-dévelloppés du Wolverine, n'ont rien entendu et continuent à plaisanter.