disclaimer : eh non je ne possède rien ni personne dans cette histoire, à part, justement, l'histoire. Mais j'attends toujours, on ne sait jamais.
Notes sur le chapitre : Bah en fait il était près la dernière fois que je suis rentrée chez mes parents mais avec la foule de choses à faire que j'avais, j'ai oublié de le poster. Désolée. Du coup, la suite viendra peut-être plus vite. Sait-on jamais... Ce chapitre est un chapitre de préparation à celui qui vient, et qui est déjà presque écrit. Par contre, après… feuilles blanches. La situation commence à beaucoup bouger entre les deux personnages principaux.
Eowyn10 : Merci de ta review, je ne me décourage pas, mais j'ai moins de temps et des connections internet plus erratiques.
Chapitre 7 : Où Rogue s'entraîne
D'après la tête de Logan , il a dû passer une mauvaise nuit. Son regard incite très vite les élèves à se conformer au moindre de ses soupirs, à sursauter à chacun de ses gestes. Marie le regarde de temps en temps, intriguée. Trois jours plus tôt, quand elle est remontée se coucher, le lit était vide et froid. Bizarrement, elle s'était sentie abandonnée, alors que Logan n'avait aucun compte à lui rendre, qu'il avait tous les droits de… Elle s'était quand même sentie abandonnée. Le lit avait gardé l'odeur de Logan et la chambre son atmosphère ; elle s'était rendormie, malgré tout.
Depuis elle dort à nouveau dans sa propre chambre, et aucun des étudiants ne sait rien de ce qui lui est arrivé ce soir là. Logan l'évite sans arrêt : il ne lui a pas dit deux mots en trois jours et est arrivé en retard ce matin en cours de Défense, le premier qu'ils ont ensemble.
Pour l'instant, ils ont fait des élongations, des exercices d'assouplissement (Rogue en souffre encore), des pompes. Beaucoup de pompes. Apparemment, le Wolverine veut faire de ses étudiants de véritables athlètes. Il y a un silence, et tous la regardent. Elle réalise qu'ils passent aux barres, et qu'elle est restée là, plongée dans ses pensées. Elle rougit et va les rejoindre. Elle regarde Kitty puis Theresa et Everett faire les exercices demandés. Elle s'apprête à les imiter, quand elle se retrouve soudain sur le sol, voyant trente-six chandelles. Elle cligne des yeux surprise, puis se remet sur ses pieds avec l'aide de Logan qui la regarde pour la première fois depuis des jours, une lueur étrange dans les yeux. Il a l'air très inquiet, un peu gêné, aussi. Elle veut recommencer l'exercice.
- Non, Rogue.
Elle pense alors, même si ça n'a pas le moindre rapport, qu'il l'appelle toujours Rogue en publique.
Sa voix est douce mais ferme. Elle lève vers lui des yeux interrogateurs.
- Tu as glissé à cause de tes gants. Enlève-les.
Oh, merde. Elle ne peut pas faire ça. En dehors du fait qu'elle se sent incroyablement nue et fragile sans ses gants, à tel point que ça la rend malade et qu'elle ne le fait que pour se laver, parfois, mais rarement, pour dormir… elle ne peut pas. Elle doit forcer sa voix pour émettre le moindre son.
- … non.
Il la regarde, très surpris.
- Rogue, tu enlèves tes gants.
- Je ne peux pas.
Il commence à s'énerver ; par conséquent les autres élèves cherchent les sorties des yeux et les fixent d'un air mélancolique.
- Ils font partie de toi ? Non ? Bon. Alors, Rogue, c'est physiquement possible. Et tu vas me faire le plaisir de le faire immédiatement et d'arrêter de me faire perdre mon temps !
Elle sent les larmes monter. Jamais, jamais il n'a eut de mots si durs envers elle. Elle se sent toute petite fille, et mal, très mal. Logan lui en veut… Logan ne lui en veut jamais ! Jamais !
Cependant elle continue à faire non de la tête. S'il voyait, il ne serait pas en colère après elle, mais ça serait pire. Il serait déçu.
Il pousse un grognement et tente de lui arracher un gant. Elle recule avec un cri inarticulé. Il soupire puis déclare :
- Très bien. Vous autres, vous allez continuer l'exercice. Rogue, tu viens avec moi.
Et il pars sans vérifier que tous lui obéissent, sûr de son résultat. Il aurait en effet tort d'en douter : les étudiants regardent Marie en hésitant, angoissés pour elle, mais continuent leurs exercices. Tant qu'à elle, elle force ses pieds à suivre son mentor.
Une fois dehors, il se retourne, bouillonnant de colère retenue.
- Tu m'expliques ?
Hum. Pas si retenue que ça, cette colère. Elle baisse les yeux.
- Marie !
Le ton de sa voix, un peu désespéré, très ému, lui fait relever la tête. L'inquiétude sur son visage est réelle. Si réelle que…
- Si tu ne m'explique pas, je ne pourrais pas t'aider.
Il hésite, puis :
- Personne ne te touchera, Marie. Je te le promet.
- Ce n'est pas ça.
- Mais qu'est-ce que c'est ?
Alors qu'elle s'apprête à répondre, il surgit avec la grâce rapide d'un félin et lui arrache ses gants. Elle cache aussitôt ses mains derrière son dos, mais il est si fort… Un instant elle est gênée par la proximité de Logan, qui l'entoure de ses bras à la recherche de ses mains, un instant elle sent un coup de chaleur, un instant… Et puis il ramène ses mains à elle devant ses yeux à lui et regarde.
Elle ne veut pas voir la déception dans ses yeux et détourne les siens. Elle attends la fin du monde. Celle-ci ne vient pas. Mais la colère de Logan s'enfle.
- Marie ! ça ne va pas la tête ! Qu'est-ce qui t'a pris de te faire ça ?
Il parle des mains ensanglantées de Marie. Marie, qui n'a pu s'empêcher de se ronger les ongles, de se manger les peaux des doigts jusqu'à faire de ceux-ci des masses rouges suintantes. Elle ne sait même pas pourquoi elle fait ça, ni comment elle a commencé, quelques jours après la mort de Bobby. Mais quand elle commence, elle ne peut plus s'arrêter, c'est terrible. Et la veille, toute seule dans sa chambre, prise d'une crise d'angoisse bien pire que les précédentes, elle s'en est donné à coeur joie.
- Marie, regarde moi !
Mon dieu, mais que sa voix est tendue... S'il n'avait pas été le Wolverine, Logan l'impassible, elle jurerait qu'il est au bord des larmes. Mais non, pas Logan. Quand elle le regarde, elle n'a plus qu'une envie : s'enfouir dans ces bras musclés, le prendre dans les siens fragiles, le réconforter et pleurer.
Il lui caresse doucement les doigts, sans craindre qu'elle ne l'absorbe, assez rapidement pour qu'elle ne le fasse pas. Il l'effleure juste mais ça lui fait déjà mal. Et elle a honte qu'il voie ce qu'elle s'est fait.
--XXX--
Le cours finit, Jubes et Kitty courent vers elle. Elles sont un peu intimidées, ça fait longtemps qu'elle ne se sont pas parlées, et puis Rogue fait tellement plus adulte maintenant, tellement plus mûre. Mais bien vite, le naturel de Jubes reprend le dessus.
- Qu'est-ce qui se passe entre toi et le Big Wolverine, Rogue ?
Elle demande avec de grands yeux.
Allez savoir pourquoi, Marie rougit. Elle n'est plus une gamine pourtant, et tout le monde sait bien que sa petite amourette pour Logan est finie.
- Mais... heu... rien.
Kitty rit, Jubilée aussi.
- Allez, Rogue... c'était incroyable tout à l'heure, l'intensité avec laquelle vous vous regardiez... Je croyais que ça n'existait que dans les films, moi !
- Mouais, j'ai toujours dit que tu regardais trop la télé.
Toutes les deux la regardent d'un œil soupçonneux, puis sourient et acceptent le changement de conversation, et tout reprend presque comme avant Bobby.
Elles croisent Diablo. Qui regarde Rogue d'un tel air de chien battu, hésitant visiblement à l'aborder, que malgré le pincement au coeur que Marie a dès qu'elle pense à cette soirée désastreuse, elle lui sourit et s'éloigne des filles.
- heu… Je voulais te dire, à propos de l'autre s...
- Je n'ai pas envie d'en parler, Diablo. Et moins j'y penserai, mieux je me porterai.
Il pousse un espèce de petit gémissement étrange, et elle porte sa main gantée sur l'épaule de l'Elfe.
- Tu veux faire un tour ?
Il lui sourit avec tellement de reconnaissance qu'elle en est gênée. Quand ils croisent Ororo, elle et Kurt se regardent d'une telle façon qu'elle en rit sous cape. Kurt la regarde d'un air ébahi.
- Elle est belle, hein ?
- Une vraie déesse, avoue-t-il un peu gêné. A propos, j'ai l'impression que Mr Wolverine...
Elle commence à se sentir très mal à l'aise et comme une envie de fuir s'empare d'elle. Elle émet une espèce de croassement qu'elle essaie de faire passer pour un rire.
- Pourquoi tout le monde me parle-t-il de lui aujourd'hui ?
Il la regarde mais finit par se taire. Finalement elle aurait peut-être préféré qu'il parle. Au moins elle aurait eu une idée de ce qu'il pensait.
--XXX--
Dans un endroit tenu secret du commun des mortels, surtout des humains normaux, Mystique fait face à un ordinateur dont les données affichées à l'écran sont sans doute lisibles d'elle seule. Derrière elle, Magnéto s'agite.
- Alors ?
- ça vient, grand chef, ça vient. Il décrypte les données que nous avons récupéré l'autre soir à l'entrepôt.
- À propos, on ne jase pas trop ?
Elle lui dédie un de ces airs mystérieux qui font tout son charme.
- Xavier est toujours discret, et la police ne tient pas à faire savoir qu'elle s'est faite ridiculiser de cette manière. Cependant les médias s'interrogent à propos d'une rose en métal sur les lieux.
- Rogue, hein ? Un cas intéressant... Qu'il faudra que je réexamine un jour ou l'autre.
- Elle sera plus difficile à contrôler que la dernière fois, si jamais vous vous y décidez. Quoiqu'il en soit, un petit opportuniste s'est fait reconnaître comme l'auteur de cette "immense œuvre d'art, symbole de la poésie régnant encore dans ce monde de brutes...". Nos amis ne seront pas embêtés par cette petite escarmouche.
Un bip se fait entendre, et leur attention se reporte sur l'ordinateur.
Ils se regardent et se sourient, deux prédateurs associés pour un même festin.
- Le moment de vérité, très chère amie...
