Zillah666 : Toi qui te demandais ce qui allait arriver aux autres mutants, eh ben tu vas être servie ! Quoiqu'on se pose encore beaucoup de questions à la fin du chapitre... Merci beaucoup pour tes commentaires encourageants !

Vinaigrette : Wow ! ça c'est une review agréable à recevoir ! T'en fait pas je continue, je continue (ok, à mon rythme...), et je vais d'ailleurs pas tarder à finir, je suis à le fin de la fic, là…

Silmaril666 : merci beaucoup ! À propos des intrigues d'à côté, ben là elles commencent à reprendre le devant de la scène, et… enfin, tu verras.

Notes sur le chapitre : ben je pensais au départ finir en deux chapitres, mais le chapitre qui suit était censé n'être qu'une moitié de chapitre, donc… En tout cas, il prépare au final. qui ne devrait pas trop tarder à venir, j'ai déjà mis en place à l'écrit la structure des événements.

Disclaimer : Non, non, toujours pas… (Persos, pas à moi. Histoire, si.)

AJOUT : Je tiens une fois encore à vous conseiller à tous, surtout ceux qui apprécie ma fic, que Jenn en écrit des magnifiques sur le même couple. Petit problème : elles sont en anglais, et pour les âmes sensibles, il y a parfois du sexe… Ceci dit, je n'en ai jamais vu de mieux écrites. Elles sont presque toutes sur le site WRFA, où se trouvent bien d'autres auteurs et fanfics, tout ça exclusivement réservé à mon couple préféré : Rogue et Logan.

Chapitre dix : Où la fin est proche

Ils sont là, tous les deux, accrochés l'un à l'autre, sur la moto de Logan, et c'est bien. Pour un instant de répits hors de leurs problèmes relationnels et de cette saloperie de monde extérieur qui ne peut s'empêcher d'interférer avec les histoires d'amour, pour que comme dans la chanson, elles finissent mal. De leur baiser, aucun mal n'est sorti, Logan n'a pas réagit. Son système immunitaire s'est-il adapté au virus Rogue ? Ils n'osent encore y croire, le contact était si léger, si rapide… Les portes de l'école s'ouvrent devant eux, et on croirait que c'est magique, que le monde s'incline devant eux. Ce n'est bien sûr qu'électrique, mais qui sait, c'est peut-être un signe ?

Déjà, au bout de l'allée, un attroupement s'est formé. Pour les attendre ?

Diablo a l'air sombre, Ororo une main sur l'épaule de celui-ci et le regard résolu, Scott et Jean les yeux dans les yeux, les mains sur le visage l'un de l'autre. Le professeur, bien sûr, et… des élèves. Jubilée, Kitty, Samuel, Colossus et Longshot. Ceux-ci ont l'air inquiet et batailleur.

À peine la moto arrêtée, Rogue court vers eux pour savoir ce qui se passe. Logan suit, plus lentement. Il a remarqué les regards que Rogue, dans sa précipitation, n'a pas relevé : leurs amis sont mal à l'aise face à leur couple. Tant pis, ils s'y feront.

Une équipe s'apprête à partir vers le repère de Magnéto, pour libérer les jeunes humains et mutants qui y sont prisonniers. Il ne manquait plus que Rogue et Logan. Tous partent, les élèves ayant réussit à convaincre leurs maîtres de prendre part à la confrontation.

XXX--

Dans le jet, Logan jette un regard inquiet à Rogue. Pourquoi les ennuis commencent-ils toujours si vite ? La réponse est simple : parce qu'en réalité, ils ne finissent jamais, on parvient seulement à les oublier quelques instants. Elle lui sourit, rassurante.

Ils se posent sur le toit d'un immeuble, deux rues plus loin, et descendent. L'atmosphère est lourde, les regards fixes, les plus jeunes au bord des larmes. Tous sentent peser sur leurs épaules le poids de leur propre importance, accompagné d'un sentiment d'urgence de mauvaise augure.

Les jeunes s'imaginent faire partie, enfin, d'un combat et d'un but plus grand qu'eux. Ils savent bien qu'un jour le monde merveilleux que le professeur a rêvé pour eux existera, et que sera grâce à eux. Fiers de cette importance, heureux d'avoir un but, insensibilisés par la peur, ils se rendent à ce qu'ils savent dégénérer forcément en combat le cœur battant, les genoux faibles mais résolus. Ils vont enfin aider.

Quand aux moins jeunes, aux plus expérimentés, ils évaluent l'endroit, les façons de l'exploiter en cas de combat. Le professeur et Scott espèrent encore réussir à éviter une bataille par la discussion. Tant que toutes les cartes ne sont pas en main, ne pas prendre de décision hâtive. Diablo ne peut détacher son esprit de sa mère, qu'il va devoir affronter en face. Ororo lui jette des coups d'œil soucieux, il a changé depuis leur retour d'exploration, il est plus distant et refuse de lui dire ce qui le tracasse, et le tracasse visiblement de plus en plus tandis qu'ils se rapprochent de la rencontre avec Magnéto et sa Confrérie. Logan et le Professeur Xavier ouvrent tous leurs sens, tentant de déceler des présences non désirées, l'un avec son flair et son ouïe, l'autre avec ses pouvoirs psychiques. Logan se tient le plus près possible de Marie, inconsciemment, de manière à pouvoir toujours la protéger. Rien ne compte plus qu'elle, absolument rien. Pas même sa vie à lui, pas même le monde.

Et Jean. Jean, elle ne pense à rien, elle a l'esprit loin de ce combat, indifférente à ce qui va se passer, elle est perdue dans un monde intérieur ou nul n'a plus accès depuis quelques temps.

Leurs pas résonnent dans le silence environnant. Le paysage est citadin, ce n'est pas étonnant qu'on n'entende aucun bruit d'oiseau mais l'ensemble était trop froid, trop vide, trop silencieux. Pas un souffle de vent. Jubes et Kitty se surprennent à avoir envie de pleurer, le cœur lourd d'un sentiment d'inexorable, convaincues que tout à déjà été décidé et qu'il ne reste plus qu'à terminer la partie avec le moins de casse possible.

L'entrée de l'entrepôt se révèle enfin à eux, un bâtiment d'une banalité désespérante. Une tente immense d'un jaune ravissant au goût de Jubes occupe une grande partie du gravier froid face au bâtiment noir et bas. Ses pans claquent doucement au vent qui commence à se lever, comme pour ajouter à la tension. Ils se mettent en formation et attendent Magnéto et ses hommes qui vont venir, prévenus par leurs systèmes d'alarme. Des pas se font entendre à l'intérieur du bâtiment, la porte en bois sombre s'ouvre et laisse apparaître une femme bleue aux cheveux rouges et au sourire moqueur.

Bienvenue, très chers amis. Nous vous attendions.

Scott s'apprête à parler, mais le professeur le devance.

Approche, Éric.

La porte s'ouvre un peu plus grand, Mystique s'écarte et laisse passer Éric Lensherr, Magnéto.

Mon vieil ami. Que me vaut l'honneur ?

Tu le sais bien, Éric. Deux de mes étudiants ont disparu dans des conditions étranges, Theresa Rourke Cassidy et Everett Thomas. J'ai toutes les raisons de croire qu'ils sont auprès de toi.

Mystique sourit à nouveau et réplique :

Voyons, Charles. Votre paranoïa envers votre vieil ami ne connaît plus de bornes. Je peux…

Elle s'arrête, obéissant à la main que vient de lever Magnéto. Celui-ci se retourne vers elle.

Non, très chère, pas de mystères envers mon plus vieil ami. Je t'en aurait parlé plus tôt, Charles, n'étant ton caractère effarouché dès qu'il s'agit envers tout innovation sociale.

Ce à quoi les X-Men inquiets, froncent les sourcils. Les innovations sociales de Magnéto réservent rarement de bonnes surprises, étant donné sa conception particulière des rapports entre mutants et humains. Celui-ci continue son petit discours d'accueil.

Lors de notre dernière rencontre, Charles, nous n'avons pas eut le temps de nous appesantir sur nos projets mutuels, si tu te souviens bien. Nous étions sur une base militaire et mes amis et moi-même venions de dérober les documents top secrets concernant une affaire qui m'intéressait.

Jubes est vraiment trop curieuse envers cette tente jaune (ça doit être un signe, cette couleur… comme si elle l'appelait). Elle en soulève un pan, discrètement, et ne peut retenir un cri de surprise, écartant plus encore les pans du chapiteau pour laisser ses compagnons voir.

À l'intérieur de la tente, il y a un trou dans l'obscurité. À travers ce trou se découpe un paysage verdoyant et ensoleillé qui n'existe nulle part ailleurs que dans cette déchirure à travers la réalité. tous les yeux se tournent vers Lensherr alors qu'il reprend la parole, pas troublé le moins du monde.

Le gouvernement à récemment découvert, grâce à ses kyrielles de scientifiques, un moyen, une clé pour ouvrir la porte menant à d'autres univers, vides de toute présence humaine. Mon projet est simple : un monde pour les mutants, un autre pour les non-mutants. Je n'ai fait, depuis notre dernière rencontre, que diverses recherches sur ces mondes.

Un cri se fait entendre. Mystique sort un calepin et un stylo d'on ne sais où et prend des notes alors que de l'autre côté du trou un jeune homme aux traits tirés, très maigre et le bras en sang, accourt vers nos héros abasourdis. Un animal étrange, que nul n'a le temps de voir, le poursuit et le rattrape. Magnéto prélève les boutons métalliques de la chemise du professeur, qui s'ouvre sur toute sa longueur, donnant à Xavier un air dépenaillé décalé par rapport à son personnage, et les transforme en balles meurtrières qui vont s'enfoncer avec violence dans l'animal et le tuent. L'adolescent se retourne, voit son poursuivant à terre, et s'évanouit de soulagement. Tous sursautent quand Mystique prend la parole.

" Pas celui-là non plus, finalement, je suppose.

Non très chère, il nous faudra poursuivre nos recherches.

Vous voulez dire que vous vous servez d'adolescents mutants pour vos expériences ?" S'écrie, les yeux agrandis de dégoût, Kitty. "Vous vous en servez de… cobayes ?" Et elle crache presque ce dernier mot, inconsciente du pouvoir de ses opposants et le visage pourpre de colère.

Mais aussi des non mutants. Pour leur trouver un monde vivable. Nous pourrons ensuite organiser la migration et vivre enfin libres dans notre monde débarrassé de cette vermine !

Tous le regardent, atterrés par tant de folie et de cruauté. Charles Xavier reprend alors la parole et sa voix comme son visage sont graves.

Et si les humains ne veulent pas partir ?

Nous les forceront, très cher ami. À voir votre visage sévère et celui de vos camarades, j'en déduis que vous n'êtes pas d'accord avec notre projet, et que nous allons devoir, une fois encore, combattre.

Alors qu'à regret le professeur s'apprête à acquiescer, diablo ne peut plus se retenir et s'écrie :

Et vous qui vous êtes révélée être ma mère, comment pouvez vous prendre part à une chose aussi inhumaine ? Je veux croire qu'une rédemption est possible, vous étiez si sévère envers vos actes passés !

Mystique flanche un peu lors de cette diatribe. Apprendre d'un coup que son fils la sait sa mère… une douleur fugitive traverse ses yeux jaunes, et elle se retient, soudain faible, à Magnéto. Mais avant même que Diablo ait finit de parler, elle reprend ce sourire mi-moqueur mi-séducteur qu'elle s'est choisit, il y a longtemps, et mime un baiser qu'elle envoie de sa main envers son fils.

J'ai choisit mon camp depuis longtemps, fiston. C'est pas pour changer maintenant.

Et elle se retourne vers l'intérieur du bâtiment, fait un signe et se pose à côté de la porte, tandis que Magnéto se pose de même de l'autre côté du cadrant et que Diablo se retient de pleurer, accablé par la douleur. Les portes voisines s'ouvrent brusquement, et de toutes les portes sortent les troupes de Magnéto, appelées par Mystique, son fidèle lieutenant.

Magnéto, avant l'affrontement final, se charge assez ironiquement des présentations. Il tend la main vers le jeune homme aux cheveux blancs qui est hautainement placé à ses côtés.

Vif Argent, mon fils. Vous découvrirez assez vite, je suppose, si ce n'est déjà fait, d'où lui vient ce surnom.

Puis il montre la jeune femme rousse aux cotés de Mystique, le visage aussi expressif que celui d'une statue de marbre.

La Sorcière Rouge, ma fille bien aimée, favorisée par la chance.

Puis il désigne Pyro, le Crapaud et Dents de Sabre, en rang aux côtés de Vif Argent.

Vous connaissez déjà mes très chers collaborateurs, surtout le plus jeune, n'est-ce pas ?

Et enfin il désigne tour à tour les deux personnes aux côtés de sa fille. Une jeune femme aux oreilles pointues, une queue et de la fourrure marron, occupée à ignorer les x-men en examinant ses ongles. Un homme d'une quarantaine d'années avec le même regard vicieux que Dents de Sabre, dirigé droit vers Rogue, qu'il trouve tout à fait à son goût.

Thornn et Avalanche, mes nouveaux alliés. Mes amis, les X-Men, une bande de moralisateurs œuvrant pour le bien de l'humanité. Bon, les présentations sont faites, Charles, les règles de préséance respectées. Si nous commencions ?

Face à face, les deux groupes s'observent un moment, un moment figé avant que la grande bataille ne commence.