Silmaril666 : Merci pour ta review ! Pour Xavier, ça me faisait rire que ce soit quelque chose d'aussi con qui mette fin à sa participation au combat...
Vinaigrette : Merci encore ! Désolée d'avoir mis tant de temps à poster le chapitre douze (surtout que ça fait un bail qu'il est écrit), mais bon, je suppose que je suis trop grande pour changer quoi que ce soit à mon étourderie...
Chapitre douze : Où la fin est proche
Quand la bataille a commencé, Sam s'est senti perdu, comme quand enfant sa mère le laissait sur le parking du supermarché pour aller faire ses courses tranquille. Tant et si bien qu'il n'a pas vu l'étrange créature, Thornn, se diriger vers lui. Quand il la remarque, c'est trop tard et il se prend avant d'avoir pu réagir un coup de pied dans le thorax. Alors il ne prend plus le temps de réfléchir, ne laisse plus la moindre autorité à son cerveau pour ne plus obéir qu'à son instinct, et se relève immédiatement pour utiliser son pouvoir et s'envoler hors d'atteinte de la femme-animal.
Celle-ci ne perd pas de temps et avec une souplesse et une légèreté inhumaine escalade la tente jaune à la rencontre de Sam, qui l'attend de pied ferme et se retrouve désemparé le moment venu : il ne va pas frapper une femme, si ? Elle, n'hésite pas. Et Sam de se retrouver projeté dans le ciel… il heurte quelque chose : c'est Tornade. Il s'apprête à l'aider à se relever quand un éclair jaune brille dans les yeux de celle-ci : Mystique, qui s'apprête à le frapper, à son tour. Mais déjà Diablo apparaît et s'occupe de sa mère, alors que les premiers relents de souffre apportés par la fumée bleue s'engouffrent dans les narines de Sam, qui se retourne pour pouvoir mieux respirer et se retrouve du même coup face à Thornn, l'ayant entre temps rejoint. Se réprimandant pour avoir lâché quelques instants son si bel instinct, il la frappe, mais le coup porte peu. Elle lui lance un coup de pied qu'il esquive en prenant la voie des airs… Mais il est surpris de son efficacité, le coup aurait dû l'atteindre. Il prend alors conscience que Thornn semble comme engluée, bouge de plus en plus lentement…
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Tant que le professeur l'aidait, Sam arrivait à se débrouiller, mais là, ça commence à poser problème. La mise hors d'état de nuire du professeur s'est tout de suite faite sentir, et douloureusement. Jamais Sam n'a dû tant endurer pour un combat, chaque ressource de son esprit et de son corps sont mises à l'épreuve. Il la frappe, et la touche, mais ses muscles à lui sont douloureux, alors que son adversaire semble en pleine forme. Il tente de ne pas se poser la question qui insiste, aux frontière de sa conscience : combien de temps pourra-t-il tenir ?
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Au dehors les bruits du combat la poussent à avancer plus vite, toujours plus vite, dans le couloir sombre et sans vie du hangar. Des portes la cernent de partout, et Kitty ne sait jamais si les jeunes seront derrière. Elle appelle, nulle réponse ne se fait entendre. Elle passe à travers chaque porte, ne prenant pas la peine de l'ouvrir, mais regrette que Jubes n'ai pu l'accompagner pour lui faire de la lumière ; elle perd un temps fou à trouver les interrupteurs, et se retrouve bien souvent dans des placards exigus ou bien devant d'autres dédales de couloir sombres. Elle est sûre qu'ils sont au sous-sol (où trouver la place pour tant d'adolescents sinon dans un immense sous-sol ? En extérieur, le hangar ne semble pas assez grand pour tous les maintenir) et ne s'attarde pas tant qu'elle ne trouve pas de descente.
Enfin, elle entend une voix, perçante. C'est étrange, on dirait le pouvoir de Theresa, mais appliqué à un homme. Elle se dirige au son et traverse une porte qui mène à un escalier descendant qu'elle ne prend pas la peine d'emprunter mais traverse de la même façon que les portes, pour aller plus vite.
Au sous-sol, elle comprend enfin d'où vient la voix : c'est Everett qui a emprunté son pouvoir à Theresa. Celle-ci fait signe qu'elle ne peut plus parler et Everett explique, pendant que Kitty les libère, qu'elle a tant hurlé contre ses agresseurs qu'ils lui ont paralysé les nerfs moteurs du larynx, afin qu'elle ne puisse plus lutter contre eux. Il ajoute, amusé, que cela leur a pris une journée, et qu'ils étaient furieux.
Everett remonte vite pour aider au combat, tandis qu'elle et Theresa continuent à libérer les centaines de prisonniers en leur expliquant la manière dont ils comptent les aider à s'évader. Une fois libres, les adolescents doivent faire de gros efforts pour se maîtriser et ne pas courir vers l'extérieur. Theresa continue à ouvrir les portes des cellules et Kitty remonte accompagnée d'une dizaine de jeunes, pour trouver une sortie de secours.
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Everett regarde bien vite autour de lui et découvre Colossus assommé à côté de lui et Samuel mal en point face à une femme à fourrure et aux traits très animaliers. Il emprunte vite les pouvoirs de Colossus et revêt son armure naturelle en fonçant vers Sam et celle qu'il découvrira plus tard s'appeler Thornn. Malheureusement, le combat se situe dans les airs et il n'y peut pas grand chose. Il se dirige donc vers Marie, qui elle aussi semble avoir besoin d'aide, répétant toujours la même manœuvre : figer Avalanche à coup de glace, puis lui prendre ses pouvoirs, sans réussir à entamer l'incroyable réserve d'énergie de ce dernier. Il se dépêche, porte un coup à Avalanche qui semble choqué, du moins sur le moment ; il s'apprête à recommencer et se retrouve incapable de faire le moindre mouvement. Au loin Magnéto l'empêche d'agir, mais ne peut rester longtemps sans utiliser toutes ses ressources face à un Cyclope menaçant. Malheureusement ce laps de temps s'avère suffisant pour qu'Everett se retrouve assommé par la violence avec laquelle Vif-Argent le percute, avant d'avoir eu le temps de changer de pouvoir.
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Ororo regrette le temps où le professeur ralentissait suffisamment Vif-Argent pour qu'elle puisse le voir. À présent elle ne peut plus utiliser les éclairs contre lui, de peur de frapper par inadvertance quelqu'un d'autre. Elle utilise le vent pour voler et regarder d'en haut où il pourrait bien se trouver, mais dès quelle se pose elle se trouve exposée à une multitude de coups et doit regagner bien vite les cieux pour pouvoir y échapper. Elle ne reste cependant pas longtemps inactive et s'arrange pour l'éloigner des autres… Ceci fait, elle utilise la tornade à laquelle elle doit son nom pour l'emporter dans le ciel avec elle.
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Face à la hargne de son ancien élève, Jean sent la colère monter, une colère provenant d'une source étrangère à elle, qui prend le pas sur ses propres émotions. Jean connaît le danger de ces accès de perte d'emprise, mais doit l'utiliser afin de lutter contre Pyro. Elle cède un tout petit peu de son emprise à son pouvoir afin de mieux maîtriser son élève, lorsqu'elle voit au loin Scott en mauvaise posture. Son mari ayant trébuché, Magnéto est sur lui, entouré d'une armée de métal volant tout autour de lui. Sans prendre le temps de réfléchir, elle lance toute son habileté à la rescousse de son mari, et le métal de Magnéto est arrêté immédiatement. Une flamme vient lécher de bien trop près l'air côtoyant son visage, et elle se retourne juste à temps pour freiner l'offensive de Pyro.
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Reprenant son équilibre, Scott lance un de ses regards "meurtriers" à Magnéto, détruisant un après l'autre ses armes de métal, et envoyant valser au loin le casque de métal qui empêche toute attaque mentale sur son cerveau. Mais ce long combat et sa récente chute l'ont fatigué, et il se sent peu à peu perdre le dessus.
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Furieuse devant son impuissance, Jean doit détourner son attention de son mari pour se concentrer sur son propre combat. Elle ne peut mener les deux de front, et ça l'énerve. ça l'énerve tellement… Elle se sent envahir par la colère, et ça a quelque chose de grisant. Elle se sait si puissante, et ne rien pouvoir faire ! Soudain, un verrou saute en elle, et un sourire se forme sur ses lèvres. Sans même avoir besoin d'étendre le bras vers sa cible, elle paralyse Pyro, puis tourne son attention vers Magnéto.
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Scott se sent si fatigué, prêt à défaillir à chaque prochain pas. Mais il tient le coup, il est le leader. Il lance une fois de plus son laser vers Magnéto, mais c'est pour s'apercevoir que son ennemi est comme paralysé, les seuls éléments mobiles de sa physionomie étant ses yeux effrayés. Il tourne la tête vers le professeur, là-bas, mais il est évanoui, ce n'est donc pas lui. Puis il aperçoit au loin Pyro se tordre de douleur et voit sa femme lui faire face. Il a l'impression de la dévisager pour la première fois. Jamais encore une telle fureur ne s'est peinte sur ce visage autrefois si calme et serein. Un gémissement près de lui attire son attention. Magnéto commence à montrer tous les signes extérieurs d'une intense souffrance.
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Jubilée n'en peut plus d'aveugler le Crapaud pour pouvoir fuir juste un peu plus loin… les vrais combats sont tellement plus éreintants que les simulés ! Alors qu'elle s'apprête une fois de plus à éblouir son opposant, elle se rend compte qu'il n'est pas près d'elle mais à quelques mètres de distance, en train de gémir et de transpirer. Elle voudrait soupirer de soulagement... Elle se rend cependant bientôt compte qu'elle ne peut plus bouger.
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Ororo est certaine que cette fois, elle va l'avoir, ce bâtard gris. Elle l'a pris au piège, sait comment l'attirer. Mais quand elle regarde dans sa toile d'araignée faite de vent, nulle prise. Décontenancée, elle se rend compte que Vif-Argent est bien visible, plus bas dans le ciel, en train de gigoter dans tous les sens, de se débattre contre Dieu sait quoi.
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Marie regarde autour d'elle, hébétée. Tous les combats ont stoppé de la même manière, la fixité des uns et la douleur des autres se répandant d'abord lentement, puis de plus en plus vite. Tous les membres de la Confrérie des mauvais mutants sont à terre, gémissant et pleurant, et tous les X-Men figés dans leur position de combat. La tempête levée par Tornade s'est calmée, faute de celle-ci pour l'entretenir. On n'entend plus que le vent qui souffle sur, autour de et dans la tente jaune. Le visage de Jean est effrayant à présent, il n'a plus rien d'humain. Elle brille légèrement et flotte au dessus du sol, une lueur de folie meurtrière et affamée dans les yeux. Elle lève les bras au ciel et la terre tremble, un peu.
Elle se met soudain à parler, sa voix forte et claire n'étant plus celle de Jean mais de l'être parasite logeant à l'intérieur du corps de celle-ci depuis si longtemps et ayant enfin pris le contrôle.
- Tremblez mortels, car voici venu l'avènement du Phénix !
Ces quelques mots à peine prononcés, elle tend la bouche vers le trou dans la réalité caché dans la tente jaune, et celle-ci s'envole d'un coup vers Jean pour disparaître, absorbée par elle. L'air toujours aussi affamé, le phénix tend à présent ses bras, les doigts bougeant spasmodiquement, vers le trou béant. Et celui-ci, peu à peu, disparaît. Alors, tout aussi brusquement, Jean prend son envol vers le ciel, sans aucun adieu ni regard en arrière, laissant loin derrière elle, sur cette faible terre, les X-Men abasourdis et choqués et les mauvais mutants sans conscience. Marie ne s'est jamais sentie aussi triste, effrayée, dépassée. Et lorsqu'elle regarde autour d'elle, elle ne trouve pas la moindre consolation. Tous sont dans le même état. Alors, elle prend sur elle pour ne pas pleurer et court vers Logan. Ils s'arrêtent face à face, se prennent doucement dans les bras l'un l'autre, et se retournent pour affronter ensemble l'étendue des dégâts.
