Ils dansent, dansent et tourbillonnent.
Depuis la nuit des temps,
Créés par les Valar
Amenés, blancs et purs
Des rives d'Aman.
Dansant et voltigeant,
Eclairant le monde de leur beauté.
Dispersés, éparpillés et secrets
Ils dansent et chantent pour eux.
Rêves des enfants
Des cris de joie à leurs rencontres.
Si beaux, si purs, si blancs,
Dansant, virevoltant et tourbillonant.
Mais adultes, les rêves envolés
Ils les redoutent et tremblent.
Si blancs, si purs, mordent.
Physique fragile, éphémère, on le sait
Mordent, coupent et tuent,
Danse glaciale, danse mortelle des armes sur les âmes
Les enfants les aiment
Eternels guerriers blancs.
Ephémères et éternels.
Etres contrastés, êtres compliqués.
Au milieu des farandoles
Encouragements et cris de joie
Et ils tournent, et virent, et volent de plus belle
Si unis, si blancs, si beaux
Un danseur seul est un danseur mort.
Pauvre mortel, tenter de les attraper,
C'est causer leur fin
Eux, danseurs si silencieux,
Sauvage, le pied qui les met à terre
Qui les cloue au sol.
D'un cri d'agonie, ils rejoignent leur nature chérie.
Dame Arwen,
Reine Arwen, à ta fenêtre,
Tu les entends chanter.
Tu les vois danser,
Et malgré le froid des mortels,
Tu te souviens d'eux,
Tu les sens vivre et virevolter de leurs danses infinies.
Oui, Belles-Gens.
Il neige sur Arda.
(imaginé sous les flocons du 22 Fevrier 2005, et écrit ce même jour, sous le regard mauvais de la prof de civilisation britannique)
