La vie en Rose Shuichi…

Titre : La vie en Rose Shuichi.

Source : Gravitation et Le Roi Soleil

Auteure : Lysanea (lysaneahotmail.fr)

Genre : song fic, yaoi, drame

Disclamer : ni les personnages, ni les paroles de la chanson La vie passe (Le Roi Soleil) ne sont à moi…

Personnages : Yuki Eiri, allusion à Shindo Shuichi.

Yuki Eiri, dans l'avion le ramenant de New-York à Tokyo, se laisse aller à de profondes réflexions…

Je vois défiler des visages
Je vois passer des regrets
Autant de rêves qui sont de passage
Que j'ai laissé en marge
Quand j'aurais dû rêver

J'ai 22 ans, je me sens pourtant si vieux… Je suis parti de chez moi, je fuis depuis quatre ans, et je rencontre tant de personnes… des personnes qui vivent, construisent, croient et espèrent, rêvent… et moi…

J'ai vu disparaître des mirages
Qui ne reviendront jamais
J'ai vu encore tellement de voyages
Finir par faire naufrage
Alors qu'ils commençaient

… et moi, Yuki Eiri, grand auteur de romans d'amour, témoin et spectateur de la vie des autres, des espoirs qui se brisent comme du verre, des déceptions desquelles on ne se relèvera plus, je leur écris des vies et des histoires pour les aider à s'échapper, s'évader de cette réalité parfois si dure… mais en attendant…

La vie passe
Et je n'ai rien vu passer
La vie passe
Je n'ai fait que l'emprunter
Le temps passe
Je n'ai pas su l'arrêter
Et j'ai simplement oublié d'aimer

… en attendant j'ai porté ce passé comme un boulet accroché à ma cheville, traînant des pieds dans cette vie que je méprise, refusant de la vivre et d'y jouer mon rôle, rejetant la simple idée de faire partie d'une famille… j'ai laissé le temps filer et mon cœur s'est durci et a disparu sous une calotte de glace…

J'ai résisté à bien des langages
Que j'aurais dû parler
Mais est-ce encore faire preuve de courage
Que de marquer des pages
Sans être satisfait


Ecrivain mais aussi acteur, je suis un personnage de ma propre vie, un pantin, une façade… derrière, il n'y a rien… rien ne me plaît dans cette vie, je subis, je survis, mais je ne vis pas… et en attendant…

La vie passe
Et je n'ai rien vu passer
La vie passe
Je n'ai fait que l'emprunter
Le temps passe
Je n'ai pas su l'arrêter
Et j'ai simplement oublié d'aimer


Comment la vie a-telle pu se dérouler hors de moi sans que je prenne conscience du temps qui passe et qui m'échappe… moi, un personnage public, je n'ai été que ça… sans vie privée… privé de vie… en prenant la vie de Yuki, j'ai aussi pris la mienne… suis-je condamné ?

Je ne veux pas croire sans douter
Je ne veux pas croire
Que la route est fermée
Une fois pour toute fermée
Je veux entrevoir où aller
Me donner le droit
Qu'un homme peut se donner
De tout abandonner

(L'écrivain sort son briquet, discrètement, et regarde la petite photo transférée dessus…)

Non, plus maintenant… je me suis rendu compte… je n'ai pas vraiment choisis cette vie-là, je me suis juste laissé aller… je le sais depuis que je t'ai rencontré… tu m'as appris l'envie de vivre… l'envie d'aimer… tu m'as ouvert les yeux sur ce que j'avais perdu comme temps, déjà… sur l'importance de la vie… de l'amour, sous toutes ses formes…

La vie passe
Le temps presse
La vie passe
Et je n'ai rien vu passer
Tout s'efface

Mon passé, la brûlure de ces années à errer dans la vie des autres en fuyant la mienne, tu as tout apaisé par ton sourire… en t'imposant dans ma vie, tu l'as créée, tu l'as rendue réelle… et tu m'as invité à la bâtir, en lui donnant un sens…

La vie passe
Et je veux la voir passer
La vie passe
Je veux te voir l'emprunter
Le temps presse
Tu auras su l'arrêter
Le temps cesse
Mais j'aurais au moins aimé

J'avais le premier rôle dans un simulacre de vie… je t'ai rencontré… tu as arrêté le temps et mis cette vie entre parenthèse… et tu m'as appris l'Amour… ça m'a terrifié… mais qu'avais-je à perdre avant ? depuis toi, j'ai tout à gagner, rien ne peut être pire que ce que j'ai vécu… il suffit que tu restes à mes côtés… grâce à toi… tout peut (re)commencer…

La vie passe
Et elle pourra bien passer
La vie passe
Et je voudrais la passer
avec toi

… avec toi… je suis prêt à prendre une vraie place dans cette vie, à la construire à chaque instant… mais en la partageant avec toi… incroyable gamin qui a empli mon appartement et mon cœur du même rose improbable que celui de tes cheveux, et les a réchauffé par ton sourire et ton amour… qui a fait fondre la glace autour de mon cœur gêlé…

Arigato, Shuichi…

Aï shiteru…

… j'espère arriver un jour à te dire… combien je t'aime…

Mesdames, Messieurs, nous allons amorcer notre descente vers l'aéroport international de Tokyo. Veuillez s'il vous plaît…

Encore une songfic inutile mais c'est tellement confortable dans le crâne de Yuki !