Nouvelle fic encore une fois. Centrée sur Edward, qui raconte l'histoire, au moins pour ce chapitre. Se passe après qu'il ait atteint le stade suprême de l'alchimie.
Après avoir atteint le stade ultime de l'alchimie, j'ai rendu son corps à mon frère Al. J'ai également retrouvé mes membres. Ce stade permet en effet de transmuter n'importe quoi avec très peu de matière, sans parler de la possibilité de passer outre quelques règles de l'alchimie. C'est vraiment fantastique, je suis capable d'agir sur toutes les matière, y compris l'air. Et aussi de générer une énergie impressionnante.

Ce stade, je en savais pas que je pouvais y parvenir. Il a fallu que ma soeur jumelle Océane, dont j' ignorais l'existence, vienne détruire les trois quarts de Central pour que je sache que j'y étais destiné depuis ma naissance. Malheureusement, ou heureusement pour certains, j'ai dû la tuer. Quoi qu'il en soit, je suis à présent le plus puissant alchimiste sur terre. Eh ben. En tout cas, j'ai décidé de mettre ma puissance au service de l'armée. Mais je refuse qu'on se serve de moi comme d'une arme. Il y a bien eu quelques fous pour tenter de m'y obliger, et je leur ai bien fait comprendre qu'ils devaient y renoncer définitivement. Je suis toujours dans l'équipe de Mustang. Ce cher colonel n'a pas l'air d'avoir saisi que je pouvais faire sauter son bureau si l'envie m'en prenait.

D'ailleurs, je ne compte plus le nombre de fois où mes yeux se sont allumés et où ma sphère d'énergie dorée est apparue, menaçant de tout balayer. Oui, vous avez bien lu : je suis capable de prendre une belle teinte dorée, preuve de toute la force que j'ai en moi. Quand ça arrive, ses collègues le supplient de me présenter des excuses, ce qu'il finit toujours par faire. Et je dois dire que je ne m'en lasse pas.

Toutes les fois où j'ai dû m'écraser devant lui ... ce temps est désormais révolu. Enfin ... pas tout à fait. Ce matin-là, je perds patience. Mes yeux deviennent blancs lumineux, et cette fois le coup part. Toutes les vitres explosent, il n'y a même plus de fenêtre.

" Qu'avez-vous dit colonel ?" demandais-je d'une voix dangereusement calme.

" Euh ..." dit-il mal à l'aise.

Comme on s'en doute, il m'a encore fait une remarque sarcastique sur ma taille.

Les éclats de verres parsèment le sol, une des baguettes séparant les vitres se trouve sur son bureau. Il a peur, je le vois bien. Il sait que c'est passé près cette fois. Je ne le comprends pas ce type. Il sait parfaitement bien que je pourrais détruire toute la caserne sur un coup de tête, et malgré ça il continue à me provoquer. Que cherche-t-il ? A savoir à quel moment je vais craquer pour de bon ? Et après, quand tout sera en ruine, il fera quoi ?

" Rien Full Metal." répond-il en essuyant les bouts de verre qu'il a un peu partout.

" C'est Ultimate Alchemist maintenant. Depuis trois mois." rectifiais-je.

Ben oui j'ai changé de nom. Je n'ai plus de membres en métal, je ne vois donc pas l'utilité de continuer à me faire appeler le Full Metal Alchemist. Ca ne correspond plus à mon "état" actuel. Mustang a finit de s'épousseter. Moi, j'ai repris une couleur d'yeux normale.

Ses subordonnés sortent de dessous leur bureau, où ils se sont planqués quand il a sortie sa vanne pourrie. Même Hawkeye s'est mise à l'abri. Oh le regard meurtrier qu'ils lancent à leur supérieur !

" Je suis désolé Edward. L'habitude." reprit le colonel.

" Sale habitude qu'il va falloir perdre avant que je ne sois à bout." dis-je.

Il hoche la tête. Mouais. Curieusement, mon nouveau statut m'a apporté quelque chose qui me faisait cruellement défaut : la patience. Ayant eu un échantillon de ma puissance par le biais de ma jumelle, j'essaie de me maîtriser. Autrement, je causerais d'énormes dégâts. Mais avec ce foutu colonel, ce n'est pas encore ça. Bien sûr, je n'explose pas tout de suite. Mes "illuminations" comme on les appelle, ne sont bien souvent qu'un avertissement rapidement prit en compte. Ca ne va pas plus loin. Mais voilà, ce matin-là je n'ai pas pu me contenir. Il a eu de la chance mine de rien : les vitres seules ont explosées.

Mustang me fait signe que je peux disposer. Je me lève du divan, et me dirige vers la porte.

" Euh ... Edward ?" appelle-t-il.

Je me retourne à demi.

" Les vitres." dit-il.

" Non. Que ça vous rappelle ce qui a failli vous tomber sur le coin de l'uniforme." répondis-je.

Je m'en vais sans plus de cérémonie. A peine ai-je refermé la porte que j'entends les autres enguirlander Mustang :

" Vous êtes devenu fou colonel ? Vous tenez vraiment à nous faire tuer ma parole !" s'exclame Havoc.

Oh il exagère. Je n'irais pas jusque-là.

" Il faut absolument que vous cessiez de le provoquer de la sorte colonel. Vous savez parfaitement qu'il est bien plus puissant que n'importe qui ici. Ca inclut votre personne. Le jour où Edward en aura assez, vous comprendrez votre douleur." ajouta une voix féminine.

Bien vu Hawkeye. Mustang soupire. Eh oui mon vieux : je suis plus fort que toi maintenant. Ton statut de colonel ne suffit plus à me faire taire. Je m'éloigne. Dans les couloirs, les autres soldats me regardent avec une certaine appréhension. Je leur fais peur. Beaucoup même. Ca devient pénible parfois. Je les rassure comme je peux, mais ils ont du mal à se détendre. J'arrive dans ma chambre, d'où je ne compte pas sortir avant l'heure du déjeuner. Autrment dit, dans trois heures.

C'est mon ventre gargouillant qui m'informe le premier qu'il est midi. Un coup à ma montre d'argent me le confirme. Je me lève, et me rends au réfectoire. Comme à chaque fois que j'y entre, le silence se fait. Je n'y fais pas attention, du moins j'essaie. Je sais qu'ils me regardent, qu'ils guettent le moindre signe de tension. Bon sang, j'ai l'impression qu'on me confond avec une bombe hypersensible, prête à péter au moindre stress. Un peu comme Kimblee. Berk ! Qu'ils me croient capables de faire du mal à quelqu'un par plaisir ou par caprice me désole. Parmi toutes ces têtes qui me fixent, j'aperçois Sciezka en bout de table. Il reste de la place à côté d'elle.

" Bonjour Sciezka !" lançais-je d'un ton enjoué.

" Salut Ed." me répond-elle d'une petite voix.

" Oh ça n'a pas l'air d'aller." repris-je ne posant mon plateau en face d'elle.

" Si si ! Tout va très bien !" sourit-elle.

J'ai l'intuition que non moi. Je la sent tendue. Effrayée même. Pourtant, elle est une des rares à qui je ne fais pas peur.

" On ne dirait pas. Tu peux tout me dire tu sais." repris-je.

" Tout va bien je te dis !" réponds-elle d'on un peu agressif.

" Bon ... si tu le dis."

Je n'insiste pas. Je n'ai pas envie de me fâcher avec elle, et surtout pas devant tout le monde. Je me penche sur mon assiette. Le bruit est revenu dans la salle, depuis que je suis assis. Tout en mangeant, je remarque que Sciezka lance des coups d'oeil apeurés à une table. Discrètement, je regarde dans cette direction.

C'est celle des généraux. L'un d'entre eux, Foolmann, jette des regards noirs à mon amie. Je dirais même menaçants. Que s'est-il donc passé entre ces deux-là ? Sciezka aurait-elle mal fait un travail ? La connaissant ça me paraît improbable. Nous terminons de déjeuner, et on se sépare. Comme je rentre de mission, je n'ai rien à faire.

Mais cette histoire avec Sciezka me tulurpine. Mon instinct me dit qu'elle a besoin d'aide. Je dois à tout prix savoir ce qui cloche.

" Quelque chose ne va pas Full ... Edward ?" interroge Roy.

Tu te décideras jamais à m'appeler par mon nouveau surnom hein ? Ce serait admettre que tu es le moins fort.

" Si ... a va." lâchais-je sans tourner la tête vers lui.

" Tu t'ennuie ?"

" Non."

" Si je peux t'être utile, n'hésite pas surtout."

Voyez-vous ça ! On cherche à rattraper sa bourde de ce matin ? Amusant. Je n'aurais jamais cru qu'il se montrerait si courtois envers moi. Je ne peux m'empêcher de sourire. Que c'est bon d'être au-dessus de lui ! Ah la la la !

Je dis au-dessus alchimiquement parlant s'entends. Sinon, au niveau militaire il est toujours le boss. L'heure tourne et file sans que je m'en aperçoive. Je suis resté vissé à ce divant tout l'après-midi. Wow. J'ai repensé à ma discussion avec Sciezka, et franchement ça m'obsède. Savoir qu'un ami est dans le pétrin et ne rien pouvoir faire, ça ça m'insupporte.

Aussi, je décide que ce soir j'en aurais le coeur net, foi d'Edward. Je me lève donc et quitte le bureau en balançant un " à demain" qui tombe presque à plat. Je marche vite. Sciezka a dû sortir déjà, mais je devine que si on m voit avec elle ça risque de lui compliquer la tâche. Ah la voilà. Elle est assez loin dans la rue. Dès que je peux je me mets à courir.

" Hé Sciezka !" dis-je en lui posant une main sur l'épaule.

" KYAAAAAAA !" hurle-t-elle en faisant le plus beau sursaut que j'ai jamais vu.

Je suis donc si effrayant que ça ?

" Oh c'est toi Ed ! Tu m'as fichu une de ces trouilles ! J'ai cru que c'était ..."

J'attends la suite sans en avoir trop l'air. Sciezka s'est rendue compte qu'elle allait cracher le morceau, et se tait.

" Je te raccompagne ? " proposais-je.

" Oh oui merci beaucoup."

On se remet en route. Durant le trajet, elle est toujours tendue comme un arc.

Et surtout ... elle sursaute au moindre bruit. Ca suffit. Je lui barre la route.

" Sciezka écoute : il est clair que tu ne va pas bien. Dis-moi ce qu'il y a je t'en prie." dis-je.

Elle me sonde avec ses grands yeux verts, puis soudain éclate en sanglots. Je l'avais pas vue venir celle-là.

" Oh bon sang Ed ! J'ai si peur ! " hoquète-t-elle.

" Si tu me disais de quoi, je pourrais peut-être te protéger." avançais-je en mettant une main sur son épaule.

" C'est Foolmann ! Il a dit que si je parlais il me tuerait ! " s'exclame-t-elle.

Hein quoi ? Ouh là c'est quoi encore ce bin's ? Faut qu'elle arrêter de respirer l'encre des livres, ça lui monte grave à la carlingue.

" Mais tu quoi tu parle ? Pourquoi un général voudrait-il te tuer ?"

" Parce que je sais ce qu'il complote ! J'ai entendu malgré moi !" pleurniche-t-elle.

Voilà autre chose. Un général qui complote. Vu à quel point l'armée de Central est pourrie, ça ne m'étonne guère.

" Et ... il manigance quoi au juste ?" demandais-je.

" Le colonel Mustang ... il veut le tuer !"

Oh. Un énorme morceau de ciel vient de se briser sur ma tête. Je sens la migraine arriver. Je regarde autour de moi, et aperçoit un banc. J'y amène Sciezka et la fait asseoir. Puis je lui demande des précisions. Elle m'explique que mon colonel préféré a encore fourré son pif où il ne fallait pas. Apparament, Foolmann ferait un trafique d'on ne sait quoi, et Mustang aurait des soupçons sur ce général. Soupçons qui l'auraient conduit à mener une enquête que si elle aboutissait, pourrait réduire en miette la carrière du général. En résumé, on veut se débarrasser de celui qui en sait trop.

" Il a prévu un attentat contre lui. Dans peu de temps, quatre jours je crois. Si j'ai bien compris, le lieutenant Hawkeye ne sera pas avec lui à ce moment-là." termine-t-elle.

Ca m'a l'air bien calculé cette histoire. Je vois ce qu'il me reste à faire.

" Rassure-toi Sciezka. Je vais m'occuper de tout ça." dis-je.

" Vraiment ?" demande-t-elle en me regardant.

" Mais oui. En revanche je te demanderais de continuer à avoir peur, histoire qu'ils n'aient pas de soupçons. Vois-tu, le général Foolmann sait à présent que tu me connais. Ca risque de l'inquiéter." dis-je.

" Je sais oui ! C'est pour ça qu'on doit s'éviter ! Sinon il va croire que je t'ai parlé, et alors ..."

" Alors il ne fera rien, parce qu'il sait aussi ce que je suis. Si je pense qu'il t'est arrivé quelque chose, il prendra le risque énorme me trouver sur sa route. Il n'est pas fou à ce point-là." coupais-je.

Je ne dis pas ça par orgueil, mais par réalisme. Tout le monde sait ce dont je suis capable désormais. C'est pour ça que tous marchent sur des oeufs en ma compagnie. Je ramène Sciezka chez elle. Quand je rentre chez moi, j'appelle Al, pour lui expliquer ce qui se passe. Lui il s'est inscrit à une école qui enseigne l'alchimie médicale. Il veut aider les gens à se sentir mieux, une façon comme une autre de mettre son alchimie au service du peuple.

" Tu as un plan pour empêcher ça ?" me demande-t-il.

" Oui. Tu auras un rôle à y jouer si ça se passe comme je l'imagine."

J'explique mes intentions. Al rit un peu en apprenant ce qu'il doit faire, mais assure qu'il saura s'y prendre.

" Parfait."

Je raccroche. Il n'y a plus qu'à attendre. Quatre jours plus tard, j'entends Mustang annoncer qu'il a une inspection à faire. Le genre de truc qui se fait seul. Comme par hasard. Sciezka a vu juste. Ses collègues acquiescent, et il s'en va. Je patiente un bon quart d'heure, baîlle, m'étire et annonce que je vais faire un tour. Personne ne s'en formalise. Bien.

Je sors du Q.G, m'avance dans une ruelle à l'abri des regards, et m'envole.

J'ai l'intention de suivre le colonel depuis les toits. L'ami Mustang n'est pas bien difficile à localiser. Il arrive à une caserne de pompiers. Je transmute des jumelles. Si j'en juge par ce que je vois, le chef des pompiers à l'air surpris de ctete visite. Roy lui, l'est tout autant.

" Si je veux pouvoir agir il faut que je me rapproche." pensais-je.

J'accroche mes jumelles autour de mon cou, et saute sur un autre toit. De là où je suis, j'ai une vue sur toutes les rues alentours. Si quelqu'un se pointe pour flinguer Mustang, je le verrais forcément. Et justement, je vois des types embarquer dans une voiture. L'un d'eux a une mitraillette. Nous y voilà.

La voiture démarre. Comme je m'y attends, elle tourne dans la rue où se trouvent toujours Roy et le chef des pompiers. Le véhicule prends de la vitesse. A mon tour de jouer.

Je plonge du toit. Toujours en mode aérien, je fonce sur le colonel et le chef des pompiers que je fauche au moment même où le canon d'un mitraillette salue le public. Pour éviter les balles perdues, j'enclenche mon champ de force. Une fois qu'ils sont passés, je relâche Mustang et l'autre, puis je fonce à la poursuite du véhicule.

" Edward ?" fait Roy qui ne comprend rien à ce qui se passe.

Il a juste le temps de me voir m'éloinger pour suivre la voiture. Mais il comprend vite ce qui se passe, et demande un téléphone pour appeler des renforts. Moi, toujours dans les airs, j'évite les balles que m'envoient les tueurs. Tout à coup, il y a un flash aveuglant. Ebloui, le conducteur ne voit pas arriver un camion d'essence. Il lui fonce dedans. Quelques secondes après l'impact s'ensuite une sacrée explosion.

Vingt minutes plus tard, les pompiers et l'équipe de Mustang au grand complet arrivent sur les lieux. Roy sort le premier d'une voiture, et regarde la scène d'un air horrifié.

" Où est Edward ?" demande-t-il.

Personne ne peut lui répondre. Chacun se met à m'appeler. Pas de réponse. Soudain, un des pompiers tends au colonel un morceau de tissu rouge.

" C'est tout ce qu'on a retrouvé monsieur." dit-il.

Mustang examine le tissu. Dessus, un morceau du symbole des alchimistes.

" C'est ... c'est le manteau du Full Metal ..." fait Roy.

Riza pose une main sur sa bouche. Le colonel devient affreusement pâle.

" Ce n'est pas possible ... pas lui. Ca ne se peut pas, c'est l' Ultimate Alchemist, il ne peut pas mourir comme ça !" fait Roy en se tournant vers Riza.

" Hélas monsieur. Je crois bien ... que c'est chose faite." dit-elle.

" Ne dites pas une telle ânerie lieutenant ! Ed ? Edward réponds !"

Mais il a beau appeler, je ne réponds pas. Et Mustang est forcé de se rendre à l'évidence.