Hmmm ... on sait tous que Ed est susceptible comme c'est pas permis. Mais qu'est-ce que ça donne maintenant qu'il est surpuissant ?
Biz à tous les reviewers, yé vous adorrre !
Cela va faire trois semaines que je joue les anges-gardien de Mustang. Jusque-là, je me suis bien débrouillé : malgré toutes les tentatives de meurtres à son égard, Roy n'a pas même pas un ongle de cassé. Mais le fait que je ne sache plus ce que prépare Foolmann m'oblige à surveiller le brun en permanence. Ce que je n'apprécie pas trop, déjà que je le porte pas dans mon coeur.
M'enfin, comme je me le répète sans arrêt, ce n'est pas parce qu'on ne s'aime pas qu'il mérite d'être tué. Si quelqu'un doit lui pourrir la vie, j' aime autant que ce soit moi. Hier, j'ai déposé l'agenda de Foolmann à la porte de Mustang, histoire de l'aider un peu dans son enquête. Un peubeaucoup même. Il va le trouver ce matin en principe. Je dis en principe, parce qu'il y a des fois où c'est vraiment un manche ce mec. Ah, le voilà qui sort.
" Qu'est-ce que c'est que ça ?" fait-il en refermant sa porte.
Il l'a trouvé ! Vite un appareil que j'immortalise cet éclair de génie. Roy ramasse l'agenda, et note le nom de Foolmann inscrit sur la couverture. Il l'ouvre, et le feuillette. A la tête qu'il fait, je vois qu'il a compris ce que c'était. L'est rapide ce matin. Hawkeye arrive, et se gare devant chez lui.
" Regardez un peu ce que j'ai trouvé devant ma porte." annonce-t-il en lui passant l'agenda.
" Ce sont ... les numéros de meneurs de conflits ... que font-ils là-dedans ?" dit Hawkeye en découvrant la teneur du cahier.
" Oui. Je suppose que c'est mon protecteur invisible qui m'a fait ce cadeau. Un sacré atout pour notre enquête." reprends Roy.
" Comment a-t-il pu se le procurer ça j'aimerais bien le savoir." dit Riza en redonnant l'agenda au colonel.
Ils s'en vont, je sors de ma planque. Parfait. Avec tout ça, Foolmann sera bientôt démasqué. Je suis en train de calculer que Roy n'a pas dû abandonner son idée d'avis de recherche pour Sciezka. Va falloir que je m'en charge. Je me mets en route. Et qui c'est que je croise en cours de route ? Le sergent Fuery, en train de poser des affiches. Il vient de commencer dirait-on. Tant mieux. Je le laisse faire, puis arrache chacune des affichettes. Je fais surtout attention qu'il ne mevoie pas faire. Pas envie de lui cogner dessus. Il en colle une trentaine, que j'arrache au fur et à mesure. A y est, l'a fini. Pas trop tôt. Retour au Q.G.
Ca me laisse le temps d'aller voir mon frangin. Quand je reviens, je découvre Mustang qui s'entraîne. Il enflamme tour à tour des cibles mobiles ou fixes. J'ignorais complètement qu'il s'excerçait. En tout cas, le coin lui est réservé, vu toutes les traces de brûlures ici et là. N'ayant rien de spécial à faire, je décide de rester là. Faut reconnaître qu'il se débrouille bien. Soudain, quelque chose atterrit près de lui, et explose. Je vois le colonel s'enflammer comme du carton pâte. Oh la vache.
Je réagis illico en transmutant un geyser qui va éteindre Mustang. Il est au sol, dans un sale état.
"&# # # de merde !" pensais-je.
Je me rue vers le Q.G, tout en prenant soin de me changer.
" Vite ! Le colonel Mustang est blessé !" hurlais-je en entrant.
Je ne m'arrête pas de courir. Mes jambes me portent jusqu'au bureau de Roy. Instinct j'imagine. J'ouvre la porte brutalement, et les informe de ce qui vient d'arriver. Hawkeye est la première à réagir. Je l'amène dehors. Des soldats portent Mustang. Son uniforme est tout brûlé, il a le visage en sang. On l'amène à l'hôpital. Riza le suit. Moi, je sais qui a fait ça. Je retourne au bureau du colonel. Il n'y a plus personne, tous sont accourus pour savoir ce qui s'était passé. Je récupère l'agenda, et m'en vais. Dans l'aire d'entraînement du colonel, j'examine le sol.
" Des éclats de verre, un morceau de tissu blanc. Une bouteille remplie d'alcool. Pour oser faire ça sous le nez des militaires, Foolmann doit être aux abois. Attendez un peu que j'entre en scène, il va littéralement hurler à la mort."
Je sors du Q.G, et reprends mon apparence normale. Là, j'ouvre le cahier du général. Les numéros de ses clients ne m'intéressent pas. Ce que je cherche, ce sont ceux de ses complices. Les voilà. Avec les adresses.
" Parfait. Au premier de ces messieurs."
A l'hôpital, Riza attends le verdict des médecins. Ses collègues l'ont rejoint, et attendent nerveusement eux aussi.
" Vous êtes des proches du colonel Mustang ?" demande un docteur.
" Oui. Comment va-t-il ?" demande Havoc.
" Honnêtement, il aurait pu mourir si quelqu'un n'avait pas éteint rapidement le feu. Néanmoins, il a le visage entièrement brûlé. Nous ferons ce que nous pourrons, mais je crains qu'il ne puisse jamais retrouver une apparence normale."
Les militaires sont anéantis par cette nouvelle. Riza sent une larme couler sur sa joue.
" Peut-on le voir ?" demande-t-elle d'une voix étranglée.
" Oui, mais pas plus de deux à la fois." répond le docteur.
Ils décident qu'Hawkeye et Havoc iront les premiers. Jean ouvre la porte avec hésitation. Le colonel est là, sur son lit la tête entourée de bandages. Inconscient. Riza met une main sur sa bouche et approche. Voir l'homme qu'elle aime plus que tout dans cet état lui déchire le coeur. Jean lui-même est catastrophé. Ils ne peuvent que rester là à le regarder en silence.
BOOOOUUUUM !
Une énorme explosion vient de briser la quiétude d'une petite rue tranquille. Les gens sortent, et découvrent hébétés les ruines d'une maison. Quelqu'un appelle les pompiers. Ils arrivent vite, et commencent à chercher des survivants. Ils en trouvent un, un homme visiblement roué de coups.
Depuis l'autre bout de la rue, je regarde le spectacle avec indifférence. Je tourne les talons, et sort de là.
" Adjudant Peterson Gregory, 412 boulevard Amoria. On se retrouve ce soir." murmurais-je.
Foolmann apprends ce qui est arrivé à son sergent dans l'après-midi. Déjà les représailles pour l'attaque de Mustang ? Mais qui ? Tous ses collèges sont auprès de lui. Ce ne peut être que la personne qui contrecarre ses plans depuis le début.
Un maître du transformisme, doublé un expert en explosion dirait-on. Un adversaire redoutable en tout cas. Foolmann se sent mal. La personne en question connaît probablement les membres de son équipe, et a l'intention de s'en prendre à eux. Avant lui. Il déglutit, et jette un oeil à Dorian. Lui non plus n'en mène pas large.
Le soir venu, chacun rentre chez soi. Peterson se demande qui sera le prochain sur la liste, ou si c'est juste un accident. La lumière dans son couloir s'allume.
" Je te connais toi ... t'es l'Ultimate Alchemist !" fait-il en me décrouvant derrière sa porte.
" Bien vu sale traître." dis-je avec un regard à faire peur à un homonculus.
Je m'avance. Comme je bloque la seule issue, il est contraint de se réfugier ailleurs. Dans sa salle à manger. Je fais sauter la porte, et une partie du mur avec. L'adjudant se précipite sur le téléphone. Une boule d'énergie lui enlève cet espoir. Il me regarde terrifié. J'ai les yeux lumineux, et un halo doré tout autour de moi. Je marche vers lui.
" Mais enfin qu'est-ce que tu me veux ?" lance-t-il en tombant sur son canapé.
" Primo, tu ne tutoie pas. On a pas gardé les porcs ensemble. Deuxio, tu as trahi ton pays et causé la mort de centaines d'innocents. Tertio, ton boss a voulu tuer le mien, et c'est toi et tes potes qui allez régler l'addition avant lui." répondis-je en m'arrêtant devant lui.
Il s'enfonce dans son canapé comme s'il espérait fondre dedans. Je l'empoigne et commence à lui claquer le beignet sévère. Peterson se défends, hélas pas aussi bien que moi. Sans oublier que je transmute tout ce qui me tombe sous la paume des mains en arme qui font pleuvoir des coups sur lui. Enfin, comme pour le sergent je fais péter la baraque.
Dehors et à l'abri des regards, j'ouvre à nouveau l'agenda.
" Sous-lieutenant Yumuri Shenji. 30 rue des Camélias. A ton tour."
Je décolle pour me rendre à l'adresse indiquée. Lui hurle carrément en me voyant débarquer. Faut vous préciser que je perce un gros trou dans son plafond par lequel je me pointe. Je fais pas dans la dentelle et encore moins dans la soie. Sans plus attendre, je me jette sur lui. Sa résidence finit comme celle de son collègue : en miette. Je commence à prendre le coup.
" Lieutenant Frank Orson, 6 impasse Cluau. Accroche-toi j'arrive.".
Quelques instants plus tard ...
" NOOOOONNNN !"
BOOOUUUUMMM ! Et de trois ! Il m'en reste tout autant avant d'arriver à Foolmann. Mais celui-là, je le laisse aux militaires. Ils se feront griffes et dents dessus. Je décide que ça suffit pour cette nuit, et me barre.
Le lendemain, c'est l'hallalli au Q.G.
" Trois en une nuit. Ce n'est pas une simple coïncidence." fait Breda en découvrant la une des journaux.
Hawkeye, fûtée comme c'est pas permis, fait tout de suite les connections. L'accident du colonel, la disparition de l'agenda, les quatre agressions ... ce sont des représailles. L'ange-gardien de son colonel est furieux, et attaque les hommes de Foolmann. Riza ne peut que l'encourager. Elle ne ressent rien d'autre qu'une haine intense envers ce général pourri jusqu'à la moelle.
" Je parie qu'il y en aura d'autres. Il les tabassera jusqu'à qu'il n'en reste plus qu'un. Tant mieux." pense-t-elle, le visage neutre.
Et elle a parfaitement raison. Les hommes de Foolmann, tous complices, paniquent. Dorian parle de la vengeance d'un mort-vivant. L'est naze ce type. Remarquez, après la comédie que je lui ai faite, y'a vraiment de quoi. Le soir venu, je démolis un premier lieutenant, un lieutenant-colonel et un colonel. Dorian justement. Lui il a carrément pissé dans son froc quand il m'a vu. Pis il a chialé comme un gosse. J'ai failli éclater de rire devant ce spectacle. Comment j'ai fait pour rester impassible ça j'en sais rien.
Il est près de minuit. Je décide d'aller voir Mustang à l'hosto. Une fois devant, il me faut savoir où il est sans qu'on me repère. Nouveau changement de trombine. La réceptionniste m'informe que les visites sont terminées depuis longtemps. Sans déc ? C'est pas la nuit portes ouvertes ? Je me penche vers la fille, et lui fait perdre connaissance en appuyant dans un endroit spécial du cou. Puis je fait le tour, et cherche la chambre de Roy. Il est comme je m'en doute au service de grands brûlés, aile est, chambre 112. Ben y'a plus qu'à.
Quand je rentre dans la chambre, la lune me permet de savoir que je suis pas tout seul. Naturellement y'a le colonel, mais également Hawkeye. Elle dort sur une chaise, tout près de Mustang. Moi, j'avance jusqu'à la tête bandée de l'ami Roy. Je pose mes mains sur son visage. Elles brillent. Surtout lieutenant, continuez à dormir. Là. Je me casse par la fenêtre. Riza tourne la tête au moment où je la referme.
Les rayons du soleil réveillent Roy et Riza. Elle se frotte les yeux et regarde vers le lit. Puis elle pousse un grand cri qui fait sursauter le colonel.
" Mon colonel !" s'exclame-t-elle.
" Oui c'est moi. Qu'est-ce qui vous arrive ?" demande Roy.
" Vous ... votre ... vous avez ... votre visage !" bafouille-t-elle.
" Quoi qu'est-ce qu'il a ?"
" Il n'est plus brulé ! Il est redevenu normal !"
Roy fronce les sourcils. Il se souvient avoir pris feu, et ressentit une douleur intense. Donc en toute logique son visage doit être gravement atteint. Le colonel porte une main à sa figure. La peau est lisse, il n'a même plus mal. Le docteur, alerté par le cri de Riza, entre à son tour ... et tombe à la renverse. Des infirmières et de saides-soignants se précipitent. C'est la stupéfaction internationale quand ils se rendent compte de l'état de Roy. Guérison miracle en une nuit. Incroyable. Inimaginable. Tous se pressent pour l'examiner.
Ca finit par l'énerver.
" Hawkeye !" s'exclame-t-il.
Riza réagit illico, et tire dans un mur. Tous la regardent.
" Dehors." dit-elle en pointant son arme sur eux.
Son regard leur fait comprendre qu'elle ne tolèrera aucune discussion. Ils sortent, Roy pousse un soupir de soulagement :
" Merci ! Je ne sais pas ce que je ferais sans vous !"
Riza sourit, et s'approche à son tour. Elle avance une main vers le visage de Roy, hésite un instant, puis finit par poser la main sur sa joue.
" C'est ... c'est fou ... ce qui vous arrive. Il n'y a plus du tout de brûlure. Pourtant, vous étiez salement grillé." dit-elle en promenant sa main sur sa figure.
D'abord surprit par son geste inattendu, Roy se laisse faire de bonne grâce. Il esquisse même un sourire.
" Qui a bien pu vous guérir de la sorte ? Car il est clair que vous n'avez pas fait ça tout seul." continue-t-elle sans interrompre son manège.
" Peut-être ... mon ange-gardien." fait-il d'une voix rauque.
" Faudra ... lui dire merci."
Ils se regardent à présent, hypnotisés par les yeux de l'autre. Roy attrape une main de Riza qu'il porte à ses lèvres. Elle déplie les doigts, et lui caresse la joue. Roy embrasse la paume de sa main. Leurs visages se rapprochent.
Toc toc ! Roy ferme les yeux et inspire.
" Si c'est une infirmière ou autre envoyez-les paître." dit-il en rouvrant les yeux.
Riza se lève. Elle ouvre la porte et découvrent ses collègues qui viennent aux nouvelles. Ils sont bouche bée en voyant leur supérieur intact.
" Qui a bien pu faire ça ?" fait Falman après un instant de silence.
Breda a informé le colonel des six agressions.
" Quelqu'un qui sait qu'on vous en voulait, qui veille sur vous depuis cette fusillade y'a trois semaines ..." récapitula Havoc.
" Qui vous a toujours protégé depuis, qui est capable de faire une maison et de vous guérir d'un coup." ajouta Fuery.
" C'est sûrement un grand alchimiste, très puissant. Je ne vois que ça." fit Hawkeye.
" Comme ... Edward par exemple." dit Mustang.
" Sauf qu'il est mort." contredit Breda.
" Pourtant, il était le seul capable de détruire une maison de la sorte. Ca expliquerait aussi ma guérison miracle. Il a dû transmuter mes bandages." reprit Roy.
" Le colonel a raison, ça tient debout. Ed a sauvé le colonel du premier attentat. Imaginons qu'il en ait réchappé, puisqu'on a pas retrouvé son corps. Il a pu logiquement penser que le commanditaire recommencerait." ajouta Falmann.
" Je te rappelle qu'on a pas non plus retrouvé les corps des agresseurs. Pour la bonne et simple raison qu'ils on fait un joyeux bond avec le camion et leur voiture." rappela Havoc.
" Pourtant ... c'était pas possible qu'il meure comme ça. Pas au stade où il en était." reprit Roy.
" Vous croyez que c'est Edward qui vous protège depuis trois semaines ?" demanda Riza.
" Ce n'est qu'une supposition. Nous le saurons probablement à la fin de cette histoire." répondit Roy.
