Eh bien eh bien ! On peut pas dire que ça pleut les reviews pour cette histoire. C'est si nul que ça ? Ou bien que c'est les vacances et y'a plus grand monde ?
Avec ce que j'ai fourni comme preuve de la culpabilité de Foolmann à Mustang, son enquête ne va pas tarder à aboutir. J'ai contacté Sciezka, pour lui dire qu'elle devra témoigner au sujet du complot contre le colonel. Elle a accepté sans trop d'hésitations. Bien. Vu que Foolmann est plus qu'aux abois, je me sens plus tendu que jamais. Il a faillit avoir Mustang. J'ai intérêt à tripler de vigilance.

Mais heureusement, je suis aidé dans ma tâche. Le lieutenant Hawkeye est très vigilante, et pas plus tard que ce matin, elle a fait feu sur un type qui a tenté de poignarder le colonel. Ouf. Je ne me relâche pas pour autant. Pis Roy se tient aussi sur ses gardes, c'est déjà ça. Un peu trop à mon goût, car je sens qu'il cherche quelqu'un quand il s'aventure hors du Q.G. Il doit chercher à savoir qui est son ange-gardien. Penserait-il que c'est moi ?

En tout cas, ça n'est pas facile de ne pas me faire repérer. Tout à l'heure par exemple, il a failli me voir. Il est sortit dans son jardin comme un diable hors de sa boîte, et j'ai tout juste eut le temps de faire le tour de la maison et de me percher sur le toit. Mille pétards Mustang, soit patient tu sauras bientôt que c'est moi. J'ai mes raisons pour me planquer qu'est-ce que tu crois gars. La première et non la moindre est les remarques sarcastiques que tu ne manquerais pas de m'adresser. Et j'ai pas besoin d'un mioche pour me protéger, et t'es inconscient de t'en être pris à des militaires, et gnagnagni et gnagnagna ...

Bref j'ai pas besoin de tes encouragements. Je jette un regard aussi discret que possible pour voir s'il est rentré dans sa tanière. Personne. Je ne bouge pas pour autant. Vivement que ça se finisse quand même, je commence à saturer. J'entends la porte claquer. L'ami Mustang se rend au Q.G, comme chaque matin que Dieu fait. Cinq minutes plus tard je dégringole du toit et m'y rends aussi.

" Pourquoi regardez-vous sans arrêt par cette fenêtre colonel ?" demande Havoc.

" Pour voir si j'arrive à apercevoir mon ange-gardien." réponds Roy.

Tu me prends pour un idiot ou quoi ? Y'a belle lurette que j'ai changé de poste d'observation, mon coco. Actuellement, c'est Foolmann que je surveille. Et je peux vous dire qu'il panique grave, le gus. Lui aussi a comprit que la fin était proche. Tous ses sbires sont à l'hosto grâce à mes bons soins. Y'a plus que lui, moi et Mustang. Le général va agir bientôt, je le sens. Quand tu veux mon gars. En tout cas je t'attendrais au tournant. Un peu plus tard, je reviens tout de même voir où en est l'autre abr ... euh mon protégé. Tiens ? C'qui se passe ? Pourquoi tout le monde y s'en vont ? Je passe par le toit du Q.G. Une mission sans doute.

Chouette. J'espère que j'aurais de la marge pour agir. Je les suis depuis les hauteurs. Pas si vite bordel !

Notre fine équipe roule longtemps, avant d'arriver ... devant une banque où y'a l'air d'avoir une prise d'otages. C'est de mieux en mieux. Hawkeye je compte sur vous pour me relayer. Pas question que je me grille avant la scène finale.

Elle et Mustang font le tour pour prendre les cambrioleurs par derrière. Vu comme ils ont l'air d'être armés je le sens moyen ce plan. Je décide de descendre un poil. Nos deux tourteraux entre en silence. Je transmute un barreau au-dessus de la porte, par lequel je me suspends, tête en bas. Je les vois. Ce que je vois aussi, c'est un des braqueurs pointer un pistoler sur eux, juste derrière. On ne tire pas dans le dos mon gars, c'est lâche. Une boule d'énergie lui permet de comprendre mon point de vue. Riza et Roy se retourne d'un même mouvement. Le colonel se précipite au-dehors pour me démasquer. Trop lent. Je suis revenu sur le toit de la banque. Nan mais kesse y croit cui-là.

" Encore raté." fait Roy avec un sourire en coin.

Lui et Hawkeye reprennent leur opération. Je redescends. J'ai l'impression d'être un ascenseur. On monte, on descends, on remonte, on redescends ... Me voilà dans la banque. J'entends le claquement de doigts familier, ainsi que les coups de feu de Riza. Roy crie que la situation est sous contrôle. Je souris. A l'extérieur, je les vois garder les braqueurs, et la police qui les embarque. Une affaire rondement menée. Tout le monde y rentre, moi aussi.

" Il paraît que vous avez encore eu de l'aide colonel." lance Fuery.

Ben les nouvelles vont vite.

" Oui. Encore une fois mon protecteur a assuré." soupire Mustang.

C'est moi ou ça lui fait pas plaisir ? Si tu veux je te zigouille moi-même comme ça on n'en parle plus.

" Et vous n'avez toujours pas vu son visage ?" continue Havoc.

" Toujours pas. Mais je crois de plus en plus que c'est Edward."

Oh ? Il sait de servir de son petit pois apparemment. Bon. Je délaisse Mustang and co, et va voir ce que trafique l'autre pignouf de général. Allons bon, où est-il passé ? L'est plus dans son bureau. Chiotte. Ban ben je reviens à côté du bureau du brun. J'ai trouvé un nouveau truc : plutôt que de me percher sur l'arbre qui fait face à sa fenêtre, je reste en lévitation juste à côté, collé au mur. Comme ça je les entends.

" Au travail colonel !"

Tout à coup, quelque chose casse un carreau, à côté de mon épaule. Pinaise Hawkeye ! Me le tuez pas maintenant, quoi ! Surtout pas comme ça, z'allez me foutre trois semaines et demies de boulot en l'air. Je retiens un soupir. Bande de barjes tiens. Le reste de la journée se passe calmement. Riza ramène Roy.

Houlà ! Que vois-je ? Un bisou ? Il serait temps purée ! C'est sur la joue, mais c'est un début.

" T'as besoin de lunettes colonel. La bouche, c'est un centimètre à droite."

Je la regarde repartir depuis mon toit. Depuis le temps que je me perche dessus je sens que je vais me reconvertir en charpentier. En attendant je vais me poser sur celui de Roy. Sa cheminée est assez pratique pour l'écouter. Le voilà qui mets de la musique. Classique au passage. Le boulet ! J'ai très envie de lui flanquer un truc qui bouge. Ca va m'endormir ces violons. Allez, la tentation est trop forte. Je descends par une gouttière. J'arrive près de la fenêtre du salon. Il est sur son canapé en train de lire le journal, par contre j'avise le gramophone. Une petite lueur, et de suite l'ambiance est meilleure. Il te me fait un de ces sursauts. Je décampe en retenant un éclat de rire. Roy sort de chez lui, et regarde partout.

" Aha ! Très drôle la crevette !" lance-t-il dans la rue.

LA QUOI ! Garde ton calme Edward. Respire. Du calme. Cool, zen.

" C'est moi que vous traitez de crevette jeune homme ?" fait une vieille dame en passant.

" Mais non pas du tout ..."

" Je vais vous apprendre la politesse moi !"

Crash ! Oh le gag ! Elle lui casse presque son parapluie sur la tête. Je mords ma manche pour ne pas exploser de rire. Merci madame ! Ca me sert de revanche. Roy rentre précipitamment chez lui et verrouille sa porte. Mwahahahahaha !

C'est la meilleure du mois celle-là ! Je reprends ma respiration. Quelle rigolance. Sacré colonel. Y rate jamais une occasion de foutre les pieds dans le plat. Enfin.

Le lendemain, rebelote : Riza arrive, l'embarque et salut. Même pas un bisou pour moi. Nan, je rigole. Me revoilou à côté de la fenêtre. Qu'est-ce que je me marre quand même. Faudrait que je fasse ça plus souvent. Euh ... finalement non. Jouer les protecteurs invisibles, surtout de lui, finirait par me saoûler comme il faut. A force je finirais par le tuer.

Bon, il en est où dans sa panique le général ? Toujours au même point. Trouillomètre au maximum, sur le cran " danger de crise cardiaque." Si ça pouvait être vrai ... Plus tard dans la journée, nos six schtroumpfs bleus partent affronter un quelconque Gargamel. Autrement dit, les militaires vont en mission. Et moi pendant ce temps-là, je tourne la manivelle comme dit la chanson.

Ah cette fois, c'est plus compliqué qu'une prise d'otages. Un ouvrier est prisonnier d'un échaffaudage qui commence à s'effondrer. Le type est tombé sur un étage, et est inconscient. Ca grince de partout.

" Bon sang Edward, ce serait le bon moment pour te montrer." fait Roy.

Et toi tu regarde c'est ça ? Bouge pas, je t'installe des sièges, je te file pop-corn et cocas et en avant pour la séance de 16h00 de L'échaffaudage infernal. Les militaires décident d'envoyer quelqu'un descendre encorder le type. C'est Havoc qui s'y colle. Il est au bout d'une corde, et commence sa descente. Doucement ... ça y est il y est presque. Me demande si ça va supporter son poids. Oh le vilain grincement. Du coup Havoc n'ose plus bouger. Et il a raison : s'il ne fait ne serait-ce que cligner des yeux tout partira en live. Les voilà avec deux personnes à sauver à présent. C'est malin. Mustang s'avance. Il dessine un cercle de transmutation sur le sol. Eh ouais, c'est quand même un alchimiste à la base, et puis y'a pas que le feu dans la vie.

Une colonne jaillit qui vient soutenir l'échaffaudage, juste sous Havoc et l'ouvrier. Le lieutenant en profite pour s'attacher avec le type. Tout à coup, on entends comme un son de cloche. Et là ... c'est le drame. L'échaffaudage s'effondre.

" COLONEL !" hurle Riza.

Havoc reste suspendu dans le vide, le type avec lui. Tout tombe dans un énorme fracas. Roy s'est roulé en boule pour se protéger au maximum. Mais il n'a rien senti lui tomber dessus. Et pour cause : je me suis glissé à côté de lui et l'ai protégé avec mon bouclier.

" Edward !" fait-il en se redressant.

Je tourne la tête sur le côté. Mustang se demande ce que je fixe. Il suit mon regard, et aperçois Foolmann qui se tire. C'est lui qui a fait s'effondrer le bazar.

" ENFLURE !" rugis-je.

Je décolle illico pour le rattraper.

" Edward ! Attends !" s'exclame Roy.

Trop tard. Foolmann a réussi à s'enfuir en voiture. Moi je le suis, les yeux déjà allumés et l'aura d'or atour de moi. Je me mets à le bombarder. Le général zigzague pour éviter mes attaques. Qui deviennent de plus en plus fortes.

Je dois être méthodique si je veux l'avoir. C'est pourquoi je vise les pneus. Gagné. La voiture fait de superbes tonneaux avant de s'immobiliser. Pour empêcher ce crétin fini de repartir, j'envoie un rayon qui sectionne la voiture dans le sens de la largeur. La voiture n'a plus de capot. J'atterris. Foolmann sort en titubant, je m'avance vers lui. Voilà-t-il pas qu'il me sort un flingue et me tire dessus. Non mais !

Je continue à avancer, jusqu'à être en face de lui. Il n'a plus de balles. D'un bon coup de pied retourné, je l'envoie au tapis. Puis je commence à le bourrer de coups de poings. Pour chaque innocent tué par sa traîtrise. Quelque chose retient mon poignet.

" C'est bon Edward, on s'en occupe." fait Roy.

Je relâche le général, qui n'en peut plus. Hawkeye lui passe les menottes, et le relève brutalement, lui arrachant un cri de douleur.

" Je me doutais bien que c'était toi qui me protégeais." me dit le colonel.

" Z'êtes plus malin que vous en avez l'air alors." dis-je en croisant les bras.

" La bombe transmutée en savon à bulles, le toit du voisin, le mur devant la voiture qui a essayé de me renverser, la banque, mon visage guéri et tout ça ... c'était toi, pas vrai ?" continue-t-il.

" Oui. C'était moi aussi le garçon de dix-sept ans aux cheveux châtains, qu'Hawkeye a dû poursuivre. Le jour de la fusillade, j'ai vu le camion arriver moi, contrairement aux autres. Je leur avait bouché la vue avec mon manteau. Mon champ de force m'a permis d'en réchapper, et comme tout le monde me croyait mort ça m'a permis d'agir dans l'ombre, et d'être plus efficace." expliquais-je.

" Comment as-tu su pour l'attentat ?" interrogea-t-il.

" Par Sciezka, qui les a entendu en parler. Elle était morte de peur, et pour sa sécurité je l'ai envoyée à Rizembool. C'est moi qui ai fait disparaître les avis de recherche. Personne ne devait savoir qu'elle était recherchée, car Foolmann aurait pu la retrouver."

Le colonel acquiesce et sourit. Je regarde la voiture où se trouve le général partir. Je sens soudain une main qui m'ébouriffe les cheveux.

" Merci de ta protection Ed. Tu sais quoi : si j'avais un fils j'aurais voulu qu'il soit comme toi." confie Mustang.

Rien que ça. Un remerciement et un compliment, incroyable dites donc.

" Attention colonel, vous devenez sentimental." dis-je en souriant.

Il rit. Voilà, ma mission de protection est terminée. La bonne nouvelle, c'est que le colonel ne me charrie plus maintenant. Pas sur ma taille en tout cas. Vu les dettes qu'il a envers moi, l'a pas intérêt. Bref la vie reprends son cours. Foolmann a été jugé pour haute trahison. Roy a fait part de son enquête, Sciezka a témoigné concernant le complot visant à le tuer, et moi j'ai raconté les tentatives déjouées par mes soins.

Du coup, tout le monde me prends pour le nouveau garde du corps de Mustang. Lui évidemment ça l'arrange. Tous ou presque lui mangent dans la main, de peur qu'il ne me lâche sur eux. Tsss ! Je suis pas un chien de garde, nom di diou.

Et si je l'étais, je me choisirais un autre maître. Même si nos relations se sont améliorées, il me casse toujours les pieds et la tête ... et la tête, et la tête. Alouette, gentille alouet-teuh. Houlà, où tu pars Edward. Redescends sur terre. J'entends la voix de Mustang qui m'appelle. Quoi encore ? Je dois mordre quelqu'un ? Allez, voyons de quoi il s'agit. Grrrr.