Parchemess


Auteur: Leviathoune


Bêtas: Sinelune et Black Sharne. Merci beaucoup les filles, super travail!



Mode d'emploi : Glisser un simple parchemin entre deux feuilles pendant un cours ennuyeux ou encore tranquillement dans son lit, quand les dortoirs sont fermés. Aussitôt, on se retrouve connecté au réseau Parchemess de Poudlard.



Chapitre 8 : Bribes, scénettes et amourettes…



Harry?


Tu es connecté?


Oui, je suis là.


Enfin…

Je suis dans la salle commune des Gryffondors.


Tu es avec tes amis? Tu fais quoi?


Oui, avec Ron et Hermione. Je fais semblant de faire mes devoirs.


Hum… Sympathique.

On peut se voir là?


Oui, attends…


Donne-moi cinq minutes pour que je les embrouille et j'arrive.


Pourquoi tu as besoin de les semer? Je croyais qu'ils étaient au courant pour nous?


Non, ils sont pas au courant qu'on se voit en cachette. Ils croient encore que je suis en phase d'approche avec toi.


Pourquoi? Tu as honte de la vérité?


Non! Bien sûr que non! Je suis pas comme toi!


Je n'ai pas honte de nous et tu le sais très bien!

J'ai juste peur de la réaction des autres!

Je suis gay, je suis amoureux du survivant et j'ai parfaitement le droit d'avoir peur, je suis un Serpentard!


Oui, enfin… peut-être.

En tout cas, ils se foutraient de TA gueule. Et ça me ferait chier.


Ha…

Et pourquoi ils se foutraient de MOI au juste?


Bah…

Parce que tu fais ton timide, ton «peu sûr de toi» angoissé et que s'en est risible tellement ça ne te ressemble pas.


Je suis vraiment obligé d'être un super méchant qui connaît tout du sexe à dix-sept ans pour être crédible dans mon rôle!



Et après on dit que je me revêts d'un masque!


Sérieusement, s'ils savaient qu'en trois semaine tu ne m'as même pas violenté outrageusement une seule fois, ils en seraient pliés de rire à s'en rouler par terre.


Tsss…


Bon, ne parlons plus de ça sinon ça va me prendre encore la tête.


Ce n'est pas de ma faute! Ce n'est pas moi qui ai commencé à mettre ça sur le tapis.


Bon…

Alors, on se voit où?

Comme d'habitude?


Non, j'ai envie de sortir pour prendre l'air. Tout cela me stresse.


Excuse-moi… Je voulais pas te faire chier…


Tu ne me fais pas chier. Je te comprends aussi.


Bon… rendez-vous dans le parc.

Tu sauras me trouver – Merlin sait comment!


Je te dirai comment je fais, si tu veux?


Mouais, je sais pas…

J'aime bien le petit côté mystérieux de la chose. J'aimerais trouver par moi-même comment tu y arrives.


Là, ça te ressemble assez.


Hum…


Bon… A tout de suite, bébé?


J'arrive mon amûr! Prépare-moi bien tes p'tites fesses!


C'est cela, oui.



OoOoO



Harry marcha dans le parc de l'école pendant un moment.

Il avisa un petit bosquet d'arbres et s'y dirigea pour sortir sa carte du maraudeur afin de la consulter en toute discrétion. Il chercha aussitôt le nom de Draco et le repéra presque immédiatement dans la forêt interdite.

Il sut tout de suite ce que le Serpentard avait en tête. Aussi, il se précipita vers le fameux lieu du rendez-vous. Il n'avait plus besoin de vérifier sur la carte, il savait où Draco l'attendait: dans le petit coin de forêt où ils s'étaient battus puis embrassés pour la première fois.

Certes, ça n'avait pas été un véritable baiser, mais Harry trouvait Draco terriblement romantique malgré tout. Son cœur se gonflait de tendresse, même si au fond de lui il trouvait cela un peu ridicule de la part du vil serpent sournois. Cela aussi cassait le mythe, mais bon… il adorait le vrai Draco qu'il découvrait peu à peu en le côtoyant chaque jour. Il en voulait toujours plus.

En parlant de serpent, Harry le trouva enfin. Il était assit dans l'herbe, dos à un arbre en train de lire un livre de potions et il ne l'avait pas vu. Aussi, Harry s'amusa à le contourner pour arriver dans son dos le plus silencieusement possible afin de le surprendre.

Il était à quelques centimètres à peine de lui lorsque Draco parla sans même se retourner.

«N'y pense même pas!»

«Oh, heu… Tu m'avais entendu venir alors?» demanda Harry penaud en s'étendant dans l'herbe, près du blond. «Tu as l'ouie fine, dis-moi.»

Draco roula des yeux exaspérés.

«Harry! Ce n'était vraiment pas compliqué! Tu faisais presque autant de bruit qu'Hagrid pourchassant une horde de scrouts à pétards évadée de leurs cages!»

Sur ce, il referma son livre en faisant claquer les pages les unes contre les autres. Il attrapa la nuque du Gryffondor vexé et l'attira à lui pour l'embrasser doucement.

Les deux garçons oublièrent bien vite leur léger différent qui avait démarré sur Parchemess. Ils avaient trop envie de rattraper le temps perdu à jouer les ennemis de toujours. Ils s'allongèrent dans l'herbe fraîche et se couvrirent de caresses, de baisers et de leurs parfums de peaux respectives.

Draco se mit au dessus de Harry et se délecta de ses lèvres pendant que le brun se laissait faire en glissant ses mains sous ses vêtements pour retrouver la chaleur et la douceur de sa peau.

Mais hélas, pas plus que dans la poussière, ils ne firent l'amour dans l'herbe.

Harry savait qu'il ne devait pas trop en demander au Serpentard sur ce point là: le blond n'était pas encore près. Le survivant n'en était pas frustré pour autant: ils faisaient bien assez de choses agréables pour ne pas se sentir en manque.

De plus, il s'était rendu compte qu'après tout aller doucement, prendre son temps avec calme, avait du bon. Il pouvait en effet savourer ses investigations sur le corps du Serpentard avec bien plus de délectation. Que le sexe n'était pas tout, effectivement, et que la douceur et la tendresse lui plaisaient assez.

Certes l'envie de l'autre était plus grande de jour en jour mais leur complicité et leur amour naissant prenait également de plus en plus d'importance. Ils se connaissaient l'un l'autre de mieux en mieux, mentalement mais aussi physiquement, ils entrevoyaient à peine les envies de l'autre, leurs espoirs, leurs désirs et leurs craintes. Mais aussi les parties de leurs corps qui réagissaient à des chatouilles ou à des mordillements mouillés.

Harry, les habits à moitié défaits, enserrait la taille nue de Draco. C'était la partie de son corps qu'il préférait: cette taille si fine, si délicate, ces abdominaux si légers, ce corps si long et gracieux. Il le sentit frissonner et il le serra un peu contre lui en arrangeant les pans de sa chemise déboutonnée.

Draco nicha son visage dans le cou du brun et Harry respira l'odeur de ses cheveux.

«J'aimerais que ça dure toujours.» lui murmura-t-il.

Draco rit et se moqua de lui.

«Ha bon? Ton estomac ne te ferait pas partir à toutes jambes vers la grande salle à l'heure du repas?»

«Mais je m'en moque bien! Tu ne connais pas l'expression vivre d'amour et d'eau fraîche

«Non. Ça doit être un autre truc de Moldu qu'on t'a mis dans la tête dans ton enfance.»

«Pff! T'es nul!» grogna Harry en roulant sur le dos.

Draco vint se blottir contre lui en quémandant des caresses et des histoires: «Raconte-moi comment tu vivais avant Poudlard.»

«Je préfèrerais pas.» bougonna le Gryffondor.

«Oh, allez R'ry! Ne te fais pas prier. Je te raconterai mon enfance après, si tu veux.»

«Bon, d'accord. Mais alors tu commences.»

La fin de l'après midi se termina sur un Draco enthousiaste débitant à une allure vertigineuse toutes les frasques de sa merveilleuse enfance rocambolesque au manoir Malfoy. Harry, un brin d'herbe dans la bouche, l'écoutait avec une attention non feinte, une main posée sur son ventre fin, l'autre dans ses cheveux blonds.

Ils apprirent à rire ensemble.



OoOoO



Draco?


T'es là?


Oui.


Il est tard. Tu dors pas?


Toi non plus, apparemment.


Je pensais à toi. Et toi, tu faisais quoi? (Gros dégueulasse!)


Je réfléchissais.


Ha? Passionnant!

A quoi?


A toi.


Raconte-moi!


Je me disais que je t'aimais.


Ho…

Je…

Je sais pas quoi te répondre…

Mais c'est une très jolie histoire.


Tu as vu un peu?

Au fait… Tu es habillé comment là?


Je suis en pyjama, pourquoi?


Ha…

Tu peux plus sortir pour ce soir alors…


N'importe quoi! Je peux toujours enfiler une cape et être devant toi dans les cinq minutes qui viennent! (Si c'est ce que tu veux, bien sûr…)


Hum?

Et bien oui, j'aimerais assez…


Ok! J'accours, mon damoiseau!



Merde, je me suis déconnecté sans te demander où l'on se donnait rendez-vous…


J'avais remarqué. Tu es couillon, quand même.


Je suis pas con, je suis impulsif, c'est tout.


Ouais, c'est cela.


Bon, alors? Où?


J'ai une idée plutôt sympa.


Laquelle?


Que dirais tu de faire quelques brasses dans la salle de bain des préfets?


Ho!

Heu…

J'apporte mon maillot de bain alors?


Non, non… Juste ta connerie, ça ira.


Ok! Alors je vais arriver encore plus vite!


Pfff, tu le prends même plus mal? T'es blasé ou quoi?


Non, non. Je suis juste…

… amoureux de toi.


Oh…

Allez, ramène tes fesses.


OoOoO



«Ah! Carrément! Tu m'attendais dans le bain!» s'offusqua Harry, les poings sur les hanches en dévisageant le préfet des Serpentards qui s'esbaudissait innocemment dans l'eau parfumée et mousseuse à souhait.

Draco prit un peu de mousse dans ses mains en coupe et souffla dessus avec un petit air sournois pour la faire s'envoler. Il fit clapoter l'eau en regardant Harry et lui fit signe de le rejoindre.

«Tu crois que je ne vois pas clair dans ton jeu? Tu as fait exprès pour que je me déshabille juste devant toi, sale fouine! Toi t'as rien à craindre maintenant que tu es caché dans ta mousse! Et ça te fait rire de me mettre dans cette situation?»

«Oh, allez R'ry. Fais pas ta vilaine tête de Gryffondor. Qu'est-ce que ça changera quand tu seras avec moi dans l'eau?» susurra Draco, les yeux plissés comme un chat. «On sera nus tous les deux et dans une posture identique. »

Harry souleva les sourcils face à ce sous-entendu. Il eut envie de continuer à jouer l'effarouché qui avait honte de se mettre à nu mais ses mains le contredisaient.

«C'est un scandale que tu te permettes de te jouer de moi ainsi!» ronchonna-t-il en faisant tomber sa cape à terre et commençant à défaire les boutons de sa chemise de pyjama – celui qui était blanc à petites rayures bleues. «Tu ne pouvais pas m'attendre et jouer franc-jeu?» Il enleva ses chaussures et les envoya dans un coin de la salle de bain. Il fit tomber son large pantalon sur ses genoux et poursuivit: «Non! Monsieur veut toujours être en position dominante!»

«Quoi? Moi? Jamais!» s'amusa Draco en détaillant Harry.

Harry envoya le reste de ses vêtements rejoindre ses chaussures dans le coin de la pièce. Il ne lui restait plus que son caleçon blanc à petits carreaux rouges.

«C'est pour un pique-nique ton truc informe?» demanda Draco en éclatant de rire.

Harry resta dos au Serpentard. Il ne bougeait plus. Il rougissait de gêne.

«Comme si c'était la première fois que tu voyais les sous-vêtements que je porte.» murmura-t-il.

«J'étais habitué au petit bleu, au gris foncé, au noir avec les bandes rouges sur les côtés… Mais celui là! Il est exceptionnellement laid!»

Harry s'empourpra de honte.

«S'il ne te plaît pas, t'as qu'à m'en acheter des plus beaux!»

Il glissa les pouces dans l'élastique de son caleçon et l'enleva rapidement en l'envoyant valdinguer au milieu du reste. Il se redressa et jeta un regard par dessus son épaule pour voir ce que faisait Draco.

Le blond le dévisageait fixement au niveau des fesses et Harry se sentit rougir un peu plus. Il détestait se sentir confus comme cela. Aussi, il décida de faire une chose totalement stupide: il se couvrit son sexe des mains, courut vers le large bain et plongea en bombe.

Lorsqu'il refit surface, il éclata de rire en voyant la mine déconfite du Serpentard.

«Harry, putain! T'as foutu de l'eau partout! Regarde t'as dispersé toute la mousse! Ça ne ressemble plus à rien…» rouspéta le blond atterré en allumant les robinets pour remplir à nouveau le bain quasi à raz bord.

«Et c'est important que ça ressemble à quelque chose?» se moqua-t-il en éclaboussant le Serpentard revêche. «Comme mon caleçon?»

Harry fit quelques brasses coulées pour récupérer ses lunettes au fond du bain et vint rejoindre le Serpentard bougonnant qui remettait des sels parfumés dans l'eau. Il l'enserra par la taille et le rapprocha de lui.

Ils s'embrassèrent longuement, passionnément, après une brève lutte juste juste pour la forme. Ce baiser eut un goût tout à fait nouveau grâce à la sensation de leurs peaux mouillées et parfumées qui glissaient inhabituellement, grâce à la proximité de leurs deux corps totalement nus, grâce à leurs excitations sans barrière aucune pour les réfréner.

Harry avait fait glisser ses mains le long du dos du Serpentard. Il l'avait empoigné sous ses petites fesses fermes et nerveuses et l'avait posé sur un rebord à l'intérieur du bassin – un dénivelé qui permettait de savourer le bain tranquillement assis, si l'on ne voulait ni nager, ni flotter ou encore rester debout. Il s'était glissé entre les longues jambes musclées de Draco et ses mains partaient en exploration sur son corps glissant et sinueux pendant qu'il continuait à faire jouer sa langue dans son cou humide, recueillant toutes les gouttes d'eaux qui coulaient des mèches de cheveux blonds.

Il se détacha du blond, posa ses lunettes sur le rebord du bain et empoigna une éponge. Il se déplaça le long du bassin en lisant les noms inscrits sur les étiquettes des gels douches et en choisit un à la muscade et à la pomme.

«Je veux te laver.» murmura-t-il à Draco, aux creux de son oreille. «Remonte, s'il te plaît.»

Le Serpentard obtempéra avec un petit sourire chafouine et s'assit à un niveau supérieur où l'eau lui arrivait juste en dessous du nombril.

Harry versa une quantité de gel douche appréciable sur l'éponge et il commença à frotter doucement Draco sur tout le corps. Il délaissa bien vite l'ustensile et s'occupa du jeune homme à mains nues en le massant du mieux qu'il pouvait. Draco se pencha en arrière quand Harry voulu lui laver ses longues jambes en les sortant de l'eau, il tendit le cou quand le brun voulu le shampouiner, il se laissa faire en tout point et se délecta de ce genre d'attentions.

Harry aimait aussi se faire languissant: il avait bien fait attention de ne s'occuper pas d'un certain endroit secret qu'il avait gardé pour la fin – le meilleur, bien sûr.

Il le savait, Draco le savait, mais Harry lui demanda d'une voix rauque: «Draco? Je peux te laver par là?»

Il fit descendre sa main sur son postérieur et Draco acquiesça silencieusement dans son cou. Alors, Harry joua entre les fesses du Serpentard, il fit glisser ses doigts savonneux et s'introduisit en lui pour la première fois depuis qu'ils sortaient ensemble secrètement.

Draco émit un râle mi-surpris mi-allumé et se mit à genoux dans l'eau face à Harry qu'il venait d'attraper par les fesses pour le rapprocher tout près de lui. Tout à coup, il n'avait plus envie d'être uniquement passif.

Les deux garçons s'embrassèrent et se découvrirent sans vergogne pendant de longues minutes. Ils étaient l'un en face de l'autre et chacun se servait de l'autre comme d'un instrument de musique auquel il fallait arracher des gémissements et des cris de jouissances.

C'était à celui qui donnerait le plus de plaisir à l'autre avec ses mains, avec sa bouche et tout son corps.

«Draco?» gémit Harry en s'agrippant désespérément au blond qui l'avait assis sur lui pour se frotter en simulant un acte sexuel. «J'ai trop envie, trop envie, trop envie… S'il te plaît, je pourrai pas tenir une minute de plus… Soit tu me prends sur le champ, soit je te viole…»

«Harry…» geignit Draco au bord de la jouissance. «J'voudrais bien mais on peut pas… J'ai pas pris de protection…»

«De quoi?» cria Harry en même temps que Draco entrait un doigt de plus en lui.

«J'ai pas de protection sous la main, là…» murmura le blond d'une voix déformée par le plaisir en précipitant le mouvement pour faire jouir Harry.

Le Gryffondor décida sagement que ce n'était pas le bon moment pour demander de quoi parlait le Serpentard au juste. Il se laissa aller au plaisir entre ses bras, il l'embrassa et accéléra la cadence avec ses reins en empoigna son propre sexe dans sa main.

Il vint peu de temps après et s'écroula dans ses bras, épuisé, la tête reposant sur son épaule. Il reprit son souffle lentement tandis que Draco retirait lentement ses doigts de son corps pour ne pas lui faire mal. Il se redressa et fit clapoter l'eau pour faire partir son sperme qui flottait entre eux.

«Vas-t'en, vas-t'en, vilaine chose impure! Allez, vade retro!» s'amusa-t-il à psalmodier.

Draco rit et Harry posa sa main sur son sexe encore en érection. Il lui demanda d'une manière coquine : «Et toi? Tu veux pas venir?»

Draco l'embrassa pour toute réponse et Harry commença un va et viens langoureux sur son sexe. Tout à coup, le Serpentard sursauta et frissonna de dégoût d'une manière anormale. Son érection se fana comme neige au soleil et Harry s'affola : «Mais qu'est-ce que tu as?»

«Harry… Tu vas me tuer mais… là, j'ai plus très envie.» fit le blond en se raccrochant à ses épaules avec une mine répugnée.

Le Gryffondor fut surprit par son teint livide et l'intonation atonique de sa voix.

«Pourquoi? Qu'est-ce qu'il y a? On dirait que tu as vu un… fan-to-me.»

En disant ce dernier mot, Harry tourna lentement la tête de droite à gauche à la recherche de Mimi Geignarde. Il suivit le regard contrarié de Draco et trouva finalement le visage fantomatique à demi recouvert par les eaux juste dans le dos du blond, seuls ses yeux pervers dissimulés derrière ses lunettes et le haut de sa tête étaient visibles.

«Elle m'a mis son bras dans le… hem…Elle me la pas vraiment mis, mais… » bredouilla le blond en rougissant et en frissonnant.

Harry poussa un soupir à fendre l'âme et Mimi sortit légèrement sa tête blanchede la mousse pour parler.

«Oh, continuez! Je saurai rester discrète! Je garderai mes mains loin de vous si c'est si dérangeant…Continuez, continuez! » Son petit éclat de rire lubrique se perdit sous l'eau.

«Bon…» grogna Draco. «On va s'en alleret tout de suite!»

«Oh arrête Dray, je suis certain que tu l'as fait exprès. A tous les coups, c'était ton moyen pour qu'on n'aille pas plus loin.» fit Harry en sortant hors du bain et en empoignant des serviettes.

«Tu me crois capable de ça? » le houspilla Draco en attrapant une serviette à son tour.

«Je ne t'en crois pas capable, j'en suis sûr!»

«Tu me fends le cœur, Harry.Tu pourrais avoir un peu plus confiance en moi.» ironisa le blond en séchant ses cheveux.

Cette aventure ne les traumatisa pas plus que cela et ils quittèrent la salle de bain des préfets en riant et en laissant une Mimi Geignarde hurlant des lamentations dans le bain en train de se vider.

Plus loin dans les couloirs, Harry plaqua Draco contre un mur avec la ferme intention de le réchauffer.



OoOoO



Mais tu parlais de quoi exactement quand tu as dit que tu n'avais pas de protections?

Une sorte de capote?


Une capote? C'est quoi une capote?


Ben… Un préservatif, un condom, une chaussette, un petit capuchon…


Heu… Je suis pas certain qu'on parle exactement de la même chose.

C'est un truc Moldu?


Oui.


Alors non, ce n'est pas la même chose.


Et ça sert à quoi cette protection?


A protéger (comme son nom l'indique) des maladies sexuellement transmissibles.


Comme le SIDA? C'est donc bien d'un préservatif que tu me parles (version sorcier, peut-être).


Oui, c'est un truc bien sorcier: il faut faire de la magie pour la mettre.

Et je ne pensais pas vraiment au SIDA, on a nos propres maladies et celle-là peut en faire partie.


Tu sais… je t'aurais fait aveuglément confiance. Et moi, tu sais que je suis puceau.

Je n'aurais jamais pensé à te demander de mettre une protection, ou d'en enfiler une moi-même.


Ça ne m'étonne pas de toi.


Qu'est ce que tu veux dire?


C'est stupide comme réaction, ça te ressemble bien.


Mais je t'aime! J'allais pas m'imaginer qu'il soit possible que tu me contamines!


Honnêtement, je pense n'avoir jamais pris de risque, mais on ne sait jamais. Quant à toi, même si tu te dis vierge, rien ne me le confirme. Tu veux que je te fasse confiance aveuglément? C'est physiquement impossible une chose pareille avec un Serpentard. C'est antinomique!


Ben… ça aurait été plus romantique, en tout cas. Surtout que je suis absolument certain que ni toi ni moi ne ferions prendre de risque à l'autre!


Mais tu n'en sais strictement rien! Ton putain d'instinct, c'est de la connerie! T'as pas compris depuis?


Bon!

Alors il nous reste quoi comme solution si on veut baiser en paix? On peut faire des tests au moins dans cette putain école!


Tu veux faire un test?


ON fera un test! Tous les deux!


Berk… Je déteste les piqûres!


Draco… Ma patience a aussi ses limites.


Tu me menaces de quoi là au juste?


Je ne te menace pas, Draco!

Oh, et puis MERDE!

De toute façon, qu'est-ce que ça changerait pour toi que je fasse un test! Tu peux très bien t'imaginer que je vais baiser à droite à gauche, de partout et dans tous les sens!

Qu'est-ce que ça changerait si tu avais la preuve que je suis OK si t'as strictement aucune confiance en moi, hein?

Si pour toi c'est naturel de coucher avec des trucs sur la bite! Moi je ne m'imaginais pas faire l'amour avec toi avec des artifices!


Non…

Je n'ai jamais dit que je ne te ferai pas confiance sur le plan de la fidélité. Et j'espère que toi aussi tu as foi en moi sur ce point là.


Bien sûr que je te fais confiance! Je suis un abrutide Gryffondor ! C'est bien connu!


Bien… Parce que… Tu peux me faire confiance, Harry. C'est vrai.

Pour le reste, je veux bien faire un test, c'est très facile. Pomfresh en fait certainement très souvent.


On peut le faire ensemble?



C'est bon! J'ai compris: on n'y va pas ensemble!


Désolé R'ry.

Mais, tu sais… On devra quand même mettre des protections.


Hein? Mais pourquoi!


Si on ne veut pas avoir de grossesse indésirable sur les bras! L'avortement chez les mecs est pas très au point.


KUAAAAA!


Bah, tu savais pas ça aussi? Avec la magie! Tout est possible!


Tu te fous de ma gueule, Malfoy! Dis-moi que tu te fous de ma gueule! Je t'en supplie! Je t'en conjure! DIS-MOI QUE TU BLAGUES!


HAHAHA! Mais oui! T'inquiètes pas! C'était juste pour que tu arrêtes de faire la gueule.


Brrr! Tu m'as fait trop peur là!

Une vision de pure horreur m'a traversé l'esprit: moi avec un ventre énorme, toi qui me tenait la main et une infirmière, la tête dans mon cul, qui criait: «Poussez! Monsieur Potter! Poussez! Je vois sa tête! POUSSEZ!»


Tu as l'imagination crade mais fertile, dis-moi.


Mais c'est toi qui as commencé!


Et si on se voyait, là? A moins qu'il soit trop tard?


Oui, il est un peu tard. Mais on peut se faire juste un petit câlin tout doux pas longtemps derrière une armure?


Ça me va! Tu sauras me trouver, n'est ce pas?


Oui oui, t'inquiètes.



OoOoO



«Heu… Madame Pomefresh, combien de temps il faut que j'attende pour avoir le résultat?» demanda Harry tout gêné. «Je ne m'y connais pas, alors je ne sais pas du tout comment ça se passe.»

L'infirmière lui sourit avec un air doux avant de répondre: «Pas bien longtemps, mon garçon. A peine une dizaine de minutes. Il faut simplement que j'exécute un certain nombre de manœuvres avec des potions que j'ai en pharmacie. Attendez-moi ici.»

Harry patienta donc, le cœur battant. Il savait qu'en toute logique il n'avait rien à craindre mais il ne pouvait s'empêcher de stresser inutilement.

L'infirmière revint et lui tendit une petite fiole cachetée avec un liquide bleu turquoise à l'intérieur. Harry lu sur une étiquette son nom, son prénom et la date d'aujourd'hui. Il y avait aussi une sorte de tampon apparemment magique.

«Heu…» commença le jeune Gryffondor.

«Oui, tout va très bien, monsieur Potter. C'est la preuve de votre parfaite santé. Vous pouvez le montrer ainsi à qui bon vous semblera. Mais n'oubliez pas, ne prenez pas de risque! Vous voulez des protections?»

Harry se gratta un peu l'arrière de la tête en rougissant et l'infirmière lui tendit un petit paquet bleu et rose.

«Tenez! Et faites-en bon usage surtout!»

Harry s'empourpra un peu plus et déguerpit sans demander son reste jusqu'à son dortoir en dissimulant dans sa poche les objets douteux.

Il passa le reste de l'après-midi à lire la notice des protections et à essayer d'en mettre une. Ce n'était vraiment pas du tout la même chose qu'un préservatif, cette protection était aussi bien masculine que féminine vu la forme arrondie qui ne correspondait à rien qu'elle arborait dans son emballage. On aurait dit un cachet mou ou, plus simplement, un morceau de gelée.

En gros, l'enfiler se résumait à enlever la gélule de son emballage plastique, à la maintenir sur son sexe avec une main et à lancer un sort de recouvrement avec sa baguette dans l'autre main – il n'était même pas nécessaire d'être en érection pour la mettre correctement. Un manchot aurait eut du mal à le faire, pourtant Harry n'était pas manchot mais il eut du mal… beaucoup de mal. En fait, il abandonna l'entreprise après sa cinquième protection inutilisable.

Il fit disparaître son forfait, rangea les protections survivantes et se connecta sur Parchemess en jetant le sortilège.



OoOoO



Draco? T'es là? T'es où?


Oui, je t'attendais. Je suis à la bibliothèque.


Ha… Tu bosses alors?

On peux pas se voir?


Ouais, je bosse un peu. Tu sais le truc insignifiant à la fin de l'année. Des examens, je crois. Je suis pas sûr.


Est ce que je peux… venir réviser avec toi?


Hein? Heu…

Tu veux dire t'asseoir à côté de moi et tout?


Oui.


Heu…

Hum… Attends je réfléchis.

Nan, désolé.

Je suis avec Pansy, Greg et Vince, là alors c'est vraiment pas possible.


Ben… Et alors?


Non.


Bon ok!


Boude pas Harry. On se voit plus tard?


Harry?


R'ry?


Ok. Dans la salle sur demande, et on dort ensemble ce soir.


Heu…

Non, je trouve pas que ça soit une très bonne idée.


Ha ouais?

Bein laisse-moi te dire que c'est ça ou rien!

J'en ai marre de cacher notre relation, tu captes! J'veux des compensations!


Je sais…

Mais c'est pas facile pour moi, tu comprends? Pour toi cela semble couler de source, tu pourrais le crier au visage de tous, mais pas moi!


Je sais que c'est pas facile pour toi, je le sais, je le comprends, tout ce que tu veux! Et je peux même attendre encore et encore parce que je t'aime! Que je pourrais pas faire autrement que de me plier à tes envies et tant pis!

Mais je veux des compensations, quand même!



Je veux passer la nuit collé à toi, je veux te serrer dans mes bras et faire le koala.

Je te veux pendant des heures et des heures!

Demain on est samedi, ce serait parfait, non?


Ok, ok. Pour ce soir, je vais y réfléchir. Mais je ne te promets rien.


S'il te plaît, Dray…

Chuis triste…


Bon… Je… Ok, pas la peine de faire le malheureux!



A suivre…



NDA: Voici l'avant dernier chapitre de Parchemess. Snif, la fin est très très proche. Je suis désolée pour le retard mais j'ai eu quelques problèmes avec le fandom HP, cela m'a pas mal déprimée(si vous voulez des détails de ma life, mon blog est à votre disposition en lien sur mon profil).

J'espère que ce chapitre vous a plu et que vous me donnerez quoi qu'il en soit votre avis.

Pour une fois (qui n'est pas coutume), j'ai parlé de MST et je ne les ai pas fait coucher ensemble directement.

Je vous fais tous à chacun un bisou sur la fesse droite avant de bondir dans le ciel nocturne de toiture en toiture.

Levia, pour vous servir (avec sa tenue de super héroïne bleu-turquoise).