Voici, tel que promit, le chapitre flash back… vous savez celui qui vous empêche de savoir tout de suite ce qui va se passer dans la chambre de Naruto ? Bon je sens que je ne m'attarderai pas trop parce que je vais recevoir des coups. '

Tous les soirs, le musicien était revenu au parc, dans l'espoir de retomber sur la chanteuse mystérieuse. Une semaine passa sans qu'il la croise, puis deux, puis trois. Il finit par l'oublier et ne retourna plus là pendant un mois environ. Lorsqu'il revint dans le parc un soir, il ne pensait pas à elle. Il n'avait pas amené sa flûte. D'ailleurs il n'en avait plus rejoué depuis.

Couché sur son même petit muret que la dernière fois, les mains croisés derrière la tête, il regardait les étoiles. Le ciel était sans nuage, ce qui le rendait presque aussi clair qu'en plein jour à cause de toutes les étoiles.

- Pourquoi tu ne joues plus ?

Il sursauta et se redressa. Il se souvenait de cette voix comme s'il l'Avait entendu la veille. Mais il n'arrivait plus à se souvenir où exactement, ni en quelles circonstances.

- Quoi ? demanda-t-il en regardant dans toutes les directions.

Il perçut un soupire non loin de lui, mais il n'aurait pas su dire si c'était derrière ou devant.

- Pourquoi tu ne joues plus de musique ? Je venais tous les jours pour t'écouter jouer mais tu n'es plus revenu après un moment.

Tout d'un coup, ça lui revint en mémoire. C'était cette fille. Il bondit sur ses pieds et plissa les yeux pour la trouver. Il n'y avait qu'une jeune fille assise à une balançoire, le visage dans l'ombre. Elle était plutôt petite et avait l'air d'une gamine de là où il se trouvait.

- Ce n'est pas elle…

- Tu ne donnais plus signe de vie. J'en avais déduis que tu n'étais pas là, dit-il. Pourquoi tu ne chantais plus ? Pourquoi tu ne te montrais pas ?

Il y eut un silence, lourd, pendant lequel le jeune homme essayait de trouver dans quelle direction parler. Il trouvait ça plutôt embêtant comme situation.

- On me l'avait interdit, finit par reprendre la voix féminine.

Il entendit un bruit de pas à sa gauche et se retourna. Ce n'était que la gamine qui se levait pour passer de sa balançoire au petit muret où il était assit quelques minutes plus tôt.

- Qui te l'avait interdit ?

- Mon maître.

La voix venait de derrière lui. Cette fois il en était sûr. Il se retourna pour se retrouver face à son muret, où la fille était installée et semblait le regarder. Il ne voyait pas son visage. Il était couvert d'un masque blanc. Ses jambes tapaient en alternance sur le muret.

- Je peux pas le croire… C'était elle ?

Il eut un petit rire discret, défaitiste. La fille pour laquelle il n'avait pas dormi pendant trois semaines était une enfant ? Il n'arrivait pas à le croire.

- Quel idiot je fais…

- Si ton « maître » te l'avait interdit, poursuivit-il d'un ton légèrement railleur, comment ça se fait que tu sois là maintenant, que tu me parles et que je te voie ?

La fille eut un petit rire, doux comme ce n'était pas possible, une friandise pour les oreilles. Elle sauta par terre et marcha droit vers lui, d'un pas assuré, mais extrêmement léger à la fois. Lorsqu'elle arriva devant lui, il put constater qu'il la dominait de presque deux têtes. Elle devait avoir quoi… 15-16 ans maximum. Il avait l'air brillant maintenant, à rêver d'une gamine.

- Mon maître est mort, dit-elle froidement, après s'être arrêtée de rire.

La manière dont elle avait prononcé ces mots, sans la moindre émotion, avait suffit à glacer le sang du jeune homme pendant quelques instants. La jeune fille était amusée. Bien sûr elle savait qu'elle ne devait pas faire ça ; ce n'était pas la façon de procéder. Mais ça faisait près d'un mois qu'elle était libre, un mois qu'elle était malheureuse et laissée à elle-même.

Elle glissa la main sous un pan de sa tunique sombre et en sortir un petit livre relié de velours noir. Elle prit la main du jeune homme et y glissa le bouquin, avec un sourire en coin que lui ne put pas voir. Si les autres savaient ce qu'elle était en train de faire… Ce n'était pas bien.

Elle le regarda dans les yeux un moment et soupira doucement.

- Lis-le. Et reviens me voir demain soir.

Elle amorça un mouvement pour partir mais l'homme lui tint le poignet fermement.

- Attends un peu. Dis-moi au moins comment tu t'appelles.

Elle dégagea son poignet d'un mouvement agile et recula.

- Ayumi.

Eh oui ! un autre chapitre qui se termine par ce mot. La suite bientôt. Vous allez pouvoir savoir ce qui s'est passé avec Naruto. Au passage, ça risque de me prendre plus de temps pour le prochain… parce que j'ai pas d'idées. (pas taper pas taper !)