Paradox of Existence est une histoire de 22 chapitres et ils sont tous traduits. Il y aura donc un chapitre (ou plus selon la taille du chapitre ou son contenu) par semaine.
Merci à mes deux merveilleuses correctrices.
Chapitre deux: L'incident avec le dragon
Le passé
Harry allait devoir discuter avec son parrain lorsqu'il retournerait à son époque. Il ne savait pas à quoi il s'était attendu, mais pas à ça. L'essai qu'il venait de lire était une copie conforme de 'Propos excessifs sur la manière de classer les différentes espèces de dragons, Leur feu, Leur sang' de Hugh Newtit. Harry s'était familiarisé avec ce volume lorsqu'il avait travaillé avec Charlie Weasley en Roumanie après avoir quitté Poudlard. Le livre était ancien - en y pensant, il avait certainement dû être publié quelques années auparavant dans cette période-là- mais il couvre les différents systèmes que l'on est susceptible de rencontrer lorsqu'il faut s'occuper d'une colonie de dragons. C'est avec regret qu'il donna un T à la copie et écrivit dessus, « Si vous ressentez le besoin de demander pourquoi, allez voir à la bibliothèque et cherchez le nom de Hugh Newtit et son livre sur la classification des dragons. Venez me voir à la fin du cours.'
« Je parie que tu es ravi d'avoir repris ton ancien job. Je sais à quel point enseigner la Défense te manquait. » Harry leva la tête en entendant la voix grave.
« Sirius, quand on parle du diable! » Harry pinça les lèvres en une fine ligne et fit claquer ses doigts sur le bureau.
« Je commence à penser que tu passes trop de temps avec Snape. »
« Vraiment? Je suis beaucoup plus curieux de savoir comment tu as réussi ton examen pour être Auror. »
Sirius retourna nonchalamment vers la porte et la ferma derrière lui. Il s'assit sur un bureau, jeta un sort d'insonorisation dans la salle et se tourna vers Harry. « Pourquoi te poses-tu cette question ? »
Harry s'éclaircit théâtralement la gorge avant de lire à haute voix la copie qu'il venait de corriger. « 'La classification des dragons est l'un des sujets les plus fascinants auxquels un esprit intelligent puisse toucher. De nombreuses facettes sont encore à découvrir sur la physiologie et l'anatomie des dragons ; cependant, il existe d'autres moyens de classifier ces miracles magiques…' Est-ce que je dois continuer ? »
Sirius eut le bon sens de rougir. « Je me souviens de ce devoir. Je -» Sirius s'arrêta quand il vit le regard noir. « J'ai oublié. Tu ne peux pas plus savoir ce qu'il va se passer dans le passé que dans le futur. Ca pourrait modifier tes réactions. Alors as-tu du mal à séparer nos jeunes personnalités avec les matures ? »
« Pas vraiment. Vous avez tous tant changé. Toi, Remus, Severus, même Malfoy senior… vous sembliez tous si insouciants. Surtout les Maraudeurs : c'est comme si aucun de vous ne se souciait de ce qu'il se passait dans le monde. Sauf James. Il essaye toujours de trouver un moyen de convaincre Lily de sortir en douce tout en évitant de prévenir son professeur de défense, un peu fou, de ses plans. Tu sais, j'essaie encore de comprendre comment mes parents se sont mis ensemble. »
Sirius pâlit. « Tu as entendu ça ? »
« Oui. J'ai aussi entendu que j'étais un espion à la solde de Voldemort, une marionnette du diable, un vampire qui marche en plein jour, 'le mal personnifié' et un loup-garou furieux. J'excuserai la dernière puisque tu étais en train de te disputer avec Remus cette semaine-là. Tu ne m'aimais pas vraiment à l'école, hein ? On dirait que pour toi et tes amis, j'étais le professeur Snape de cette année-là. »
« C'est de ta faute. Tu m'as obligé à m'asseoir à côté de ce connard graisseux de Serpentard. »
« C'est vrai, comment ai-je pu oublier le désastreux rendez-vous galant que vous avez eu en cinquième année ? Cependant, je dois admettre que d'autres incidents ont encré le mépris que vous ressentez les uns pour les autres. »
« Comment as-tu appris pour la cinquième année? Je sais que ni moi ni Remus ne t'en avons parlé. »
« Severus. »
Sirius crispa son visage en une grimace pleine de dégoût. « Nous avons suffisamment parlé de Serpentards graisseux et d'étudiants stupides. Albus voulait savoir comment la traduction avance. »
« Aussi bien que l'on pouvait s'y attendre étant donné que je n'avais jamais vu le Fourchlangue écrit avant. C'est une vision troublante. Je n'ai pas fait de véritables progrès parce que je n'ai eu accès au rouleau qu'une poignée de fois depuis que je suis ici. » Harry secoua la tête. « C'est comme si l'Ordre me mettait à l'épreuve, qu'ils me jugent. Je sais qu'ils doutent de ma loyauté, ils sont censés le faire, même si Albus m'a assuré qu'ils arrêteraient finalement et me donnerait un accès complet. Si je dois évaluer ce que j'ai fait, je dirais que j'ai traduit environ deux lignes. »
« Seulement deux lignes? Et pourquoi sont-ils censés douter de toi ? »
« Je dois m'apprendre un nouveau langage écrit, Sirius. Ce n'est pas parce que je peux le parler que je peux automatiquement le lire. Il va me falloir quelques temps. J'ai la connaissance, elle est simplement enfermée quelque part. Parfois… » Harry remua les papiers sur son bureau. « Je ne me fais pas confiance, Sirius. Est-ce que tu crois que tu serais capable de ne rien changer si tu étais confronté avec ce choix chaque jour ? Aussi longtemps que l'Ordre m'en empêche, je n'ai pas à faire ce choix. Je suis ici pour une raison, traduire un rouleau. »
Harry sentait les yeux de Sirius sur lui, mais ne releva pas la tête. Il ne voulait pas voir la pitié, la tristesse ou toute autre émotion négative en ce moment. Il avait su dans quoi il entrait lorsqu'il avait accepté sa mission et il ferait ce qu'il devait pour la terminer.
« Avant que je n'oublie, Hermione t'envoie cela. » Il fourra sa main dans une de ses poches et sortit une petite boite. Il jeta un charme pour l'agrandir et la tendit à Harry. « Elle a appelé ça un 'paquet de soin'. Elle a dit qu'elle voulait te donner un petit souvenir de la maison. »
Il sourit en voyant le contenu de la boite. Des biscuits, de la pâte et même du pâté en croûte de Molly. Et connaissant Hermione, ils devaient être sous l'effet d'un charme de première fraîcheur. « Dis-lui que j'adore cela. C'est juste ce dont j'ai besoin après avoir lu ces horribles essais. »
Sirius tressaillit, acquiesça et sortit cinq fioles d'une autre poche. « Snape ne savait pas si tu dormais bien, il a parlé de cauchemars. Je n'ai pas très bien écouté puisque ça impliquait de penser à toi et à Snape ensemble dans un lit et j'évite ce genre de pensées. De toute façon, il m'a dit de te donner cela. Tu dois normalement connaître les doses appropriées. Remus a dit de te dire qu'il pense que tu manques à Snape. Il a dit qu'il avait été de mauvais poils ces derniers jours. Personnellement, je n'ai pas vu de différence. Bien sûr, Remus dit que c'est parce que je ne veux pas et que je suis aussi obtus que d'habitude. »
Harry ricana. « Ron est-il revenu d'Australie? Je sais que sa maman et Hermione s'inquiétaient à son sujet. »
« Non, le Ministère le garde là-bas. Hermione dit qu'il va bien. Oh, et les professeurs t'envoient leurs salutations. Bien sûr, la plupart ne savent pas où tu es, mais tu leur manques à tous. » Sirius eut un sourire en coin et laissa tomber un petit sac sur le bureau de Harry. « Voici tes indemnités jeune homme, ne les gaspille pas en un seul endroit. » Ricana-t-il.
Harry haussa un sourcil curieux.
« Albus a dit que ta paye ici devrait être un supplément, au cas tu aurais besoin de couvrir des dépenses inattendues. Tu n'as pas accès à Gringotts ni à aucune autre institution financière sorcière après tout. Pas d'économie à faire. » Sirius haussa les épaules. « Je n'interroge pas le vieil homme, je fais juste ce que l'on me dit de faire. »
« Quand ça t'arrange de le faire. »
Sirius sourit. « Je pense que c'est ça. Je suis censé rentrer. »
Harry se leva, contourna son bureau pour pouvoir lui dire au revoir. « Es-tu certain de ne pas pouvoir rester dîner ? Ce n'est pas comme si Albus pouvait le savoir. »
« Désolé, c'est une visite expérimentale. Albus a dit de faire court et il saura. Il sait toujours. Ne me demande pas comment, je ne le sais pas. Ne t'inquiète pas. Tu me reverras dans deux mois. Je crois que Severus a exigé la prochaine visite et je suis certain que c'est pour des raisons perverses. »
Harry secoua la tête.
« Prends soin de toi, Harry. »
« Je le ferai. » Harry l'observa sortir le Retourneur de temps de sa robe, le frapper légèrement de sa baguette tout en récitant la formule- seul moyen de retourner dans le temps que l'on a quitté sans avoir à vivre les années qui les séparent.
Harry regarda fixement pendant une minute l'espace qu'avait occupé son parrain, puis prit un biscuit de la boite et reprit sa correction. Soupirant, il lut les premières lignes de l'essai de son père. « 'La classification des dragons est l'un des sujets les plus fascinants auxquels un esprit intelligent puisse toucher. De nombreuses facettes sont encore à découvrir sur la physiologie et l'anatomie des dragons ; cependant, il existe d'autres moyens de classifier ces miracles magiques…' »
Et dire qu'il avait toujours cru que les Maraudeurs avaient été inventifs.
Hpsshpss
« J'ai été déçu du manque de talent de certains d'entre vous à écrire des dissertations. » Harry regarda le jeune Sirius Black puis ses yeux vacillèrent vers James Potter. « Nott. » Le garçon de la dernière rangée sursauta lorsqu'il l'appela. Harry se dirigea vers lui et mit le parchemin sur son bureau. « Evans. » Après avoir rendu tous les devoirs, Harry s'appuya contre son bureau et étudia le visage de ses élèves : la plupart étaient déçue et seulement une poignée semblaient contents de leur note.
« Je vous ai dit qu'il n'y aurait pas d'essais inutiles écrits dans ce cours. Pour vous le prouver, le prochain cours sera une application pratique de ce que vous avez appris. » Il rencontra les regards vides de la majorité des élèves, et seulement quelques-uns étaient vraiment intéressés, dont Remus. « Mercredi, nous nous retrouverons dehors avec le cours de septième année de Soin aux Créatures Magiques, près de la hutte du gardien. Nous nous sommes arrangés pour avoir deux dragons et leurs dresseurs dans l'enceinte de l'école. J'espère que vous serez capable de catégoriser les espèces, et de m'expliquer la manière dont ils ont été classifiés. Au cours suivant, je vous expliquerai pourquoi le feu de dragon entre dans l'étude de la magie noire. Pour ceux qui n'ont pas fait aussi bien que je l'espérais, je vous suggère de réviser. Aucune note ne sera admise- les parchemins sont après tout hautement inflammables. Vous pouvez partir. »
La plupart des élèves avaient déjà rangé leurs livres dans leur sac et sortaient rapidement de la salle, essais en main. Alors qu'il regardait les derniers élèves, Black essaya de mettre discrètement son devoir dans son sac mais Snape le remarqua et attrapa le parchemin. Sentant une bagarre imminente, Harry se mit entre les deux.
« Quelque chose ne va pas? »
Black secoua la tête et continua à ranger ses affaires dans son sac.
Snape paraissait surpris, mais répondit doucement. « Non monsieur. » Il rougit, ses joues prirent une très légère teinte rose, prit ses livres et se dirigea rapidement vers la sortie. Connaissant Severus comme lui, Harry était presque certain que le jeune homme maudissait son teint pâle. Non qu'il fasse un jour quelque chose pour changer ce fait.
Dès que la porte se referma derrière lui, Harry se tourna vers Sirius Black et James Potter qui agitaient un pied après l'autre, attendant leur punition.
Il les regarda tous deux avec des yeux durs, soupira et s'appuya contre son bureau. « Je suis plus déçu qu'en colère. » Les deux garçons tressaillirent au choix des mots. Harry savait par expérience que l'on se sentait toujours plus mal lorsque les professeurs étaient déçus que lorsqu'ils étaient en colère. C'était le chemin de culpabilité de MacGonagall après tout. James baissa les yeux sur ses chaussures et essaya de ne pas le regarder alors que Sirius faisait le contraire et observait le plafond. « Je m'attendais à mieux de vous. »
James mordit sa lèvre inférieure dans une étrange réminiscence. « Pouvons-nous avons une autre chance, professeur Tyler ? »
« Vous garderez votre note. » A cette annonce, les deux garçons semblèrent se dégonfler. Harry secoua la tête. « Cependant, si vous refaites l'essai avant vendredi après-midi pour que j'ai le temps de les corriger avant le cours pratique, je verrais ce qui peut être fait. » Immédiatement, les deux garçons sourirent et se regardèrent. « C'est votre dernier avertissement. Si je vous reprends à faire quelque chose de ce genre, vous serez renvoyés si rapidement que vous n'aurez pas le temps de dire 'Gryffondor. »
« Oui monsieur.»
« Je ne préviendrai pas votre directrice de maison. Pas cette fois. Aussi longtemps que j'ai votre promesse solennelle que vous ne recommencerez cela avec aucun professeur de cette école. »
« Je vous le promets, professeur. » James le regarda dans les yeux.
« Bien. Et vous M. Black? »
Sirius hocha la tête en une rapide acceptation. « C'était stupide et bête de faire une telle chose. Je ne le ferai plus. Je vous le promets. »
« Très bien. Allez dehors. Je suis certain que Madame Pince vous dirigera dans la bonne direction. » Les deux garçons mirent leur sac sur leurs épaules et se dirigèrent vers la porte. « Une dernière chose. » Ils se retournèrent pour le regarder. « Ne vous approchez pas de ce qu'a écrit Hugh Newtit. »
« Oui professeur. »
Harry s'assit sur sa chaise dès que la porte se fut refermée. Il avait la vague impression qu'il venait de propulser les deux garçons en avant. Il mit sa tête entre les mains et soupira. Il sentait les débuts d'un mal de tête survenir autour de ses tempes et de ses épaules. Pourquoi ne pouvait-il pas enseigner les Etudes Moldues à cette époque ? »
Hpsshpss
Harry observa Madame Pomfresh s'occuper des trois élèves qui avaient été brûlés lors du cours pratique. Heureusement, les brûlures étaient superficielles, après tout, il avait vu bien pire lorsqu'il était en Roumanie, mais il ne savait toujours pas ce qu'il s'était passé. De la pommade et un baume furent appliquées, Pompom ordonna qu'ils se reposent tous et vint le voir, d'un geste de baguette, elle enleva le sort d'immobilisation qu'elle avait placé sur lui.
Il soupira de soulagement lorsque la sensation de picotement disparu, mais tressaillit alors qu'elle donnait de petits coups sur l'entaille sur sa poitrine. Il sourit légèrement lorsqu'elle fit avec énervement des bruits désapprobateurs
« Qu'est-ce qui vous a fait croire que lutter avec un dragon était une bonne idée, professeur Tyler? »
« Me croiriez-vous si je vous disais que j'avais l'habitude de le faire pour m'amuser? »
Elle claqua de la langue avec désapprobation. « Enlevez votre chemise. »
Harry se pencha en avant. « Pourquoi Pompom, je ne m'étais pas rendu compte -»
Elle le coupa rapidement, une teinte rose sur les joues. « N'importe quoi. Je dois regarder cette blessure. »
Grimaçant, il leva les bras et enleva sa chemise. Finalement et avec difficultés, il parvint à réaliser la tâche, il céda et s'en remit aux bons soins peu tendre de Pompom jusqu'à ce qu'un halètement le fasse se retourner.
« Que se passe-t-il, M. Snape ? Je me suis déjà occupé de ces brûlures- y-a-t-il une autre plaie dont je devrais avoir conscience ? »
« Non, Ma'ame. »
Harry fut surpris par le ton humble de Snape. Son élève avait les yeux écarquillés et ses joues étaient rouges. L'attention de Harry fut attirée par le jeune homme, cependant, Pompom le prit par les épaules et l'obligea à se retourner.
« Gentil Pompom. Je ne me suis pas fait mal au dos. Qu'y a-t-il de si intéressant ? » Harry sentit ses doigts tracer le large bouclier rouge et or sur son dos puis le serpent argenté s'enrouler autour et il devina ce qu'elle pensait. « Il y a environ quatre ou cinq ans, je suis sorti avec un ami. Nous avions tous les deux un peu trop bu et nous avons terminé dans le petit salon d'un tatoueur sorcier. A un moment, il m'a convaincu de me le faire tatouer sur mon dos. J'en suis venu à l'apprécier. » Il était rare de voir une personne posséder les symboles de deux maisons enlacées, surtout ces deux maisons, gravées de façon permanente sur sa peau. Mais elles représentaient qui il était et n'était pas prêt à les enlever. Gryffondor et Serpentard.
Sa curiosité satisfaite, il fallut encore quelque temps à Pompom pour nettoyer les plaies infestées de poison. La substance contenue dans les griffes d'un jeune dragon était beaucoup plus nuisible que celle d'un dragon adulte. Bien entendu, ça leur donnait la protection supplémentaire dont ils avaient besoin pendant les multiples étapes conduisant leur peau- et leurs écailles- à s'étaler sur leur corps au cours de leur croissance, les rendant beaucoup plus dangereuses envers les personnes voulant lutter contre eux. Une fois le poison annulé, la guérison était rapide.
Harry remit sa chemise et se dirigea vers les lits dans lesquels ses trois élèves récupéraient de leurs légères brûlures.
« Qui peut me dire ce qu'il s'est passé? Le professeur Augustin est moi étions déjà engagés ailleurs quand vous avez tous les trois été brûlés. »
Ce fut James Potter qui répondit. Il était le seul des quatre élèves de l'infirmerie à ne pas avoir été blessé, et le seul qui n'avait pas écouté lorsque Harry avait intimé l'ordre de retourner dans la salle de classe et d'attendre la fin de l'heure. « Eh bien, lorsque les dragons se sont échappés et que vous avez sauté devant eux, Snape a fait marche arrière, droit dans l'un des postes résistants à la chaleur que nous avons utilisé pour tester la puissance de feu de dragon. » Potter jeta un coup d'œil en direction de Snape, un sourire en coin sur le visage. « Apparemment, c'est un lâche. Un véritable homme aurait-»
Lily l'interrompit pour terminer l'histoire. « Le poste a touché le dragon adulte avec lequel nous travaillons. Nous ne nous sommes pas rendu compte qu'il se passait quelque chose avant qu'un jaillissement d'air brûlant nous touche. Mais il n'y avait pas de feu. »
« Alors les dragons sont simplement remplis d'air chaud? » Harry avait un sourire en coin. Le rire était son médicament. Au moins, il n'y avait personne ici pour lui dire à quel point ses blagues étaient épouvantables.
« Professeur, où avez-vous appris à lutter ainsi avec des dragons ? » La voix de Snape brisa les rires calmes. James et Lily le regardèrent avec attente pendant que Sirius essayait de regarder le Serpentard avec des yeux noirs pour avoir ouvert la bouche, mais échoua ; il était évident que tous les élèves voulaient connaître la réponse.
Il lui fallut un moment pour décider de ce qu'il allait faire. Il opta finalement pour leur donner une courte version de la vérité. « J'ai travaillé avec des dragons dans une colonie pendant une courte période. J'aidais des dresseurs lorsque les dragons les plus petits n'étaient plus maîtrisables. Il ne m'a pas fallu longtemps pour comprendre que le moyen le plus rapide pour reprendre le contrôle est de faire une petite coupure entre les griffes de leurs pattes arrière. Ca ne leur fait pas mal, ça leur donne un petit choc et ils s'arrêtent immédiatement. Pour le faire, il faut être près des pattes arrière et donc lutter avec eux. Y parvenir exige un certain temps. »
Les quatre élèves le regardèrent avec différents degrés de crainte mêlée d'admiration et Harry s'empêcha de se tortiller de malaise. Sirius brisa finalement le silence, mais quand il le fit, Harry ne se sentit pas plus à l'aise. « Il doit falloir des puta- des nerfs d'acier. N'avez-vous pas eu peur ? »
« Non. Des choses pires me sont arrivées. » Harry sourit à ses élèves puis se leva. Son sourire n'atteignit pas ses yeux. La dernière chose dont il avait besoin était qu'on le vénère comme un héros. « Je ferais mieux d'y aller. Madame Pomfresh aura ma tête si je ne vous laisse pas vous reposer. M. Potter, je crois que votre prochain cours commence dans quinze minutes. J'espère entendre que vous comptez y aller. » Sans attendre de réponse, il se tourna et partit.
A quelques pas de la porte, il entendit la voix de Sirius. « Je t'ai dit qu'il devait avoir été un Gryffondor, James. Tu me dois un gallion. »
