Chapitre huit: Attaquer une cuisine – Attaquer un cœur

Levant la tête de son bureau, Harry regarda de ses yeux bouffis la montre qu'il avait enlevée et posée sur son bureau. Il était deux heures du matin. Severus allait le tuer. Un jour il apprendrait à ne pas corriger ses copies aussi tard.

Il frotta ses yeux d'une main et posa ses copies sur un coin du bureau puis descendit à la cuisine. Peut-être que les elfes de maison auraient quelque chose à lui donner à manger avant qu'il ne se mette au lit. Une nouvelle leçon de morale lui serait peut-être épargnée--

Harry s'arrêta et s'appuya contre le mur. Severus ne l'attendait pas dans les escaliers menant aux cachots. Il n'avait pas à se préparer à une leçon de morale parce qu'il s'était endormi sur ses copies, ratant le dîner et mangeant à deux heures du matin avant d'aller se coucher. Il n'était pas le professeur Potter, mais le professeur Tyler et était coincé dans le passé pour effectuer un travail qu'il n'avait plus envie de faire.

Sa maison lui manquait. Ses amis et sa famille lui manquaient. Severus lui manquait. Et le fait qu'il se soit réveillé en pensant qu'il était de retour chez lui rendait la douleur plus vive encore.

La main de Harry était sur le portrait dont il devait chatouiller la poire pour pouvoir entrer dans la cuisine, lorsque le bruit de pas traînants lui parvint aux oreilles, il s'arrêta. Remuant légèrement, il tourna la tête vers le son. Respirer. Peur de respirer, rapide et peu profond. Puis le morceau de tissu. C'était étonnant tout ce qu'il pouvait entendre quand il écoutait vraiment. Severus avait raison.

Prenant l'expression qui ressemblait le plus à celle de Severus qui disait, 'Vous êtes debout après le couvre-feu, que faites-vous ?', Harry avança, sentant le tissu délicat de la cape d'invisibilité, l'attrapa et tira dessus, ce qui surprit les garçons.

« Bonsoir jeunes hommes, ou devrais-je dire bonjour? Un peu tard pour se promener dans le château, ne pensez-vous pas ? »

Remus ferma simplement les yeux et soupira alors que Potter le regardait, les dents serrées et un air de défi évident de part sa posture. Eh bien, au moins, Harry savait d'où il tenait cela. Black faisait un bon travail d'indécision, déchiré entre le défi et l'envie de pouvoir se cacher. Et Peter qui jetait des coups d'œil autour de lui pour essayer de trouver un moyen de s'échapper.

Croisant les bras sur sa poitrine, Harry les regarda. « Au moins, vous vous souvenez de notre rendez-vous. »

Les garçons le regardèrent d'un air ébahi.

« Cette discussion que nous devions avoir. Sur les balades non autorisées dans l'enceinte de l'école. »

Harry prit une pomme du tas de nourriture qu'ils avaient dans leurs bras et renvoya le reste dans la cuisine d'un geste de baguette. Les maraudeurs grognèrent mais ne dirent rien d'autre.

Harry croqua dedans, sourit d'un air satisfait et leur fit signe de le suivre. « Je devrais vous remercier de vous être souvenu que j'avais manqué le dîner. Allons, venez. »

Il n'était pas allé bien loin quand il sentit un frôlement d'un tissu. Il s'arrêta une fois de plus et tira sur une autre cape d'invisibilité derrière laquelle il découvrit plus d'élèves non avertis.

« Je ne savais pas qu'il y avait tant d'élèves possédant ce genre de cape. Peut-être devrais-je prévenir le directeur. Quelqu'un devrait regarder les males des élèves. Peut-être Rusard. »

Snape blêmit et Malfoy n'avait pas l'air plus ravi à la pensée de voir le concierge fouiller dans leurs affaires. Bien entendu la même chose aurait rendu Harry terriblement mal à l'aise.

« Eh bien, on dirait que nous aurons de la compagnie, les garçons. Et si vous vous joigniez à nous pour une petite discussion ? »

Hpsshpss

Il montra son bureau et ordonna aux garçons de rester debout sans parler. « Votre balade dans le château m'a interrompu au milieu d'un travail très important que j'ai dû laisser de côté pour venir vous chercher. » Ce n'était pas du tout le cas, mais c'était un stratagème qui fonctionnait toujours. On s'attendait à ce que les professeurs soient omniscients, comme il l'avait appris.

Maintenant qu'il était dans son bureau, Harry ne savait pas ce qu'il allait faire d'eux. Il voulait leur donner une vraie punition, et pas seulement leur faire copier des lignes dans le bureau du professeur Tyler. Et il ne voulait pas se dégager de ses responsabilités en leur donnant une retenue avec un autre professeur.

Les regardant, il étudia le groupe devant lui. Les Gryffondors d'un côté, les Serpentards le plus loin possible. Ils ne s'ennuyaient pas les uns les autres, mais les deux groupes se regardaient avec des yeux noirs.

Harry soupira. Il aurait toujours sur les bras des problèmes à cause des préjudices entre les maisons ;

Il prit une décision. Pressant le bout de ses doigts ensemble, il toussa légèrement. Les garçons, en retour, commencèrent à gigoter, Harry en tira un peu de contentement fatigué.

« M. Lupin, M. Pettitgrew, puisque vous n'êtes ni l'un ni l'autre venus dans mon bureau le mois dernier, vous êtes libres. Dix points en moins pour Gryffondor pour chacun de vous et vous irez voir Mme Pince à la bibliothèque pour votre retenue demain. Vous pouvez partir. »

Ils acquiescèrent simplement et regardèrent brièvement leurs amis d'un air contrit, avant de quitter la salle.

« Je suis vraiment fatigué de vous voir dans mon bureau. Le mois dernier, j'ai empêché plus de bagarres et de blagues que je ne l'ai fait depuis que j'ai commencé à enseigner. Je ne trouve pas cela amusant du tout.

Les quatre garçons regardèrent le sol sans rien dire.

« Je ne confisquerai pas ces capes même si en le faisant je serais dans mon droit. Cependant, je ne veux plus les voir, suis-je clair ? »

Une cacophonie de « oui, professeur » atteignit ses oreilles.

« Le système des maisons, bien qu'il ait ses qualités, a aussi des défauts. Je pense que c'est le bon moment pour vous montrer que le fait que vous soyez dans des maisons différentes ne veut pas dire que vous ne pouvez pas… travailler ensemble. »

Harry ouvrit un tiroir et sortit des cordes avant de se mettre devant le bureau et de s'appuyer dessus. « Je pense… oui, M. Black, pourquoi ne changeriez-vous pas de place avec M. Snape ? » Il attendit que les deux jeunes hommes s'exécutent. La consternation se lisait dans tous les traits de leurs visages.

Peut-être que ce serait à la limite de la cruauté, mais Harry ne s'en souciait pas pour l'instant. C'était ses élèves. Ils n'étaient pas les adultes qu'il aimait tant. La culpabilité qu'il ressentait était mal placée. Il avait appris à ses dépends que les leçons de la vie étaient souvent cruelles, mais nécessaires.

Il s'approcha d'abord de Malfoy et de Black. « Donnez-moi vos mains. L'autre M. Malfoy. Merci. » L'instant suivant leurs bras furent attachés du poignet à l'épaule à l'aide d'une fine corde grise. Puis il s'approcha de son père et de Snape et leurs bras furent attachés de la même façon. Les quatre garçons avaient une expression d'horreur sur le visage.

« Je me demandais ce que j'allais faire de vous quand ceci m'a traversé l'esprit. Vous voyez, vous partagerez la vie de l'autre de huit heures cinq tous les matins jusqu'au dîner. Lundi et mercredi vous irez au cours des Serpentards de M. Malfoy et de M. Snape. Le mardi et le jeudi, vous irez au cours des Gryffondors. Vendredi, » Harry s'arrêta pour y réfléchir. « Oh, je suppose votre homologue pourra vous convaincre de ceux auxquels participer. Et le week-end, eh bien, vous devrez le passer ensemble. »

Potter regardait fixement la corde qui liait son bras à Snape avec dégoût. « Pendant combien de temps ? »

« Une semaine. Sept jours entiers. Et elle commence demain matin. »

Il sortit sa baguette, murmura une incantation latine et toucha du bout de sa baguette, les cordes. On aurait dit qu'elle se mélangeait à la peau des élèves, et, il se dit que dans un sens, c'était ce qui se passait.

Dès que les cordes eurent disparu, les garçons se séparèrent aussi rapidement que possible.

« C'est une blague. Ca doit l'être ! »

« Ce n'est pas une blague, M. Malfoy. J'ai peur que vous n'ayez été assujettis à mes caprices diaboliques. »

« Quand mon père entendra parler de cela… »

« Ouais, » Poursuivit James. « J'en parlerai à mon père ! »

Harry sourit. « Je vous assure que le directeur me soutient entièrement dans l'attribution de cette punition. » Et même si ce n'était pas le cas, ce ne serait pas trop difficile de faire que cela le soit. Albus, peu importe l'époque, verrait l'humour d'une punition telle que celle-ci. « Je n'ai pas peur de vos pères. »

Malfoy et Potter grognèrent mais ne firent pas d'autres commentaires. Il était plutôt choquant de voir à quel point ils pouvaient être semblables. C'était vraiment perturbant.

« Avant que j'oublie, je vais vous donner un conseil. Le petit-déjeuner n'est pas fait pour dormir. Profitez du reste de votre nuit, les garçons. »

Il se détourna des quatre grincheux et baissa les yeux sur son bureau. Il savait qu'ils se détestaient et il savait que cette punition ne les empêcherait pas de se détester, mais avec un peu de chance, ça leur apprendrait une leçon qui leur permettrait de rester loin des ennuis et de lui, pour le restant de l'année.

Ca n'avait aucune chance de réussir.

« Comment pouvez-vous me faire ça? »

« Je crois que je vous ai donné la même punition qu'aux trois autres, M. Snape. » Harry serra les poings, ses ongles s'enfonçaient dans le bois du bureau. Il n'aurait pas dû être surpris. Il serait aussi furieux. Il ne pouvait pas se retourner et faire face au jeune Snape, même s'il savait qu'il le devrait.

« Ce n'est pas ce que je voulais dire. Pourquoi moi ? »

« Je ne vois pas de différence. Vous n'aviez aucune raison d'être hors de votre dortoir après le couvre-feu. Vous avez été pris. C'est fini. »

« Vous n'avez puni ni Lupin ni Petitgrew. »

Soupirant, Harry se tourna vers Severus. « Je leur ai enlevé des points et je leur ai donné une retenue qu'ils feront avec Pince. »

« Mais ils n'ont pas été punis comme nous! »

Harry serra les dents. Il savait ce qu'il y avait derrière tout ça et il savait que ça ne le conduirait nulle part. Le concept de justice de Severus n'avait apparemment pas changé.

« Vous avez raison, c'est vrai. » Il était très fatigué et avoir une conversation sur l'idéologie avec un adolescent de seize ans en colère le rendait agressif. Il le savait, mais il ne retint pas les mots qui suivirent. « Ce n'est pas votre problème. »

Severus le regarda avec des yeux noirs. « Ce n'est pas juste ! Les professeurs ne sont pas censés faire du favoritisme. En fait, vous êtes exactement comme les autres professeurs. Et bien sûr, ce sont des Gryffondors. Je pensais que vous étiez différent. »

«Vous pensez que tous les professeurs font du favoritisme? Je dois admettre que certains en font dont les directeurs de maison. Ils favorisent leur maison. Alors mis à part ces exceptions, vous pensez toujours que TOUS les professeurs favorisent les Gryffondors. Pourquoi ? »

Harry aurait dû prévoir la réponse, au moins en partie. Il ne fut pas aussi surpris qu'il aurait dû l'être quand il entendit Snape marmonner, « Potter. »

Qu'importe, Severus croirait les choses qu'il pensait avoir vu et il continuerait ainsi jusqu'à ce que la haine aveugle qu'il ressentait pour un nom traverse les générations. Harry ne prétendrait pas espérer que cela change dès maintenant.

« Alors l'école tout entière tourne autour de Potter et de ses amis? Intéressant. Mais je ne suis pas d'accord. » Pourquoi faisait-il cela ? Pourquoi ne renvoyait-il pas Snape dans son dortoir avant de lui donner une autre détention.

Parce qu'il était Severus et que son Severus lui manquait. Jeune ou vieux, à trois heures du matin, ça n'avait pas d'importance. Harry se détestait pour cela.

« C'est vrai. Tout le monde le favorise. Même vous! »

Harry ne vit que les joues de Severus rougissantes avant que le jeune homme ne se détourne et regarde le sol.

Severus Snape était jaloux, il en était certain, mais la raison lui en échappait.

« Alors vous 'pensez' que je favorise Potter et cela… vous met en colère, M. Snape ? » Harry secoua la tête. « Je ne vois vraiment pas de quelle manière je le favorise. »

Severus refusa de le regarder. « Après les cours, vous discutez toujours avec lui et les autres Gryffondors idiots. »

Severus Snape était en train de bouder. Les bras croisés sur la poitrine, les yeux noirs lançant des flammes, avachit sur une chaise, il ressemblait tant au Severus plus vieux que l'estomac de Harry se retourna. Bien sûr, son Severus n'aurait pas ajouté le geignement irascible. Il devait toujours deviner par lui-même d'où venait le problème. Et, aussi énervant que ça puisse l'être, c'était pour lui beaucoup plus facile.

« Ils m'ont posé des questions. »

« Quoi? »

« Ils m'ont demandé des histoires. Après les cours, ils viennent me demander s'il y a d'autres choses intéressantes que j'ai vues ou faites qui pourraient se rapporter au cours. Et puisque je ne vois aucune raison de me moquer d'eux, parfois, je leur en raconte. » Harry s'arrêta et regarda l'expression confuse qui colora le visage de Severus. « Parfois, ils me demandent des conseils et en tant que professeur je me considère dans l'obligation de leur donner. Je le ferais pour n'importe qui. »

L'irascibilité perdit de sa force, mais il continuait à bouder. Il continuait toujours à bouder.

« M. Snape, je n'ai pas de préférence. Je n'ai pas à joué ce jeu-là depuis que j'enseigne. Pas depuis que j'ai eu votre âge, si vous voulez savoir. Le fait que je ne vous ai pas jeté hors de mon bureau le prouve. »

« Alors pourquoi n'avez-vous pas puni Lupin comme nous? Est-ce à cause de ce qu'il est ? »

Harry aurait dû être habitué à ce que tous ses actes soient remis en question, mais de la part de ce 'jeune' homme, ça le dérangeait. Il savait qu'il pourrait simplement refuser de répondre. Il devrait refuser de répondre, mais… une part de lui le voulait. Il voulait prouver à ce Snape au moins qu'il y avait une justice dans ses actes, même s'il ne la voyait pas.

« Non. Je n'ai pas dispensé Lupin de cette punition à cause de sa lycanthropie. Ce dont vous n'êtes pas censé parler. »

Severus ne tressaillit même pas quand il lui rappela qu'il ne devait pas discuter de la 'maladie' de Remus avec une autre personne, professeur ou élève, qu'ils soient ou non au courant.

« Alors comment le justifiez-vous? »

« Comme je vous l'ai dit. Le mois dernier vous avez tous les quatre atterri dans mon bureau pour une raison ou pour une autre. On s'est bien plus plaint de vos sorts, batailles et autres que vous ne le pensez et que je n'ai envie de compter. Vous vous recherchez constamment et j'en suis fatigué. Alors je vous ai donné une punition qui je l'espère pourra améliorer votre comportement. »

« Pourquoi est-ce que vous vous en souciez? Ce n'est pas comme si vous étiez directeur d'une de nos maisons ? »

Harry secoua la tête. « Vous êtes mes élèves. C'est une raison suffisante pour que je fasse en sorte que vous ne vous blessiez pas ou ne mettiez un autre élève en danger. L'un de vous pourrait blesser grièvement une autre personne. » Harry plissa les yeux et captura le regard de Severus. « Mais vous le savez déjà, non ? »

Snape tourna rapidement la tête.

« De plus, je suis fatigué d'entendre mes collègues se chamailler à force de se demander ce qu'ils vont faire de vous. Je leur ai dit que je m'occuperai de votre groupe. Et c'est la manière dont j'ai choisi de le faire. »

« Alors vous vous en fichez? C'est juste parce que vous vous sentez responsable de nous ? Vous vous fichez éperdument de nous ! »

Harry était pris de court. « Je m'en fiche ? C'est un peu présomptueux de votre part, je dirais. »

Severus haussa les épaules mais après une minute son corps se détendit et il parut sur le point de s'effondrer. « Je m'en soucie. »

Les mots étaient si calmes qu'Harry crus les avoir imaginés l'espace d'un instant.

« Je me soucie que vous vous en souciiez. Je veux que vous vous souciez… »La voix de Severus baissa de plus en plus, mais il ne s'arrêta pas. « de moi. »

Harry déglutit. Il aurait pu mettre un terme à cette conversation de nombreuses fois. Severus aurait pu être renvoyé dans son dortoir et il l'aurait détesté pour être un connard injuste. Mais Harry avait laissé la conversation continuer jusqu'à en perdre le contrôle. Il ferma les yeux un bref instant. Ce n'était certainement pas le moment de faire ce genre de concession au jeune M. Snape.

« Bien sûr que je me soucie de vous. Vous êtes mon élève et ce qui vous arrive m'intéresse. »

« Ce n'est pas ce que je veux dire! Je veux que vous vous souciiez de moi en tant que personne ! Comme je me soucie de vous ! »

Il s'arma de courage et mentit. « Je ne comprends pas un traître mot de ce qui sort de votre bouche, M.Snape. »

Severus prit une profonde inspiration et le regarda, la détermination se lisant dans chaque ligne de son corps. « Je vous aime, Prof - Octavian. »

Et Merde.

Il n'était pas suffisamment fort pour faire face à cela maintenant. On lui proposait quelque chose qu'il ne pouvait pas se permettre d'avoir. Jamais.

Harry voulait s'avancer et prendre tout ce qui lui était offert. Il pouvait sentir en lui le désir de toucher Severus au moment où il était jeune, vulnérable, ouvert et ici. Devant lui. Ce n'était pas son Severus, mais un jour, il le serait, et Harry le voulait. Mais il n'y avait aucune grande émotion derrière et il le savait.

Ce n'était pas de l'amour. Pas pour lui, et pas pour ce Severus Snape.

« Vous ne m'aimez pas. »

« Si! Je pense constamment à vous. Je suis jaloux quand je vous vois discuter de trop près avec une autre personne. Je veux être cette personne, peu importe qui elle est. Je veux que vous fassiez attention à moi. Seulement à moi. »

« Ce n'est pas de l'amour. C'est un béguin d'adolescent. » Harry ne pouvait pas fuir. Il devait s'en occuper. S'il s'en était occupé après cette fameuse retenue alors peut-être qu'il ne serait pas dans cette position à je ne sais quelle heure du matin. « Vous ne savez pas ce qu'est l'amour. »

Severus fit un pas en avant et pendant une minute, Harry pensa à se reculer, mais bêtement, il resta à sa place.

« Alors montrez-moi, » Murmura Severus en posant ses lèvres contre celles de Harry.