Attention, rien ne m'appartient. Les personnages appartiennent à J.K Rowlings et l'histoire à DragonLight
Résumé: En mission dans le passé pour Dumbledore, Harry voit son amant sous un nouveau jour, celui de professeur.
Ratings : R
Correctrice : AnthaRosa et Ishtar.
Attention, c'est un slash: SS/HP
Voilà un nouveau chapitre, bonne lecture
Chapitre dix-sept : Le Gryffondor et le Serpentard.
Le passé
« Bonjour, Professeur. »
« Trente points en moins pour être dehors après le couvre feu, Snape » La porte allait se refermer lorsqu'elle rencontra le pied de Severus. Le professeur Tyler le regarda, ses yeux réduits à deux fentes coléreuses. Severus déglutit bruyamment. « Que voulez-vous ? »
« Je voulais vous voir. » N'obtenant aucune réponse, Severus essaya autre chose. « Je suis venu m'excuser. Je n'aurais jamais dû laisser ce mot. C'était assez puéril. »
« Il est certain que vous n'auriez pas dû, Snape. » Son froncement de sourcil se métamorphosa en un sourire grimaçant. « Continuez votre chemin. Vous ne voulez pas perdre plus de points, si ? »
« Mais professeur… »
« Oui ? Mais quoi, Snape ? » La voix du professeur Tyler était froide.
Severus inspira profondément. Il ne laisserait personne, pas même le professeur Tyler se moquer de lui. « Peut-être pourrions-nous en discuter à l'intérieur, monsieur. Vous pourriez boire un verre pendant que nous parlerons. »
Le professeur Tyler répondit par un rire aigu, semblable à un aboiement. « Ca ne marchera pas Snape. Voyez-vous, j'ai fait don de tout mon stock d'alcool à une bonne cause. J'ai renoncé à boire pour un bon moment. »
Le professeur Tyler regarda Severus avec un regard pénétrant, comme pour le jauger. Severus avait le sentiment de manquer sérieusement de confiance en lui. « Bonne nuit, Monsieur Snape. » La porte claqua si violemment que la porte tremba sur ses gonds. Un exploit vu que la porte était en chêne massif.
Severus soupira et retourna dans le hall. Il devait trouver un autre moyen d'approcher son professeur. Il n'avait pas l'intention de le laisser partir.
Hpsshpsshpsshpsshpsshss
« Es-tu devenu fou, Severus ? » Lucius regardait son ami d'un air horrifié.
« J'ai toutes mes facultés mentales, Lucius. Je te dis que ça va marcher. » Severus se tenait au-dessus d'un chaudron, remuant le contenu avec précaution. Il ne raterait sa potion sous aucun prétexte.
« Tu vas droguer le professeur Tyler et tu dis que tu es sain d'esprit ? »
Severus leva les yeux au ciel. C'était la cinquième fois que Lucius lui répétait ça depuis qu'il lui avait expliqué son plan. Il ne lui en avait parlé que parce qu'il avait besoin de son aide. Il n'avait aucun autre moyen d'obtenir de l'alcool : les réserves de Lucius étaient impressionnantes pour un simple élève. « Veux-tu parler moins fort. Je n'ai pas besoin que l'école toute entière sache ce que j'ai prévu. Je pourrais être renvoyé. »
« Penses-tu réellement que ça va fonctionner ? »
« En fait, oui. » Severus prit un peu de potion du chaudron dans une louche, l'approcha de son nez et renifla. Il hocha la tête d'un air satisfait et l'approcha du nez de Lucius. « Tu vois ça ? » Quand Lucius acquiesça brièvement, Severus continua. « C'est la potion Inhibeo Reducto. Sais-tu de quoi il s'agit ? » Sa voix était condescendante.
Se redressant, Lucius défroissa sa chemise. « Bien sûr que je sais de quoi il s'agit. Elle diminue les inhibitions d'une personne. » Lucius parut offensé. « Elle est classée parmi les potions de magie noire puisqu'elle permet à une personne d'influencer les actes d'une autre. Qui fait des choses qu'elle ne ferait pas dans son était normal. »
« Bien. Elle permet d'influencer la personne qui en subit les effets. » Severus recommençait à remuer la potion. « Elle empêche d'analyser une situation de trop près. C'est comme si on devenait soûl sans avoir besoin de boire beaucoup d'alcool. Et puisque le professeur Tyler est connu pour boire de temps à autre… »
« Je pense que tu essaies simplement de te donner bonne conscience alors que tu vas droguer un professeur. »
Enervé, Severus arrêta son mouvement. S'il remuait la potion trop rapidement, elle perdrait ses effets et il faudrait tout recommencer depuis le début. « Vas-tu arrêter de dire ça ? Je ne veux que lui parler. Et dans son état actuel, il ne me laissera pas faire. »
« Alors pourquoi ne lui laisses-tu pas le temps de se calmer ? Il me semble que c'est ce qu'il y a de plus intelligent à faire. »
« Je ne peux pas attendre aussi longtemps. » Severus soupira et s'assit sur un tabouret. La potion devait refroidir pendant quinze minutes. « Le professeur Tyler semble rancunier. »
« J'ai remarqué. » Severus savait que Lucius pensait à ces dernières semaines et à tous les points qu'il avait fait perdre aux Serpentards. « J'ai entendu des Serdaigles discuter l'autre jour et ils se demandaient ce que tu avais fait pour mettre en colère le professeur Tyler. Il semblerait qu'il ne s'en prenne qu'à toi. »
« Ne me le rappelle pas. » La voix de Severus était calme.
« Que vois-tu en lui de toute façon ? Ca ne peut pas être qu'une question de sexe. Aucune relation sexuelle ne vaut d'endurer tout ce qu'il te fait subir. »
« Tu ne comprends pas, Lucius. Il y a quelque chose en lui. Il se cache derrière des murs. »
Lucius haussa les sourcils d'une manière que Severus trouvait légèrement moqueuse. « Ne me parle pas encore de ses yeux ! C'est débile. C'est une chose que d'avoir le béguin pour lui et une autre de coucher avec lui. »
« Ses yeux sont toujours fascinants, certes. » Dit Severus et Lucius renifla. « Mais ce n'est que l'un des attributs physiques que je trouve attirant chez lui. »
« Je croyais avoir dit que ça ne pouvait pas être qu'une question de sexe. »
« Ca ne l'est pas. » Severus inspira profondément. « C'est une question de pouvoir. » Il n'y avait pas que le pouvoir, mais il ne lui avouerait sous aucun prétexte qu'il pensait être tombé amoureux de son professeur de défense, aussi distant et cruel qu'il puisse parfois être. Il savait qu'il pouvait changer le professeur Tyler. Il avait juste besoin d'en avoir l'opportunité.
Lucius écarquilla les yeux. « Quoi ? »
« Le professeur Tyler est l'un des sorciers les plus puissants avec lesquels j'ai jamais été en contact. Je serais fou de le laisser tomber. »
Lucius ouvrit et referma la bouche plusieurs fois avant de parler. « Et notre Seigneur ? »
« C'est pareil » Severus eut un sourire satisfait. « Mais le professeur Tyler est beaucoup plus jeune et beaucoup plus beau à regarder. »
« Mais tout aussi sadique. »
Il le regarda Lucius. « Qu'est-ce que ça veut dire ? »
« As-tu vu la manière dont il te regarde pendant les repas ? » Il secoua la tête. Le blond poursuivit. « Il veut ta mort. D'après les regards que j'ai interceptés, il serait heureux de t'attacher avec les menottes de Rusard pendant qu'il te dépèce et qu'il t'éviscère. »
Severus déglutit. « Il… il ne le ferait pas. Il est juste en colère. » Mais il n'en était pas tout à fait sûr.
Lucius renifla. « C'est ta vie. Si tu veux prendre les choses en mains et mourir, alors je ne t'arrêterai pas. » Lucius regardait Severus retourner à sa potion. « Que veux-tu de moi ? »
« Une bouteille de ton firewhisky le plus fort. »
« C'est ainsi que tu vas lui administrer ton truc ? »
« La seconde dose, au moins. » Severus déversa la potion dans trois fioles différentes.
« La seconde dose ? »
Severus se retourna et regarda Lucius dont la bouche était grande ouverte.
« Cette expression ne te va pas bien du tout, Lucius. » Lucius referma la bouche. « C'est ce que je disais. Je ne pense pas qu'une dose suffise. »
« Et comment vas-tu lui donner la première ? »
Severus ferma les fioles et commença à nettoyer son chaudron. « Je vais soudoyer les elfes de maison pour qu'ils en glissent dans son jus de citrouille. Une dose devrait suffire pour le convaincre de boire un verre. Ce sera la seconde dose. »
Lucius acquiesça et les deux jeunes hommes retournèrent au dortoir des Serpentards. Severus attendit que Lucius lui donne la bouteille de firewhisky pour quitter le dortoir et mettre la bouteille dans sa valise. Quand il retourna dans la chambre de Lucius, il vit qu'il dormait sur son lit. Il prit sa baguette et s'approcha du blond. La baguette sur la tempe du blond, Severus murmura : « Oubliettes ».
« Désolé, Lucius. Je ne veux pas que l'on découvre ce que j'ai prévu pour demain soir. » Il sortit de la pièce et se dirigea vers les cuisines. Il avait quelques elfes de maison à soudoyer.
Hpsshpsshpsshpsshpsshpss
Severus frappa à nouveau à la porte. Il attendait devant les quartiers du professeur Tyler depuis cinq minutes mais ce dernier n'avait pas encore répondu. Il frappa une fois de plus et se recula pour attendre.
La porte s'ouvrit soudain brutalement. Personne n'était derrière, la porte était simplement ouverte. « Si vous comptez m'ennuyer toute la nuit alors, s'il vous plaît, faites-le à l'intérieur. Je n'ai pas envie d'avoir une conversation sur le seuil aujourd'hui. »
Regardant à l'intérieur, Severus vit le professeur Tyler assis sur un énorme fauteuil rembourré près de la cheminée, lisant le gros livre qui était son compagnon permanent. Severus entra rapidement, refermant la porte derrière lui. Tenant fermement la bouteille de firewhisky dans une main, il s'approcha de son professeur, « Un verre, professeur ? »
Le professeur Tyler leva les yeux de son livre et acquiesça brièvement. Severus chercha les verres sans les trouver. « Dans le petit placard à votre droite. » Severus se déplaça rapidement et sortit un verre. Il allait verser le whisky quand le professeur Tyler l'interrompit. « Premièrement, je n'ai pas l'intention de boire mon verre d'un trait. Mettez-y des glaçons. » Severus acquiesça. « Deuxièmement, je ne suis pas suffisamment stupide pour boire quelque chose que vous me proposez sans vous voir boire d'abord. » Le Serpentard prit un second verre. Une dose ne devrait pas trop l'affecter. La potion était bien diluée. Il se dépêcha de préparer les verres.
Il garda un verre et tendit le second au professeur Tyler. Comme Severus ne buvait pas, Le professeur Tyler le regarda simplement et lui fit signe de prendre une gorgée. Severus vida la moitié de son verre d'un trait et s'étouffa. Les lèvres de Tyler se relevèrent légèrement. Au moins il était un bon divertissement. Il le vit ensuite vider le verre entier.
« Qu'est-ce qui est arrivé au 'ne pas boire d'un trait'. »
« J'ai pu sentir la potion Inhibeo Reducto dès que vous m'avez tendu le verre. Je suppose que mon jus de citrouille était tout aussi drogué ? »
« Oui professeur. » Severus se mordit la lèvre, il n'avait pas eu l'intention de dire cela.
« Je vois. Le jus de citrouille peut masquer l'odeur, pas cela. Vous n'avez jamais été sous l'influence de cette potion, si ? » Le professeur Tyler semblait détendu, contrairement à d'habitude.
Severus secoua la tête. « Non professeur. Et vous ? »
« De nombreuses fois. Avant d'avoir dix-huit ans, j'avais déjà été exposé à cette potion à peu près dix fois. » Severus écarquilla les yeux. « J'avais un ami qui trouvait ça amusant, plusieurs amis en fait. » Les yeux du professeur Tyler se glacèrent légèrement. « Je ne pense pas que ça ce soit un jour passé comme ils s'y attendaient. »
« Comment ça ? » Severus reconnut les effets de la potion : elle le rendait bavard. Il était certain qu'elle agissait de la même façon sur le professeur Tyler. « Que s'est-il passé ? »
« Je disparaissais la plupart du temps, partais loin d'eux et de leur sotte idée de jouer à Action-Vérité. Généralement, j'essayais simplement de dormir. » Le professeur Tyler posa son verre sur le coin de la table. Il s'étira avant de reprendre la parole. « Qu'est-ce qui vous amène ici, Snape ? »
Severus avait porté son attention sur la manière dont la chemise du professeur Tyler s'était soulevée lorsqu'il s'était étiré et il lui fallut une minute pour répondre. « Je suis venu pour discuter. » La déclaration était certainement amoindrie par la manière dont il mouillait sa lèvre supérieure avec sa langue.
Le professeur Tyler se leva et se déplaça vers une table appuyée contre le mur. Un carré de velours noir était posé dessus. C'était le seul meuble qui ne paraissait pas à sa place dans la pièce. « Alors parlez. »
Au lieu de dire quoi que ce soit, Severus observa le professeur Tyler enlever la dague de la gaine qu'il portait sur la hanche et la poser sur le velours. « Vous n'êtes plus en colère pour ce qui s'est passé il y a deux semaines, professeur, n'est-ce pas ? »
« Si, je le suis. » Le professeur Tyler glissa une main dans sa botte et sortit de petits projectiles qu'il posa un par un sur le velours.
« Que faites-vous ? » Lui demanda Severus, suffisamment intrigué pour oublier le sujet précédent.
« Je me désarme. Je dois nettoyer certaines de mes armes. » Le ton badin du professeur Tyler le fit grincer des dents.
Ayant terminé avec ses bottes, Tyler releva la manche de sa chemise. Sur son avant-bras droit se trouvait une large bande dans laquelle étaient rangées cinq petites fléchettes. « Portez-vous toujours autant d'armes ? »
« Bien sûr. » Tyler relevait maintenant sa manche gauche. Sur son avant-bras gauche se trouvait une autre bande dans laquelle étaient rangés deux stylets. « Dans le passé, j'en portais davantage. » Le professeur dégrafa les deux gardes-armes avant d'enlever fléchettes et stylets. Tout ce qu'il faisait semblait très méthodique.
« Que voulez-vous dire par nettoyer? »
Le professeur Tyler le regarda pendant qu'il enlevait son étui à baguette. Il le posa sur la table alors qu'il rangeait sa baguette dans une poche. « Je nettoie mes armes à l'aide de différents poisons. Ca rend mon travail plus facile. »
Severus écarquilla les yeux. « Vous étiez un assassin avant d'être professeur ? »
La seule réponse de Tyler fut un léger ricanement. « Certainement pas. Cependant ce que je faisais ne vous regarde pas, alors je vous conseille de laisser tomber le sujet, M. Snape. » Ses mains étaient maintenant sur ses hanches. Il tira une fine corde de sa ceinture.
« Qu'est-ce donc? »
« Un garrot. » Il le posa sur le tissu.
« A quoi ça sert ? »
Tyler se tourna et s'appuya sur la table pour lui faire face, les bras croisés. Il paraissait dangereux. « A étrangler les gens. Si vous le faites correctement, vous pouvez presque arracher la tête. » La main de Severus se posa inconsciemment sur sa gorge. Le professeur Tyler haussa un sourcil. « Qu'est-ce qui se passe, M. Snape ? »
Severus secoua rapidement la tête. Le professeur Tyler chercha quelque chose sous la table et pris trois pots différents. Il les ouvrit un par un et plaça un assortiment de projectiles à l'intérieur avant de les refermer. A la fin, il lui restait quelques armes ; elles furent enroulées dans le tissu avec le garrot.
« Si vous êtes tout le temps armé, alors que faites-vous lorsque vos armes sont rangées ? »
« Je garde toujours ma dague sur moi. Je dors avec deux fléchettes sous mon oreiller, une empoisonnée, l'autre non. » Le professeur Tyler rangea le tout avant de retourner sur sa chaise. Il reprit son livre. « Bien entendu, je n'ai pas vraiment besoin d'armes. Mais comme je le disais, ça facilite mon travail. »
Severus avait la bouche sèche. Il y avait quelque chose dans la manière dont Tyler avait prononcé la dernière phrase. « Il y a une raison pour laquelle vous avez fait cela en ma présence, n'est-ce pas ? »
« Bien sûr. » Il tourna une page du livre. « Pourquoi ne me la donnez-vous pas ? »
« Je ne sais pas, monsieur. » Severus leva automatiquement le verre à sa bouche et but une gorgée du liquide.
« Je ferais attention à ce truc si j'étais vous. » Severus regarda son verre, se rappelant qu'il se droguait avec la potion désinhibitrice et le posa rapidement sur la table la plus proche. « Vous devez comprendre qu'il ne faut pas me toucher. »
« Je dois comprendre que vous êtes dangereux ? »
« Oui. »
Severus haussa les épaules. « Je l'ai su dès que vous avez mis les pieds à l'école. J'étais en face de la dague lorsque vous l'avez lancée sur Lucius. »
Le professeur Tyler plissa les yeux. « Et ça ne vous fait pas peur ? »
« Pas du tout. Prendre des risques peut être intéressant. Si on ne prend pas de risques, on gagne rarement gros. » Il pensa avoir entendu le professeur Tyler marmonner le mot « Gryffondor ». Il se hérissa. « Je ne suis pas un Gryffondor ! »
« Vous le dites comme si être un Gryffondor était une mauvaise chose. »
« Ca l'est ! »
Le professeur Tyler croisa les doigts et se pencha en avant. « Un jour vous découvrirez qu'il y a autre chose dans le monde que la Maison dans laquelle vous avez été envoyé à l'école. Les Maisons ne sont pas importantes. »
« Dans quelle Maison avez-vous été envoyé ? »
Tyler secoua la tête. « Je n'ai pas eu de Maison. »
« Vous n'avez pas été élève à Poudlard ? » Le professeur Tyler haussa les épaules mais ne donna pas d'autres renseignements. « Mais vous avez ce tatouage. »
« En quoi mon tatouage a-t-il un rapport avec notre conversation? »
« Il montre les Maisons de Gryffondor avec le bouclier, et Serpentard, à cause du serpent. »
Le professeur Tyler s'appuya contre le dos de la chaise. « Ca n'a pas vraiment de rapport avec les Maisons mais plutôt avec ce qu'elles représentent. »
Severus plissa les yeux, confus. « Que voulez-vous dire ? »
« Les couleurs rouge et or symbolisent la loyauté et le courage. Le serpent, la ruse et le subterfuge. » Il inspira profondément. « Le mélange de ces éléments en un seul et unique symbole sert à me rappeler que tous les quatre sont nécessaires pour survivre dans le monde dans lequel je vis. Entre autre chose. »
« Survivre dans le monde dans lequel vous vivez ? » Ca n'avait pas beaucoup de sens.
« Vous n'êtes qu'un enfant, vous vivez dans un cocon, protégé par vos parents et par l'école. »
Severus l'interrompit. « Je ne suis pas un enfant et je ne suis pas non plus protégé. »
Le professeur ferma les yeux un instant. Quand il les rouvrit, ils semblaient plus foncés, plus troublés. « Si vous insistez. » Severus aurait juré l'avoir entendu murmurer 'pour l'instant. ' « Ca ne change rien au fait que vous êtes jeune. Vous n'avez pas encore vu ce que le monde a à offrir. » Il prit sa baguette et envoya le livre sur l'étagère. « Vous n'avez pas vu les effets de la guerre, de la famine ou de la maladie. »
Severus ne savait pas quoi dire. Il n'avait pas vu toutes ces choses. Il espérait ne jamais les voir. Ca n'avait pas l'air amusant.
Il était évident que Tyler n'attendait pas de réponse. Il poursuivit. « Il y a d'autres choses. Des atrocités que les humains se font entre eux et qu'ils ne devraient pas. La torture, le viol, le meurtre… » Il inspira profondément. « Avez-vous vu cela ? »
Severus secoua la tête.
Tyler opina. « Quand vous verrez ces choses-là et plus encore, alors vous comprendrez pourquoi certaines personnes portent des armes telles que les miennes. » Le professeur Tyler fit venir à lui sa dague. Severus ferma les yeux. Il ne voulait pas voir cette chose voler près de lui encore une fois. Quand il les rouvrit, le professeur Tyler la tenait dans sa main. « Je porte des armes pour me défendre et défendre les autres contre certaines personnes qui pensent avoir le droit de commettre de telles atrocités. D'autres les portent pour défendre de tels droits. » Il tourna les yeux vers Severus.
Le jeune homme tressaillit en voyant les yeux verts briller. Ils n'étaient plus paralysants mais effrayants. Quelque chose brillait en eux. Au début, il pensa que c'était de la colère, mais il n'en était pas sûr. Le professeur Tyler n'avait pas l'air en colère.
« Que défendriez-vous M. Snape si vous portiez une arme ? »
hpsshpsshpsshpsshpsshpsshpss
Le Futur : Harry a 21 ans
Severus entra brusquement dans ses quartiers et jeta brutalement sur son bureau ses livres et ses papiers. Ces gamins stupides, insolents et puérils. De vrais délinquants juvéniles. Il les tuerait tous, tous jusqu'au dernier.
« Quand j'aurai mis la main sur celui qui a jeté une bombàbouse dans la Potion de Force… » Le bruit de la porte de la salle de bains qui se refermait l'interrompit.
C'est vrai. Harry devait venir ce soir. Severus se rappela vaguement quelque chose au sujet d'un dîner.
« J'ai cru t'entendre ronchonner. » Harry sortit de la salle de bains, ne portant qu'une serviette. « Qu'ont-ils fait exploser ? »
Severus inspira profondément. La serviette était lâchement nouée autour de la taille d'Harry et des gouttes d'eau ruisselaient sur sa peau et ses cheveux. « Trois rangées de tables. » Severus observa l'eau dégouliner des cheveux d'Harry. « Tu es tout mouillé. »
« Certes. » Harry sourit avec satisfaction lorsque Severus le regarda avec des yeux noirs. « Trois rangées de tables ? C'est un exploit puisqu'il n'y en a que six dans une classe. »
« Un exploit ? » Severus soupira et s'affala sur la chaise de son bureau. Il prit sa baguette et jeta distraitement un sort pour sécher Harry. « Devons-nous sortir ce soir ? »
« C'est juste un dîner, Severus. » Harry croisa les bras.
« Je suis certain d'avoir dit que je détestais le concept de 'rendez-vous'. »
Harry sourit d'un air satisfait. « C'est une bonne chose que ça n'en soit pas un alors. » D'un geste, Harry nettoya l'eau qui était tombée sur le sol. « De plus, c'est toi qui as eu l'idée de commémorer mon départ de chez les Aurors. »
Severus le regarda d'un air mauvais. « J'ai certainement dû perdre momentanément l'esprit. »
« Certainement, Severus. » Harry se tourna vers la porte. « Je vais m'habiller. »
Il n'avait pas fait deux pas que Severus l'arrêta, la voix calme et tendue. « Qu'est-ce que c'est que cette chose ? »
Il se retourna. « Qu'est-ce que c'est que quoi ? »
« Sur ton dos. »
Harry se passa une main dans le dos et gratta distraitement son tatouage. « Oh ça. Drago m'a convaincu de me le faire faire. »
« Quand ? »
« Il y a quelques semaines lorsque le Ministère m'a ordonné de prendre un week-end de congé. » Harry avait l'air perplexe. « Tu te souviens, Sev ? J'ai proposé de venir passer le week-end ici mais tu avais trop de travail. »
Severus acquiesça brièvement.
« Eh bien, la seule personne disponible était Drago… »
Severus termina pour lui. « Et à chaque fois que tu sors avec Drago, tu te retrouves dans les situations les plus folles. » Il se frotta les yeux. « Va t'habiller, Harry. »
« Laisse-moi deviner, tu n'aimes pas ? »
« Ce n'est pas cela. » Severus expira, cherchant quelque chose de raisonnable à dire. « Je ne pensais tout simplement pas que tu étais le genre de personne à te tatouer quelque chose de permanent sur la peau. »
Harry haussa les épaules et entra dans la chambre pour se changer.
Severus ne bougea pas. Il ne pouvait pas y croire. Le tatouage. Le même foutu tatouage, à la même foutue place que sur le foutu dos d'Octavian Tyler.
Il avait remarqué de nombreux points communs entre son ancien et son actuel amant. La même cicatrice sur le front, la même couleur d'yeux, la même cicatrice sur le biceps droit, la même constitution et la même taille. Les similitudes physiques étaient innombrables ; les similitudes morales aussi. Mais il avait toujours refusé d'y penser. Après tout aussi longtemps qu'il y avait aussi des différences entre eux, il pouvait nier qu'Octavian Tyler et Harry Potter étaient la même personne. Il ne pensait plus pouvoir le faire.
Quand Harry était arrivé à l'école, Severus ne cherchait pas Octavian parmi ses élèves. Pour lui, il avait simplement disparu comme il l'avait dit. Avant même de savoir qui Harry était, il avait observé le groupe des premières années et avait vu des yeux vert fôret et une cicatrice en forme d'éclair cachée par une tignasse de cheveux noirs
Cette vision l'avait choqué, mais il avait pu l'oublier. Il avait pensé qu'il était peut-être le fils de Tyler, puis Potter avait été appelé et il avait vu la ressemblance entre James et Harry. Les cinq ans et demi qui suivirent, il avait enfermé le souvenir de sa relation avec Octavian Tyler dans un coin de son esprit.
Bien que la cicatrice de Harry ait été l'étincelle qui avait ranimé le souvenir d'Octavian, ce furent ses yeux qui le lui rappelèrent vraiment. Il avait observé Potter pendant les incidents et les confrontations avec le Seigneur Noir. Après chacun, il avait vu une nouvelle ombre se dessiner dans ses yeux. Elles étaient semblables à celles qu'il avait vues dans les yeux d'Octavian.
Ce ne fut que lorsque Harry eut terminé ses études à Poudlard que des ressemblances plus substantielles avaient émergé. Certains traits de sa personnalité étaient apparus avant mais il en avait remarqués davantage lorsque Harry avait rejoint le Ministère.
Ce qui avait le plus marqué Severus chez Tyler c'était son sens de l'humour, très sarcastique. Il ressemblait à celui pince sans rire de Severus, mais en était subtilement différent. Le sens de l'humour de Harry était le même que celui de Tyler.
Severus regarda Harry sortir de la chambre. Il portait ce genre de vêtements lorsqu'il n'était pas en mission : un pantalon de cuir, une chemise à manches longues (traduire cuffless rend la phrase bizarre, et comme c'est pas indispensacle…) et des bottes. Sa dague était bien sûr attachée à sa cuisse ; il était certain qu'il portait d'autres armes sur lui. Ses cheveux n'étaient pas assez longs pour être attachés. Ils s'arrêtaient juste au-dessus de ses épaules.
Il lui rappelait Octavian Tyler et ce n'était pas la première fois qu'il se faisait cette remarque. Octavian ressemblait vraiment à cet Harry plus âgé. Une version de Harry qui avait vécu un peu plus de combats.
Les preuves devenaient trop nombreuses et le tatouage était la dernière en date. Harry pourrait très bien être Octavian Tyler. Et cette pensée le dérangeait beaucoup.
Hpsshpsshpsshpsshpsshpsshpss
Le dîner avait été un rendez-vous plutôt sans histoires dans le quartier des affaires du Londres moldu. Enfin, il avait été sans histoires une fois que Severus eut réussi à convaincre Harry qu'il devait laisser sa dague dans ses quartiers à Poudlard. Harry était plutôt attaché à ce fichu truc.
Oui, le dîner avait été raisonnablement ordinaire. La conversation, par contre, avait troublé sa tranquillité d'esprit.
Ce qui l'ennuyait le plus étaient les plans de Harry. Le jeune homme lui avait appris qu'il avait accepté le poste de professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Mais ce n'était pas ça qui gênait vraiment Severus. Mais le plan de cours que Harry envisageait lui rappelait un peu trop celui du professeur Tyler.
Le professeur Octavian Tyler avait marqué ses élèves. Il avait été un professeur de Défense extraordinaire et équitable envers toutes les maisons. Cependant, certaines de ses méthodes avaient été peu orthodoxes. Quand il était de mauvaise humeur, il donnait des contrôles surprises. Ces tests étaient souvent dangereux.
La classe de Severus, par exemple, avait passé une grande partie de l'année à apprendre à se défendre contre des attaques physiques et des sorts de niveau supérieur. Tyler vous attaquait et si vous ne finissiez pas à l'infirmerie – vous aviez réussi.
Harry venait de mettre au point un plan de cours semblable à celui de Tyler, y compris pour les tests surprises. Severus savait qu'Harry n'avait jamais entendu parler du professeur Tyler, lui-même n'en parlait jamais et Sirius et Remus ne parlaient généralement pas des professeurs qu'Harry ne connaissait pas personnellement.
Severus inspira profondément et remua prudemment, libérant son épaule de la tête de Harry. Son amant grogna et bougea jusqu'à se retrouver allongé sur le ventre, un bras sous la tête. Severus s'assit et s'appuya contre le bois du lit. Il ne cesserait jamais d'être étonné par le jeune homme : il se réveillait au moindre bruit mais si c'était Severus qui faisait du bruit, ce sale gamin continuait sereinement à dormir.
Severus retourna ses pensées dans sa tête une fois de plus. Les preuves qu'il avait n'étaient certes pas concluantes, mais Severus pouvait parfaitement envisager la possibilité que, dans le futur, Harry soit envoyé dans le passé, très certainement par Albus. Ce qui voudrait dire qu'Harry avait eu une aventure avec son jeune lui.
Il était certain qu'avec le temps, il pourrait accepter que son ancien professeur, avec qui il avait eu une liaison, et son amant actuel, soient, selon toutes probabilités, une seule et même personne. Il se demandait pour l'instant comment cette nouvelle donne risquait d'affecter sa relation avec Harry.
Harry et lui avaient parfois des problèmes, et le plus souvent ils en étaient tous les deux responsables. Ils étaient tous les deux têtus et par moments, il était difficile de leur parler. Mais ils étaient parvenus à surmonter tous les problèmes qu'ils avaient rencontrés jusque-là. Et Severus savait qu'ils en auraient d'autres.
Que les amis de Harry découvrent leur relation ne l'inquiétait pas vraiment. Harry avait été clair. Il ne se souciait pas de l'opinion qu'auraient ses amis quant à leur relation. Il n'avait pas l'intention de choisir entre ses amis et Severus.
Il n'y avait que deux raisons qui les poussaient à ne pas en parler. Il fallait tout d'abord protéger Severus. Le monde sorcier ne devait pas savoir qu'il était en couple et encore moins qu'il était avec Celui Qui A Survécu. Ca mettrait en danger son rôle d'espion de l'Ordre.
La seconde raison était beaucoup plus simple. Ils ne s'étaient tout simplement pas souciés d'en parler autour d'eux. Ils étaient tous les deux très secrets et pensaient que leur vie privée ne concernait personne d'autre qu'eux. Severus avait informé Albus et Drago était… tombé sur l'information, mais en dehors d'eux, personne ne savait.
Les proches de Harry et de Severus finiraient par découvrir leur relation. De la même façon que certaines personnes s'apercevraient que Harry était Octavian.
Il devait y avoir une raison pour qu'Harry soit envoyé dans le passé. Elève, Severus n'avait jamais su pourquoi Tyler était venu enseigner ni où il était si soudainement parti. Il n'avait pas réussi à le savoir, même lorsqu'il était l'amant de Tyler. Mais lui et Tyler, même pendant leur liaison, n'avaient jamais été très proches, même si, à la fin, Severus avait partagé des instants émotionnellement chargés avec son professeur. Il s'était menti à lui-même en pensant aimer cet homme.
Il le savait maintenant. Ces dernières années, il en était venu à croire que ce qu'il avait partagé avec son ancien professeur n'avait été que du désir. Le fait qu'Harry soit Tyler ne changeait pas cet état de fait. Mais il avait aussi pensé que ce n'était que du désir des deux côtés – et maintenant la situation lui apparaissait infiniment plus complexe.
Il regarda rapidement Harry qui n'avait pas bougé depuis que Severus avait abandonné son rôle d'oreiller. Il n'avait aucun moyen de savoir ce qu'Harry avait pensé lorsqu'il était Tyler, pourquoi il avait couché avec lui. Harry n'avait pas encore été envoyé dans le passé et jusqu'à ce que ça se produise, Severus n'avait aucun moyen de le savoir.
Mais il ne pouvait pas perdre son temps à y penser maintenant. Il tournerait en rond et il n'y avait pas de réponses. Il n'y penserait pas tant qu'Harry ne serait pas envoyé dans le passé.
Il jeta un nouveau coup d'œil sur Harry. Il dormait toujours sur le ventre, les draps suffisamment baissés pour que Severus puisse voir son tatouage. Le serpent argenté bougeait paresseusement sur le bouclier rouge et or mais il semblait heureux. Les rares fois où Severus l'avait vu avant, sur le dos de Tyler, le serpent n'avait jamais eu l'air heureux.
Severus remua et suivit du doigt la colonne vertébrale de Harry. Un soupir de contentement lui échappa. Les coins des lèvres de Severus se relevèrent : c'était ce qui s'approchait le plus chez lui d'un sourire.
Severus se leva, mit une robe, sortit de la chambre pour se diriger dans le salon. Le feu s'éteignait mais il en restait suffisamment pour ce qu'il devait faire.
Savoir ce qui allait se passait dans le futur n'aidait pas Severus à déterminer ce qu'il devait faire dans le présent. Pour cela, il devait en parler à la seule personne qui connaissait tous les détails.
Il prit une poignée de poudre sur le manteau de la cheminée et en jeta dans le feu. « Albus Dumbledore. »
La tête ensommeillée du directeur apparut dans la cheminée de Severus. « Severus ? »
« Y avait-il une raison pour qu'Octavian Tyler enseigne la Défense Contre les Forces du Mal au cours de ma sixième année ? »
Une expression perplexe traversa le visage d'Albus. « Pourquoi me posez-vous cette question, Severus ? Vous rendez-vous compte que c'est le milieu de la nuit ? »
Severus déglutit. Il avait la bouche sèche. « Parce qu'"Octavian Tyler" dort dans mon lit en ce moment. »
L'expression perplexe d'Albus se transforma rapidement en une expression de surprise. Severus aimait parler à Albus quand il venait de se réveiller. Le vieil homme avait du mal à cacher ses réactions. « Je ne pense pas qu'Harry apprécierait beaucoup cela. »
« Oh, je ne pense pas que ça dérangerait Harry. »
Le sourcil broussailleux se leva sous le bonnet de nuit pourpre. « Vous ne pensez pas ? »
« Je pense que c'est très peu probable. Vous voyez, monsieur le directeur, Harry Potter est Octavian Tyler. »
hpsshpsshpsshpsshpsshpsshpsshps
« Severus ? »
La voix ensommeillée sortit Severus de ses pensées. Sa conversation avec Albus avait duré une heure. Il s'était ensuite assis dans son fauteuil pour réfléchir aux conclusions auxquelles ils avaient abouti.
« Rendors-toi, Harry. »
Celui-ci s'étira et s'assit. « Peux pas. Tu penses trop fort. A quoi penses-tu de toute façon? »
« Au futur. »
Un sourire insouciant se dessina sur le visage de Harry. Severus se rendit compte qu'il n'avait pas vu ce sourire depuis longtemps. Il fronça davantage les sourcils, pensant qu'il ne le verrait plus avant longtemps. Leur vie ne leur permettait pas vraiment, ni à l'un ni à l'autre, d'être insouciants.
« M'as-tu entendu ? »
Severus secoua la tête et s'appuya contre le dos de son fauteuil. Il ne s'était pas rendu compte qu'Harry parlait. Il entendit le jeune homme soupirer.
« Arrête d'être si sombre. Détends-toi. »
Pour toute réponse, Severus grommela. La tête penchée en arrière, les yeux fermés, il ne s'était pas aperçu que le jeune homme était sorti du lit et qu'il s'était agenouillé à côté de lui.
Il sentit une main sur son bras et regarda son amant.
« Qu'est-ce qui ne va pas, Sev ? »
Severus détourna le regard. « Rien. » Il sentit les doigts de Harry se poser sur son menton. Le jeune homme l'obligea à le regarder.
« Arrête. Je sais que quelque chose ne va pas. » Severus ne répondit pas. Il laisserait Harry tirer ses propres conclusions. Il ne fut pas déçu. « Nous pouvons leur dire ou leur laisser deviner la nature de notre relation. » Un autre de ces sourires qu'il n'avait pas vus depuis longtemps traversa le visage de Harry. Celui-ci était légèrement espiègle. « Je préfèrerais qu'ils cherchent pourquoi nous passons tant de temps ensemble et qu'ils se demandent ce qui a pris à Albus de me donner des quartiers situés dans les cachots. »
Severus ne put s'en empêcher : un grognement amusé lui échappa.
Harry sourit à nouveau et pressa rapidement ses lèvres contre celles de Severus. « Ne pense pas trop. Tu dois surveiller les examens de fin d'année, la semaine prochaine. Je suis sûr que tu veux les rendre encore plus infaisables qu'ils ne le sont actuellement. »
Harry n'essaya pas de bouger lorsque Severus lui prit le poignet. Il appuya ses doigts contre la marque symbolisant leur union. La sensation de la marque sous ses doigts l'apaisa. Il tira sur le bras de Harry et le jeune homme déposa un autre baiser sur ses lèvres. Avoir un amant qui vous connaît aussi bien était un avantage certain.
Severus ne lâcha pas Harry. Il se déplaça sur son siège et tira le jeune homme vers lui jusqu'à ce qu'il comprenne et s'asseoit sur ses genoux. Il se pencha en avant et posa ses lèvres sur sa gorge. Harry gémit et inclina sa tête sur le côté pour lui donner un meilleur accès. Severus parcourut ses côtes de haut en bas, glissant sur les hanches de son amant sans jamais entrer en contact avec autre chose que la peau.
« Tu as oublié tes vêtements, Potter ? » Maronna Severus contre sa gorge.
« Tes pantalons de pyjama sont trop longs, ils me font trébucher. » Harry déboutonnait la robe de Severus. « Je ne pensais pas passer la nuit ici. » Il glissa ses doigts sous la robe. Ses mains frôlèrent la peau de Severus.
« Je suis certain que tu en as un dans un de mes tiroirs. Tu passes suffisamment de temps ici. » Répondit Severus entre deux mordillements sur la gorge de Harry.
« Pas suffisamment. » Harry se recula. Le Serpentard le regarda et le regard de Harry se durcit. « Es-tu heureux que j'ai accepté ce poste de professeur ? »
« M'as-tu déjà vu heureux ? Je ne suis pas sûr de comprendre ce que ce mot veut dire. »
« Vraiment ? » Harry baissa la tête et prit le lobe de l'oreille de Severus entre les dents un instant. Il passa sa langue dans son oreille. « En es-tu sûr ? Tu n'as jamais été heureux ? »
Le souffle chaud de Harry contre son oreille fit presque frissonner Severus. Il le réprima. « Peut-être une fois ou deux. »
Harry continua à l'embrasser, descendant jusqu'à sa gorge. « Raconte-moi. »
Severus déglutit. Harry pouvait lui faire perdre le fil de ses pensées. « Au lit. »
Harry avait atteint sa clavicule et y déposait de petits baisers et de petites morsures. Il s'arrêta un instant. « Tu es heureux au lit ? »
Severus fit courir ses doigts le long de la colonne vertébrale de Harry qui courbait le dos, avançant les hanches. Son érection se pressa contre celle de Severus. Severus grogna. « Te mettre au lit me rendrait heureux. »
Harry rit. « Je suis bien ici, je trouve. »
Severus changea de tactique et égratigna de ses ongles le bas du dos de Harry et donc le tatouage. Harry se cambra et se leva. Severus haussa un sourcil. Le tatouage devait être sensible au toucher, Harry n'avait jamais réagi ainsi avant.
« En fait, le lit me semble plus confortable. » Il se tourna et traversa la chambre.
Comme Harry lui tournait le dos, Severus pouvait voir son tatouage. Le serpent bougeait vite mais ne paraissait pas agité. Il paraissait plutôt excité. Severus comprit qu'il devait refléter l'humeur de Harry. Il sourit d'un air satisfait et se leva pour suivre son amant.
Il mit toutes ses réflexions de côté. Il aurait beaucoup de temps pour y songer plus tard. Pour l'instant, il avait son Harry dans son lit et personne n'allait les déranger.
Il y avait bien des avantages à avoir un amant qui vous connaissait si bien. Il était certain qu'Harry avait fait tout cela exprès.
Et il y avait aussi, une fois encore, bien des avantages à avoir un amant aussi jeune et aussi souple qu'Harry. Et en ce moment, Severus avait bien l'intention d'en profiter et d'en faire bon usage. ♦
