Chapitre premier.
Disclaimer : Tous les personnages de cette fic appartiennent à J.K.Rowling, de même que le décor, etc.… Moi je n'ai que mon histoire, et peut-être par la suite quelques nouveaux petits personnages, mais rien de trop bien méchant, mmh ?
Rating : Un rating T, mais rien d'excessif en prévision pour l'instant !
Pairing : Harry – Draco, encore et toujours !
Note de l'auteur : -Tout d'abord, les petits mots. Je voudrais remercier un bon milliard de fois Nuwie pour ses corrections et avis ! Sans elle, la fics n'aurait franchement pas la même tête … Je remercie aussi mon Iranette, Mily, (re) Nuwie, Danielove, Slydawn, mon Hermy et Kaoru pour leurs reviews ! J'ai envoyé des réponses, et si je vous ai oublié ou que vous n'étiez pas identifié, vous pouvez mon contacter sans aucun problème : je réponds toujours !
Et enfin un petit mot d'excuses personnelles à Hermy pour l'avoir fait mariner comme ça….
-La suite, tant attendue (c'est de l'humour, là, hein), est enfin là ! Bilan : tous les petits Serpentards ont tué tous les petits Gryffondors, et Voldy est en train de faire un bridge avec Dumby… Tout va bien ! Mais plus sérieusement, c'est avec toutes mes excuses pour le temps passé à rédiger ces « quelques » lignes que je vous offre la suite d'un cas grave :
. Hypothermie .
Le souffle manquant, je pénètre dans notre dortoir, en trombe.
C'est incroyable, je tremble à un point tel que j'ai l'impression que mon cœur lui-même ne contrôle plus ses battements… Il ne faut pas que l'on me voie comme ça. Connaissant mes camarades de chambrée, ils préviendraient Hermione. Connaissant Hermione, elle me diagnostiquerait une mort imminente. Néanmoins, elle me traînerait jusqu'au bureau de Dumbledore afin que je lui explique la cause de mon trépas à venir, puis ce dernier me regarderait avec compassion. Et j'aurais droit à des bonbons au citron.
Mais voilà, le problème, c'est que je ne sais pas pourquoi mon corps réagit ainsi.
Avec la force du désespoir, je me hisse jusqu'au lit le plus éloigné de la porte, je m'y jette nonchalamment et je referme les rideaux, avec lesquels je me bats quelques instants durant. Jusqu'à ce que je me souvienne que je suis un sorcier. Puis le fait que je ne contrôle même plus mes propres gestes percute mon esprit et vient effacer la précédente remarque.
L'esprit agité, et littéralement frigorifié, je sombre dans un monde tout de noir vêtu.
Dans ce noir, je vois Seamus, particulièrement mal en point, se retourner vers moi et fermer les yeux dans un dernier frémissement.
Et je frémis, moi aussi.
Et je m'éteins.
OoOoOoOoOoO
Seigneur. Mes tremblements se sont plus qu'intensifiés. Je suis véritablement secoué d'un bout du lit à l'autre.
Seigneur, excuse-moi.
C'était Ron.
Ron qui me secoue comme un prunier. Il me demande ce qui se passe, je crois.
Il est inquiet, je crois.
Il n'y a pas de quoi… je crois.
J'essaie d'ouvrir les yeux, mais un violent frisson m'agite soudain, et je me résous à les maintenir mi-clos.
Au travers, je vois à peine Hermione et Ron, me fixant tous les deux, paniqués, ignorant le mal qui m'habite.
Je serais tenté de leur dire que c'est une prémonition… Oui, je vois, je vois…. Le retour de… Non, c'est horrible, tous ses partisans se réunissent…. C'est… C'est le retour d'Ombrage La Sadique…
Ca ne me réussit pas, le froid.
Lentement, je recouvre mes sens, et perçois enfin ce que mes deux amis tétanisés essaient en vain de me dire depuis je ne sais combien de temps.
-… tous allés à l'infirmerie, sauf les plus jeunes… Tu sais, Harry, avec les nouveaux clubs, tu te souviens ? Harry, tu sais, les Guildes qu'ils veulent former ? Hein, Harry ? Harry ?
-Oui, Hermione, je me souviens, étant donné que Dum… …dore l'a dit hier…
-Oh Harry tu vas bien ? Tu entends ce que je dis ?
-Ne t'inquiète pas, je crois que ça va aller…
Mais si je crois qu'elle va me laisser partir comme ça, je rêve…
Ca fait des heures que j'ai disparu, selon elle. Pas de nouvelles au repas. Pas de nouvelles aux cours de Binns et de Hagrid. Nulle Part. Fouillé toute la salle commune, tout le château, jusqu'à la Salle sur Demande. – Pas de chance, c'était dans ce coin retranché du dortoir !
Je passe dix bonnes minutes à la rassurer sur mon état, lui promettant qu'il ne s'agit que d'un simple coup de froid – je ne sais pas moi-même ce que j'ai ! Je ne vais pas lui dire que je suis à l'agonie, tout de même…-, et je file me rafraîchir le visage à la salle de bain, ce après qu'elle m'ait proposé avec la plus grande générosité de me prêter ses notes prises pendant les cours.
Si j'avais passé une seconde de plus la tête dans le lavabo, je crois que je me serais noyé tout seul. J'admets. Je suis pourvu de tous les dons du grand Sauveur Du Monde Sorcier. J'ai l'intellect prévu pour.
Je franchis seulement le seuil du dortoir lorsque mon adorée furie brune m'attrape le bras, ainsi que celui de Ron, et nous entraîne dans sa frénésie jusqu'à l'infirmerie. Si elle ne nous tue pas avant. Je vois bien les gros titres. Le Survivant Perd Son Bras, Par La Faute D'Une Fan Hystérique, Dont Il Clame Etre L'Ami.
Rita, si tu oses…
OoOoOoOoOoO
Nous marchons, marchons et marchons encore, depuis ce qui me semble être des heures. Et depuis notre départ du dortoir, une pensée, une maudite pensée, cherche à s'imposer par tous les moyens dans mon esprit.
Il ne s'agissait pas d'un coup de froid.
Mais alors… de quoi peut-il bien être question ? Je n'ai rien mangé de suspect au petit déjeuner, je n'ai pas touché au Firewhisky depuis des lustres (depuis la fête de pré-rentrée organisée par Fred et Georges, à vrai dire), je n'ai rien inhalé durant le cours de Potions, je n'ai pas trop regardé Snape, je n'ai….
Attendez…
Ce n'est pas Snape, la cause de tout cela.
Non.
Ce n'est personne.
Aucun être humain n'est capable de produire une telle sensation. Pas même Cho – si on lui accorde toujours une condition d'être humain.
Rien d'humain.
Rien de plus humain que le regard d'un Malfoy.
OoOoOoOoOoO
Nous nous trouvons à présent face à la porte de l'infirmerie. Le moment semble solennel, quand mes deux amis se retournent vers moi d'un même geste, et que, sous le regard implorant de Ron – chose n'annonçant rien de bon, Hermione m'annonce d'une voix se voulant calme :
-Harry, je… Nous ne voulons pas t'inquiéter, au contraire, mais… Te prévenir… Le… L'état de Seamus est… assez impressionnant. Mais Madame Pomfresh nous a assuré qu'il s'en sortirait, donc ne te fais pas trop de…
-Ce que tu essaies de me dire depuis cinq bonnes minutes, c'est que Seamus va carrément mal, que je risque d'en faire une syncope, qu'il est plus ou moins en morceau mais qu'à part ça, tout va bien. Merci, Hermione. Message reçu.
-…
J'aurais peut-être dû la prendre avec un petit peu plus de délicatesse.
En fait non.
Je ne vais pas débattre la question, et, d'un pas déterminé, je pénètre dans la pièce. En une seconde, tous les regards, sauf deux, se tournent vers moi. Chacun m'observe à sa guise, Ginny, entre autres, me fait un très léger sourire compatissant, puis mes yeux tombent sur Dean et Seamus.
Dean et Seamus.
Tous deux ravagés par la douleur, douleurs bien différentes certes, mais semblant les affecter de manière particulièrement profonde.
Silencieusement, Dean tient la main de notre ami.
En cet instant, je dirais plutôt de son ami.
Ses paupières sont refermées sur sa tristesse apparente. Se sent-il coupable, ou…. Ou est-ce la peur de perdre Seamus ?
Un toussotement me ramène à la réalité.
L'infirmière reste quelques secondes face à nous, dans un mutisme que je ne lui connais pas, puis nous demande à tous de quitter l'infirmerie. Machinalement, les Gryffondors s'exécutent autour du lit, sauf Dean.
Toujours Dean.
Attaché, comme si sa vie en dépendait, à notre Irlandais.
Je m'éloigne moi aussi mais m'arrête sur le seuil de la porte, de façon à pouvoir assister à la scène au moins quelques secondes.
Elle parle, sa nervosité parfaitement perceptible au travers de sa voix, et il répond, juste triste, triste mais sûr de lui. Il ne bougera pas.
Elle abdique, s'approchant du blessé pour lui administrer une potion, tandis que je salue mes deux camarades d'un signe de tête que seul celui qui en est physiquement capable me renvoie.
La nuit va être longue,
Tous réunis dans le couloir, nous restons, sans prononcer un mot, le cœur lourd d'inquiétude, les uns face aux autres.
Puis Mme Pomfresh sort, et s'avance vers nous, comme si nous n'attendions qu'elle.
Quelques mots suffisent à exprimer ce que nous ressentons.
-Les enfants. Je tiens à vous faire part, bien que cela ne soit pas dans mes habitudes, de l'état de santé de votre camarade, M. Finnigan. Il a été particulièrement touché par ce détournement de Frein de Sang, mais apparemment le fait que la Potion ait subi quelques… modifications semble en altérer légèrement l'intensité Légèrement, mais suffisamment pour que je puisse venir à bout de cette saleté.
Elle s'arrête quelques secondes, nous observant tour à tour, puis poursuit.
-Vous n'êtes pas sans savoir que le professeur Snape aurait dû interdire à toute personne non vêtue d'une tenue réglementaire la protégeant du filtre de manipuler ce type d'ingrédients. Or, ces messieurs ont manipulé ces ingrédients. Vous n'avez aucune responsabilité dans cette histoire, tout comme M Thomas, mais j'aimerais qu'à l'avenir, vous veilliez à ce que ces conditions soient respectées par votre professeur.
Apparemment, elle a terminé, mais chacun demeure toujours suspendu à ses lèvres. Quand Hermione se décide à intervenir.
-Vous voulez dire… que… Que Seamus est hors de danger ?
-Je n'ai pas dit ça, Mlle Granger. Mais d'ici à la fin de la semaine, il devrait être à nouveau sur pied, si tout se passe bien. Je pense que son teint maladif a parlé pour lui : il reste très fragile, et je compte sur vous pour ne pas le bousculer durant les quelques jours suivant sa sortie. A présent, si vous me le permettez, je retourne à mes patients.
Ses quelques mots ont eu un impact d'une puissance inouïe sur nous tous, moi y compris. Seamus va bien, tout du moins il sera vite rétabli. Dean va passer la nuit avec lui, nous allons avoir de quoi critiquer ouvertement les façons de faire de Snape…
Un long soupir de soulagement collectif nous parcourt, ce après quoi nous nous regardons les uns les autres l'espace de quelques secondes.
Pour éclater de rire, d'un rire fou, nerveux, tout simplement heureux.
OoOoOoOoOoO
Les vils rayons de cette saleté de soleil m'arrachent un grognement endormi.
Quelle heure peut-il bien être pour que j'aie à ce point l'impression de n'avoir pas dormi ?
…
Tôt. Beaucoup trop tôt.
Les cours ne commencent que dans deux bonnes heures, et je me demande comment notre fabuleux astre s'est débrouillé pour se retrouver ici et ce maintenant.
Il me fait d'ailleurs un peu penser à Dumbledore. Toujours là quand on ne l'attend pas vraiment, souvent absent quand on se retrouve dans le brouillard, prêt en toutes circonstances à vous annoncer les pires horreurs avec son air de gai luron perpétuel au fond de yeux, avec une petite note : « en veille ».
En plus de tout cela, ils donnent tous deux cette impression d'immortalité. On ne saurait qu'ignorer leur date de naissance tant on les croit exister depuis toujours.
Souris, Harry, ça signifie que nombre de générations avant toi étaient réveillés de cette exquise manière alors qu'ils auraient apprécié quelques minutes de répit supplémentaires.
Ca m'apprendra à oublier de fermer ces maudites tentures.
Aux quelques borborygmes émanant de mes congénères, je me permets de supposer que je ne suis pas le seul à avoir commis cette irréparable erreur.
Un bruit de chute particulièrement prononcé nous indique que Ron est à présent réveillé.
-Cauchemar ! Cauchemar ! J'ai…. J'ai fait un… un…
Ron est retourné auprès de Morphée.
Je l'envie… Mais je me connais. Plus question de me rendormir, à présent. Non, non, non… Debout, Monsieur Harry Potter, debout ! Il va bientôt falloir aller étudier, Monsieur Harry Potter !
-Harry ? Tu dors ?
Plus vraiment, non.
-Non… J'en déduis que toi non plus, Neville.
Une discussion s'instaure rapidement. Si on peut appeler « discussion » les cinq mots et demi que nous échangeons.
Nous décidons ainsi d'aller nous remplir l'estomac, et si possible nous sortir un peu de notre léthargie matinale. Traînant Ron par la jambe gauche sur un bon mètre et demi, je le secoue dans tous les sens dans l'espoir de le ramener à nous, humbles créatures du monde conscient.
Je suis très optimiste, je sais.
Il y a autant de chances qu'il se réveille que Voldemort soit élu miss Regard-de-Bezoard de l'année à Sorcier-Fripon-Magazine.
Mais passons sur ces rêveries.
Par Merlin, Ron ouvre un œil ! Deux, deux, Ron ouvre le deuxième ! Godric Gryffondor était avec moi sur ce coup-là, j'en suis sûr.
Un petit sourire naît sur son visage, tandis qu'il m'observe, un air mi-ahuri mi-heureux sur le visage.
-Je suis un tueur d'araignées, tu sais, Harry ?
Par Merlin, il recommence.
-Mais oui, mais oui, Ron…
Pour le tirer de son état semi comateux, je devrais lui présenter une vraie petite araignée. Rien que pour voir.
Oh Harry que tu es méchant.
OoOoOoOoOoO
Je me suis demandé quelques instants où étaient passé Seamus et Dean, mais maintenant que je suis arrivé dans la grande salle, je peux voir Hermione enfourner de la nourriture dans la bouche de ce dernier, et c'est suffisant pour qu'enfin le souvenir de la soirée d'hier me revienne.
Seamus. Allongé. Presque éteint.
Dean. Horrifié. Déjà mort.
Mais avec ces images peu agréables m'apparaît également la voix de Madame Pomfresh nous assurant la guérison de notre ami.
Je rejoins d'un pas quelque peu plus joyeux Herm', Lavande, Parvati et compagnie, apparemment toutes décidées à remonter sérieusement le moral de Dean qui esquisse déjà un faible sourire.
Son visage est défait, ses traits tirés, d'impressionnantes cernes se colorant sous ses yeux. Je ne saurais dire s'il a passé sa nuit à veiller ou à pleurer. Une chose, en tout cas, est sûre : il n'a pas trouvé le sommeil.
D'autres comparses Gryffondors arrivent au compte-gouttes, alors que nous nous installons auprès de la troupe en majeure partie constituée de filles.
-Salut, Dean. Ça… ça va ?
Il me regarde, puis m'offre un sourire hésitant.
-Je… oui, ça peut aller. Madame Pomfresh m'a…
-… soigneusement viré de l'infirmerie. J'ai connu ça.
Un bref éclat de rire retentit autour de la table, détendant considérablement l'atmosphère. Puis les conversations s'entament vivement, entre tartines, Gazette du Sorcier et jus de citrouille.
-… au fait, Harry, t'étais où, toi, hier ?
-Oui, c'est vrai, plus moyen de te mettre la main dessus après le cours de Snape !
-Je me suis senti mal, rien de grave, un simple coup de froid, je pense. J'ai dû attraper je ne sais quoi, un bon rhume tout au plus.
-Eh ben t'as pas manqué grand-chose, tu sais, entre le cours de Binns… No comment, mmh ?
-Par contre, celui de Hagrid, c'était sympa… Il nous a refait le coup des Crabes de Feu. Mais bizarrement, ils s'intéressaient plus aux Serpentards qu'à nous. Ils en ont bien grillé deux-trois…
-Ouais, mais Malfoy y a échappé…
-…mérite pas sa chance, lui…
-…et quand Crabbe a essayé d'en prendre un par derrière ! Il a sérieusement regretté, surtout quand…
-…hâte de voir le nouveau prof de Défense, pas vous ?
Tiens, tiens, tiens, sujets intéressants. Il est vrai que Dumbledore n'a pas dévoilé le nom du nouveau « maudit » … J'imagine bien un croisement Ombrage/Lockart, ça ferait le bonheur de plus d'un…
Enfin, ne nous déprimons pas, ne nous déprimons pas…
Il faudra que je pense à aller m'excuser auprès de Hagrid. Pas de cours de Soins aux Créatures, aujourd'hui. Mais on commence par… Défense Contre Les Forces Du Mal…
Voyons si, moi, je mérite ma chance…
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