Mystérieuse Inconnue et Voyage Temporel

Chapitre 1 :

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Elle avait mal. Tout son corps la faisait souffrir. Son oncle n'y avait pas été de main morte. Coups de pieds, de poings, de ceinture ou de poêle : il avait décidé de lui faire payer la blague des amis venus la chercher l'été dernier. Ceux-ci, quand ils étaient venus le chercher avait laisser tomber « accidentellement »un de leurs bonbons trafiqués. Et son énorme cousin s'était retrouvé avec une langue de quelques mètres, après l'avoir mangé.

Si elle avait oublié pendant l'année scolaire, avec l'agitation du Tournoi des Trois Sorciers, ce n'était malheureusement pas le cas de sa famille moldue, si elle méritait vraiment ce nom. Elle avait eu une longue liste de corvée à faire pour chaque jour. Et si elle n'était pas terminée, elle était alors sévèrement punie

Elle avait droit pour tout repas à un fruit abîmé le matin et un morceau de pain sec le soir. Ce qui était loin d'être assez nourrissant avec tout le travail à faire. Elle dormait à nouveau dans le placard sous l'escalier, son cousin ayant réussi à convaincre ses parents qu'il avait absolument besoin de sa seconde chambre.

Elle n'avait aucune nouvelle du monde extérieur, qu'il soit sorcier ou moldu, depuis le début des vacances. Rien, nada. Même pas une carte pour son anniversaire. Et elle ne pouvait envoyer aucun message, même si cela lui avait été permis. En effet, il est difficile d'expédier du courrier sans hibou. Sa tante avait déclaré que sa belle chouette des neiges, faisait trop de bruits. Son cousin s'était alors fait une joie de la sortir de sa cage, avant de lui torde le cou. Puis sa tante l'avait alors fait cuire pour le dîner. La seule amie qui lui restait avait été assassinée.

Elle avait fini par tirer un trait sur l'espoir que quelqu'un vienne la chercher, la sortir de cet enfer. Il ne lui restait plus rien. Plus d'espoir. Plus rien d'autres, aussi. Sa famille avait fait un feu de joie avec ses affaires dans le jardin. Ils avaient tout brûlé : ses livres, ses devoirs, ses vêtements, son balai « Eclair de Feu » offert par son parrain, la cape d'invisibilité hérité de son père, la carte des maraudeurs lien avec ceux-ci, son album photos, … Sa baguette avait résisté au feu : elle fut donc brisée en plusieurs morceaux, enterrés au fond du jardin.

Il ne lui restait vraiment plus rien.

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On était déjà le 13 août, il restait deux semaines avant la rentrée environ. Elle soupira en y pensant, avant de réprimer un cri de pure souffrance. Le mouvement lui semblait causer plus de douleur que le doloris. Il faut dire que tout son corps n'était qu'une large plaie. Il ne devait pas lui rester un seul os intact. De larges brûlures, coupures et bleus recouvraient son corps : elle n'était qu'un hématome géant à multiples couleurs du jaune au bleu en passant par le rouge. Son dos avait été mis à vif par les multiples coups de fouet et de ceinture ; il ne lui restait plus un carré de peau sur le dos. Même les tortures de Voldemort et de ses stupides mangemorts devaient être plus douces comparées à cet enfer où elle se trouvait.

Au début, elle ne recevait que quelques coups de poings ou de pieds le soir, parce qu'elle n'avait pas réussi à terminer ses corvées à temps. Mais la nuit de son anniversaire, un étrange phénomène s'était produit : une manifestation magique, sans aucun doute. Elle avait beaucoup grandi, même si elle était restée aussi maigre. Elle mesurait dorénavant près d'1m80. Ses cheveux, d'un noir profond avec trois mèches blanches, lui arrivaient aux genoux et repoussaient immédiatement après été coupé (sa tante avait essayé). Ses oreilles s'étaient allongées, devenant pointues. Les traits de son visage s'étaient affinés, d'une façon très féminine, lui donnant un air aristocratique. Enfin ce le serait, s'il n'y avait eut les coups et la faim. Ses yeux avaient conservé leur couleur émeraude. Dernier point et non le moindre, elle était devenue une fille, aux yeux de tous. Elle avait toujours su à quel sexe elle appartenait, mais tout le monde la voyait comme étant un garçon, elle avait dû jouer ce rôle.

Bien sûr, sa transformation n'était pas passée inaperçu. Son oncle était entré dans une rage folle. Il devint beaucoup plus violent, incitant sa femme et son fils à faire de même. Il la frappa tant et plus, si bien qu'elle n'eut plus à faire de corvées. Elle n'avait d'ailleurs rien bu, ni mangé depuis ce jour maudit.

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Elle ouvrit les yeux, et permit à une larme de couler sur sa joue ; chose qu'elle ne s'était pas permise depuis le début des vacances. Pas un cri, pas une larme, pas un gémissement, pas une supplication. Elle avait choisi de conserver sa dignité, elle ne leur ferait pas ce plaisir, s'était-elle dit. Cela leur aurait fait bien trop plaisir. Il ne lui restait plus grand-chose : sa dignité et sa virginité.

Ou peut-être pas. Elle se redressa, faisant fi de la douleur, regardant autour d'elle et tentant de se souvenir de ce qui avait bien pu se produire. Tout autour d'elle n'était qu'un vaste champ de ruines. Scène macabre de morts et de désolation. Puis tout lui revint en mémoire…

&&&&& FLASH-BACK &&&&&

Son oncle l'avait sorti du placard en l'attrapant par une jambe avant de la traîner dans les escaliers pour la jeter dans la seconde chambre de Dudley. Il commença par la fouetter. Puis, soudain, il s'arrêta et lui arrache les lambeaux de vêtements qu'il lui restait sur le dos. La délaissant un instant dans un coin de la pièce, il se déshabilla. Elle se retourna pour voir ce qu'il se passait et retint un hoquet de stupeur et de terreur.

Son oncle, en train de bander, lui criait des mots obscènes et l'insultait, tout en lui jetant des coups de pieds dans le ventre. Son cerveau donnait l'impression d'être dans la farine ; elle avait du mal à réaliser ce qui allait arriver. Il la battait, ne la nourrissait pas et lui donnait une montagne de corvées à faire, mais jamais il ne s'était abaissé à la toucher, comme il disait. Elle recula tant qu'elle put jusqu'au mur, alors s'avançait vers elle. Il se baissa et lui empoigna les hanches pour la mettre à plat ventre, alors qu'elle se débattait avec l'énergie du désespoir. Son oncle allait la violer et elle ne pourrait l'en empêcher. Elle sentit le sexe dur contre ses fesses, le gros ventre de son oncle appuyant sur son dos. Elle paniqua, et tenta de le frapper.

Et elle la sentit alors. Une vague immense de magie brute. Une vague gigantesque d'énergie, semblant jaillir de son corps, déferla dans toutes les directions, envoyant au loin son oncle, et détruisant et tuant tout sur son passage.

Elle s'était alors évanoui.

&&&&& FIN FLASH-BACK &&&&&

En comprenant le massacre qu'elle avait déclenché, elle paniqua à nouveau. Elle souhaita de toutes ses forces disparaître et ne jamais être retrouvée, se le répétant inlassablement. Soudain elle transplana dans une nuée d'étoiles bleutées et devint incartable, dans un même temps.