Mystérieuse Inconnue et Voyage Temporel

Chapitre 2 :

Elle réapparut dans une immense forêt, dans les airs. Elle s'écrasa au sol après une chute d'une trentaine de mètres. Une branche à terre lui perfora le ventre et sa tête heurta violement un rocher, lui faisant perdre connaissance.

Dans la forêt inhabituellement silencieuse, un murmure glissa entre les arbres. Tous les êtres magiques des environs répondirent à son appel, se dirigeant vers le centre de la Forêt Interdite et firent cercle autour de celle qu'ils considéraient comme une des leurs, ainsi que leur reine. Celle qui était rejetée par les humains tout comme eux, mais qui était pour le moment bien proche de la mort. Le murmure enfla, les effleurant, puis la traversant, elle qui lévitait doucement, dans une calme lumière blanche bleutée, pour recommencer inlassablement. Leur mère la magie était à l'œuvre, et tous espéraient.

Vérité. Espoir. Bonheur. Connaissances. Amour. Respect. Amitié. Energie. Espoir. Volonté.

Ils lui offraient sans compter, sans arrières pensés. Afin qu'elle puisse survivre. Afin qu'elle puisse aimer. Afin qu'elle puisse vivre.

Tout simplement.

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Elle se réveilla une dizaine de jours plus tard. Elle ouvrit les yeux, mais ne vit que du noir autour d'elle. Elle se redressa et découvrit que son corps ne la faisait plus souffrir le martyre. Elle toucha les draps du bout des doigts… Tellement doux… Et le matelas du grand lit où elle était allongée… vraiment moelleux et si confortable…

Elle s'assit au bord du lit, se demandant comment elle était arrivée ici ; lorsque soudain un afflux considérable de connaissances, de souvenirs, de pouvoirs et de puissance déborda en elle. Se tenant la tête et se mordant les lèvres pour ne pas crier, toutes les informations défilèrent dans son esprit. En quelques instants, son corps se modifia pour supporter ces nouveaux pouvoirs et capacités, et son esprit enregistra, apprit et devint capable de se servir de ces nouvelles connaissances.

Elle se releva et s'aperçut qu'elle était tombée à genoux sur le sol recouvert d'un épais tapis doux et moelleux. Regardant et observant son entourage, elle prit conscience qu'elle avait recouvert la vue.

Elle se trouvait dans une chambre spacieuse aux teintes chaudes et généreuses, semblant séparée en deux parties. Un grand lit à baldaquin délimitait la partie « coucher », comprenant une armoire, une commode et une coiffeuse, le tout en bois d'acajou, joliment sculpté. Une porte donnait sur une salle de bain, décorée dans le même style : une grande baignoire, presque une piscine prenait une majeure partie de la pièce. Le lavabo, sous une glace de taille considérable, fait de marbre beige, était encadré d'une armoire et d'étagères d'une part, et d'un grand miroir en pied.

La deuxième partie de la chambre était composée d'un secrétaire en ébène éclairée par une large baie vitrée donnant sur un balcon duquel on accédait … ailleurs… De légers voiles avaient été accrochés au lit et au dessus des vitres, au pied desquelles paressaient quelques fauteuils à l'air confortable, dans la lumière ambiante du matin.

En sortant sur le balcon, une magnifique vue s'offrit à elle : une ville elfique construite en cristal semblait-il, dans une architecture à la fois fluide et fine, souple et délicate, existait à l'abri des humains, entre des arbres d'or, sur une vaste terrasse à mi-pente dans une vallée verdoyante encaissée, dominée par des falaises et faisant face aux hautes montagnes au Nord. Une vallée qui échappe aux regards curieux, protégée par la rivière, le Bruinen. Une cascade au loin resplendissant sous les rayons du soleil, arrosait la vallée depuis la falaise en arc de cercle sur laquelle la ville était adossée, ainsi qu'un lac qui se déversait dans une rivière coulant dans un lit de galets tout autour de la cité.

L'emplacement offrait de partout des vues étendues sur la vallée et ses bois de pins, on y entendait le bruit des eaux turbulentes du Bruinen. Une odeur légère et fleurie flottait dans l'air. Quelques oiseaux faisaient entendre de temps à autres leurs chants joyeux. Les ombres s'étendaient encore en bas, mais la lumière sur les faces des montagnes qui les dominaient au loin promettait une belle journée ensoleillée.

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Elle descendit l'escalier qui menait à d'autres terrasses. Arrivée deux terrasses plus bas, elle s'assit sur un banc recouvert de coussins, la robe blanche et légère qu'elle portait flottant près d'elle.

Un elfe de haute stature et aux longs cheveux aussi sombres que les siens s'approcha d'elle, et prit la parole :

- " Bonjour, jeune elfe. Je te souhaite la bienvenue à Rivendell."

- "Bonjour monsieur…"

- "Je me nomme Elrond, je suis le seigneur de ces lieux. Et je vais répondre aux questions que tu te ne dois pas manquer de te poser, et un peu plus, sûrement, à condition que je connaisse la réponse, bien entendu. Mais auparavant, j'aimerais que tu me racontes ce qui s'est passé avant que tu ne te retrouves dans la forêt, s'il te plaît."

Et elle lui raconta tout, même s'il s'agissait encore d'un inconnu pour elle, mais elle sentait qu'il était digne de confiance. Il s'agissait du même sentiment qu'elle avait ressenti en rencontrant son parrain, même si elle avait du l'enfouir au fond d'elle du fait de la présence de ses « amis », si on peut les nommer ainsi. Elle écouta donc son instinct et révéla tout : son enfance, ses parents, sa famille, ses amis, l'école, … tout y passa, les différents évènements de sa vie et les sentiments qui les accompagnaient. Ses joiescomme
ses peines.

- "Je suis désolé pour tout ce que tu as dû vivre ou plutôt subir…"

- "Ce n'est point de votre faute, vous n'avez pas à vous sentir désolé…"

- "Mais je suis quand même triste de la vie que tu as eue jusqu'à présent, mais je te promets qu'elle va changer à partir de maintenant."

- "Merci."

- "Alors quelles questions souhaiterais tu me poser ?"

Après un petit silence pour réfléchir à ses questions, elle demanda :

- "Pourquoi m'avez-vous appelé jeune elfe, seigneur Elrond ? Pourquoi est-ce que j'aie toutes ces connaissances en tête ? Comment suis-je arrivée ici ? Pourquoi…"

- " doucement. Je t'ai appelée jeune elfe, d'une part car tu n'as que 15 ans, ce qui est extrêmement jeune pour un elfe, sachant pour ma part que j'ai quelques siècles de plus que toi, et d'autre part, car tu es une elfe. Tu es une de mes descendantes, et les gènes elfiques que tu portes se sont réveillés. Tu l'as peut-être remarqué si tu t'es observé dans un miroir."

&&&&& FLASH-BACK &&&&&

Elle se trouvait dans la salle de bain, face au miroir où elle pouvait se voir de plein pied. Une magnifique jeune femme aux muscles fins et déliés la regardait dans les yeux, qu'elle avait vert, comme deux émeraudes. Son abondante chevelure noire et légèrement ondulés marquée par deux mèches blanches, tombant jusqu'aux genoux, semblait vouloir cacher à la vue les oreilles pointues. Toutes les marques et blessures avaient disparues de son corps, seule restait une petite cicatrice en forme d'éclair, caché derrière son épaule.

La grâce innée, la grande majesté et l'élégance naturelle qui se dégageait d'elle lui donnaient l'air d'une grande Dame, d'une Reine, même.

Dans son dos, un tatouage était apparu : Un cobra royal argenté dressé et prêt à attaquer, se tenait près d'une majestueuse et impressionnante panthère noire, survolés tous deux par un puissant phénix doré. Magnifique ! Une véritable œuvre d'art !

Ces trois animaux la décrivaient parfaitement telle qu'elle était désormais. Il s'agissait de ses trois formes animagus, même si elle avait un faible pour la panthère. Elle entreprit d'ailleurs de se transformer sur le champ, pour finir par découvrir qu'elle pouvait se transformer en tous les animaux existants, qu'ils soient magiques ou non.

&&&&& FIN FLASH-BACK &&&&&

-"Oui, pendant que je visitais ma chambre."

- "Nous t'avons découverte au milieu de la Forêt Interdite, inconsciente et sérieusement blessée. Nous t'avons tous transmis une part de nous pour te sauver. En réalité, il s'agirait plutôt de la Déesse, notre Mère la Magie, qui s'en est occupée. Mais c'est nous qui le souhaitions, qui le voulions, et Elle a accomplit notre désir avec notre accord. Toutes les créatures magiques s'y sont mises. Tu les découvriras plus tard. Après le rituel, nous t'avons amené ici, afin que tu puisses te reposer. Imladris est la cité des elfes cachée dans la Forêt Interdite.

Maintenant je vais t'expliquer un peu l'histoire de ta famille. Mais tout d'abord tu dois savoir que tu t'appelles …"