Chapitre quatre : La gaieté, ou tantôt gayté, règne.

Disclaimer : Ces personnages, ce château, ces bishonen de partout, pour faire plus court toute la charpente de cette fanfiction sont l'œuvre de J.K.Rowling, en omettant mes quelques OC et inventions personnelles.

Pairing-Rating : Harry et Draco, rating gentillet pour l'instant.

Remerciements : à tous mes reviewers que je ne listerai pas par souci d'économie de temps et d'énergie, parce que la fainéantise, c'est la vie, mais ce n'est pas pour autant que je vous oublie : vous n'imaginez pas le point auquel ce que vous me dites me touche, et quand je vous dis merci, soyez sûrs que ça vient du fond du cœur : je ne pourrais pas écrire dans les mots que vous m'adressez, c'est d'ailleurs ce qui m'a redonné la motivation pour clore ce chapitre ! Et avec ça, je remercie d'avance Nuwie de sa correction de chapitre, mais pour l'instant, je poste déjà et je remplacerai cette version par la version corrigée, parce que 1) ma bêta lectrice adorée en a déjà fait beaucoup pour moi et en ce moment je sais bien que c'est le surbooking, et 2) j'ai beaucoup trop de retard pour me permettre une relecture d'elle avant de poster ! Tout est de ma faute, je le déplore et je m'excuse ! Et merci aussi à mes éternelles inspiratrices : ma Mokona, mon Iranette, et ma n'Hermy !

Note de l'auteur : Je. Suis. En. Retard. C'est le moins qu'on puisse dire. Je n'ose même pas aller regarder le laps de temps s'étant écoulé depuis ma dernière publication d'Hypothermie… Hum hum… Blâmez-moi, vous avez le droit ! Mais mis à part ça, mes périodes d'écriture de ce chapitre auront été un pur plaisir, même si difficiles à débuter… Et une grande nouvelle que j'ai eu beaucoup de mal à ne pas annoncer à mes fidèles et adorées Ira, Hermy, Nuwie, Plume et j'en passe et des meilleures pour préserver la chute : je coécris ! En effet, une coécriture est en cours avec Jouzetsuka, soit ma Mokona, sous le pseudonyme Les Mokochus. et l'œuvre s'appelle La Prophétie de la Gaytisation. Les liens sont disponibles sous mes favoris, tout bêtement, si vous êtes intéressés ! Et maintenant, here we go : le chapitre !

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Combien de jours, selon vous, depuis mon évanouissement en cours de Défense ? Je vous avouerai que je ne suis pas très au clair non plus avec cela, du fait que ça ne m'est plus arrivé depuis, peut-être…

Quoi qu'il en soit, demain sera ce que quelques uns appellent à présent avec un sens du sobriquet des plus développés le jour de l'Abattoir.

Dé-ses-pé-rants.

En effet, nous avons tous rempli de jolies petites fiches noirâtres sur lesquelles nous avons indiqué les Guildes dans lesquelles nous nous efforcerons de survivre.

Et, chose surprenante, nous ne sommes pas si nombreux que ça, selon les quelques prompts sondages ayant été mis en place par nul autre que la réincarnation faite gay de Fred et Georges -j'ai nommé le sieur Rew, Aden, pour les intimes- à nous être inscrits à la Guilde Noire.

Remarque, il est possible que certains élèves tiennent un tant soit peu à leur vie.

Ils doivent être mignons, les Hommes de Charges.

Par contre, je dois dire que certains, dont notre brave Ron, se sont probablement lancés là-dedans pour la grande et réputée et fabuleuse et attractive et gravitationnelle et délicieuse beauté, à peine évoquée de façon fort implicite, des Sanguines.

Entre nous, Bark a passé le cours suivant celui qui m'avait alors envoyé droit dans les limbes de l'infirmerie à les détailler en long, en large, en travers et en profondeur. Soit, j'ai appris des choses. Elles sont humaines et sorcières à part entière. Elles sont jolies. Elles descendent d'une lignée toute particulière de mages assez dangereux, voire meurtriers. Elles sont jolies. Elles apprennent à se battre dès leur plus jeune âge. A la baguette. Avec la magie sans baguette. Au couteau. Au sabre. A la lance. Au nunchaku. A mains nues. Avec leur charme. Parce que je ne vous avais pas encore dit qu'elles étaient jolies ? On leur enseigne d'ailleurs également très tôt la maîtrise de cette dernière arme, qui n'est, toujours selon Bark, pas des moins dangereuses. Et elles sont très jolies.

Avouons que nombre de mâles de la classe bavaient allègrement à toutes ces charmantes évocations. Ils s'interrompirent à peine quelques secondes quand le professeur ajouta, d'un ton grave, presque froidement, qu'il ne fallait jamais, au grand jamais, se laisser aller jusqu'à entretenir une relation plus qu'amicale avec ces femmes redoutables. Nous n'en sortirions pas intacts, à ses dires.

Soudain, un silence inhabituel pour le Salle Commune des Rouge-et-Or s'instaure, me faisant comprendre qu'à cet instant précis, alors que l'horloge, notre petite et si mignonne horloge indique vingt heures et trente-sept minutes, un événement jugé insolite par l'assemblée toute entière se produit.

Je me retourne lentement vers le tableau qui s'est ouvert quelques secondes auparavant avec un léger grincement, pour voir…

-SEAMUS !

…un Dean fou de joie se jeter dans les bras d'un Seamus tétanisé alors qu'une maison entière de Gryffondors observe la scène, le souffle coupé par la vue d'un revenant.

Car revenant il y a.

Seamus Finnigan, le teint frais et les traits reposés, ayant apparemment récupéré tout ce qui faisait sa forme d'avant, rend son étreinte « amicale » –qui relève plutôt de l'étreinte d'ours- à un Dean apparemment aux anges.

Le jeune irlandais lui ébouriffe les cheveux en riant, tandis que les siens, qu'il a fait pousser, à ce qu'il nous a racontés dans le train de rentrée, à l'aide d'un sortilège de Lunghus Capelli -ayant en premier lieu produit son effet sur tous ce qu'il y a de capillaire chez lui mis à part, naturellement, ses cheveux-, longs et de leur blondeur ambrée habituelle, se balancent gaiement le long de sa colonne vertébrale.

-Roooh vous êtes tout mignons, comme ça…

George Weasley. Irremplaçable.

Même au travers d'un miroir de poche, celui de Ginny pour être précis, ils n'ont pas l'air de changer, nos jumeaux.

Cette remarque aussi fine et délicatement insérée qu'un troupeau de Détraqueurs en rut à un banquet de Pouffsouffles agit comme un électrochoc, colorant l'épiderme de Dean d'une jolie teinte mi-pivoine, mi-cramoisie, et déposant un sourire affectueux en plein milieu du visage de Seamus. Les deux amis se séparent quelques peu, le bras du second traînassant tout de même autour des épaules d'un Dean rôtissant à vue d'œil.

Attention, là, vous croyez probablement que c'est terminé. Mais je parle par expérience. Ici, chez Gryffondor, j'ai appris que quand il n'y en a plus, il y en a encore.

Ginny Weasley, la mine bougonne, choisit cet instant pour intervenir, dans un élan d'humeur :

-Georges, tais-toi. Ne dis pas de choses si stupides, tu veux ?

J'en connais une qui a ses ragna- hem.

Je jurerai avoir vu, l'espace d'une seconde, Dean virer au vert serpentard.

Les conversations reprennent alors, tandis que nombre de jeunes gens viennent saluer et harceler de questions le nouveau Survivant. Pour mon plus grand bonheur, je dois bien l'avouer.

Celui-ci n'a pas eu l'air de porter attention à la remarque de la rouquine, puisqu'il s'est contenté d'adresser un sourire complice à son meilleur ami, et qu'il nous offre à tous le même, mais peut-être avec cette petite lueur mutine dans le regard en moins.

Meilleur ami oblige.

-On va faire la fêêêêêteuh !

Oh Merlin non.

Fred et Georges étaient deux. Voilà donc l'équivalant intellectuel d'Aden, j'ai nommé Ewan.

On n'est pas sortis de l'auberge, si vous me permettez.

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Le moins que l'on puisse dire, c'est que la mise en place de la « fête improvisée » aura été rapide. Et je me modère, là.

Il y a une demi-heure à peine, on pouvait entendre Ewan brailler à tout va de sortir les décorations, intimer à Neville d'aller chercher les Bierraubeurres, et courir dans le dortoir, revenant tout guilleret avec la version mini des Bizarr'Sisters dans la main. De petites figurines, ressemblant en tout point à celle du Dragon que j'avais reçue en quatrième année.

C'est que pour de toutes petites minuscules choses, elles sont de la voix, les choses.

Des sorts d'insonorisations bien solides ont dû être lancés, pour que notre grande directrice de Maison ne vienne pas nous écorcher vifs ou encore nous pendre du haut de la tour d'astronomie par nos attributs masculins. Pour les damoiselles, il en aurait été autrement. Naturellement.

Quoiqu'il en soit, le soleil s'est couché depuis peu tandis que la joie de vivre se fait sentir, chez nous Gryffondors.

J'essaie depuis Merlin sait combien de temps d'atteindre Dean et Seamus pour leur parler, mais rien n'y fait, ils disparaissent toutes les deux minutes.

Une foule de sixième année –majoritairement composée de filles, il faut bien se l'avouer- attire alors mon attention, et je m'approche…

-Harry ! Mon chou, te voilà enfin !

…avec le plus de discrétion possible. Merci Aden.

A présent, découvrez tous le bruit que font une vingtaine de têtes se tournant vers vous d'un même geste. Une sorte de « vlouf », mais un peu plus bestial, je dirais.

Et au centre de cette masse, celle-ci semblant quelque peu imbibée d'alcool, avec ça, se trouve notre brave Seamus, discutant à qui mieux mieux, accompagné d'un Dean légèrement plus timide, dont la bouche parfaitement hermétique ne laisse pas même sortir un souffle.

Enfin, il faut respirer, tout de même.

Je me hisse tant bien que mal jusqu'à mes deux amis, un bruit d'explosion à l'autre bout de la salle attirant la populasse loin de nous.

Ah, les bienfaits d'un environnement où se tiennent moins de dix personnes dans un cercle d'un mètre de rayon autour de vous.

Le bon-heur.

M'approchant davantage, j'ai enfin l'occasion de saluer Seamus, et une discussion s'engage.

-Alors, comme ça, on va mieux ?

-Oh oui, beaucoup, mais tu dois savoir ce que c'est, hein, « beaucoup de repos, pas d'activité sportive et pas d'alcool pendant une semaine ». Le pied, en gros. Sauf pour ce qui est des activités sportives, mais je vais m'arranger…

-Seamus. Tu es le mec le plus… le plus…

-Obsédé ?

-Seamus !

-Oh, ça va, Dean, hein, comme si on ne le savait pas !

Moi et cette saleté d'Irlandais rions brièvement face à l'expression affichée par notre pauvre Dean, qui relance cependant notre conversation vers un autre sujet.

-Vous avez fini de remplir ces feuilles d'inscription aux Guildes ?

-Personnellement, oui. Je compte étudier à… euh… la Guilde Noire, la Guilde Fauve, et la Guilde Bestiaire. On pouvait en prendre trois au maximum, c'est ça ?

Je n'attends pas pour lui répondre.

-Oui, trois. J'ai choisi moi aussi les deux mêmes premières que toi, et avec ça, je ne sais pas encore. Peut être la Guilde de Legilimencie.

Dean sourit à cette allusion.

-Eh oui, il en avait bien oublié une, ce Bark. Je vais vous dire, on va se retrouver tous les trois chez ces Sanguines et ces Assassins, et en plus de ça chez Mac Gonagall. Mais en troisième lieu, j'irai apprendre à soigner, je pense.

-Dites, on n'est pas les trois seuls de notre promo de Gryffondors à choisir ce truc de tueurs ?

-Faut croire que si. Avec Ewan, peut-être, il avait pas l'air sûr, et Hermione, naturellement. Ron voulait venir, mais Mac Go lui a déconseillé, à ce qu'il paraît !

-Qu'est-ce qu'il a, ce bon vieux Ron ?

Nous nous retournons tous les trois vers celui-ci, qui nous observe, un grand sourire aux lèvres, nous invitant à poursuivre.

-Il est très très intelligent. N'est ce pas, Harry, hein ? Dean ?

-Exactement. Une vraie perle.

Semblant peu satisfait mais flatté par notre réponse, il laisse son sourire s'agrandir, puis attrape Seamus par l'épaule.

-Et toi, là, on peut dire que t'as de la chance. A ce que dit la rumeur, il y a une fille de cinquième année qui veut sortir avec toi. J'ai pas encore trouvée qui c'était, mais je sens que c'est plus qu'une question de temps… J'ai toujours su que moi aussi je devrais me laisser pousser les cheveux !

-Oh là, fais attention, ne remets pas en cause mon incroyable charme naturel, et plains plutôt cette pauvre demoiselle dont je vais tristement devoir briser le cœur, je le crains.

Dean et moi échangeons un regard indéchiffrable, tandis que, tout à coup, un nom vient frapper mes pensées.

Un nom qui fait glisser des frissons dans tout mon corps.

Un nom qui vient de je ne sais où.

Draco Malfoy.

-Je vous laisse, les gars, je vais aller m'asseoir cinq minutes.

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J'ignore parfaitement ce qui m'a mené à penser à lui, à mon vieil ennemi de toujours, mais quoiqu'il en soit, une voix glaciale murmure, syllabe par syllabe, ce mot au cœur même de mon esprit.

Malfoy.

Pas Draco, Merlin soit loué.

Tout cela commence à m'inquiéter sérieusement. Pourquoi ? Pourquoi vient-il me hanter ?

Un sort, peut-être ? Mais lequel, et à quoi bon ? Et surtout : qui ? Je ne pense pas que le concerné aurait quelque intérêt à me faire ça. Personne n'en aurait, à vrai dire.

Ce qui m'intrigue plus encore, ce sont mes réactions à cette litanie incessante. Je n'ai plus froid, non, non, loin de là. Je m'angoisse quelque peu, mais son visage apparaît dans mes pensées, son visage souriant, et malgré moi je sens que cela m'apaise. Lutter ne sert à rien, mais je me demande tout de même pourquoi les tremblements et le froid glacial, omniprésents les fois précédentes, ne m'assaillent pas.

Analysons donc brièvement.

Avant ce jour, ces quelques apparitions me le montraient… triste, je dirais, pour ce qui est de la première. Soit. En considérant qu'un Malfoy puisse être triste. Puis, la deuxième et dernière fois avant ce jour… C'était avec Bark, si je ne m'abuse. Il était… résolu. Enfin, empreint de lassitude, peut-être.

Doux Merlin, je débute la psychanalyse de Draco Malfoy.

Bon, en conclusion, il n'atteignait pas des sommets de positivisme. Alors que là… il sourit, tout simplement.

Ça change. Merlin que oui.

Même s'il ne s'agit que d'une image. Même si il ne s'agit que de Malfoy.

Il s'agit de Malfoy souriant et c'est nettement mieux, quoiqu'on en dise.

En fait, je pense qu'à présent, c'est moi qui ai besoin d'une psychanalyse. Sérieusement.

-GINNY WEASLEY ! SŒUR INDIGNE ! MAIS C-COMMENT … !

Aïa. Ça sent le Ron fâché. Mauvais, très mauvais. Cours, cours aussi vite que tu peux, Ginny. Et ça devient une obsession, pour eux, de me tirer de mes pensées.

-NON MAIS JE RÊVE, SI ON PEUT PLUS CHOISIR SON PETIT AMI MAINTENANT !

Mauvaise réponse. Mauvaise réponse.

-Euh…. Hem. Ginny… Le petit ami en question aurait-il son mot à dire, dans cette histoire ?

Intervention de Seamus me démontrant que j'avais raison : réponse doublement mauvaise.

-Pardon ? Oh, oui, excuse-moi, Seamus, c'est vrai qu'avec mon frère sur le dos, je n'ai même pas pu te demander ça en bonne et due forme…

La rouquine rougit comme seules savent le faire ces demoiselles au cours de leurs tentatives de séduction, et je dois avouer que c'est impressionnant. Elle y parvient très bien.

Pourtant, sa proie reste de marbre, et esquisse à peine un sourire désolé. S'il est bien qualifiable de ce terme.

-En fait… je suis sincèrement navré, Ginny, crois-moi bien, mais… Je ne peux pas sortir avec toi.

-Oh… je… je… d'accord, j-je comprends…

Peut-être ai-je omis de le préciser, mais cette conversation, depuis les hurlements de Ron en passant par la demande de Ginny jusqu'à ce moment même, a lieu en plein centre de la salle commune, à peine couverte par les joyeuses élucubrations des Bizarr'Sisters, et retient l'attention de bon nombre d'élèves, en particulier de jeunes filles. Je n'irai pas jusqu'à impliquer leur forte production d'hormones due à leur puberté naissante là-dedans.

Je ne suis pas si fou, non plus, et tant qu'à faire, je préfère être massacré par le Lord Noir lui-même.

Chacun reste interloqué, sauf moi peut-être, étant plus ou moins au courant des dessous de l'affaire, face à la réaction de Seamus. Il est vrai que le couple qu'il formerait avec Ginny aurait vite fait d'atteindre le Top Dix de Poudlard.

-Et… à vrai dire, je ne sais pas si tu aimerais vraiment entendre les causes de mon refus, tu sais…

Sa peine semblant vite dissipée, la Gryffondor hausse un sourcil inquisiteur, et une mine provocante prend place sur son visage.

-Dis toujours.

L'Irlandais, avec une sérénité fort impressionnante, la regarde, puis balaie la salle une seconde à peine de ses jolis yeux bleus –il faut reconnaître ce qui est-, et ouvre enfin la bouche.

-Je suis gay.

-OUAIIIIIIIIIIIS MON FREEEERE !

Aden, naturellement.

Ginny reste face à lui, la bouche grande ouverte, comme pas mal de ses comparses, tandis que d'autres rient aux paroles d'Aden, ou d'autres encore arborent un air surpris mais pas particulièrement gêné.

Et comme je pouvais m'y attendre, Dean a bien entendu disparu.

Ce fait vient enfin ôter, pour au moins quelques instants, les traits pâles de Draco Malfoy de mon esprit.

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Kyaaaaaa chapitre bouclé !

Je vous avouerai que je n'y croyais plus… J'ai vraiment souffert pour l'écrire, entre mon syndrome passager de la page blanche, puis une démotivation conséquente et enfin un emploi du temps sublimissime… Rien qu'un mot à dire : ENFIN !