Chapitre six : Foutues Hormones.
Disclaimer : Dah dah dah c'est à J.K.Rowling dah dah dah j'ai pas de sous avec dah dah dah.
Pairing-Rating : Harry-Draco, et oui, toujours.
Remerciements : A tous mes reviewers dont je n'ai pas encore fait les RaR ! Et puis à Nuwie, ma bêta-lectrice ! Et puis à mes éternelles n'Hermy et Iranette ! Et puis un petit mot à Tohru et Miharu-chan ! Et surtout… surtout… A toi mon cœur, mon petit cœur juste n'à moi que je t'aime !
Note de l'auteur : Un chapitre très en retard, toujours, toujours en retard, que je devrais en plus de ça appeler OC et compagnie, qui est un peu déglingué sur les bords, qui fait un peu peur parce qu'il est pas très normal, que j'ai écrit un peu en morcelé et un peu bizarrement mais que j'aime quand même tout plein !
Amusez-vous bien avec, j'espère qu'il va vous plaire, et je m'excuse encore pour les RaR, n'hésitez pas à reviewer tout de même, je jure de vous assigner une réponse à chaque review ! (comment ça, j'adore faire ça ?)
OoOoOoOo
En un seul instant, les arbres fleurissent. De minuscules bourgeons se hissent hors du bois froid et dur qu'est celui des mois d'automne, pour grandir, prenant avec fierté une ampleur nouvelle, et enfin éclore sous nos yeux ébahis, nous offrant la vision de pétales dansant l'hymne de leur croissance.
Une cascade de couleurs douces, de teintes claires, chatoyantes, ou encore sombres défile faces à nos expressions émerveillées, tandis que la végétation de la Forêt n'a jamais semblé aussi épanouie. Le lierre tisse vivement sa toile autour des troncs jusqu'alors dénudés, les fleurs de septembre naissent çà et là, et face à cela, nous ne pouvons que rester coi, admiratifs.
Quel élan de poésie, de ma part.
J'admets.
Mais je ne pense pas être le seul à adopter ce comportement. En effet, mes joyeux camarades ont l'air tout aussi captivés que moi par ce spectacle enivrant. La sensation qui s'empare de moi, et apparemment de chacun, est étrange. La nature semble soudainement incommensurablement attirante, chantante, festive.
Cependant, cela n'est pas terminé, à ce que je vois. Un bois fin s'élève du sol, perçant la légère couche d'herbe le recouvrant, un bois sur lequel naissent de solides et gracieuses épines, puis de ces buissons dessinés à la perfection s'égrènent des pétales tantôt d'un rouge de sang, tantôt d'une couleur d'ambre. Des roses tracées avec méticulosité.
Ces dernières donnent naissance, sur le sol, à un véritable tapis de velours, dont l'entrée se dévoile enfin pour laisser passer les principales intéressées.
Un cortège de femmes s'avance vers nous, d'un pas à la fois naturel mais également… surnaturel.
La première, en avant par rapport aux autres, a le cheveu très noir et les yeux d'un gris transparent particulièrement troublant. Par ailleurs, si je ne m'abuse, la couleur différant quelque peu de l'un d'eux, le gauche, indique qu'elle est aveugle de ce dernier.
Leur… « chef » ?
Enfin, « cheftaine », pour ne pas vexer ces dames.
A l'air qu'affiche Ron, je présume qu'il ne serait pas contre un Albus d'un mètre soixante-dix, du même gabarit et surtout du même sexe que cette jeune femme.
Enfin, remarquez, je le vois plutôt mal s'extasier sur Dumbledore, changement ou pas.
Le professeur Bark, quant à lui, se mord visiblement la lèvre inférieure, d'une manière qui ne me semble pas étrangère. Ses paupières sont entrouvertes, et je pense ne pas me tromper en affirmant qu'il est… mmmh disons… troublé ?
Même pas gay.
Tsss.
Mais revenons à la présumée dirigeante des tueuses sanguinai- des Sanguines ici présentes hem.
Pour n'évoquer que brièvement sa tenue –le faire dans sa totalité mènerait à faire naître des pensées peu conformes dans l'esprit de chacun-, signalons qu'elle se compose d'un cuir très noir, assez minimaliste, lacé par des cordelettes de lin assorties, et pourvu de dentelle couleur ébène mettant en valeur sa peau faiblement brunie. Autant dire que ça a beau être peu viril, c'est appétissant.
Sa chevelure, pour sa part, s'organise en tresses complexes, nouées ensemble et j'ai l'impression de me répéter mais elle est tout bonnement étourdissante. Hypnotisante.
Bon, de là à changer de bord, hein, je ne pense pas. Je me dois simplement d'affiner mes qualités d'observation pour le quidditch. C'est à titre purement professionnel.
Que nul n'ose parler de mauvaise foi, et poursuivons donc.
Son sourcil fin trouve sa place dans un air à la fois déterminé et serein, et je la devine facilement arborant celui-ci tandis qu'elle assassine ses victimes, innocentes ou non. Pour sa part, je dirais tout de même non.
Il faut dire que la lame cristalline et visiblement fort tranchante attachée par des liens couleur sang, sans aucun fourreau, sur sa cuisse, influe sur mon jugement vis-à-vis de ce point.
Soudain, me tirant de ma contemp- de mon analyse méticuleuse, elle s'arrête. Sa « troupe » est probablement sortie de la Forêt dans sa totalité, étant donné que plus aucun mouvement n'est à noter parmi ses rangs.
Parmi les nôtres non plus, il faut se l'avouer. Et les trous béants en guises de bouches accompagnés de regards bovins de chacun ne mettent pas notre petite assemblée en valeur.
Si c'est pas du sex-appeal, ça.
Derrière notre jeune dame –oui, jeune car d'après moi, elle doit se situer entre la vingtaine et la trentaine- se tiennent une quinzaine, voire une vingtaine tout au plus d'autres présumées Sanguines, semblant quelque peu moins âgée que celle que je pense être leur matriarche. Elles sont toutes à l'arrêt, nous observant calmement, puis se mettant à sourire d'un même geste.
Pour tout avouer, c'est assez peu rassurant. On comprend vite la brève sensation qu'éprouve la bille de lézard borgne de Sibérie des Géants, à cinq cents Gallions la bouteille, face à un Snape souriant sadiquement, toute bave de sortie.
Gasp.
Ne plus jamais regarder la bille de ce pauvre lézard de la même façon.
-Bonjour à tous ! C'est un honneur sans précédent pour nous que de venir ici, dans cette majestueuse école, afin de vous enseigner nos divers mais redoutables arts. J'ose espérer que les résultats que nous obtiendrons ensemble seront à la hauteur de nos attentes à tous.
A la façon de son regard, le discours de l'aînée de la troupe demeure clair, respectueux et d'une neutralité effrayante.
Au moins, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle va droit au but.
Uhu. A celui de Ronnie aussi apparemment. Quel jeune indiscipliné.
-Non mais ça va pas ! Ôte tes yeux de ma mère, espèce de sale bouillon d'hormones ! Psheeeeee ! Vade retro !
Un jeune homme aux cheveux noirs et bouclés, aux yeux d'un bleu cristallin qui me semblent familiers et dont le ton de la voix révèle de façon particulièrement éloquente ses intentions semble sortir tout droit de l'assemblée de jeunes femmes qui nous fait face et observe mon ami Ron d'un air furibond, apparemment prêt à lui arracher tout ce qui tend à faire de lui un être de sexe masculin. Tout est dit.
Le Ron en question vire directement au bleu en tentant vainement de dissimuler sa gêne –ou plutôt la cause de sa gêne- à l'aide de l'un des bords de sa cape, puis il me regarde avec dans ses yeux une lueur d'intense supplication.
Harry Potter, The Survivant, ne laisserait jamais un ami dans le besoin. Sans jeu de mots déplacé ni sous-entendu très peu digne dans la proposition.
Je m'apprête ainsi donc à ouvrir la bouche pour sauver l'humble vie de mon camarade, quand le jeune garçon –enfin, jeune, disons d'apparence un peu plus âgée que nous pauvres sixième année hum- se retourne instantanément vers moi, et m'adresse un franc sourire.
-Ooooooh mais comme c'est gentil ! Tu te serais fait tuer pour lui ! Enfin, « The Survivant », c'est mignon, pour un surnom, surtout quand on se le donne tout seul, hein, mais c'est pas grave, je dirai rien ! Ah, je l'ai déjà fait ? Oh excuse-moi, dans ce cas ! Je suis vraiment désolé ! Harry Potter, je présume ? Orion Dylie, sincèrement enchanté !
Il semble ressentir chaque sentiment exprimé au cœur de ses mots avec une puissance des plus impressionnantes. Passant de la stupéfaction à l'admiration, l'amusement non-feint puis l'affliction la plus honnête, pour finir avec une curiosité mordante et enfin un sourire chaleureux et engageant.
Et le fait qu'il sait précisément ce que j'ai pensé quelques secondes auparavant n'est pas pour me rassurer.
Enfin. A pas peur. A pas l'air méchant.
-Oui, oui, c'est… euh… c'est bien moi… enchanté…
A toujours pas peur.
Tant que Ron cache bien son…
-Ooooh non, t'inquiète donc pas pour ça, c'était juste pour lui donner la trouille de sa vie !
Dixit le charmant bishonen avec un sourire mutin.
La petite foule nous entourant nous observe apparemment, ayant viré à un vert gazon des plus charmant. Même le professeur Bark, qui laisse son regard courir de l'un à l'autre dans une expression des plus déconcertées. S'il n'était pas celui qu'il est –notez le style pur et linéaire de la construction- j'aurais presque cru lire dans ses yeux de l'attendrissement.
Enfin, il reste tout de même le sexy et mignon et gentil-tout-plein et hilarant quand il veut et sympathique au possible professeur Bark.
Donc on va en rester à la consternation virant à la stupeur pure.
-Tu as perdu ta langue ? Je t'aide à la retrouver ?
-Pardon
C'est sorti tout seul. Pas qu'il soit pas mignon, le traumatiseur venant juste de faire son apparition il y a cinq minutes de ça, non plus, m'enfin… pas tout à fait mon genre. C'est dommage, ça lui a bien l'air de foutage de gueule accompagné du graaaand sourire qui annonce clairement qu'il sait exactement ce à quoi je pense en ce moment même et-
-BONK-
Ron s'est évanoui.
OoOoOoOo
-Alors comme ça tu es le fils de la dirigeante de ce groupe-ci de Sanguines, c'est ça ?
-Tout à fait !
-Or, d'après Hermione ici présente…
-…les Sanguines de ce type de clans particulièrement fermés ont pour habitude de donner naissance à des enfants ensemble, et il s'avère qu'il s'agit toujours de petites filles, d'où le fait que si un garçon vient à naître, il y a traîtrise envers le reste du clan car relation sexuelle avec un humain des plus communs, et donc exclusion, avec exécution de l'enfant en question et tortures infligées à la mère. Par conséquent, il est assez surprenant que tu sois ici, en ce moment, fils de cette femme et-…
-…merci Hermione. En attendant, c'est gentil de ta part de nous avoir aidés à porter Ron jusqu'à l'infirmerie. Je pense que les questions attendront, n'est-ce pas, Hermione ?
Borborygmes incompréhensibles de la part de mon adorée amie. Comprendre « oui ».
Notre nouvel ami nous lance un regard amusé, un immense sourire fendant son joli visage d'enfant. Car à vrai dire, malgré un physique et une tenue d'adulte, il a un visage d'enfant. Et notre âge.
C'est à vous dégoûter de votre mètre soixante-dix et de votre bouille de gamin.
Il fait juste cinq centimètres de plus mais on lui donnerait trois ans supplémentaires.
Enfin. Passons là-dessus.
Il faut signaler que Ron Weasley, le seul l'unique, a apparemment reçu trop de chocs en une même matinée, ce qui explique son évanouissement soudain, comme nous le déclara avec une grande justesse Mme Pomfresh. Orion s'étant immédiatement proposé de nous aider, moi et Hermione, à l'amener ici, parce que « c'était sa faute », on en a profité pour faire un brin de causette et un peu plus amplement connaissance.
Il s'avère que le jeune homme en question est charmant et très agréable. Juste un peu surexcité et au sous-entendu facile, mais très gentil.
En attendant, les autres ont promis de nous faire un compte-rendu en détail du discours tenu par les Sanguines durant notre absence après ce cours, puisqu'il était convenu que la première rencontre ne donnerait pas lieu à de la pratique directe mais à une présentation de chaque groupe en bonne et due forme.
Dix Gallions qu'à l'arrivée des Hommes des Charges, Aden et Ewan vont se trouver un nouveau passe temps.
Ah, les hormones de la jeunesse…
Je sens un regard posé sur moi, et me retourne à temps pour voir un Orion éclatant de rire.
-Tu devrais t'entendre ! C'est tordant !
Hermione m'adresse un air interrogateur, tandis que je me retourne vers lui et lui pose la question qui me tiraille depuis que je l'ai rencontré, c'est-à-dire pas longtemps.
-Comment est-ce que tu fais ça ? Je veux dire… Comment est-ce que tu… Tu es Legilimens ?
Son air gagne quelque peu en sérieux, mais un sourire rêveur flâne encore sur ses lèvres.
-On va dire que ça fait plus ou moins partie de ma… « malédiction », si tu veux… Le fait d'être le fils que je suis, en fait ! Et ce n'est pas toujours véritablement un avantage, je peux te l'assurer, m'enfin… Au moins, j'ai su assez rapidement que ton ami ici présent avait des pensées pas très saines au sujet de ma mère !
Son rire reprend de plus belle, et je le rejoins, mon amie gryffondoresque nous fixant comme si nous étions des évadés de Sainte Mangouste fraîchement repérés.
Je lui adresse un clin d'œil et commence à lui expliquer le pourquoi du comment, en attendant que Ron se réveil, ce avec l'accord tacite d'Orion.
OoOoOoOo
C'est seul que je me dirige vers la Grande Salle, quelque peu en retard pour le repas. Je crois que Ron et Hermione, le premier des deux s'étant remis de ses émotions, s'y trouvent déjà. Je me demande si Orion y est aussi. Après tout, il ne va quand même pas manger dehors, il nous a parlé d'appartements réservés spécialement aux nouveaux arrivants…
Je suis en plein milieu d'un escalier quand soudain…
…le froid…
…revient.
Je ne m'y attendais plus.
Je ne m'y préparais plus.
Et c'est maintenant qu'il faut que ça m'arrive.
Je tombe.
C'est tout ce que je sais.
J'ai terriblement froid et je tombe.
Les escaliers.
Je vais…
Je vais-
…
…
…
Le froid s'évanouit lentement.
Déjà.
C'est apparemment terminé.
Ces crises sont limitées dans le temps, il faut croire.
Et moi je suis retenu, le nez à quelques centimètres d'une marche en pierre que je juge assez… douloureuse au contact si je m'y aventurais, par un bras.
Rectification.
Deux bras.
Je me redresse lentement, aidés par les bras en question qui me replacent en position assise, puis me retourne pour remercier cette personne qui vient sans nul doute de sauver le minois du sauveur du monde sorcier.
Et je me retrouve face à Draco Malfoy.
OoOoOoOo
Et ouiiiii c'est fini ! Mais la suite est en route, elle arrive bientôt !
Je suis désolée que ça s'arrête comme ça, mais je voulais finir là-dessus ! -grand sourire- Un petit mot pour moi ?
