Chapitre huit : Rencontres.

Disclaimer : Cette fanfiction et son intrigue, ainsi que ses OC m'appartiennent, mais tout le petit monde d'Harry Potter est à J.K.Rowling.

Pairing-Rating : Harry-Draco, toujours T pour l'instant, mais je commence à me demander si ça ne deviendra pas un M. S'il y en a qui sont contre, qu'ils le disent, que je sache d'avance jusqu'où j'irai !

Remerciements : Mille remerciements à mes reviewers ! Sincèrement, si je pouvais, je vous ferais des câlins en série lol. J'ai passé des moments géniaux à lire vos petits mots, et je pense que sans ça, le chapitre ne serait jamais arrivé aussi tôt ! A peine une semaine de délai, rendez-vous compte ! –comment ça, ça devrait pas représenter un tel exploit pour moi ? Hum hum… - Mille mercis aussi à Nuwie, bêtareader d'un jour, bêtareader de toujours ! Merci beaucoup à toi ! Et enfin, mon cœur, mon amour que j'aime, je te remercie toi aussi énormément d'être là pour moi, comme je te l'ai déjà dit, cette fic est à toi, et je te aime !

Note de l'auteur : Ohaio à tous ! Voilà donc ce nouveau chapitre, sans trop trop de retard ! Si c'est pas magnifique ! En plus de ça, je crois que j'ai fait toutes mes RaRs… (toute émue) Je progresse, je progresse… Au fait, avant de vous laisser en tête à tête avec ce chapitre, je voulais vous faire une toute petite annonce : Mon centième reviewer se verra en droit de me demander d'écrire la scène de son choix, si tant est que ce n'est rien que je ne puisse écrire (scènes de viol, zoophilie, nécrophilie ou à vingt-cinq personnages entassés les uns sur les autres, vous oubliez lol). N'hésitez pas à m'envoyer un PM ou même un mail pour me le faire savoir, ou dans le pire des cas, si vous n'avez pas de compte sur le site, laissez-moi un mot sur mon livejournal ! Allez, je vous souhaite une bonne lecture à tous, enjoy !

OoOoOoOo

Comme je l'ai bien souvent entendu, les jours passent mais ne se ressemblent pas. En effet, trois journées se sont déjà écoulées depuis l'arrivée d'Orion –et, accessoirement, d'une partie de son camp. Le « reste », comme il l'appelle lui-même, devrait arriver cette après-midi même.

Si elles sont comme lui, j'ai peur.

Si elles sont comme les autres Sanguines, je crois que j'ai encore plus peur –si c'est possible.

Mais ceux qui m'inquiètent le plus, ce sont les Hommes de Charge. Nous sommes aujourd'hui le 18, et ils ne sont pas encore là, pourtant… on tremble déjà.

Et permettez-moi de vous assurer que ce n'est pas d'euphorie. Loin de là. Autant les Sanguines ont vu leur côté impressionnant légèrement amoché par l'entrée en scène de Sire Orion Le Grand, autant les Hommes… On n'a rien vu d'eux, et à ce que l'on entend d'eux, on ne préfère pas encore avoir affaire à eux.

J'ignore s'ils développent de véritables caractéristiques humaines. A vrai dire, ils vendent leurs capacités au plus offrant, ou à celui qui satisfera le mieux leurs envies. Et des années durant, cette personne n'était autre que Lord Voldemort.

Mais il s'avère que, je ne sais d'ailleurs pas encore pourquoi, le côté de Dumbledore a semblé les attirer pour cette fois.

Orion m'a bien sûr raconté les nombreux conflits qui les ont opposées aux Sanguines de son camp, et il m'a raconté assez brièvement l'histoire de sa grand-mère qui mourut de la main de l'un de ces hommes. Sa mère aurait apparemment peu apprécié la chose, ce que je pense être en situation de comprendre, et a cherché à se venger. Espérons seulement qu'elle ne le fera pas durant leur séjour à Poudlard.

Le sang, c'est très salissant, mine de rien.

Quoique.

Après tout, j'admets être de l'avis de cette Mme Dylie quant au sort du meurtrier dont il est question.

Un bon petit Avada entre les jam- Hum.

Non.

Je commence très doucement à connaître leurs pratiques.

Un Avada serait à leur goût trop peu jouissif.

Je suis sûre que sa dague, par contre, fera parfaitement l'affaire.

Vous savez, il suffit de viser juste sous le no-

-Je peux savoir ce que vous faites ?

Oh. Un Dean en colère ?

Ou peut-être tout simplement surpris.

A en voir ses traits, je dirais horrifié.

A en voir la cause de cela, je comprends ce sentiment.

Ce jeune homme de septième année, dont je ne parviens pas à me rappeler le nom, sortant avec Seamus… se laisse effrontément draguer par la dénommée Ginny Weasley.

Il faut croire que la dame est rancunière. Le fait d'avoir temporairement broyé le cœur de Dean, et celui de Neville de façon définitive, semblait ne pas lui suffire. Apparemment, il lui en faut plus. Une vengeance contre l'affront commis par Seamus lors de cette fameuse soirée où elle se déclarait à lui ?

Probablement.

Et notons que le mâle pauvre victime de ses charmes n'a point l'air très résistant.

Son absence –tristement remarquable- de neurones se laissant observer au travers de son regard bovin, il laisse la veuve noire –enfin rousse, mais il faut bien placer les mauvais jeux de mots- renouer sa cravate, les lèvres à quelques centimètres des siennes. En plein centre de la Salle Commune gryffondoresque.

Gonflée.

Il n'y a pas d'autres mots.

Par conséquent, je ne peux qu'approuver Dean, mais à peine celui-ci a-t-il prononcé quelques mots que le septième année, à forte carrure, avouons-le-nous, lui lance un regard noir et s'approche dangereusement de lui.

-Et tu es qui, exactement, toi, pour poser ce genre de questions ?

Dean ne semble pas très à l'aise, mais trouve tout de même l'audace de répliquer :

-Tu n'es même pas capable de reconnaître le meilleur ami de celui que tu es censé aimer…

-« Aimer » ? Tu parles de Seamus, là ?

La brute épaisse –vous m'excuserez ce cliché, mais ils correspond si bien au personnage que je ne peux honnêtement m'en empêcher- rit brièvement et reprend, d'une voix ignominieusement goguenarde :

-Il n'a jamais été question d'amour, petit. Je sors avec lui. Soit. On fait des choses dont je ne parlerai pas devant toi. Bien. Point. Barre. C'est tout.

Je ne peux en entendre davantage. Je m'apprête à m'immiscer également dans la conversation, quand une énième voix retentit :

-Il se passe quelque chose ?

Seamus. Il ne pouvait choisir pire moment.

A si, peut-être celui où son propre petit ami le qualifiait d'instrument de soulagement à usage restrictif. Mais il l'a manqué de peu.

Heureusement, remarquez.

Confus, il laisse son regard errer d'un des protagonistes de la scène à l'autre, les interrogeant tacitement.

-Rien de grave, à vrai dire… Je faisais connaissance avec ton meilleur… euh… ami. Dan.

-Dean, corrige l'intéressé.

-Ah !

Un sourire naît alors sur le visage de l'Irlandais, visiblement rayonnant, si bien que Dean ne semble avoir le courage de le briser en lui expliquant les véritables circonstances de son entretien avec l'autre ours.

Ours d'ailleurs d'une hypocrisie démesurée, puisque quelques minutes à peine après s'être laissé lancer des fleurs par Ginny Weasley, il passe son bras autour des hanches de son petit ami et sort de la pièce en sa compagnie. Celui-ci salue frénétiquement le pauvre Dean en agitant sa main, puis se laisse mener en-dehors par le septième année.

Le silence de la salle demeure quelques instant, certains élèves échangeant des regards significatifs d'un air gêné, puis les conversations reprennent peu à peu.

Je m'approche alors doucement du jeune homme resté au centre de la salle, et lui demande :

-Dean ? Ca va aller ?

Un sourire à la fois triste et désabusé illustre ses traits, puis il plante son regard dans le mien, semblant quelque peu déçu :

-Pour son bonheur, hein… Le Choixpeau n'aurait probablement pas dû me placer chez Gryffondor. Le courage ne fait apparemment pas partie de mes principales qualités.

Il soupire très doucement, de manière presque imperceptible, puis se dirige vers la sortie de la salle, laissant pour seule réponse à ma question muette son intention d'aller voler un peu au-dessus du stade.

L'heure n'est pas encore très avancée, par conséquent, je pense que je vais sortir aussi.

Pas dans le but de le surveiller, qu'allez-vous donc imaginer ?

Enfin, peut-être un peu.

Mais un tout petit peu.

Je fais quelques, suivant le même chemin que celui précédemment emprunté par Seamus, son « petit ami » ainsi que Dean, mais avant même que j'aie atteint le portrait, celui-ci s'ouvre pour laisser passer…

-Orion ?

-Coucou tout le monde ! Ne vous préoccupez pas de moi, je viens juste chercher trois jeunes gens parmi la foule… Ah, Harry ! En voilà un !

Ne me demandez pas comment il sait où se trouve notre Salle Commune.

Ni comment il est entré en possession de notre mot de passe.

Ni pourquoi il vient quérir ma présence à cette heure précise. Alors que j'allais à peine entamer ma petite filature. Ce que je peux oublier, soit dit en passant.

Quand Orion vous tient, il ne vous lâche plus.

Il s'approche de moi, et murmure :

-Pour ce qui est de la première question, je peux facilement répondre : Ewan et Aden me l'ont montrée hier à peine, alors qu'on avait fini de manger un peu avant les autres. En ce qui concerne le mot de passe, il s'avère que le portrait fermant l'entrée de votre Salle Commune m'a très gentiment complimenté, et après un peu de papotage dans les règles de l'art, il m'a laissé passer sans encombres. Ensuite, pour la raison de mon débarquement, tu ne vas pas tarder à l'apprendre, et enfin, pour ton histoire de filature, il va falloir que tu me racontes ça !

Il a gardé un ton relativement neutre durant l'ensemble de sa petite tirade, mais ses yeux pétillent étrangement alors qu'il vient de prononcer sa dernière phrase.

-Je t'expliquerai tout à l'heure.

Il semble satisfait de ma réponse, et moi du fait qu'il n'insiste pas. Nous nous mettons alors à la recherche des deux autres personnes qu'il veut rapatrier, soient Ron et Hermione.

Ca m'aurait étonné.

Nous les trouvons au bout d'un petit moment, l'un et l'autre assis à la même table, chuchotant de manière à la fois complice et enthousiaste. Ils semblent surpris de nous voir arriver –j'ai probablement affiché le même air ahuri en apercevant Orion tout à l'heure-, tandis qu'Hermione nous demande si tout va bien.

-Oh oui, très bien !

Le sourire en coin du jeune fils de Sanguine, comme je commence à peine à l'apprendre, n'augure rien de bon.

Ou, pour le dire un rien plus trivialement, on est mal barrés.

-Vous allez être contents : Le reste de mon camp vient d'arriver, du coup, j'ai quelques personnes à vous présenter ! Vous venez ?

…Je le sentais…

OoOoOoOo

Nous marchons toujours dans ce couloir sombre, pour arriver face à un cul-de-sac donnant sur la petite cour intérieure du château. Les murs semblent noircis par le temps et les mœurs des lieux, mais les élégantes tentures et les fins tableaux postés çà et là justifient amplement le choix de cette aile en tant que quartier d'accueil pour nos hôtes.

Nous nous trouvons alors à quelques mètres seulement de la première d'une dizaine de portes de chêne vernis. Orion se retourne vers moi et les autres Gryffondors, tous à l'arrêt, puis nous offre un petit sourire engageant pour nous encourager à faire ces quelques pas.

Hermione et Ron avancent.

Moi, pas.

Comme tétanisé, je me rends compte que mon corps ne m'obéit plus, et il se refuse à progresser vers l'antre des dragons. C'est d'ailleurs lui, mon corps, bien sûr, qui a trouvé ce nom tout seul. La magie, je vous dis.

Promis.

Orion semble s'apercevoir de mon malaise, voire plus encore de mon anxiété grandissante, et s'approche de moi, l'air bienveillant.

-Allez, Harry, viens ! Elles ne te feront rien. Juré.

Mon air sceptique doit être risible puisqu'il laisse échapper un gloussement, avant saisir mon bras dans le but de me tirer vers l'avant.

-As pas peur.

Moi, peur ? Jamaiiis.

Moi, Harry Potter Le Grand, ayant vaincu un dragon, des Détraqueurs, un Lord Noir à plusieurs reprises, une armée d'êtres de l'eau, un Saule Cogneur, un professeur de Potions particulièrement harassant, un Basilic gigantesque avec plein de dents –il faut le voir-, un chien à trois têtes et plein de bave –yurk, ça, il fallait le sentir-, tout un tas d'araignées géantes qui essayaient de me dévorer dignement, les Dursleys (enfin, pas encore vaincu mais plutôt survécu à leurs impairs, ce qui est déjà conséquent, vous admettrez), Cho Chang (même remarque que précédemment, mais ça rejoint plus ou moins le dragon),… Je serais effrayé à l'idée de rencontrer la partie la plus meurtrière d'un tout petit clan de jeunes assassines ?

-MAMAN ! LÂCHE CETTE HACHE TOUT DE SUITE !

-SHRIIIK-

A vrai dire, oui.

Là, je n'avance plus. Je ne recule pas encore, mais c'est presque ça.

J'ignore pourquoi j'ai développé cette peur virulente de la gent féminine. Peut-être la cause est-elle l'échec de toutes mes relations entreprises avec celle-ci. Ou un complexe de virilité inconscient. Ou la suffisance masculine profonde qui m'habite.

…Ou peut-être le fait que deux femmes se disputent une hache derrière la porte se trouvant face à moi et que j'ai encore de longues années à vivre.

Orion. Je veux pas.

-Ne t'inquiète pas, je les connais bien ! Une fois que vous aurez parlé un peu, tu verras, ça ira tout seul, elles sont très gentilles !

J'hésite. Il a l'air d'avoir tellement envie de nous présenter… Après tous, il ne doit pas se faire de nouveaux amis très souvent, à ce que j'ai compris de l'isolement des peuples dits Sanguins. Il est normal qu'il veuille que nous rencontrions sa « famille »…

L'étincelle de pur espoir brûlant dans ses yeux achève de me convaincre, et je me résous à le suivre, dans un semi sourire.

-Je te fais confiance.

-Génial ! Vous allez voir, elles sont toutes fantastiques ! Bon, c'est sûr, il y en a qui sont un peu plus… enthousiastes que les autres, mais bon, elles sont tellement ador-

-MAMAN ! SORS DE LA ! TOUT DE SUITE !

Mon assurance perd quelques échelons sur l'échelle Potter.

Orion, lui, voit son sourire préservé et, à quelques centimètres de la porte, lui assène quelques coups, très calmement.

Le silence se fait alors. Hermione affiche un air perplexe et quelque peu inquiet. Ron, quant à lui, est devenu blanc façon Hedwige post-bain.

Mais ne faisons pas le fier, je dois être assez sympa à regarder aussi.

Orion indique doucement notre présence, tandis qu'une voix très calme lui répond, chose étrange puisqu'elle me semble en tous points similaires à celle qui résonnait quelques secondes auparavant dans le château tout entier –et je n'exagère pas, j'en ai encore les poils tout dressés.

On nous convie apparemment à entrer, tandis que le battant de bois dur s'écarte lentement.

Je suis beau. Je suis grand. Je suis fort. Je vais passer cette porte.

Contre toute attente, Ron pénètre le premier, suivi de près par Hermione puis Orion, qui m'adresse un dernier clin d'œil avant que je ne le suive.

Une fois dans la pièce, la première remarque me venant à l'esprit est : Mais qu'est-ce que c'est grand !

Dumbledore a probablement dû utiliser le même sort d'agrandissement que celui lancé sur les tentes nous logeant alors pour la Coupe du Monde de Quidditch, il y a deux ans de ça… A moins que le château n'en soit déjà équipé.

La chambre dans laquelle nous nous trouvons est quelque peu –modalisateur visant à ne pas vexer télépathiquement l'habitante des lieux- désordonnée, deux grandes valises ouvertes traînant piteusement au sol. Tout autour, des vêtements, des plaques d'un métal sombre et travaillé, des parties d'armure et d'une combinaison fauve, voire encore des armes jonchent le sol.

J'ignore comment il est simplement possible qu'une personne saine d'esprit mette un lieu dans un tel état en une heure seulement.

Pire que moi.

-MAHAAAA !

Tel fut le cri du fils de Sanguine à tendance hystérique.

Une jeune fille se tenant debout en plein centre de la salle se retourne alors vers Orion, tandis qu'un sourire en coin vient se loger sur son visage à sa vue.

Elle paraît plutôt jeune, au vu de ses traits fins et de sa peau satinée. Ses cheveux volent autour d'elle, claquant dans l'air, formant une véritable auréole auburn. Ses deux yeux noirs se plissent à peine tandis qu'un rouge vermillon orne ses joues, signe qu'elle était l'investigatrice des cris nous ayant précédemment déchiré les tympans.

-Orion, mon-

-Mais c'est mon petit Orion ! Ooooh tu as ramené des amis !

Une femme d'âge à peine plus mûr apparaît alors dans mon champ de vision, et se jette littéralement sur notre ami pour l'étouffer –du moins c'est ce qu'il me semble- dans un câlin digne de ce nom. Elle se tourne alors vers nous, et se dirige dangereusement vers moi.

-C'est un de tes petits amis ? Comment tu t'appelles, dis, mon garçon ? Ooooh mais c'est qu'il est mignon ! Maha, regarde-le un peu ! Tu ne le trouves pas mignon ?

La dénommée Maha soupire, tandis que je commence légèrement à avoir peur.

C'est peut-être une tueuse sanguinaire qui s'empare de tous les jeunes hommes qu'elle trouve mignons pour ensuite les-

-Maman, s'il te plaît, sors. S'il te plaît.

-Mais je-

-Maman. Maman.

-Elle a raison, maman. Orion te présentera ses amis plus tard. Je pense qu'ils en seront ravis, probablement tout autant que toi, mais en attendant ce moment, tu devrais rejoindre ta chambre ou Sana-Sana. D'accord ?

La jeune fille ayant prononcé ces mots se trouvait jusqu'alors dans l'embrasure de la porte, derrière nous. Elle s'est avancée depuis, et ressemble trait pour trait à la première que nous avons vue, à la différence près que l'une de ses deux prunelle est couleur or.

Par ailleurs, l'air parfaitement détaché et posé qu'elle affiche lui confère une dimension totalement opposée à celle de son … sosie.

A notre plus grande surprise, la « maman » dont il est sujet sourit paisiblement à la jeune fille, puis hoche la tête et quitte la pièce, non sans nous avoir salué une dernière fois de manière particulièrement chaleureuse.

Maha soupire de soulagement puis se tourne vers son homologue, lui adressant un regard d'une tendresse particulière, fort différente de celle qu'elle a jusqu'ici réservée à sa mère.

-Merci, Atman. Je te revaudrai ça.

L'autre lui fait un signe de la tête, puis elles se retournent vers nous d'un même geste.

-Mes chères, très chères, très très chères, très très très chères, très très très tr-

-Abrège, petit homme gay.

Couinement peu digne de la part d'Orion se voulant être sa réponse à Maha, cette dernière ne semblant pas manquer de caractère.

Mais alors pas du tout.

Espérons juste que la Legilimencie de naissance ne soit pas un don familial.

-Bon. Maha, Atman, je vous présente Hermione, Ron et Harry, amis dévoués, Gryffondors renommés, détenant à leur actif des « aventures » que vous n'imagineriez même pas. Non, Maha. Pas ce genre d'aventures.

Un bref sourire s'égare parmi nos rangs, détendant relativement l'atmosphère, puis Orion reprend.

-Hermione, Ron, Harry, je vous présente Maha et Atman, combattantes particulièrement douées, jumelles comme vous avez pu le remarquer, Sanguines réputées, faisant office de véritables grande sœurs pour moi.

Nous nous regardons en chiens de faïence durant quelques instants, puis Maha rompt le silence en nous proposant une boisson.

-Ne bougez pas, je vous prépare ça. Je vous-

-Shouf-

-Mais c'est pas vrai ça !

Jeune demoiselle en détresse, jeune demoiselle en détresse…

Atman réagit avant nous tous, et d'un geste de la main, dissout l'épaisse fumée s'étant logée autour de la chevelure de sa sœur. Puis à son tour elle se baisse sur les instruments employés par celle-ci quelques secondes auparavant et, un grand sourire aux lèvres, les range sur une étagère semblant prévue à cet effet.

-Ni Maha ni moi ne sommes malheureusement douées pour préparer nos réputées boissons traditionnelles. A la place, j'espère que le fait de boire un saké ne vous dérangera pas.

Je ne suis pas le seul sous doué de la cuisine dans cette pièce. Merci Merlin.

Une table se dresse sur une petite terrasse, plutôt de la taille d'un balcon, à vrai dire, offrant une vue magnifique sur la cour semblant d'ici minuscule, une véritable forêt vierge miniature.

Nos verres sont remplis, suivent nos estomacs, puis une légère discussion s'engage, le sujet passant alternativement du château de Poudlard aux hypothèses concernant les objets des cours dispensés dans la guilde menée par Sanguines et Hommes de Charge, bien que ces derniers ne soient guère très évoqués.

Il s'avère qu'Hermione ait trouvé une amie, que dis-je, un véritable clone de sa personnalité, en Atman, jeune fille demeurant très … axée sur le plan intellectuel, diront-nous.

Une Hermione II, mais en moins hystérique.

Puis, après un bon quart d'heure de papotages divers, ainsi que quelques exclamations lancées alternativement par Maha –Les Canons sont de vrais DIEUX !-, Ron –Vous connaissez les Canons de Chudley ?- ou encore Orion –C'est trop mignooon ils ont une passion en commun ! Hein, Harry, hein !-. Hermione, quant à elle, n'en note pas le moindre mot, emportée dans une longue conversation au sujet des lourdes séquelles causées par les nombreuses pulsions hormonales chez la gent masculine, de toutes races confondues, avec Atman.

Vu de l'extérieur, ça doit donner une scène ma-gni-fique.

Il manquerait plus que je lance ma chemise au travers de la pièce et que je me mette à danser sur la table.

Vous y avez cru, avouez.

Une fois. Pas deux.

Non mais.

-Je suis désolée, humble jeunesse poudlardienne, mais je vais devoir vous abandonner à ma sœur et au jeune gay surexcité. Mon entraînement quotidien commence dès aujourd'hui, et il ne faudrait vraiment pas que je le rate. Je tiens à ma vie.

Après s'être excusée une seconde fois, Maha sort de la chambre, nous accordant un dernier geste amical.

Atman nous explique alors que cela se produira assez souvent, sa sœur désirant recevoir des missions assez rapidement au sein du clan. Du coup, on n'aura que très peu d'occasion de la revoir plus longtemps qu'une dizaine minutes en coup de vent.

-Il s'agit d'ailleurs de sa chambre, par conséquent, si vous le voulez bien, je vous propose de rejoindre la mienne qui se trouve à côté. A votre gauche… Voilà.

Nous sortons donc dans le couloir, pour soudainement voir une petite fille d'à peine six ans se ruer sur nous, attraper Orion par le bas de sa combinaison de toile –apparemment une combinaison de combat hum- et secouer cette dernière avec vigueur.

C'est que ça a du muscle, ces petites bêtes.

-Oriooooon tu es là ! Dis, dis, il paraît que le vieux sorcier d'ici a reçu une lettre de la part des Hommes de Charge ! Ils arrivent demain !

Le jeune homme s'accroupit face à l'enfant, et lui ébouriffe les cheveux d'un air fraternel, lui assurant qu'il en informera sa mère et qu'elle peut retourner jouer avec les autres.

Puis il se retourne vers nous, un air indéchiffrable ornant son visage, suivi d'un sourire joyeux.

-On retourne à votre Salle Commune ?

Nous acceptons tous trois, et Hermione prend les devant en compagnie de Ron. Orion, quant à lui, est resté quelque peu en arrière avec moi, puis me confie dans un souffle :

-Si tu veux, on pourra en profiter pour que je te parle un peu plus de ces « Hommes de Charges », il y a deux-trois choses qu'il vaut mieux savoir avant de les rencontrer…

Il m'observe un instant, puis face à l'air probablement angoissé au possible que j'affiche, se met à rire :

-Voyons, Harry, arrête donc de t'inquiéter ! Tu as vaincu des dragons plus effrayants que ça, mmh ? Et surtout… tu es beau. Tu es grand. Tu es fort. Tu as passé cette porte.

Ses éclats de rire font écho dans les couloirs, tandis que je le suis dans son hilarité, avant d'engager une course poursuite avec lui pour le punir de son insolence.

OoOoOoOo

En espérant que le chapitre vous ait plu ! Satisfaits ? Curieux ? Heureux ? Dégoûtés ? (Ne me faites pas peur, quand même !)

J'ai hâte d'avoir vos reviews, avis, encouragements et autres ! Comme quoi, ça me motive à écrire hi hi !

Kisu à vous tous, lecteurs de mon cœur !