Chapitre neuf : De la discussion.

Disclaimer : Tout ce qui n'est pas OC ni mondes et peuples à moi, caractères ou encore intrigue appartient ici à J.K. Rowling.

Pairing-Rating : Toujours Harry-Draco, toujours rating T pouvant aller jusqu'à M. (et je le répète, -ce qui n'est pas pour faire joli lol- si certains d'entre vous sont contre le M, qu'ils le disent, et j'aviserai à partir de là ! Merci d'avance !)

Remerciements : Merci, merci, merci, merci et encore merci à chacun d'entre vous ! Vos reviews m'ont motivée, ils ont été l'encre de mes pensées… (Oui, je voulais caser quelque chose de lyrique, alors on ne se moque pas !) Je ne me lasse véritablement pas de chacun de vos avis, mots d'encouragement, ou tout simplement vos petites remarques ou questions ! D'ailleurs, je le répète (oui, oui, je me répète pas mal aujourd'hui), n'hésitez surtout pas à en poser ! Reviews, PM, livejournal et mails sont fait pour ça ! Je vous remercie encore ! (Au passage, un gros coucou aussi à mes reviewers anonymes, dont Slydawn et Yohina ) D'énormes mercis également à Nuwie, que vous pouvez aussi applaudir de tout cœur lol merci beaucoup à toi pour tous tes mails et corrections ! Et pour terminer en beauté, d'immenses, d'incroyables, d'innombrables mercis à mon petit cœur que j'aime à moi tout fort et qui me manque et que je aime ! (Je crois que tu t'es reconnue hi hi !)

Note de l'auteur : Konban wa ! Me voilà de retour avec ce chapitre neuf qui aura un peu tardé, je l'avoue, je l'admets, je m'excuse ! Gomen nasai ! Mes derniers jours avant l'arrêt des notes auront été assez chargés, mais maintenant, c'est fini ! Demain, conseil de classe, ce qui signifie que j'aurais beaucoup plus de temps pour écrire, du coup, ça devrait moins tarder !

Et avant de vous laisser seuls à seuls avec mon aimé chapitre, je réitère l'annonce du précédent, prenez le temps de la lire s'il vous plaît : Mon centième reviewer se verra en droit de me demander d'écrire la scène de son choix, si tant est que ce n'est rien que je ne puisse écrire (scènes de viol, zoophilie, nécrophilie ou à vingt-cinq personnages entassés les uns sur les autres, vous oubliez lol). N'hésitez pas à m'envoyer un PM ou même un mail pour me le faire savoir, ou dans le pire des cas, si vous n'avez pas de compte sur le site, laissez-moi un mot sur mon livejournal !

Bonne lecture à tous !

OoOoOoOo

L'heure semble assez avancée, alors que le feu ronronne de manière rassurante dans l'âtre de la cheminée de notre petite Salle Commune. Nous discutons en riant depuis une bonne petite heure, Hermione, Ron, Orion et moi.

Je suis courtois, n'est-ce pas, je me suis cité en dernier.

Hum. Oui. Je sais. On tire sa fierté d'où on le peut.

Enfin, revenons au sujet de nos ébats. –Sans mauvaise interprétation aucune. Ron s'entête à essayer de convaincre Hermione que son « don des échecs » lui permettrait facilement de « renverser sa reine et même son roi » en moins de temps qu'il n'en faut pour dire « Aphroquindum ».

Dans un premier lieu, expliquez-moi ce que signifie « aphroquindum ».

Et puis dites-moi au juste pourquoi Hermione rougit-elle à ces mots.

Enfin, quoiqu'il en soit, elle cède finalement à sa provocation et le suit jusqu'à Merlin sait où, tandis qu'il braille gaiement qu'il va la battre à plates coutures. Orion les regarde s'éloigner en riant, et se retourne vers moi.

-Ça fait longtemps qu'ils sont ensemble ?

Intellect en reconnexion.

-…ensemble ? Qu'est-ce que tu veux dire ?

Un air de compassion innocente se dessine soudainement sur son visage, et alors qu'il semble profondément concerné par ma cause, il plante ses yeux hésitants dans les miens, avant de déclarer :

-Oh… je vois… je suis désolé, Harry, on ne t'a jamais encore expliqué l'histoire avec les petites abeilles, et tout ça… C'est vrai que chez nous, ça fait partie de l'éducation basique des enfants, mais dans votre « monde »… Bon, ne t'inquiète pas, je vais te raconter comment ça se pa–

-Orion ! S'il te plaît, ne dis pas un seul mot de plus.

Une expression hébétée a probablement élu domicile entre mes deux yeux, pendant qu'il m'observe, perplexe.

-Si ça peut te rassurer, je connais l'histoire des petites abeilles. Merci tout de même pour ta proposition. Par contre, l'histoire des deux petits Gryffondors, là, j'avoue, j'ignorais. Qu'est ce qui te fait dire qu'ils sont ensemble ?

La compréhension s'installe vivement au cœur de ses traits, ce après quoi il entreprend de m'agiter joyeusement la main devant les yeux.

-Harry, tu vois ? Tu en es bien sûr ? Oh, le sous-entendu était si évident ! « Faire tomber sa reine », et « peut-être même son roi » ! Bon, je te l'accorde, ce n'est pas très élaboré, mais tout de même…

…No comment…

Laissez-moi prier en paix pour qu'il s'agisse d'un tour de son imagination et non pas un manque de perspicacité de ma part.

Pas que le fait d'imaginer mes deux meilleurs amis… en train de… me répugne…

Enfin… Vous voyez ce que j'entends par là, mmh ?...

-Et dire que tu veux entreprendre une filature… J'imagine assez ta pauvre victime en train de se faire agresser par cinq hippogriffes, et toi qui prendrais ça pour une sympathique discussion entre amis… Enfin, Harry, sérieusement, tu n'avais vraiment rien vu !

Ma fierté m'empêche de lui donner raison. Non mais.

-Mais… mais non, tu devrais voir ta tête… Comme quoi, ça vaut le coup de… euh… de faire une petite blague… de temps en temps… Bien sûr que je savais que… que…

-Legilimencie, Harry.

-…bon d'accord. J'avoue mon crime. Non, sincèrement, tu crois véritablement que… enfin… qu'ils…

-Que tes deux meilleurs amis viennent de s'enfuir pour donner lieu à un certain genre de spectacle réservé à un public averti ? Pour tout te dire, je n'en ai pas la moindre idée. Concrètement parlant, sur le coup, je voulais te faire réagir…

Le sagouin ! Non mais le… Le…

-…Mais avec du recul, tu admettras que c'est plus que plausible, non ? Et puis… ils seraient trop mignons !

Orion, le retour. Enfin je te retrouve tel que tu es véritablement.

Inéluctablement gay.

OoOoOoOo

Après nombre d'éclats de rire, ainsi que d'hypothèses au sujet des infimes possibilités quant à l'existence d'une véritable relation de couple entre Ron et Hermione –et non, je n'essaie en rien par là de me rassurer…-, nous nous retrouvons, Orion et moi, en derniers occupants de la Salle Commune.

Je lui fait remarquer la chose, et il me fait un sourire provocateur, ajoutant, un soupçon de rébellion dans la voix :

-On aurait peur que je te saute dessus ?

-….

-… Euuuuh Orion….. t-tu… je veux dire… quand tu… tu es….

-Gay, oui. En train de me payer ta tête, peut-être rien qu'un peu, accessoirement. Mort de rire face à ton air de pucelle effarouchée, il doit y avoir de ça aussi.

-M-m-m…. Mais !

Très éloquent, je suis d'accord, mais je ne vois rien d'autre à dire.

Je déteste qu'on se moque de moi.

D'abord.

Et je ne suis en rien puéril, que cela soit clair.

-Si peu.

-Orion ! Tu as entendu mes pens-

-Ah, ça me fait penser, d'ailleurs, tu ne m'as toujours pas expliqué cette histoire de filature ! Explique un peu, quel genre de mâle allais-tu donc chasser ?

Désespérant. Et pourquoi des mâles, d'abord ?

-Parce que je t'ai légèrement surpris dans les bras d'un beau blond il n'y a pas si longtemps de ça… Le jour même de mon arrivée, et si je peux me permettre, tu n'avais pas l'air à plaindre. M'enfin, passons, reviens donc à ta chanceuse victime du jour !

-…Orion… Je suppose qu'il ne me sera d'aucune utilité d'essayer de te convaincre que ce n'était pas dans le but de passer une nuit de folle luxure que je voulais suivre la « victime » en question…

-Oh, tente toujours, sait-on jamais !

Ce mec est incroyable. Il vous ferait admettre que Lord Voldemort est en fait une grande diva d'un temps passé en mal d'amour avec pour seul argument un bête sourire.

Rah.

-Pour tout t'avouer… C'était Dean que je voulais suivre. Tu vois de qui je veux parler ?

-Oui, Gryffondor, très gentil, très mignon, et très amoureux de Seamus Finnigan.

-Je ne te demanderai même pas d'où tu sais ça…

-…intuition…

-…Legilimencie. Enfin, quoiqu'il en soit, le « petit ami » de Seamus est une vraie courge. Selon moi, bien sûr. Disons qu'il n'a pas l'air très honnête envers Seamus, et Dean a eu tout le loisir de s'en rendre compte tout à l'heure, dans ce qu'on va appeler une « discussion » avec ce… ce…

-…gros abruti…

-…exact, et qu'après coup, son moral m'avait l'air assez bas, quand il a décidé de sortir pour « voler un peu »… Ce n'est pas que je ne lui fasse pas confiance, mmh, mais je préférais m'assurer que tout allait bien… D'ailleurs, je ne l'ai pas vu, ce soir…

Je sens alors une main me secouer gentiment l'épaule, puis je me retourne pour voir l'air compréhensif du jeune homme.

-Ne te fais pas tant de souci. J'imagine qu'il doit être un excellent ami à toi, du moins pour que tu te comportes comme ça pour lui, mais si ça peut te rassurer, je sais que tout va s'arranger tout seul. C'est le genre de choses que l'on apprend quand on vit parmi des femmes comme celles de mon camp, et qu'on se voit enseigner toutes les règles en matière d'amour et de séduction. La première est tout simplement que ce n'est pas la séduction qui fait l'amour et la durée de vie d'un couple, mais leurs sentiments…

Il n'a pas tort… Il est vrai que Seamus n'a jamais rien fait pour mériter quelqu'un d'aussi peu attentionné, d'un point de vue un tant soit peu sentimental, que son « copain ».

-Sur le coup, Harry, je suis d'accord avec toi… Mais sincèrement, laisse Dean s'occuper de son histoire tout seul… Quand il le fera, ça voudra dire qu'il y sera véritablement prêt et qu'il aura accepté ses sentiments, donc ça aura beaucoup plus de valeur à la fois pour lui, mais aussi pour Seamus… Tu vois ce que je veux dire ? Bon, je dis pas que l'entremettage n'est pas un art des plus raffinés et incompris, hein…

Ben tiens donc…

-Oui, tu sais, l'ancienne de mon camp, Sana-Sana, m'a appris tout ce qu'il fallait savoir dans ce domaine ! Mmmh, caser les malheureux et les opprimés… Le reste, dit-elle, j'aurais tôt fait de le découvrir avec l'expérience.

-Aha. Ce n'est pas effrayant du tout, tout ça.

-Tu sais, il y en a toujours qui ont besoin d'un petit… bon, d'un gros coup de pouce pour ouvrir les yeux et se rendre compte du fait que leur âme sœur est à deux pas du bout de leur nez… Je ne parle pas de jeunes gens encore pleins de vigueur comme Dean, mais plutôt de personnes du genre de ce professeur… Roh, je ne me souviens plus de son nom… Ah, voilà, Snape ! Severus Snape ! Ma mère m'a un peu parlé de lui, d'ailleurs, il semble qu'une de ses « vieilles connaissances » ait passé sa jeunesse avec lui…

-Quelqu'un qui a passé sa jeunesse avec Snape ? Ouh… Mage Noir ? Mangemort ? Suicidaire ? … Attends, je réalise quelque chose… Tu as bien parlé de caser Snape ? Rectification ! Tu es suicidaire !

Il affiche une petite moue contrariée, et lève timidement les yeux vers moi à la manière d'un chiot abandonné qui vous supplierait de l'adopter et de lui faire un câlin.

Je flaire le mauvais coup.

-Mais tu m'aiderais, Harry, hein, hein ?

Que quelqu'un lui arrache les deux mains et s'en serve pour l'étouffer.

N'importe qui.

S'il vous plaît.

-C'est cruel, ça.

-Ce que tu viens de me demander aussi.

Voilà qu'il prend un air blessé, maintenant.

Comment voulez-vous que j'accepte de faire une telle chose ? …J'admets, ça serait drôle et ça me remonterait un peu le moral des vaines tentatives menées par Dean pour ouvrir les yeux à Seamus, mais… Ce n'est pas le genre de décisions qu'on prend à la légère…

-Alors tu es d'accord ?

-Laisse-moi au moins le temps de réfléchir un peu ! On en reparlera demain, si tu veux, ok ? Tu voulais m'expliquer deux-trois choses au sujet des Hommes de Charge avant qu'on aille se coucher, si je ne m'abuse…

-Ah oui, tu as raison, il est temps !

Il est même plus que temps, si vous voulez mon avis… La nuit est déjà bien avancée, dehors, et s'il n'y avait pas le feu ronronnant dans la cheminée commune, je pense qu'on se sentirait bien seuls.

Enfin, les piaillements d'Orion compensent, aussi, je dois dire.

-Hem, hem. Les Hommes de Charge. Oui. En fait… c'est un sujet qu'on aborde assez peu souvent au sien de mon clan, on s'arrange en général pour expliquer les choses aux enfants quand ils sont encore jeunes, mais on répète rarement. Tout simplement parce que la rancœur que nous avons envers eux est plutôt justifiable… Bon, je vais essayer de faire assez court parce que je me doute que l'histoire des Hommes de Charge en long, en large, en travers et en profondeur ça ne doit pas t'intéresser plus que ça, mais je préfère te mettre un tant soit peu en garde… L'histoire commence dans la jeunesse de ma mère. A cette époque, les femmes de notre camp vivaient déjà « ensemble », si bien que mes deux grand-mères étaient les dirigeantes du clan. Grand-mère Jodan, en particulier, s'occupait des missions les plus importantes qui à elles seules auraient presque suffi à l'indépendance matérielle du clan. Mais je papote, je papote.

Comme souvent, si j'ose dire.

-Tu peux parler, jeune commère. J'en reviens à ma grand-mère. Elle était donc d'une grande aide pour le camp, et blah blah blah, mais le principal problème d'alors était bel et bien les conflits entre Sanguines et Hommes de Charge du clan étant censé être lié au nôtre. Disons que le lien s'est « un peu perdu », si bien que lors d'une embuscade qu'ils nous ont posée, Grand-mère Jodan est morte, et maman a sauvé sa seconde mère ainsi qu'une bonne partie de nos Missionnaires. Il faut dire qu'elle se bat très bien…

-Et c'est là qu'elle…

-Oui, c'est bien là qu'elle a perdu son œil gauche. Et elle s'est assurée de laisser la même cicatrice à l'assassin de sa mère. Actuel dirigeant des Hommes qui vont arriver demain même. Et contrairement à ce qu'on peut croire, il est assez jeune pour son poste, plus jeune même que ma mère. Et c'est de lui dont il faudra que tu te méfies, Harry…

-Mais tu sais, il y a Dumbledore, un nombre assez important de professeurs, des Sanguines, Alchimistes, Vélanes, Aurors et enco-

-Là n'est pas la question. Le fait est qu'il a longtemps été sous les ordres du Mage Noir Voldemort, comme une grande partie de sa troupe… Bon, tant que je serai à côté de toi, tu ne risqueras rien, remarque…

-Voilà qui est rassurant !

Un mince sourire s'esquisse quelques secondes sur son visage, mais il disparaît, entraîné par ce qui ressemble à de la résignation.

-Pour tout te dire, je vais le tuer…

-T-Tu vas le…

Par Merlin… Si vous m'aviez un jour dit que je verrais cette détermination et ce sérieux chez Orion, je ne vous aurais pas cru…

C'est si…

-Oooooooooh les amis ! Vous êtes encore là ?

-Seamus ? Dean ? Qu'est-ce que vos faisiez dehors à cette heure-là ?

Les deux adolescents en question rentrent en effet dans la Salle Commune, pénétrant par le passage libéré par le portait de la Grosse Dame.

Seamus tient Dean par la taille, un sourire joyeux au visage, tandis que le second affiche une mine timide, rougissant autant que possible.

-En fait, on se baladait, Daves et moi, quand on a croisé Dean ! Et puis des amis à Daves sont arrivés, donc ils sont tous partis s'amuser de leur côté, alors nous voilà tous les deux !

« Daves ». Voilà donc son nom. Je l'avais sur le bout de la langue.

-J'allais faire un mauvais jeu de mots sur la langue d'Harry, mais je m'abstiendrai. A la place, je pense que je vais plutôt filer dans ma chambre, les amis !

-Juste quand on arrive, Orion !… Tu ne veux pas rester encore un peu pour discuter ?

-Merci, Seamus, c'est gentil, mais le sage fils de Sanguine que je suis se doit de retrouver ses quartiers… Un autre jour, si vous voulez ! Et je vous montrerai deux-trois jeux de chez moi… Sur ce, dormez bien, la jeunesse !

Ce changement total et imprévisible de comportement est tout simplement stupéfiant.

Enfin, je suppose qu'il a raison.

C'est que les dingues arrivent, demain, tout de même. Une bonne nuit de sommeil bien réparateur, moi je dis rien de tel.

-Passe une bonne nuit !

Sur ces mots, je quitte moi aussi la Salle Commune, non sans avoir salué au passage Dean et Seamus, mais pour me diriger, pour ma part, tout droit vers le dortoir et y trouver un Ron dormant comme une masse.

Lui et Hermione.

Franchement…

…non.

OoOoOoOo

Mmmh. Des crêpes au miel.

Ce n'est pas pour vous dégoûter que je dis ça, soyez-en sûrs, mais… qu'est-ce que c'est bon…

Ron semble approuver puisqu'il entame à présent sa huitième alors que nous ne sommes arrivés au petit déjeuner que depuis un quart d'heure, si ce n'est moins.

Il faudrait qu'on m'explique comment il se débrouille.

Je ne parle pas d'Orion, nous ayant d'ailleurs rejoint à notre table, qui n'en est qu'à sa troisième mais ne semble pas en prendre le moindre bourrelet que ce soit.

Pas que je personnellement j'aie à me plaindre sur ce plan là, mais je dois manger… disons… trois fois moins que lui, et il est aussi épais que les crêpes en question.

-Exercice physique, me dit-il dans un sourire complice.

Je ne veux même pas savoir de quel genre d'exercice il parle.

Sûrement du décapitage d'armées de trolls. Voilà. Cette image, au moins, a le don de m'épargner de toute apparition déplacée –et de me refroidir assez nettement, il faut avouer.

Pour changer de sujet, les papotages autour de moi vont bon train. Ambiance purement gryffondorienne, bien entendu…

-A ce qu'il paraît, les derniers arrivants sont pour ce midi-même ! Tu savais ça, Harry ?

-Ah non, j'avoue, j'ignorais…

Seamus me répond d'un sourire joyeux, et poursuit sa discussion avec une bonne moitié de notre tablée. Dont Ron qui s'empiffre toujours.

Apparemment, ceux dont Orion m'a mis en garde devraient être là d'ici quelques heures. On raconte même qu'ils se présenteront avant le repas…

Je suis un peu inquiet, c'est sûr, mais… je pense que ce n'est pas ici par réaction puérile… A ce que chacun raconte, ils ont l'air plutôt dangereux… Mais ce sont les paroles d'Orion qui me préoccupent le plus.

« Le fait est qu'il a longtemps été sous les ordres du Mage Noir Voldemort, comme une grande partie de sa troupe… »

« Pour tout te dire, je vais le tuer… »

Tuer… J'espère de tout cœur que nul n'aura à aller jusque là… Même si c'est bien pour nous former à la guerre que tout cela se prépare, même si les camps sont déjà choisis pour la plupart, même s'il n'y a plus rien à changer…

Je ne veux pas qu'Orion ait à tuer, je ne veux pas moi-même avoir à le faire.

Mais s'il en va de la protection de mes amis…

-Dites moi, sincèrement, tous les deux… qu'est-ce que vous pensez de Bark ?

La voix d'Hermione m'arrache à mes pensées, comme à son habitude, alors que sa question me surprend quelque peu.

Ron lui répond, pas véritablement hésitant mais semblant assez mal en point…

-Ouh… Euh… Pardon ? Ah, Bark ? Gentil… Vraiment très sympathique, un peu comme un vieil ami, je dirais…

-Mmh… C'est ce que je me disais. Et toi, Harry ?

On va éviter de lui parler de l'aspect très-mignon-sexy-tout-plein-consommable-à-souhait, hein.

-A vrai dire, je te répondrais bien comme Ron… Il me donne une bizarre impression de sympathie, un peu comme si on se connaissait depuis longtemps, mais rien de bien méchant… Ron, tu vas bien ?

Notre ami a maintenant viré au blanc vif, alors qu'Orion le regarde également, une lueur d'amusement dans les yeux et paraissant intéressé par notre conversation.

Hermione lance un regard empli de reproche et d'exaspération à notre rouquin national, puis se tourne vers moi.

-Je pense qu'il fait une indigestion. On poursuivra cette discussion une autre fois. Ça te dérangerait d'aller lui chercher une potion chez Mme Pomfresh ? Et Orion, si tu veux bien, on va le ramener à la Salle Commune pour lui laisser le temps de récupérer avant le début des cours…

J'approuve d'un signe de tête, et me lève de table.

Toujours ce même sens de l'organisation, Hermione.

-…treize crêpes, Ron, treize…

…et de la réprimande. On ne change pas une équipe qui gagne.

Quelques minutes à peine après, je me retrouve dans le couloir, sifflotant comme un bienheureux, ma Potion de Digestion Avancée à la main.

Puis un courant glacé me parcourt.

Je sursaute, avant de croiser sur mon chemin Draco Malfoy, m'observant d'un air neutre.

Une fois arrivé à quelques pas seulement de moi, il s'arrête et je fais de même, le regardant sans pouvoir véritablement m'en empêcher.

Quand sa voix me fait reprendre peu à peu mes esprits.

-Tu sais qu'ils arrivent tout à l'heure. Sois prudent, ils sont dangereux.

…Pourquoi encore une fois ces mises en garde ?

Il ne semble empreint d'aucune ironie ni agressivité que ce soit…

-Ma… Malfoy… Pourquoi est-ce que tu… tu me dis ça ? Pourquoi est-ce que tu veux m'aider ?

Un sourit très doucement, de l'un de ses sourires fins et tristes que j'intercepte si rarement, et me répond, avant de s'en aller sans que je ne puisse le retenir :

-Parce que tu me donnes bien plus que ça…

OoOoOoOo

D'accord, c'est assez pas-gentil de ma part d'avoir coupé là ! Mais si vous saviez comme j'aime couper juste sur les fins d'intervention de Draco !

En attendant, merci à tous d'avoir lu !

N'hésitez pas à me donner votre avis, vos encouragements et autres, je prends tout ! Et attention bonus : en plus de ça, je réponds ! (D'ailleurs, si je vous ai oublié, faites le moi savoir, n'ayez pas peur, ce serait de ma faute ! Lol. Et non pas par intention de vous bouder. En principe. Je boude assez rarement mes reviewers, il faut dire.)

Kisuuu à vous tous, tous, tous, tous ! A très très bientôt dans le chapitre prochain, et merci encore de votre soutien et de vos petits mots !