Mystérieuse Inconnue et Voyage Temporel
Je remercie tout ceux qui m'ont écrit. Ce n'est pas parce que je n'ai pas répondu à chaque fois que je vous oublie pour autant. Alors merci et continuez à me dire ce que vous pensez de ma fic...
Bonne lecture.
Elektra.
Chapitre 7 :
La salle commune de Serpentard était une longue pièce souterraine aux murs et au plafond de pierre brute. Des chandeliers en argent, étaient suspendus à des chaînes et un feu brûlait dans une cheminée au manteau gravé de figures compliquées. Quelques élèves discutaient assis près des flammes, dans des fauteuils fait de cuir noir et d'ébène ouvragés. Les garçons traversèrent la salle, laissant Elektra discuter avec le portrait de Salazar Serpentard, le gardien de la salle commune des verts et argents, en Fourchelangue. Une discussion à propos de salles des fondateurs, chambres cachés et basilic, semblait-il. Ainsi que d'idées de blagues et de moyens de découvrir les secrets de Dumbledore, également.
Les garçons montèrent les escaliers pour parvenir à leur dortoir, une salle rectangulaire au contraire de celle de Gryffondor qui était circulaire, avec six lits à baldaquin alignés, aux tentures vert foncée. Lucius prit le premier, Draco le suivant, Sirius celui contre le mur au fond et Severus se posa à côté de lui. Les jumeaux prirent ceux du milieu. Fred, George, puis Draco allèrent à la salle de bains, pour laisser la place ensuite à Lucius. Changés pour la nuit, ils déballèrent leurs affaires et se couchèrent pour être frais et bien réveillés pour leur première blague. Severus et Sirius, assis sur leur lit respectif, ayant fini de ranger leurs affaires, se regardaient en chien de faïence.
- "Severus", commença Sirius. "Je suis désolé… pour tous les sales coups que j'ai pu te faire… et aussi pour t'avoir appelé Servilus…"
- "Je suis désolé aussi pour les mauvaises blagues… pour toi, pas pour Potter et Cie… pardonné ?"
- "Oui, en fait tu peux être un type sympa quand tu veux… mais ça ne m'empêchera pas d'essayer de te laver les cheveux ! Hi ! Hi ! Hi ! … Ami ?"
- "Ami !"
…
- "Tu as besoin d'aide ?" Demanda Severus.
- "De l'aide ?"
- "Pour tes blessures." Devant la surprise de Sirius, il expliqua : "Ton sang ! Je peux le sentir. J'ai des gènes vampires par mon grand-père."
- "Oh !"
- "Et d'après l'odeur, vous en perdez tous les deux beaucoup !" Intervint Elektra doucement, les faisant sursauter. "Désolée de vous avoir fait peur."
- "J'ai pas eu peur. On t'a seulement pas entendu approcher."
- "Mais bien sûr ! Je peux me montrer très silencieuse et invisible quand je le souhaite."
- "Tu as enfin fini de discuter avec ton tableau ! C'est pas trop tôt ! "s'exclama Sirius.
- "Serait- tu jaloux, Siri ? Bon, allons dans la salle de bains, Lucius en aienfin sortit. Pire qu'une mariée celui-là !Nous serons plus à l'aise pour s'occuper de vos bobos, sans réveiller les autres."
- "Je croyais que les filles ne pouvaient pas rentrer dans les dortoirs des garçons ?" Interrogea Severus.
- "Seul l'inverse est vrai. Et de plus, je n'ai pas le droit de voir mes amis ? Et sincèrement vous avez vraiment l'air d'avoir besoin d'aide." En fermant la porte de la salle d'eau, elle leur indiqua les tabourets qui venaient d'apparaître. "Enlevez vos vêtements et les charmes de dissimulation, et asseyez-vous !"
Sur ce elle sortit de son sac en bandoulière plusieurs flacons et pots étiquetés, de potions & crèmes, qu'elle disposa sur la table près du lavabo.
- "Occupes-toi de Sirius, je peux le faire seul, j'ai l'habitude", dit Severus.
- "Ok. Comme tu veux. Sirius ?
- "Oui ?"
- "Enlèves ta chemise et les sorts."
- "Pourquoi ?
- "S'en vouloir te vexer, mais tu ne me parais pas assez en forme pour te soigner seul. Et je n'ai aucunement envie de perdre un ami, parce qu'il n'est pas capable de mettre son ego de côté. Donc déshabille-toi ! A moins que tu ne préfères que je m'en charge ?"
Grommelant dans sa barbe, Sirius se déshabilla, ne restant qu'en boxer, puis saisissant sa baguette, il enleva tous les charmes de dissimulation, attendant les cris de dégoût et de pitié. Des doigts fins prirent son menton doucement, et lui releva sa tête. Relevant les yeux, il plongea dans deux magnifiques mers d'émeraudes.
- "Je ne ressens ni pitié, ni dégoût. Pas plus moi que Severus. J'ai vu pire ou presque par le passé. Et je ressens surtout de la colère et de la haine pour ceux qui ont osés faire cela, ainsi qu'un grand besoin de te donner de la tendresse et de la douceur afin de te faire oublier tout ça. A toi et à Severus."
Ces paroles arrachèrent un petit sourire à Sirius, et il vit que le visage d'Elektra montrait tout le contraire de ce qu'il appréhendait. Tout comme celui de Severus. Il y vit de la tendresse, de l'attention, … de l'amitié ? … de l'amour ? …
Elektra se détourna un instant pour saisir un des pots d'onguents, qu'elle ouvrit. Prenant un peu de crème sur ses doigts, elle l'appliqua sur son dos et son torse. Doucement, en de légers mouvements circulaires : un tendre massage. Sirius sentait les blessures disparaître, la douleur s'évanouir, petit à petit, au contact de ma crème froide sur sa peau ensanglantée.
Assis sur le tabouret en face, Severus observait Elektra masser Sirius, reprenant de temps en temps un peu de crème. Le garçon face à lui, paraissait maigre et pâle. Bien trop. Sur son corps, les marques de bleus et de coups de fouets s'effaçaient peu à peu. D'après ce qu'il voyait, il devait y avoir quelques côtes cassées, ainsi que la jambe et le bras du côté droit ; l'épaule gauche semblait démise et la cheville gauche foulée. Comment avait-il fait pour ne rien laisser voir jusque là ? Est-ce que c'était comme ça à chaque rentrée ? Il lui semblait que oui, l'odeur de Sirius pleine de sang, à chaque rentrée lui revenait à l'esprit. Mais pourquoi n'a-t-il donc rien dit ? C'était incompréhensible. Surtout que d'après ce qu'il ressentait, il avait été certainement violé.
Severus était en train de comprendre que Sirius n'avait pas eu une vie facile, peut-être moins que lui. Ils étaient semblables en fin de compte. Une enfance malheureuse et violente, sans amis pour vous aider… Ils avaient au de la chance de rencontrer Elektra. Elle les sauverait de leur enfer personnel. Il en était certain.
Il se déshabilla à son tour, enleva ses propres charmes, et attrapant un pot d'onguent, commença à se soigner, restant en boxer.
De son côté, Sirius avait à peu près les mêmes pensées en observant Severus se déshabiller et se soigner. Ils se ressemblaient tellement ainsi ! Le miroir de la pièce le montrait bien.
Après avoir soigné toutes les blessures superficielles, soit bleus et coupures, du torse et du dos, ainsi que celles des bras, des jambes et du visage, Elektra entreprit de remettre tous les os en place et de les maintenir en place avec un puissant charme curatif elfique, qui permettait les mouvements sans problèmes supplémentaires. Puis elle fit boire à Sirius une potion contre les blessures internes, une pour les effets du Doloris, et une potion nutritive pour lui faire reprendre meilleur mine. Il était beaucoup trop maigre, contrecoup d'une sous-alimentation sérieuse. Elle prescrivit à Severus les mêmes potions.
Puis elle lança un sort pour déceler d'autres blessures éventuelles. Ce qu'elle apprit fournit du venin supplémentaire à sa haine et à sa colère. Elle prit alors plusieurs respirations lentes pour retrouver son calme.
- "Sirius", appela-t-elle doucement. "Je dois mettre de la crème sur ton anus et à l'intérieur." Voyant le regard horrifié de Sirius, elle continua tout aussi doucement : "Il a été déchiré. Je dois le faire, sinon la douleur augmentera et cela s'infectera. Tu n'es pas obligé d'en parler. Je ne poserai pas de questions, mais tu irais mieux si tu en parlais. Si tu ne veux pas parler, tu peux essayer de l'écrire."
Sirius hocha la tête en signe d'acquiescement et appuya son front contre l'épaule d'Elektra. Celle-ci reprit de la crème glissa sa main sous le boxer et massa les fesses. Lorsqu'elle introduit son doigt dans son anus pour y mettre la crème, elle sentit le jeune homme se tendre contre elle. Elle finit sans précipitation, doucement, sachant que si elle allait trop vite, cela le blesserait.
Elle se releva alors, et se lava les mains. Severus ayant fini, elle rangea tout son fatras, ne laissant que les potions qu'ils auraient besoin les jours qui viendraient. Puis elle sortit disant qu'elle les attendraient dehors.
Quelques minutes après, les deux garçons en pyjama, sortirent et se couchèrent dans leur lit.
- "Merci", entendit-elle lui parvenir du lit de Severus.
- "Elektra", appela Sirius, "merci."
- "De rien."
- "Elektra ?"
- "Oui ?"
- "Reste, s'il te plaît. Je ne veux pas être seul, je t'en prie reste."
Elektra, d'un claquement de doigts, changea son uniforme en un pyjama : un débardeur et un corsaire large en coton bleu pâle. Puis elle s'allongea sous les draps, contre Sirius qu'elle prit dans ses bras.
- "D'accord !"
La respiration des garçons du dortoir, s'apaisant et devenant régulière, elle s'autorisa à s'endormir à son tour.
Dans l'un des bureaux professoraux de Poudlard, une lumière restait encore allumée, malgré l'heure plus que tardive. Quelques coups retentirent contre la vitre. La silhouette d'un homme contre le mur se leva et alla ouvrir la fenêtre. Un phénix rouge et or, pénétra alors dans la pièce et se posa sur le dossier d'un fauteuil. L'homme sembla écouter ce que l'oiseau chantait, puis il détacha la lettre de la patte du phénix. Après l'avoir lue, il la brûla à la flamme d'une chandelle. Il attrapa ensuite un parchemin, une plume et de l'encre, écrivit une rapide réponse et renvoya le phénix avec celle-ci. L'observant disparaître par la fenêtre ouverte, il leva ensuite les yeux vers les étoiles et la lune, dans son premier quart.
- "Je la protégerais du vieux fou. Et contrecarrerais ses plans. Je t'en fais la promesse, Alexandra. Je la protégerais, elle, son cousin, ses amis. La famille est sacrée. Surtout la nôtre. Et maintenant que j'ai l'aide de Fumseck… "
