Chapitre dix : Pensées encombrantes, arrivées détonnantes.

Disclaimer : Tout ces personnages appartiennent à J.K.Rowling, mis à part Orion, Aden, Ewan et tout mes autres OC, tout comme l'intrigue et certains lieux et événements qui sont à moi.

Pairing-Rating : Un drarry, classé T, enfin tout du moins pour l'instant, disons que c'est ce qui est prévu !

Bonjour à tous ! Encore une fois, un retard à se damner… -bon, jusqu'ici, personne n'est encore venu chez moi me forcer à poursuivre un chapitre avec un couteau sous la gorge…. Mais certains jours, je me dis que vous devriez lol- Mon problème est que j'ai connu un surbooking dingue, et du coup, à force de ne pas pouvoir me réatteler à l'écriture de mon chapitre, j'ai complètement perdu le fil… Je suis complètement partie sur mon trip de Loveless –et j'y suis d'ailleurs toujours-, ce qui m'a un peu sortie de l'univers d'Hypothermie. … Vous me pardonnez ? Si je vous fais une petite bouille toute kawaii avec les yeux en cœur et une petite moue innocente de chaton ?

Alors ce qui est bien ressorti au travers de vos reviews, c'était un manque flagrant de Draco… Et comme je suis une gentille fille à l'écoute de ses lecteurs, devinez qui vous donne plus de Draco ? C'est Lyn ! Alors évidemment, c'est un personnage que vous risquez de voir de plus en plus au courant des chapitres à suivre –sauf exceptions-, mais dans celui-ci, j'ai décidé de vous en donner un petit morceau dès que possible, histoire de combler tout de même un tant soit peu le semblant de frustration que j'ai crû percevoir en vous… Hem.

Pour finir avec cette note de début de chapitre, toujours trop longue, voilà mes remerciements à vous tous, oh oui, tous, chacun d'entre vous, même toi, jeune lecteur qui hausse un sourcil surpris face à ces mots ! Merci beaucoup de me lire et de me suivre dans cette fanfiction, merci pour votre soutien, pour vos reviews, pour vos conseils, vos réponses à mes questions, merci à Nuwie pour ses corrections, merci à mes amies pour leur présence, merci encore à d'autres pour me harceler afin que j'écrive, à mon ange gardien pour m'aider dans tout ça et me sauver la vie quand les menaces de mort planent au-dessus de ma tête, et, enfin, merci beaucoup à toi, mon petit cœur que j'aime ! (je sais, je sais bien, j'aurais tout à fait ma place à une cérémonie de remise d'Oscars TT'

OoOoOoOo

La Salle Commune m'accueille en son sein alors que mon souffle demeure toujours aussi irrégulier. J'essaie vainement de me ressaisir, mais rien ne semble y faire…

Draco. Malfoy. Aura. Ma peau.

Bon, il ne reste qu'à voir si ce sera avant ou après le plus-grand-mage-noir-de-tous-les-temps-toutes-catégories-confondues-même-les-poids-squelette.

Mouais. Avis partagés.

Pour en revenir à notre Serpentard, je ne comprends tout bonnement pas. Comment se fait-il qu'il ait l'air véritablement inquiet ? Comment se fait-il qu'il me mette en garde ? Comment se fait-il qu'il adopte un ton si indéchiffrable alors qu'il s'adresse à moi ?

« Fais attention… » Ai-je simplement le choix ? Me méfier, me méfier, me méfier… Eviter de mourir, accessoirement –sait-on jamais, il semblerait que mon utilité la plus grande n'ait eu d'occasions de faire ses preuves jusqu'à maintenant.

Après tout, il serait dommage de mourir frigorifié –perspective peu réjouissante, je peux vous le confier, même pour le Survivant que je suis-, et ce avant d'avoir ôté toute forme de parties génitales que ce soit au terrifiant lord Noir, j'ai nommé Lord Voldemort.

Des fois qu'il puisse se reproduire, hein.

Limitons les dégâts.

Mais revenons à Malfoy.

« Tu m'apportes bien plus que ça… »

Parlait-il de ce même rôle, de mon acte meurtrier à venir sur la personne de feu Tom Jedusor dont il ne reste qu'un monstre mégalomane empreint d'une cruauté sans motivation justifiable ?

J'ignore pourquoi, mais je m'acharne à penser que non. Peut-être est-ce inconsciemment, dans le but de me rassurer, mmh, car après tout, avec la bonne liasse de problèmes psychologiques qu'on m'attribue, je peux bien en tester un de plus.

Le froid.

Oui.

Peut-être la clef est-elle là… Peut-être est-il si lié à cette sensation de froid qu'il se l'explique de façon rationnelle, ou en tout les cas plus que moi, et cela pourrait être la cause de son attitude particulière…

Mais pourquoi tant de froid… ?

Coupant court à toute réflexion, je passe le portrait de la Grosse Dame après lui avoir murmuré le mot de passe en vigueur, « kawai attitude ». Oui, je vous laisse deviner, Dumbledore a décidé de nous laisser choisir nous-même les mots de passe du mois. Et c'était bien le tour de ces demoiselles.

Un bref soupir, puis je pénètre dans la Salle Commune pour trouver Ron, étalé de tout son long sur le plus grand canapé de la pièce, et ne paraissant pas dans un de ses meilleurs jours.

Si cela peut justifier le fait que son épiderme passe sensiblement du bleu verdâtre à un joli violet lavande.

Orion, semblant quelque peu préoccupé mais souriant aimablement, lui tamponne une serviette humide sur le front d'une main et lui tend un verre d'eau de l'autre. En espérant pour notre pauvre Ron qu'il s'agisse bien d'eau.

Quant à Hermione, inutile de préciser qu'elle le toise à sa façon, son simple regard porteur des mots lourds de réprimandes qu'elle ne prononce pas.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que la tension est à son comble, ici. Hermione semble quelque peu sur les nerfs ces derniers temps, et je pense que Ron n'y est pas pour rien. Ou tout du moins qu'il ne va pas tarder à en faire les frais. Au choix.

Je les salue gentiment, adressant un clin d'œil à Orion qui me saute presque dessus de soulagement. Il m'a l'air légèrement embarrassé par la situation actuelle.

Et franchement, c'est compréhensible. Quand on observe les deux opposants, on se dit qu'à la moindre parole tournée de travers, on risque d'y perdre un membre.

Et connaissant Hermione, qui vise très, très bien, pas l'un des plus inutiles.

Je m'approche de quelques pas, tend la potion vers Ron, mais dans un geste vif, la jeune demoiselle en furie me l'arrache presque des mains.

-Je me charge de la lui donner. Tu peux déjà nous devancer en cours, dis au professeur Flitwick que nous aurons quelques minutes de retard.

Paix à ton âme, Ron.

Orion se tourne vers moi et me lance un regard qui signifie clairement « Comme tu dis ».

Il se lève alors et accourt à mes côtés, proposant de m'accompagner jusqu'à la salle avant de partir s'entraîner.

J'accepte, et une fois le tableau passé, il pousse le soupir de soulagement le plus impressionnant qu'il m'ait été donné d'entendre.

-Harry, je te déclare officiellement Sauveur Magistral De Courageux Fils de Sanguine. J'ai cru que j'allais me mettre à gratter le sol avec mes ongles pour m'enterrer si tu n'arrivais pas.

Un éclat de rire m'échappe, tant je le comprends.

-J'ai bien vu ça ! Quand Hermione est dans cet état, mieux vaut ne rien dire du tout si tu tiens à garder ton corps entier.

-Me fait penser à mes deux petites folles à moi, tiens. Atman et Maha. Je suis sûre qu'Hermione s'entendra de mieux en mieux avec elles. …Mais tu sais, je ne pense pas que sa colère soit due aux crêpes de ce matin. Elle a l'air d'en avoir sérieusement après Ron.

Une expression pensive s'inscrit sur son visage, et je ne peux qu'affirmer ses dires. Seulement, pour l'instant, j'ignore encore ce qui se passe ces dernier temps entre eux… Et tant qu'ils ne me le disent pas, il est inutile de demander. Ils ne diront rien tant qu'ils n'y seront pas résolus.

Durant quelques instants, le silence s'installe tandis que nous marchons. Je suis une fois de plus perdu dans mes pensées concernant la courte scène avec Draco Malfoy, et je mets plusieurs minutes à me rendre compte qu'Orion est là, arrêté en plein milieu de couloir, me fixant d'un regard étrange.

Je me retourne alors vers lui, mon visage reflétant probablement ma surprise quand à son attitude.

-Quelque chose ne va pas ?

Il m'observe toujours, esquissant un semi sourire, très peu rassurant si vous voulez mon avis (et puis vous le voulez de toutes façon, étant donné que c'est moi qui vous parle), puis reprend sa marche, tout en parlant sur un ton neutre mais parfaitement assuré.

-C'est plutôt moi qui devrait se poser cette question… Tu as l'air préoccupé depuis que tu es revenu avec la Potion, tout à l'heure, et vu ta tête, je ne pense pas vraiment qu'il s'agisse d'un valeureux élan de compassion fraternelle à l'égard de ce pauvre Ron –qui, si je peux me permettre, vit pourtant en ce moment même les dernières minutes de son existence. Alors raconte un peu !

Je le dévisage, littéralement stupéfait, puis me résous à lui parler. Au moins un peu, et en omettant toute remarque perverse créée par mon pervers d'esprit regorgeant d'horribles hormones de ma jeunesse fougueuse. Et non, je ne rejette pas la faute sur des faits scientifiques, je ne fais qu'exposer la vérité.

Toute puérilité mise à part.

J'entreprends alors de lui raconter mes quelques mésaventures avec notre serpentard national, de la première causée par sa main touchant la mienne, à la dernière et le son de sa voix me pétrifiant sur place, sans bien sûr oublier d'évoquer le froid omniprésent dans toutes ces situations.

Le froid.

Toujours le froid.

Il pose alors ses yeux sur moi dans une expression à la fois pensive et perplexe, puis me répond à mi-voix.

-Ca ressemble pas mal à un sort de chez nous, enfin pour ce qui est de la partie congélation instantanée. Après, si c'est bien ce à quoi je pense, il faudrait creuser encore un peu pour pouvoir expliquer les réactions de ton petit mâle…

Un de leurs sorts ? Un sort ? Alors tout compte fait, ça serait bel et bien ça ?

Sur le coup, j'admets franchement que c'est difficile à accepter, bien que l'idée d'un charme m'ait plus d'une fois effleuré l'esprit. Mais toute hypothèse se voit toujours sous un jour bien différent à partir du moment où on la présente comme véritablement plausible, voire presque réelle.

-Hey, hey, ne t'enflammes pas, hein ! Je n'ai jamais dit que c'était forcément ce à quoi je pense… c'est juste que… c'est une malédiction assez fréquente chez nous. Je ferai deux-trois recherches pour toi si tu veux, mais ne te réjouis pas trop vite !

-Oh… ne t'inquiète pas pour ça… Merci, en attendant !

C'est bien vrai, la moindre des choses est bien de le remercier. Il va jouer le rôle d'Hermione, soit celui de résolveur intellectuel d'énigmes, juste pour moi et sans récompense aucune.

A moins qu'il ne veuille une récompense !

-Ne t'inquiète pas pour ça non plus, grand fou. A moins que tu ne paies en nature…

Il m'adresse un petit sourire mutin agrémenté d'un joli clin d'œil, me faisant comprendre qu'il plaisantait.

Encore heureux.

Et qu'il a encore une fois entendu ce à quoi je pensais.

Ca en deviendrait presque lassant…

Chose étrange, tout de même, Orion, que je ne connais alors pourtant que très peu, est la première personne à laquelle je parle de cette histoire de froid dans sa totalité… Peut-être parce que j'ai le pressentiment qu'il est l'un des rares à pouvoir comprendre tout cela sans me juger immédiatement comme un petit adolescent gay rejetant tous ses fantasmes sur son meilleur ennemi en s'inventant toute une histoire rocambolesque.

Etant lui-même on ne peut plus gay, et ayant apparemment d'excellentes dispositions pour ce qui est des histoires rocambolesques, je me doute bien du fait qu'il ne viendra pas me charrier à ce propos…

Mais apparemment, il est déjà plus ou moins l'heure d'aller en cours, quelques groupes d'élèves demeurant encore dans les couloirs pour papoter un peu alors que la plupart semble avoir pris place dans les salles de classe.

M'excusant pour mon départ un peu bousculé, je salue Orion de la main, celui-ci m'assurant qu'il part s'entraîner et que sa mère va en profiter pour lui faire regretter sa césarienne.

Pauvre garçon.

De mon côté, je pénètre calmement dans la salle, m'installant au second rang et le plus loin possible du bureau du professeur. Je tiens à ma vie, et il se trouve que les sorts que l'on étudie en ce moment se compliquent légèrement en comparaison avec ceux des années précédentes, par conséquent… je vais essayer de conserver mes deux bras entiers jusqu'à ce que je m'en soit servi pour annihiler un certain Lord Noir en bonne et due forme. Et puis c'est plus pratique avec les mains.

Me retournant pour voir autour de moi qui est déjà présent dans la classe, j'aperçois Dean et Seamus, assis l'un à côté de l'autre, Dean rougissant comme une pivoine dans ses grands jours alors que l'Irlandais a l'air de lui demander de l'aide pour rattacher Merlin sait quoi dans son dos. Un peu plus loin, Neville, broyant du noir comme à son habitude en ce moment, ce qui n'est pas pour me réjouir.

Cependant, un regard attire le mien plus que tout autre dans l'assemblée joyeuse des cours de Charmes.

Un regard neutre. Blanc. Ni froid, ni vide. Juste… dépassé. Pas indifférent non plus. Non, « dépassé ».

Le regard de Draco Malfoy, qui, m'observant, m'accorde un prompt signe de tête en tant que 'bonjour'. Puis il semble retourner au charme de Sommeil –réussi- qu'il lance à l'écureuil lui faisant face, sur sa petite table.

Une fois encore, je ne peux émerger de mes pensées.

Je me demande tout simplement ce à quoi il pense. Ce qu'il veut dire par toutes ses paroles m'étant adressées. Ce pourquoi je lui apporte tant. La raison pour laquelle il est celui qui me fait ressentir cette sensation de froid dans tout mon corps.

Quand soudain je sens une paire de dents se planter vivement dans mon pauvre malheureux doigt qui n'avait rien demandé à personne, surtout pas à un animal d'une violence buccale si extravagante. Non mais oh.

Je fais encore quelques tentations infructueuses avec la bestiole, quand Ron et Hermione arrivent à leur tour dans la salle, s'excusant auprès du professeur –Oups, je crois que j'ai oublié de le prévenir- et s'installant à la table se trouvant juste en face de la mienne.

Il m'accordent tous deux un salut que je leur renvoie, puis se mettent eux aussi à l'application du sortilège du jour.

Je profite de leur concentrations pour me réenfouir dans mes réflexions des plus poussées, me réveillant plus ou moins à cinq reprises –figurant chacune une des morsures du bestiau sur mes tristes mains.

Puis je réalise, lentement, très lentement… que le bestiau en question n'est autre qu'un joli furet couleur crème.

Appelez ça comme vous voulez, Firenze aurait donné le nom de « signe du destin » à ce genre de petites choses de la vie.

Moi j'appelle ça une saleté de bestiole.

OoOoOoOo

Je crois que je commence à être sous l'emprise de ce que l'on appelle couramment –trop couramment si je puis me permettre- stress.

Il est presque midi, et je suis là, debout, planté face à la porte de la Grande Salle, n'osant pas rentrer comme un première année introverti et renfermé sur lui-même, craignant un assaut de bizuteurs sauvages.

On n'est pas très loin de la situation avec cette image, mis à part peut-être le fait que le danger me semble un peu plus présent dans mon cas. Mais cela peut n'être qu'une impression, n'est-ce pas ?

D'accord, je l'admets, j'ai un tantinet peur de l'arrivée des Hommes de Charge.

Peur pour moi ? Par pur égoïsme, par un nombrilisme injustifié, par un sens concret des réalités surdéveloppé ?

Non, je ne pense pas.

Peur, véritablement peur pour le grand nombre d'élèves présents dans cette salle et y riant joyeusement, probablement par un sens communautaire plutôt difficile à gérer dans ce type de situations.

Je me fais peut-être du souci pour rien. A vrai dire… Dumbledore est là, il a planifié tout cela et sait ce qu'il fait…

Mais quand cesserai-je de croire aveuglément en cet homme qui a déjà fait nombre de sacrifices, et des erreurs, comme tout être humain qu'il est ?

…Je ne sais pas. C'est plus facile ainsi, je suppose. Pourvoir se raccrocher à une entité jugée inébranlable, quoi de plus stabilisant ?

Je persévère dans ma quête de me battre indéfiniment pour protéger ceux que j'aime véritablement, mais quand on n'a aucun repère, aucune certitude en ce qui concerne ses sentiments à l'égard des autres, peut-on seulement protéger quelqu'un ?

Mais je m'enfonce, je m'enfonce dans des recoins de mon esprit auxquels je ne devrais même pas accéder pour ma propre sécurité.

Me sortant de ma… « torpeur psychologique », une main se pose sur mon épaule, une main chaude et rassurante, une main…humaine.

Je me retourne immédiatement pour tenter de voir à qui appartient la main en question, et m'aperçois que cette personne a déjà disparu Merlin sait où, une foule bruyante et apparemment impatiente de découvrir les nouveaux arrivants se pressant derrière moi.

Prenant une grande inspiration, je pénètre dans la salle, bien décidé à ne pas montrer mon trouble, ni d'ailleurs à le laisser m'envahir davantage. A peine parvenu de l'autre côté du battant de bois, je me rends compte qu'on m'attend. Un jeune homme aux cheveux noirs et à ces yeux d'un bleu si…confus pour moi.

Orion, sûr de lui et bien déterminé à assumer son rôle de protecteur jusqu'au bout, s'avance vers moi pour se planter à quelques centimètres de mon visage, m'adressant un sourire convaincant. Lui rendant ce dernier, je m'approche à mon tour et le rejoins, puis nous allons tout droit vers la table de Gryffondor, semblant en proie à une agitation, une excitation particulière dans l'attente craintive de l'arrivée des inconnus ici, dans cette école.

Disons que je suis peut-être un tantinet trop mère-poule pour ces pauvres enfants.

Oubliez ce que je viens de dire. Enfin, de penser. …Bref, vous m'aurez compris.

M'asseyant aux côtés d'Orion qui a apparemment définitivement renoncé à rejoindre la table de ses adorées Sanguines durant les repas, je commence lentement à me servir dans les divers plats, préférant manger un peu histoire de calmer mon anxiété grandissante.

Je n'hésite pas vraiment et saute plus ou moins sur tout ce qui me paraît comestible –catégorie de nourriture représentée en grande quantité sur cette pauvre petite table. Des pennes à la crème fraîche persillée, aux fines tranches de poulet baignant dans une sauce acidulée des plus appétissantes, en passant par les beignets de crevettes ayant visiblement cuit sans aucune imperfection, et ce dans un bon plat de friture, je ne suis pas en reste.

Et si je peux dire, je n'en suis même pas encore au dessert.

Ce qui promet pour la suite.

-'Miooooneuuuuh j'ai faiiiim…..

Telle est le cri sauvage du Ron des contrées montagneuses de Poudlard à la recherche de nourriture.

Et les bruits émis par son ventre sont bien présents pour approuver ses dires.

Le jeune homme a faim.

Hermione, pour sa part, refuse énergiquement de le laisser approcher les nombreux plats nous faisant face. Selon elle, étant donné qu'il a déjà forcé au déjeuner, et que la potion n'est pas un ingrédient miracle évitant les rechutes, il vaut mieux pour lui qu'il évite les mets trop chargés.

Ce qui explique les trois haricots se battant en duel au milieu de son assiette, bientôt rejoints par un steak allégé en graisses.

Il a tout simplement l'air ra-vi.

Mon attention est rapidement détournée au profit d'un petit groupe de demoiselles de notre table gryffondoresque. Elles ont l'air… surexcitées. Je ne vois pas d'autres mots. Je peux pourtant les comprendre sur certains points : on raconte que le pouvoir attractif des Hommes de Charge, leur charme, est à peu près l'équivalant de celui des Sanguines.

Ce qui s'avère particulièrement dangereux pour nous autres adolescents à la libido hyperactive. Autant dire que l'on va souffrir.

Mais le fait que nous n'ayons eu d'occasions de les voir se battre auparavant, tout comme les Sanguines et autres groupes, tel celui des Alchimistes, présents dans la salle, a quelque chose d'à la fois effrayant et…stimulant.

Malgré cela, une tension sans pareille règne autour des tables. Du côté des élèves autant que de celui des professeurs.

Voire plus encore auprès des Sanguines, Vélanes et Alchimistes. Une angoisse indescriptible semble s'éprendre de certains visages… mais de certains seulement.

Je suppose que les autres le dissimulent mieux, ou… ne la ressentent tout simplement pas.

Mais c'est bien ici que ma contemplation prend fin, puisque dans un silence surprenant, le plafond magique se teinte d'un blanc de nacre, aveuglant la salle entière durant quelques secondes.

Puis, quand nos yeux s'ouvrent à nouveau, ils sont là.

Ces Hommes.

Une bonne vingtaine, voire un peu plus.

Tous de cuir vêtus.

Tous nous observant.

Et pire que tout : tous incroyablement séduisants. Attractifs. Captivants.

Les ignorer serait impossible, tant ils dégagent de magnétisme.

L'un d'eux, semblant devancer les autres, est paré d'un sabre fin à la taille, d'une démarche tentatrice, d'une vague de bestialité envoûtante et d'un œil entravé.

Le même que celui de la mère d'Orion…

S'agirait-il alors de…

Sans prévenir, une main se pose sur mon bras et y fixe une prise déterminée, tandis qu'en me retournant, je m'aperçois que le fils de Sanguine a saisi sa dague dans une attitude défensive de sa seconde main. Il n'a pas l'air prêt à attaquer, mais demeure aux aguets.

Juste au cas où.

Mon regard est une fois de plus attiré vers la foule, tandis qu'un jeune homme en particulier obtient mon attention.

Pas très grand, mais pas forcément petit non plus, l'allure détendue mais pas insolente pour autant, un air joyeux au visage, il balaie ses cheveux longs et rouge coquelicot d'un geste souple de la main, la large épée –dont les dimensions évoquent plutôt celles d'un joli hachoir à mes yeux- étant attachée à sa taille se balançant au passage.

Soudain, ses prunelles se tournent vers notre table. Malgré le fait que je sois loin de lui, ses iris bleu cyan étincellent avec un tel charisme que je ne peux que les remarquer.

Il m'adresse un sourire –du moins c'est ce qu'il me semble… hallucination, hallucination, petit cerveau de Harry secoué…hallucination…- et laisse ensuite son regard errer vers Orion, qu'il salue alors du bras avec un enthousiasme frénétique.

Je reviens à Orion, siégeant à mes côtés et n'ayant toujours pas lâché mon bras, qui relâche pourtant légèrement sa prise, son expression s'adoucissant apparemment. Il essaie de dissimuler un sourire, mais les coins de ses lèvres ne trompent pas, s'étirant légèrement pour former une moue attendrie –ou attendrissante ?

Si mon sens surdéveloppé de la perspicacité ne me trompe pas, ces deux-là se connaissent.

Et ils n'ont pas l'air de se détester.

Hum hu-

-Quel bonheur de vous retrouver ici, cher Albus !

Celui que je juge comme étant le dirigeant des Hommes de Charge vient tout juste de parler.

Et sa voix est aussi vibrante que le reste de son apparence, ce qui n'est pas peu dire.

Apparemment, les choses sérieuses vont à présent débuter.

OoOoOoOo

Note de fin :

-pleure de joie-

OUIIIIIII ! J'ai réussi ! J'ai enfin réussi ! Le chapitre est fini ! Il est fini ! FINI !

-commence à faire sérieusement peur avec un air des plus rassurants-

Aha ! Voilà qui est fait ! Mon chapitre est ainsi clos, je peux dormir tranquille et sans me sentir coupable, tous vous câliner –et pas qu'à moitié- pour vos reviews et motivations et vous remercier mille fois d'avoir lu ce petit bout d'Hypothermie qui aura connu un retard sans précédent !

Bon, je crois que je vais assez rapidement passer sur ledit retard, vous laisser me jeter des objets pointus au visage pour me punir et aller finir mes RaRs pour enfin poster le tout !

Je termine tout de même sur une petite, toute petite, minuscule note :

-Quelqu'un aurait-il, par pur hasard, déjà dessiné une ébauche d'Orion ? Ou bien d'une Sanguine ? Ou bien d'un tout petit bout de ma fic ? Je demande ça en toute impunité, hein, qu'on soit d'accord là-dessus, c'est juste par pure curiosité ! (parce que moi j'aime bien dessiner les scènes des fics que je lis après coup…. Ce qui m'arrive la plupart du temps alors que je dois bosser XD) Bref, si quelqu'un a envie de montrer à maman Lyn, faut surtout pas hésiter !

-Quelqu'un connaîtrait-il le forum de jeu RPG Le Pensionnat des Roses Noires ? C'est un RP sur lequel je joue comme une malade, je suis Yasashii, le Directeur Le lien est sur ma bio, pour ceux qui seraient intéressés ! Viendez jouer avec nous ! Ca me permettrait même de connaître un peu plus ceux qui me lisent, me reviewent, m'envoient des fleurs… (ce qui n'est pas encore arrivé, mais comme ça je vous donne l'idée… J'adooore les coquelicots, si vous cherchez des idées !)

-Et pour finir : y a-t-il des fans de Loveless dans l'assemblée ? Et plus encore des fans de Natsuo, le neko de l'équipe Zero male ? –sait-on jamais.

Voilà ! Je m'arrête donc ici, et je vous remercie tous, tous, tous une énième fois pour m'avoir lue ! Kisu à vous tous, et passez une bonne journée !