Chapitre onze : Effeuillage de jeune homme, sur fond hormonal…

Disclaimer : Tous les personnages, lieux et autres de cette fanfiction issus du monde créé par J.K.Rowling lui appartiennent. Les personnages originaux tels Orion, Aden, Ewan, j'en passe et des meilleures, m'appartiennent, et par conséquent, je prie quiconque de ne pas les utiliser en son nom seul ni sans mon autorisation. … Vahlààà !

Pairing-Rating : Toujours notre Drarry, même si, mes pauvres enfants, il met du temps à arriver, et peut-être une prévision d'un peu d'action entre nos mâles si j'en ai le courage (et oui, faut bien s'essayer au lemon, enfin… à en écrire ! )… Du coup, ceux qui ont du mal avec la relation male x male, gomene !

Remerciements : Merci beaucoup, beaucoup à vous de me lire et de m'encourager ! C'est vraiment trop chou de votre part ! Et à présent, je vais citer ! Citer Yaya qui est toujours là pour me remotiver et me rassurer pour ce qui est de mes gribouillis le to en papotant gaiement comme pas deux, Nuwie pour ses corrections et tout le reste , Ary pour nos grandes discussions de nii-san à Angie et son bodyguardiennage, Et ma So-chan, So-chan qui ne passera peut-être jamais par là mais à qui je fais tout plein de kissouilles parce que c'est une pitite poule que j'adore !…

Bonjour tout le monde ! Comme vous pouvez tous le voir, j'ai mis un très –trop- bon bout de temps à me remettre à l'écriture de cette petite fic (un peu plus d'un mois, tout de même)… Et en premier lieu, je m'excuse ! A genoux, en implorant votre miséricordieux pardon, que franchement, je ne mérite même pas… C'est vraiment exagéré de ma part, pour cette fois,je trouve… Il faudrait que je trouve quelqu'un qui me frapperait sans regret jusqu'à ce que je me mette à écrire pour chaque chapitre ! Oui, oui, ceci est un avis de recherche… Qui se sent intéressé ? …En attendant vos réponses (Yaya, je te vois venir), autant vous dire qu'à l'heure où j'écris, je n'ai toujours pas commencé mes RaRs… Je les fais toujours juste avant de publier, en fait. …Bon, ok, je pense que ça, vous l'aviez remarqué tous seuls lol Donc ne vous inquiétez surtout pas ! Je n'abandonne jamais, JAMAIS une review ! D'ailleurs, je dois dire que vous m'avez bien encouragé… et que rien que pour ça, je vais passer un bout de ma nuit sur ce chapitre. Il est temps, hein, vous me direz ! …Allez, étant donné que je blablate pour rien, je m'y mets de suite ! Merci beaucoup, beaucoup à vous de me lire et de m'encourager ! C'est vraiment trop chou de votre part ! Et je vais tout de même citer Yaya qui est toujours là pour me remotiver et me rassurer pour ce qui est de mes gribouillis, Nuwie pour ses corrections et tout le reste , Ary pour nos grandes discussions de nii-san à Angie et son bodyguardiennage, Et ma So-chan, So-chan qui ne passera peut-être jamais par là mais à qui je fais tout plein de kissouilles parce que c'est une pitite poule que j'adore ! -…

A présent, trêve de bavardage, j'ai sûrement oublié tout un tas de choses à dire, mais il est temps de vous souhaiter une bonne lecture !

OoOoOoOo

Je n'accorde aucun regard à la triste part de tarte flambée qui trône avec désespoir au centre de mon assiette, toute mon attention se portant autour de moi.

En effet, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il y a matière à regarder. Alors que nous tous en sommes à présent au dessert, une nouvelle table a été installée, fièrement dressée non loin de la nôtre, mais la plus éloignée possible de celle à laquelle siègent les Sanguines. Autour de cette tablée ? Toute la joyeuse tribu des Hommes de Charge arrivée seulement quelques instants auparavant.

Apparemment, ils n'ont pas dû manger depuis Noël dernier. C'est peut-être de tradition, chez eux, remarquez.

Leurs mains se glissent avec la brute passion conférée par la faim jusqu'aux plats disposés ça et là, remplissant leurs assiettes qui ne le resteront que bien peu. En effet, la moindre miche de pain n'a pas le temps de frôler la céramique qu'elle se trouve déjà enfournée dans une bouche avide de cette nourriture innocente qui n'avait pourtant fait de mal à personne.

Celui que je juge être le chef –je ne dispose pas du troisième oeil, je précise, si j'en viens à cette conclusion c'est ni plus ni moins parce qu'il est celui qui s'est adressé à Albus Dumbledore au nom de tous les autres, hum- est installé au centre même de ses compagnons, se mêlant à eux sans cérémonie aucune.

Et à trois places seulement à sa gauche, le jeune homme de tout à l'heure, l'Homme-coquelicot –pas très original pour le définir, vous me direz, mais je vous assure que la première chose qu'on remarque chez lui, c'est bien la couleur de ses cheveux.-.

Elle a le temps de mourir séchée, ma pauvre tarte.

N'écoutant que mon estomac –et peut-être aussi un peu les coups de coude administrés par ma mère poule d'Orion pour que je me « dépêche d'ingurgiter la fin de mon repas avant de finir maigre comme un os de poulpe »-, j'avale soigneusement le reste de mon humble dessert.

Précisons que seul le fait que j'ai la bouche présentement pleine m'empêche de rétorquer à mon compagnon de tablée que les poulpes n'ont pas d'os.

Du moins j'espère. Les pauvres bêtes.

Après ces réflexion d'une intensité jamais, ô grand jamais égalée, je me permets, à présent que mon repas se cale comme un bienheureux au fond de mon petit ventre, d'observer davantage mon entourage.

Je tente de fixer mon regard sur Coquelicot-man –je sais, ça vole toujours aussi haut-, pour m'apercevoir que les yeux de celui-ci ont une certaine tendance à loucher dans ma direction.

Ou plutôt…

Dans celle de mon voisin.

…Fils de Sanguine gay traître à ton sang, qu'est ce que tu caches encore comme cochoncetés !

…Bon, d'accord, l'hôpital se fout quelque peu de la charité.

Mais je demeure persuadé du fait que ces regards sont pour le moins significatifs.

Il m'a fait un enfant dans le dos, si ça se trouve, ce sagouin.

Me tournant à peine vers lui pour lui demander une explication, je me rends compte que pour sa part, il lance une œillade provocatrice sans précédent à l'autre beau mâle de la table d'à côté.

Et il ne me remarque même pas, ce faux frère.

Je me retourne à nouveau vers le beau mâle dont il est question pour surprendre au passage un nouveau battement de cils de sa part, probablement lui aussi dédié à Orion qui a l'air de l'intercepter et d'y répondre par-dessus mon épaule par un joli clin d'œil quelque peu réservé.

Re-regard-de-braise.

Re-regard-aguicheur.

Re-regard-de pucelle-ennamourée.

Re-regard-de-…

Interposition faciale de Survivant.

Nyahaaa ! Je suis le plus fort à ce jeu là. Hum.

Orion pose ses yeux sur moi avant de baisser quelque peu la tête, tout surpris qu'il a l'air d'être et rougissant jusqu'aux oreilles –fait jusqu'alors rarement observé par ma personne sur celle du fils de Sanguine.

Le joli cœur d'à côté, par contre, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il se marre.

Et pas qu'à moitié, qu'on soit bien d'accord.

Mais son hilarité semble cesser aussitôt alors que le supposé-chef des Hommes de Charge le surprend, l'interrogeant d'une voix que je juge doucereuse. Je n'entends pas précisément ce qu'il dit, mais cela semble suffisant pour faire baisser les yeux au jeune homme qu'il questionne.

Pourtant, sans préavis, celui-ci relève la tête, une lueur animée dans le regard, probablement dans le but de répliquer.

Mais l'autre ne lui en laisse pas le temps, levant son bras pour l'interrompre, avant de se hisser lui-même sur ses deux jambes.

Le silence se fait dans la salle entière, tandis que nous attendons tous, d'un œil tantôt étonné, tantôt inquiet, qu'il fasse un geste quelconque.

Nous répondant à tous par un bref salut, l'homme nous indique posément que lui et ses suivants souhaitent alors aller se reposer quelque peu, ainsi qu'ils se présenteront plus amplement à nous demain, étant également le jour où débutera le véritable entraînement.

OoOoOoOo

Pas pressé pour deux sous, Orion ne prend pas la peine de finir –ni même de commencer, à vrai dire- son assiette, et refile en toute discrétion sa part de meringue glacée à notre pauvre ami Ron. Probablement pour s'excuser d'avance du fait que nous l'abandonnions si lâchement aux griffes d'une certaine demoiselle avec laquelle il n'est pas en excellents termes en l'instant même. Hem. Pauvre garçon.

En effet, ayant à peine le temps d'adresser un petit signe d'adieu (comment pourrait-il en être autrement) à mon ami rouquin, je me sens tiré en arrière, ma main saisie par celle d'un jeune garçon aux longues boucles noires, j'ai nommé Orion premier du nom.

Il me traîne en courant à moitié en dehors de la Grande Salle, sous les regards mi-surpris mi-amusés de la population environnante. Remarquez, un Survivant remorqué dans tout Poudlard comme un vulgaire bout de viande, ça doit pas se voir tous les jours…

Encore heureux.

Quand nous passons les immenses portes de la salle, il se retourne une seconde vers moi pour m'offrir un petit sourire, paraissant à la fois gêné, interdit, et…. Surexcité. Pour ne pas être paradoxal, n'est-ce pas.

A présent, nous courons véritablement, et si je ne m'abuse, dans la même direction que celle que nous avions empruntée quelques temps auparavant pour rendre visite aux adorables cousines d'Orion. Toute subjectivité due à un don de télépathie du cousin en question mise à part, bien sûr.

Soudainement, Orion s'arrête à quelques pas seulement de moi, tandis que je freine tant bien que mal pour ne pas le percuter.

Histoire de ne pas finir étalé sur lui en plein milieu d'un couloir, ça serait mauvais pour notre réputation à tous deux si quelqu'un venait à voir ce genre de choses.

Surtout que ça jase facilement, dans les parages, hein…

…Passons.

Il me désigne de sa main droite une jolie porte de bois au montant joliment gravé, puis la pousse avec douceur et m'invite à entrer, non sans au passage m'ébouriffer les cheveux en riant joyeusement.

Allez savoir pourquoi, mes cheveux attirent les mâles.

Avant de pénétrer dans la pièce, j'ai l'occasion de noter que nous nous trouvons tout de même à quelques couloirs des quartiers officiels des Sanguines. Comment se fait-il que sa chambre se situe ici ?

…Peut-être une mesure de sécurité…

Je passe le pas de la porte et la referme soigneusement derrière moi, avant de m'arrêter sur le seuil pour observer un peu les alentours.

La pièce n'est pas immense, à vrai dire, mais de taille tout de même sincèrement raisonnable. Un lit très simple, aux draps d'un joli brun uni, se trouve accolé au mur, ses montants de bois s'accordant parfaitement avec la teinte merisier d'une modeste commode, calée pour sa part à l'autre bout de la salle.

Tout comme chez les deux jumelles auxquelles nous avions rendu visite la dernière fois, un petit balcon est présent, en extérieur, mais, chose surprenante, il ne semble pas donner sur la même cour. Celle-ci paraît plus petite, mais non moins belle, au contraire. D'étranges sculptures apparemment réalisées dans d'immenses blocs de pierre brute l'ornent, parées de gravures surprenantes et indéchiffrables par ma personne, mais également assaillies par les plantes diverses de ce petit paradis isolé, véritable jungle d'Eden.

M'approchant encore davantage de la rambarde de la petite terrasse –celle-ci trônant à à peu près quatre ou cinq mètres du sol-, je peux à présent noter un léger flux, traînassant et se faufilant entre les pierres, un fin ruisseau dont la source semble dissimulée par une pierre plus grande que les autres, une pierre sur laquelle trône apparemment une grande inscription en caractère bordeaux, mais je suis bien trop loin pour parvenir à y lire quoique ce soit.

…A vrai dire… la pierre elle-même semble être la source de l'eau transparente qui se faufile çà et là dans la petite cour. Essayant de me hisser sur la pointe des pieds pour en voir davantage, j'aperçois presque les premières lettres tracées sur la pier-

-Si tu tombes, c'est votre monde sorcier qui va être content, tiens…

Me retournant brusquement, je m'aperçois du fait qu'Orion est là, assis sur son lit, me regardant on-ne-peut-plus calmement, mais sans toutefois parvenir à dissimuler le petit sourire naissant aux coins de ses lèvres.

…J'avais complètement oublié l'objet de ma venue. Hem. Shame on me.

Le joli garçon de tout à l'heure. Les œillades incroyablement discrètes entre lui et Orion. L'intervention du grand chef et le départ de la troupe. Les aurevoirs peu discrets du jeune homme aux cheveux rouge vif à notre intention.

Je laisse moi-même une esquisse de sourire s'infiltrer jusqu'à mes lèvres, songeant à l'adorable rougissement des joues d'Orion durant toute la fin du repas.

Le silence demeure.

Il me lance un regard en coin, attendant probablement que je sois le premier à prendre la parole, et, inconsciemment, j'en fais de même.

Y'en a tout de même qui sont morts séchés, comme ça.

Semblant saisir ma pensée au vol, son sourire s'agrandit, et il débute par lui-même.

-Tu as remarqué, tout à l'heure, le garçon à la table des… hum… à la table des Hommes de Charge…

-Vaguement, oui, il me semble… Etant donné que la moitié de Poudlard aurait pu s'écrouler sous ton nez, piétinée par une petite centaine d'hippogriffes géants, sans que tu ne prennes la peine de décoller ton regard de celui du beau jeune homme de la table voisine. …on parle bien de la même personne ?

Me tirant la langue avec une maturité surprenante –je vais éviter de préciser que je lui réponds avec tout autant de grandiloquence-, notre grand ami reprend la parole, entreprenant de me parler quelque peu du garçon en question.

-Il s'appelle Eden. Si je ne me trompe pas, il doit avoir notre âge, à peu près, voire peut-être un ou deux ans de plus. En tout cas, il se bat déjà très bien, et…

-…et il est beau comme un cœur, c'est ça ?

-…

Riant face à son expression figée, j'essaie en toute discrétion –qui ignorait jusqu'alors que la discrétion était l'un de mes plus grands atouts ?- de lui tirer les vers du nez.

-Ca fait longtemps, que vous vous connaissez ? Je veux dire, se pourrait-il, par le plus grand des hasards, qu'entre lui et toiii…

A ces mots, Orion affiche un petit air rêveur, se pourléchant lentement les lèvres. Le tout en retirant ses larges chaussures avec énergie. Une fois cela fait, il se lève et dénoue le lacet de nylon lui faisant office de ceinture.

Sans s'arrêter pour autant, il m'explique avec grand plaisir me semble-t-il les conditions de leur « première rencontre ».

-Tous les dix-huit mois, en moyenne, chez nous, il est de rigueur et de tradition de faire ce qu'on appelle la « trêve de sang ». C'est-à-dire que, chez nous les Sanguines comme chez les Hommes de Charge, tout combat est interdit pendant une semaine, et on clôt tout ça par une soirée qui réunit les deux camps ensemble. Autant dire que c'est pas le genre de choses qu'on voit souvent. C'est là que j'ai rencontré Eden, il y a à peu près deux ans. On avait un peu parlé, et… le courant était super bien passé. Hum.

Tout en parlant, il enlève son pantalon, d'un épais tissu d'un noir corbeau, sans difficulté aucune, le laissant glisser le long de ses jambes. De ses longues jambes. Je ne vais pas aller jusqu'à décrire le superbe grain de peau de ses gambettes apparemment presque imberbes, mais… on aura saisi l'allusion.

Non sans rougir, il finit enfin par ajouter qu'il trouve ledit Eden plutôt… « mignon ». Ah bah il serait temps, tout de même.

-T'es pas jaloux, mon chou, hein ?

…Un Orion à moitié déshabillé qui vous pose cette question, le sourire mutin de l'année aux lèvres, tout en amorçant un joli clin d'œil, franchement… Si je n'avais pas un Draco Malfoy rien qu'à moi pour me refroidir de temps en temps, j'aurais déjà fondu.

Je lui réponds sur le même ton, adoptant le même air que lui, que je consens à le prêter à l'autre jeune garçon. Que nul n'aille dire que Harry Potter n'est pas généreux, après, hum ?

Eclatant de rire l'espace d'une seconde, notre adoré fils de Sanguine fait passer sa chemise de lin beige par-dessus sa tête, probablement trop pressé pour défaire à la main les quelques malheureux boutons qui la parent.

…Choc anti-neuronal.

Ce foutu jeune mâle a été drôlement bien réussi à la naissance. Tout de même. Pas une malformation au niveau de son torse, parfaitement bien dessiné si vous voulez mon avis, même pour ce qui est des parties abdominale et pectorale.

Surtout pour ce qui est des parties abdominale et pectorale.

Rah, je vous jure, s'il n'était pas uniquement mon ami… même les murs en rougiraient par souci de décence.

Après avoir rapatrié mes trois neurones qui se battent encore en duel au cœur de ma boîte crânienne, je lui fais un grand sourire, lui assurant tout en le pensant qu'à mon humble avis… le dénommé Eden ne lui est pas non plus indifférent.

A présent en jouli caleçon beige austral, il me regarde comme un bienheureux, apparemment tout réjoui par ma dernière phrase.

A vrai dire, je le comprends, le petit jeune. Si on me disait que… qu'un garçon qui me plaît bien ne m'étais pas non plus fort indifférent, je crois que je serais content.

Et autant dire qu'à Poudlard, il y a de quoi faire, au niveau masculin, en tout cas. Bon, pas trop trop mon genre chez les Gryffondors en ce moment, mais par contre, chez les Ser-.

Hum.

Avouons qu'il y a de beaux morceaux.

Me regardant d'un air dubitatif, Orion m'adresse un clin d'œil évocateur, semblant avoir deviné –plutôt entendu que deviner, selon moi- le fond de mes pensées.

Il se rassoit quelques instants sur le lit, attrapant au passage quelque chose en dessous de celui-ci, le quelque chose s'avérant être une paire de bottes d'un cuir noir strié de veinures couleur grenat.

…Si je ne m'abuse, il s'agit la de ce que l'on appelle de la Toile d'Hémoglobine. Le Pr. Bark nous en avait parlé, il y a à peine deux ou trois jours de ça. Du cuir dans lequel certains rares peuples, comme les Sanguines si je ne me trompe pas, injectent le sang de leurs comparses tombés au combat, avant de le sceller et lui conférer une résistance sans pareille, Merlin sait comment.

Bark nous avait parlé d'un sort, il me semble, mais ma mémoire de jeune adolescent regorgeant d'hormones ne va pas si loin.

Quoiqu'il en soit, elles sont bien jolies, ses bottes, moi je dis.

Toujours en papotant de tout de rien, il les enfile doucement, celles-ci remontant jusqu'à approximativement quelques centimètres au-dessus de son genou. Les attachant en cinq points chacune par des lanières de la même matière, me semble-t-il, il me sourit brièvement, puis reprend sa tâche, dans le but que les bottes en questions ne le quittent pas en cours de route, et surtout, afin de protéger la quasi-intégralité de ses jambes.

Il se relève enfin, me donnant une petite tape affectueuse à l'arrière de la tête, probablement afin de ramener à la vie un grand nombre de mes neurones perdus dans la bataille.

-Ferme la bouche et arrête de baver, jeune pervers !

Me tirant une nouvelle fois la langue sans ménagement suite à sa petite provocation, il attrape une jolie étoffe se trouvant sur une petite table basse, à ses côtés, et passe ce qui s'avère être une tunique de toile blanc nacré.

Cette dernière semble descendre jusqu'à mi-cuisse, et tandis que je note la chose, il enroule quelques bandes de la même toile autour de sa taille, serrant convenablement, avant de les nouer avec vivacité.

Il se dirige ensuite vers la petite commode siégeant dans le coin de la chambre, retirant d'un tiroir ce qui ressemble à un autre morceau de cuir –noir, cette fois-ci.

Il s'agit de mitaines, dans lesquelles il insère ses mains avant de les attacher par de nouvelles lanières.

Autant dire qu'il ne lésine pas sur la sécurité, le jeune homme.

Mon cerveau semblant enfin remis en marche, je note qu'il ne m'a pas annoncé les raisons de son petit strip-tease improvisé, et entreprends de le questionner à ce sujet.

Pas que ça me dérange, m'enfin, un peu de décence dans cette jeunesse dépravée, voyons.

Hum.

Anticipant mes interrogations, il se plante en face de moi dans une pose décidée, les mains campées sur ses hanches, me demandant s'il me reste bien une heure avant le début des cours.

Curieux, je crois, je m'empresse de répondre que oui, mon cours de Botanique commun ne démarrera pas avant ce petit bout de temps.

Un sourire satisfait aux lèvres, il ré-attrape ma main et me tire hors de la chambre, fermant rapidement la porte de sa chambre derrière nous.

-Je vais passer une partie de mon après-midi à m'entraîner, pour demain… je t'emmène voir ?

Plus une proposition qu'une demande, pour tout dire.

-Ah oui, oui, je veux ! …mais comment ça, « s'entraîner pour demain » ?

Toujours en courant, il me répond, sans la moindre trace d'essoufflement dans la voix :

-Demain, c'est bien le jour où débuteront officiellement les cours dispensés par les Guildes, c'est ça ? …Je pense que dans notre Guilde, si tout ce passe comme le prévoit la tradition Sanguine comme celle des Hommes de Charge, vous allez assister à un combat de démonstration, de notre part. Et je pense bien y participer.

La détermination perçant dans ses paroles me prend quelque peu au dépourvu, mais je me l'explique bien. Si je me souviens de ce qu'il m'avait raconté, il doit avoir une légère dent envers certains membres de la petite troupe « adverse ».

J'ai peur d'avance, pour demain.

OoOoOoOo

Nous sommes arrivés dans le grand Parc, à l'orée de la Forêt Interdite, tandis qu'Orion fait apparaître çà et là quelques instruments de combat, si je ne m'abuse. Cibles, bâtons, obstacles, j'en passe et des meilleures.

Orion saisit en premier lieu le long et fin bâton de bois, ce dernier paraissant parfaitement travaillé, lisse et net.

Je n'ai pas le temps de me reculer que l'arme –oui, entre ses mains, vous m'excuserez mais c'est bel et bien devenu une arme- se met à tournoyer avec vitesse, tandis qu'Orion, droit et parfaitement concentré, les yeux fermés, exerce d'un pouvoir dont je ne le soupçonnais pas une maîtrise surprenante sur l'objet, manquant de décapiter l'imbécile que je suis de m'être approché si près.

J'évite non sans peine la chose, tandis qu'une voix résonne au-dessus de nous, ayant pour résultat de stopper Orion dans sa danse silencieuse, si je puis dire, et j'en profite alors pour m'écarter joyeusement.

-Fais attention, il faudrait éviter d'empaler Potter. Je ne sais pas si ce serait bien prudent.

Le fils de Sanguine à mes côtés et moi-même levons les yeux vers le ciel, pour remarquer, en haut d'un arbre, Draco Malfoy, y siégeant de toute sa prestance habituelle.

Il amorce un petit sourire, et aussitôt, une petite larme de chaleur vient se loger en plein centre de mon corps, phénomène contraire au froid habituel.

Orion se tourne vers moi, l'air profondément désolé d'avoir manqué de m'estropier, et après s'être excusé gentiment, il repose son regard sur le Serpentard, puis sur moi, puis une nouvelle fois sur le Serpentard, avant de revenir à moi pour me faire un petit clin d'œil.

Merlin. Je vous en supplie. Faites que je ne rougisse pas.

Raté.

Il n'empêche que je savais déjà que les petits garçons naissaient dans les choux, mais là, par contre…

Ayant sans aucun doute entendu les quelques mots trottant en mon esprit, Orion me répond, à mi-voix :

-Les arbres, c'est peut-être pour les plus mignons. …ou les plus cinglés.

Me retenant de rire à grand renfort de morsures de ma pauvre lèvre inférieure, je peux voir le plus jeune de la famille Malfoy descendre de son perchoir en à peine quelques gestes agiles.

Autant dire que je suis surpris.

Il nous dévisage, Orion et moi, un fin, très fin, –trop fin-, sourire aux lèvres, puis, venant se placer juste derrière nous, lâche avec nonchalance :

-Ca te dérangerait, de poursuivre ta petite démonstration, pendant que je vielle à ce que Potter évite de jouer son suicidaire en restant collé à toi ?

Il accentue quelque peu son sourire –alors qu'Orion, ce faux frère d'Orion fait de même, saisissant à présent une lance, de bois elle aussi-, puis, toujours aussi sûr de lui, le Serpentard se rapproche d'un pas à peine de moi, et reprend la parole d'une voix très douce :

-…Promis, je m'occupe de lui.

OoOoOoOo

GYAAAAAH ! J'ai fini ! Fi-ni ! –petite danse de la joie-

Voilà, voilà, voilà ! Autant vous avouer que je suis soulagée d'avoir terminé ce chapitre... il avait vraiment trop de retard, ça ne pouvait plus durer !

En attendant, j'espère de tout cœur qu'il vous plaît… Ca me ferait vraiment très, très plaisir d'avoir vos avis, surtout étant donné que je ne suis pas très sûre de moi sur ce coup-là… Ca faisait bien quelques temps que je n'avais plus écrit sur Hypothermie, j'espère ne pas avoir perdu la plume, ni vous avoir lassé… Un petit mot, s'il vous plaît, un tout petit pour me dire que c'était pas si terrible que ça ? lol (ou bien pour m'enfoncer. -- Au choix hem.)

-Ooh, au fait, je précise, j'ai à présent un garde du corps personnel, j'ai nommé Miaw'Ary ! (dont je vous recommande au passage les fics, surtout le Lionceau de Poudlard qui est ma petite préférée ! xD) Donc pour toute menace, tentative de meurtre ou autre, s'adresser à elle… Haem. D'ailleurs, je tiens à préciser que je lui devais un OS étant donné qu'elle était ma 100ème revieweuse… T'inquiète pas, ma grande que j'aimeuh, je l'ai bien commencé ! Mais comme je saturais, je m'y remets tout à l'heure, sans faute ! –un Drarry lemoné… mon premier lemon posté… Kiah !- -

Au fait, tant que j'y pense, j'ai moi-même gribouillé deux-trois fanarts sur la fic, je les posterai bientôt sur Deviantart, l'adresse est dans la bio si ça vous tente !

Pour clore là-dessus, je tiens à tous vous remercier encore une fois ! Avoir vos avis, et savoir que vous continuez à me suivre sur Hypo me fait vraiment, vraiment trop plaisir ! Je vous fais plein plein de kissouillades à tous, tout un tas, et je vous dis à bientôt, du moins je l'espère, pour le prochain chapitre ! –sur lequel vont débuter les choses sérieuses et un peu plus intéressantes ! Surtout sur le plan du Drarry, je pense…