Disclaimer : L'univers et les personnages de Jk Rowling … Son histoire, mais ma suite ;)

Après le décès de Dumbledore, chapitre attenant

Note de l'auteur :

Ma première fanfict J'attends avec impatience ( et angoisse ) vos réactions

Remerciements : Ma très chère Alliel sans qui je n'aurais pas osé débuter

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Chapitre 2 : Bave de limace et sang de dragon

La voix répéta :

Eh ben jeunes gens ! J'aurais tout de même pensé que mon retour aurait sollicité quelques salutations ! Allons Ginny, ne suis-pas ton père ?

Je suis désolée papa, dit Ginny, la voix secouée de rires, mais regarde ce qu'on vient de trouver.

Du doigt elle désignait Ron et Hermione. Ron était désormais en train de baver consciencieusement sur Hermione qui ne bougeait pas d'un millimètre, c'eût dit pour elle la sainte onction du baptême.

Les trois Gryffondor continuaient de pouffer en silence.

Ah, je comprends mieux maintenant ! J'avoue volontiers que cette situation est particulièrement cocasse, dommage que personne n'aie d'appareil photo sous la main, ca ferait bien rire Molly !

Mais j'en ai un moi ! s'écria Neville en cognant Harry au passage. J'ai un appareil photo ! Mon oncle Ernie me l'a offert pour mes 16 ans !

Eh ben qu'est-ce que tu attends pour aller le chercher, rétorqua Ginny, une pluie de Scroutts à Pétards ?

J'arrive ! je reviens tout de suite ! s'écria t-il.

Harry remarqua que Ginny avait toujours eu beaucoup d'influence sur Neville, qui était pourtant plus âgé qu'elle d'un an. Il se rappela alors qu'il l'avait invité au bal, en quatrième année, car celle-ci était trop jeune pour y participer. Neville aurait-il eu un léger faible pour elle ? Harry pensa que c'était fort possible et que dans ce cas, Neville n'était pas le seul.

Neville partit en courant et trébucha dans les escaliers. Arthur Weasley en profita pour s'adresser à Harry :

Alors, viens-tu avec nous ou non ? Molly en serait enchantée.

Volontiers Mr Weasley, j'accepte avec grand plaisir, dit Harry en adressant un clin d'œil complice à Ginny qui le lui rendit.

Très bien, très bien, répéta t-il en se frottant les mains, plus on est de fous plus on rit, n'est ce pas ? De plus, ce n'est pas par ces temps-ci qu'on risquerait de se trouver trop nombreux, oh non … Le danger serait justement de se retrouver isolé, donc à la merci des Mangemorts …

A la merci, à la merci… Décidemment, tout le monde n'avait que ce mot là à la bouche en ce moment, pensait Harry. Ce n'étaient que de pures coïncidences, mais à chaque fois, que cette idée lui rappelait que Dumbledore était mort, Harry sentait un pincement au cœur. Sa rêverie fut interrompue par le retour particulièrement bruyant de Neville.

Ca y est ! s'écria t-il, essoufflé. Ca y est je l'ai !

Il brandissait triomphalement une espèce de vieil appareil photo chromé, avec une cage à canari miniature gravée sur le fronton.

Donne le moi, dit Ginny en l'arrachant des mains de Neville.

Elle s'approcha du couple baveux. La salive de Ron dégoulinait désormais dans l'œil d'Hermione.

Parfait, dit-elle en tirant la langue. Faites moi un beau sourire maintenant mes limaces.

La lumière du flash inonda la pièce et réveilla Ron et Hermione. Ceux-ci se trouvèrent bien surpris de par leur posture. Ils se regardèrent fixement, Ron l'air gêné et Hermione furieuse. Elle semblait bouillir de l'intérieur. Tout le monde s'attendait à ce qu'elle l'insultât et le traitât de tous les noms. Chacun retenait son souffle lorsqu' Hermione … éclata de rire. D'un revers de main elle s'essuya la figure et déclara :

Vous en faites une tête ? Il y a un problème ? continua t-elle en s'enfonçant l'index dans l'œil pour y enlever ce qui pouvait rester de salive.

Ben on s'attendait à ce que tu passes un savon à Ron, répondit Neville.

Ouais ! un bon gros savon bien bulleux ! comme ses bulles ! enchaîna Ginny l'air apparemment satisfaite de son idée.

Ah à cause de ca… Non, ce n'est pas grave. Ca peut arriver à chacun de nous, et puis Ron et moi nous nous connaissons depuis longtemps, et entre nous on ne s'arrête plus à ce genre de formalités, n'est ce pas ? questionna Hermione à Ron en lui adressant un regard très soutenu qui en disait long.

Heuh… ben…. Non… je crois… balbutia Ron.

Vous voyez bien !coupa t-elle Il n'y a pas de quoi en faire une tarte de Bubobulb ! lança Hermione, l'air faussement décontracté.

Harry, Ginny, Neville et même Mr Weasley ne reconnurent pas là l'attitude normale d'Hermione. Elle qui d'ordinaire, s'emportait pour moins que ca, surtout en ce qui concernait sa fierté, semblait curieusement mal à l'aise, comme si elle cachait quelque chose.

Hermione, tu es sûre que tout va bien ? demanda Harry d'un air inquiet.

Mais oui ! Pourquoi veux-tu que tout ailles mal ! répondit-elle, passablement exaspérée.

En tout cas, nous tenons là la photo du siècle mes enfants ! déclara Mr Weasley ravi.

Comment ca ? quelle photo … ? Ne me dites pas que vous avez osé prendre une photo de… de nous ? s'indigna Hermione.

Et comment ! on se serait gênés ! elle vaut de l'or cette photo ! répondit Ginny sur le ton du défi. Je croyais qu'entre vous, vous ne vous arrêtiez plus à ce genre de …comment déjà ? formalités ? Je me trompe peut-être ? rétorqua Ginny, plus corrosive que jamais.

Non bien sûr, tu as raison …bredouilla Hermione. Mais une photo ! Tout de même ! s'exclama t-elle d'une voix étranglée.

Hermione, n'oublie pas que tu t'adresses à la sœur de Fred et Georges, répondit Ginny en lui lançant un clin d'œil.

Là dessus, Hermione n'osa répliquer. Elle fusilla Neville du regard qui tenait fébrilement l'appareil photo coupable entre ses mains. Celui-ci sortit précipitamment de la pièce, prétextant qu'il avait sa valise à terminer. Ginny, qui ne perdait pas le nord, lui cria :

-Hey Neville, attends tu oublies quelque chose ! Accio pellicule ! cria Ginny en pointant sa baguette vers Neville.

L'appareil photo s'ouvrit de lui-même et la pellicule se délogea de son habitacle pour venir se poser dans la main tendue de Ginny.

Voilà qui est mieux comme ca, déclara t-elle souriante, regardant d'un air triomphant une Hermione dépitée.

Les enfants, les enfants, intervint Mr Weasley. Ne nous fâchons pas pour si peu. Les occasions de rire en ce moment sont si rares que nous aurions tort de les gâcher. Allez donc plutôt préparer vos affaires. Je viendrai les récupérer dans une heure. Je dois passer voir le professeur, enfin, la directrice Mc Gonagall pour régler quelques détails administratifs, rien de plus. Ne vous faites pas de soucis, rajouta t-il en voyant l'air inquiet sur le visage d'Harry, ce ne sont que des petits détails. Enfin je l'espère, marmonna t-il à voix basse.

Il s'éloigna vers le passage, la mine basse et l'air préoccupé. Harry le remarqua et nota que Mr Weasley était plus maigre que la dernière fois qu'il l'avait vu.

Ron, Hermione, Ginny et Neville étaient déjà dans leurs préparatifs de départ. Seul Harry restait dans la salle commune. Il entendit soudain une petite voix fluette et monotone s'élever d'un des gros fauteuils. Il savait qu'à Poudlard, il était courant de voir bouger les personnages dans les tableaux, marcher les armures dans les couloirs ou d'apercevoir un fantôme. Mais la seule fois qu'il avait entendu un siège parler, il s'agissait de son professeur de potions, Horace Slughorn, qui s'était métamorphosé afin que l'on ne le trouve pas. Il trouva cela curieux, et la petite voix continua de chanter doucement :

« Ils l'ont retrouvé,

Pendu par une cheville

Tout entortillé,

Coincé comme une chenille

Gigotant, se démenant

Et ca c'était poilant ! »

Un coup d'œil suffit pour confirmer l'idée première d'Harry. De longs cheveux d'un blond sale et terne. Des espèces de gros radis orange aux oreilles. Des chansons sans queue ni tête et un air de débarquée, tout concordait pour que ce soit Luna Lovegood.

Elle appartenait à Serdaigle et sa présence ici était surprenante.

Luna ? interrogea Harry. Que fais-tu ici ? Tu n'es pas dans la tour de Serdaigle ?

Oh Harry, ca me fait toujours plaisir de te voir, répondit-elle d'une voix lunaire. Eh bien figure toi que je suis la seule de ma maison à ne pas être partie. Le chevalier du portrait n'est plus là et Ginny m'a gentiment proposé de dormir ici. Le seul inconvénient, continua t-elle, c'est que toutes mes affaires sont restées dans mon dortoir et que je ne peux pas les récupérer. Mais le professeur Flitwick a promis de me les restituer, dit-elle d'un ton assuré.

Ah d'accord… je dois y aller, à tout à l'heure au Terrier ! lança t-il d'un ton faussement joyeux.

Tu vas où ? demanda Luna de but en blanc.

Je vais… à l'infirmerie ! Voir Bill, le pauvre est très malade tu sais ! bredouilla précipitamment Harry, très peu convaincant.

Je vois … Bon, eh bien à plus tard alors Harry, dit Luna qui comprit son manège.

Harry n'avait pas du tout l'intention de voir Bill comme Luna l'avait compris. L'attitude de Mr Weasley l'avait inquiété, et il était bien décidé à savoir ce qui n'allait pas.

Il sortit en trombe de la salle commune et descendit à toute volée les marches de l'escalier de la tour de Gryffondor.