Pour l'instant 3° et dernier chapitre, puisque je vois que les reviews ne suivent pas ...
Un grand merci à Alliel ;)
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Chapitre 3 :
Harry traversa la moitié du château et arriva devant la gargouille qui gardait l'entrée du bureau du directeur de Poudlard. Si Harry devinait juste, Mc Gonagall n'avait pas encore eu le temps de changer le mot de passe.
- Suçacides ! cria t-il à la statue.
Celle-ci fit un tour sur elle-même et dévoila l'entrée de l'escalier qui conduisait à l'office.
Il gravit prudemment les marches. Quand il arriva devant la porte en ébène massif, il s'arrêta et colla son oreille.
A l'intérieur, plusieurs voix discutaient entre elles et semblaient débattre, à entendre le ton élevé qui y régnait. Harry distingua celles d'Arthur Weasley, de la désormais, directrice Mc Gonagall, de Lupin et du professeur Flitwick.
… mais Minerva on ne peut pas fermer l'école définitivement ! Que vont devenir tous ces jeunes sorciers et sorcières ! Certains sont prêts à y retourner !
Je le sais Arthur ! Ne croyez-vous pas que ce serait mon vœu le plus cher ! Je suis professeur ! Mais le conseil d'administration a recommandé la prudence, le meurtre d'un directeur en fonction par l'un des enseignants est quelque chose de très grave !
Arthur a raison, de plus je suis certain que Dumbledore aurait réagi de la même manière !
Remus, il avait quand même envisagé de fermer Poudlard lors de la réouverture de la Chambre des Secrets ! Nous ne pouvons pas risquer inutilement la vie de nos élèves alors qu'un grand danger plane sur eux !
Filius, comment pourront-ils s'en protéger alors qu'ils ne savent pas se défendre !
Harry comprit que la conversation était tendue. Jamais il n'avait senti le professeur Mc Gonagall si anxieuse.
… il faut aussi songer à Harry, que va-t-il devenir ?
Harry aplatit encore plus son oreille si c'était possible.
Je ne sais pas, j'avoue que Molly et moi sommes inquiets, répondit Mr Weasley. Il va venir passer quelques semaines chez nous, mais il faudra bien qu'il retourne quelques temps chez ses Moldus.
Y est-il vraiment obligé ? s'enquit Lupin. Il ne pourrait pas rester sous notre surveillance ?
Non, Dumbledore insistait là-dessus en spécifiant qu'il était important qu'il y aille chaque année. Il bénéficie d'une protection par le sang de sa mère, sa tante est donc la seule personne chez qui il soit en sécurité, expliqua le professeur Mc Gonagall.
A-t-il parlé de ses projets ? demanda Lupin.
Non, il est resté très secret là-dessus, en tout cas avec moi, dit Mr Weasley. Le pauvre doit être encore secoué : James, Lily, puis Sirius et maintenant Dumbledore. C'est une véritable hécatombe, conclut-il en soupirant.
Il résistera, il est fort. Tout le caractère de ses parents : la témérité et l'endurance de James ; la ténacité et le courage de Lily. Il a de quoi en être fier, rétorqua Lupin.
Soudain Harry perçut un froissement d'ailes. Un hibou venait sûrement d'arriver.
Les autres semblaient également l'avoir entendu puisque le professeur Flitwick demanda :
Alors Minerva, bonne ou mauvaise nouvelle ?
Mauvaise Filius, je le crains, gémit Mc Gonagall en reposant la lettre. Kingsley m'annonce qu'Alastor vient de se faire attaquer. Les Mangemorts ont emporté avec eux des appareils de détection de magie noire et une de ses capes d'invisibilité.
S'attaquer à Maugrey ? Ils sont fous ! s'exclama Mr Weasley.
Ou alors déterminés, fit remarquer judicieusement Lupin. Les capes d'invisibilités sont extrêmement rares. Je ne connais que deux personnes en possédant : Harry et lui. La cape de Maugrey devait être leur cible mais ils ne devaient pas savoir qu'il en avait plusieurs.
Heureusement pour nous… dit le professeur Mc Gonagall d'une voix faible.
Derrière la porte, le cerveau d'Harry était en ébullition. Voler la cape de Maugrey ! se disait-il. Ils avaient certainement un plan derrière la tête.
Des bruits de raclements de chaises alarmèrent Harry. Il devait se dépêcher de descendre, et en vitesse.
Dévalant l'escalier, il courut à en perdre haleine jusqu'à la tour de Griffondor. Une fois arrivé, il s'assit et reprit son souffle. Autour de lui, ses amis se tenaient droits. Dans sa précipitation, il les avait oubliés. Il constata aussi que tous les bagages étaient prêts. Hermione fut la première à rompre ce silence gênant :
Alors Harry ? Comment va Bill ? Tu devrais être vraiment inquiet si tu es parti en ne faisant pas ta valise.
Eh bien… ca va … il va bien, dit-il faiblement, l'air penaud.
C'est bon, ne te fatigue pas. Nous ne sommes pas dupes. Qu'est-ce qu'ils ont dit ? demanda Hermione.
Harry, soulagé de ne pas avoir à mentir plus longtemps à ses amis, leur raconta en détails ce qu'il venait d'entendre et leur confia ses craintes :
Ils préparent quelque chose. J'en suis certain. Ca doit être vraiment important s'il prenne le risque d'attaquer Maugrey, leur fit-il remarquer.
C'est sûr, s'en prendre à Fol Œil c'est du suicide, dit Ron en mâchouillant un Chocogrenouille. Tout le monde sait qu'il est barge et qu'il a tout un attirail de malade contre les mages noirs.
Ron, il est juste un peu paranoïaque c'est tout ! Il était un excellent Auror et il a un tableau de chasse aux Mangemorts impressionnant ! La moitié des détenus d'Azkaban y sont à cause de lui je te signale ! répliqua cinglement Hermione.
Un peu parano ! s'indigna Ron en s'étouffant ! Tu te souviens de son bureau ! Rempli de Capteurs de Dissimulation, de Glace à l'Ennemi et de Scrutoscopes ! Un véritable dingue j'te dis !
Ce n'était pas le vrai Maugrey que nous avions en cours de Défense contre les Forces du Mal … mais le fils de Barty Croupton, l'ancien patron de ton frère, détailla fièrement Hermione.
Oh c'est bon, pas besoin de me le rappeler, maugréa Ron, s'avouant vaincu.
Hé, mais il s'est déjà fait prendre ! intervint Ginny. Il est possible que les Mangemorts aient utilisé la même ruse pour l'immobiliser alors !
Impossible. Barty Croupton Junior est mort et il avait agi seul, répondit Hermione. Mais ce qui m'intrigue, c'est qu'ils ne l'aient pas tué. Pourquoi ?
Sûrement qu'il aurait emporté la moitié des Mangemorts avec lui dans la tombe. Il est coriace le Fol Œil ! ironisa Ron.
Et puis ils devaient avoir un but précis et tuer Maugrey ne faisait pas partie de leurs instructions, remarqua Harry. Voldemort est très exigeant et ne supporte pas qu'on lui désobéisse.
Ron grinça des dents en entendant ce nom.
Oh Ron ! Quand arrêteras-tu d'avoir peur d'un surnom ? s'exaspéra Harry.
Un surnom, un surnom, grommela t-il dans sa barbe. N'empêche qu'il n'y a pas que moi qu'il fait frémir, continua Ron pour lui.
Ou alors le Seigneur des Ténèbres a attrapé un Joncheruine ? suggéra Luna qui intervenait pour la première fois. Ca vous embrouille les idées et vous empêche de raisonner normalement !
Oui, sans doute, dit Harry en étouffant un petit rire. Mais comme tuer des gens et semer la terreur c'est raisonner normalement pour Voldemort, je voudrais bien savoir ce que ferait un Joncheruine chez lui !
Tous sauf Luna se mirent à rire.
Tiens, coupa Ginny en apercevant Mr Weasley rentrer, je crois qu'on y va !
Mais ma valise n'est pas prête ! s'exclama Harry.
Et tu crois quoi qu'on t'aurait laissé comme ca ? Sans te la faire ? ironisa Ginny
Avoir des amies filles ca sert aussi à ca, rétorqua Hermione en lui faisant un clin d'œil ;-) .
Allons, allons ! cria Mr Weasley. J'espère que tout est prêt parce qu'on y va ! Locomotor Barda ! s'écria t-il en pointant sa baguette sur les bagages qui immédiatement se soulevèrent et voletèrent légèrement dans les airs.
La petite troupe suivit le convoi de valise qui descendait les escaliers et arriva dans le hall où était déjà réunie la moitié de la famille Weasley.
Bill, soutenu par une béquille d'un côté et par Fleur de l'autre s'efforçait de sourire. Mrs Weasley, quant à elle, lui jetait des regards toutes les deux minutes, comme si elle avait peur qu'il défaille.
Harry ne put s'empêcher de penser qu'il avait devant les yeux tout ce dont il rêvait : une vraie famille. Qu'importent les obstacles que le destin mettait sur leur route, ils y faisaient face. Ils illustraient parfaitement le dicton : « l'argent ne fait pas le bonheur ». Comme le disait Mr Weasley : « Nous sommes riches, un jour nous aurons de l'argent ». Harry se rappelait du jour où ils avaient gagnés à la loterie de la Gazette du Sorcier. Au lieu de mettre cette somme de côté pour améliorer leur confort personnel, ils avaient préféré rendre visite à leur aîné, Bill qui travaillait en Egypte pour Gringotts, la banque des sorciers. L'amour qui régnait dans cette famille était à tous moments palpable. Que ce soit aux dîners de famille, ou même lorsque Mrs Weasley réprimandait les jumeaux, tout n'était qu'affection. Harry réfléchit aux paroles de Dumbledore : « Tu as un avantage sur Voldemort : l'amour. ». Cette phrase prenait sens chez les Weasley. La moitié d'entre eux faisait partie de l'Ordre du Phénix, certains ont même frôlé la mort mais à aucun moment ils ne perdirent l'espoir. Pourtant, maintes fois, à cause de lui ils avaient failli périr : avec Ginny et Jedusor, puis Mr Weasley avec Harry dans l'œil du serpent, enfin Ron et l'hydromel empoisonné … Harry avait peur que cet amour se retourne contre eux. Il tenait trop à eux pour se permettre de mettre leurs vies en danger par sa seule faute.
La voix de Mrs Weasley mit fin à ses réflexions.
Bon les enfants, nous devons organiser notre retour au Terrier. Le professeur Mc Gonagall a consenti à bien vouloir lever les enchantements qui empêchaient de transplaner dans le hall. Alors Bill partira avec Fleur, je prendrais Ginny, Arthur, Ron …
Mais maman ! s'exclama Ron. J'ai presque mon permis ! Un demi sourcil ça ne compte pas !
Tss tss tss ! Pas de négociations possible Ronnie, trancha t-elle. Bon, je reprends : Hermione, tu partiras seule puisque toi, appuya t-elle, tu as ton permis. Harry, tu serais gentil de prendre Luna en transplanage d'escorte, puisque tu l'as déjà fait ?
Heuh oui, je crois que je serais capable de le refaire, répondit-il
Maman ! Lui non plus il ne l'a pas ! s'écria Ron en tapant du pied.
Ronald Weasley, devrais-je te rappeler que lui a ramené Dumbledore d'un endroit périlleux alors que leurs vies étaient menacées ! gronda t-elle
Non mais …
Il n'y a pas de non mais. C'est ainsi et pas autrement, que cela te plaise ou non.
Harry se sentait mal vis-à-vis de Ron. Il faisait tout pour qu'il ne se sente pas diminué face à lui, mais malheureusement les éléments allaient contre.
A 3 tout le monde transplane ! cria t'elle. 1 … 2 ….
Harry n'eut pas le temps d'entendre le 3 qu'il se retrouvait déjà dans la salle à manger des Weasley.
…
