— 𝐍𝐎𝐏𝐏𝐄𝐑𝐀-𝐁𝐎 —
𝑪𝒉𝒂𝒑𝒊𝒕𝒓𝒆 𝑪𝒊𝒏𝒒
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Debout face à la proue du bateau, le regard porté sur l'horizon, Jean avise l'île qui se dessine dans le lointain. Il est encore tôt et la plupart des marins, à l'exception de la vigie, sont toujours endormis. Au-dessus de sa tête, vole paisiblement le phénix, profitant des courants d'air matinaux et du calme relatif de son équipage pour s'adonner à quelques figures aériennes qu'elle observe avec une pointe d'admiration.
Elle a beau être toujours en colère contre lui, elle ne peut pas lui retirer la beauté de sa forme zoan et cela serait un mensonge de prétendre qu'il n'y a rien de fascinant à contempler le vol de la créature légendaire. Se détournant du spectacle improvisé, elle ajuste les bords de sa capuche, dissimulant un peu plus son visage derrière le tissu de son sweat. Le voyage jusqu'à la prochaine île leur a pris plus longtemps que prévu, la faute à une tempête aussi inattendue que redoutable, qui les a fait dériver loin de leur destination durant plus de deux jours.
Distraitement, elle ajuste une mèche folle, échappée de son court carré blond. Pour des raisons pratiques, elle a préféré reprendre une apparence plus androgyne et discrète pour pouvoir évoluer facilement à bord de l'immense baleine de bois. En effet, une fois qu'elle a compris que personne ne comptait lui apporter ses repas, elle n'avait eu d'autres choix que d'aller se servir directement à la source, dans les cuisines. Jean y avait croisé plusieurs fois Thatch, le commandant de la quatrième division, cuisinier en chef du navire et, après avoir échangé avec lui à quelques reprises, elle doit bien reconnaître qu'elle est plutôt contente qu'il fasse partie de l'expédition. Au moins, contrairement à Portgas, il ne passe pas son temps à essayer de l'assassiner du regard.
Elle ne sait pas grand-chose de l'île sur laquelle ils arriveront d'ici quelques heures, à part qu'il s'agit d'une île printanière et qu'elle ne fait partie d'aucun territoire. C'est plutôt pratique, démarrer leur périple depuis une île contrôlée par un autre empereur aurait réduit à néant leurs efforts pour rester discrets. Mentalement, elle dresse la liste de tout ce qu'il va leur falloir, vivres et matériaux, avant de pouvoir prendre le large en direction du premier indice laissé par son père. Un long frisson d'anticipation remonte le long de son épine dorsale alors qu'elle entrevoit enfin le début de cette nouvelle aventure qui lui tend les bras. Il y a bien longtemps qu'elle n'a pas fait quelque chose d'aussi excitant.
Une subtile variation dans le haki qui l'entoure lui apprend qu'elle n'est plus seule, mais elle ne laisse rien paraître et jette un subtil regard en direction du phénix, qui plane toujours paisiblement à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du bateau.
Rassurée par l'absence d'animosité qu'elle perçoit, la blonde se retourne, portant son regard sur Rakuyo adossé contre la rambarde à quelques mètres d'elle, qui l'observe en silence. Attendant qu'il se décide à annoncer la raison de sa venue, elle se contente de le dévisager en retour.
La cinquantaine bien tassée, il est de taille moyenne comparée aux géants qui compose son équipage. Le teint mat, il se différencie des autres à la manière dont ses nombreuses dreadlocks viennent entourer son visage telle une crinière et à sa moustache taillée vers le bas en deux pointes si longues qu'elle dépasse les bords de son visage. Bien qu'elle ne soit pas particulièrement fan des moustaches, elle lui trouve néanmoins un charme certain qui a dû, sans aucun doute, lui valoir les faveurs de la gente féminine. Un rictus malicieux lui échappe alors qu'elle poursuit son inspection.
Contrairement à leurs précédentes rencontres, il ne porte pas son arme fétiche, le fléau qui a contribué à le faire connaître sur toutes les mers comme un combattant redoutable. Elle serait d'ailleurs prête à payer une petite fortune pour pouvoir observer d'un peu plus près cette arme vivante qui fait la renommée de son utilisateur mais, au vu de la méfiance de l'homme à son égard, il y a peu de chance qu'il la laisse s'en approcher de sitôt.
Les minutes commencent à devenir longues et Jean ne comprend pas bien ce qui pousse le commandant à la dévisager ainsi. Elle sait que lui aussi fait partie de l'équipe désignée par Barbe Blanche alors, est-il venu pour la mettre en garde ? Pour la menacer ? Dans tous les cas, elle aimerait bien qu'il accélère un peu, c'est bientôt l'heure du déjeuner et il n'y a jamais assez de croissants pour tout le monde.
- Père veut te voir.
Elle aurait pu sauter de joie de l'entendre enfin parler s'il ne venait pas à l'instant de ruiner tous ses plans de petit-déjeuner en tête-à-tête avec les croissants. Les dents serrées par la déception, elle se contente d'acquiescer et de lui emboîter le pas sans piper mot. Jean a l'impression de passer son temps à parler à l'empereur depuis qu'elle a mis les pieds sur le vaisseau, une réunion interminable par-ci, un repas sauté par-là, … si le vieil homme s'est donné pour mission de lui faire perdre quelques kilos alors il est sur la bonne voie.
D'un pas ronchon, elle arrive à hauteur du pirate, le dépassant tout en marmonnant dans sa barbe à propos de régime forcé et de représailles envers sa collection d'alcool mais c'est sans compter sur l'homme qui l'attrape fermement par le bras et la ramène à son niveau avec un air sombre.
- Tu devrais faire attention à ce que tu dis petite, parce que si tu comptes t'en prendre à père ou à l'un d'entre nous…
S'il ne venait pas tout juste de ruiner ses plans pour la matinée, peut-être que Jean serait entrée dans le jeu ou, au moins, elle aurait essayé de prendre des pincettes. Mais elle commence à en avoir franchement ras le bol de tous ces pirates et de leurs leçons de morale alors que ce n'est pas sa tête à elle qui est primée à plusieurs millions de Berry.
- Oui, je sais ! Elle explose. Si toi pas être gentille nous faire bobos toi, c'est pas gentil d'être méchant et bla bla bla ! Vous commencez à tous me faire chier ! Essayez au moins de vous mettre d'accord entre vous histoire de ne pas venir me faire la morale quarante fois !
Excédée, elle accélère le pas pour semer le pirate et arriver avant lui au couloir menant aux quartiers du capitaine, mais, juste avant de dramatiquement claquer la porte, son regard capte furtivement la forme bleue de l'oiseau légendaire posé sur le mat et moins d'une seconde de réflexion plus tard, Jean lève son plus beau majeur dans sa direction avant de disparaître sans demander son reste.
Quelques minutes plus tard, elle frappe énergiquement contre l'immense porte en bois nouvellement remplacée du capitaine, avant d'entrer sans attendre d'avoir reçu l'autorisation. Comme à chaque fois qu'il la fait venir dans sa cabine, Barbe Blanche est assis sur son trône, rattaché par des dizaines de câbles à des machines médicales dont elle ne saurait même pas donner le nom, une immense bouteille de rhum à la main. Dans un coin de la pièce, toujours à portée de main, elle avise Murakumogiri, l'immense bisento qui lui donne un peu l'impression dérangeante d'être un cure-dent en comparaison.
Non sans une pointe d'énervement, Jean abaisse sa capuche et effectue une courbette aristocratique devant l'empereur qui la regarde, un sourcil levé.
- Que puis-je encore faire pour toi, Ô puissant seigneur des mers ? Ironise-t-elle.
Elle ne rate évidemment pas le froncement de sourcils de l'homme, mais son agacement est le plus fort.
Heureusement pour elle, le géant semble être d'humeur conciliante puisqu'il se contente d'une pichenette de haki pour la rappeler à l'ordre. À présent plus vexée qu'en colère, elle croise les bras sur sa poitrine et s'assit lourdement sur la première chaise à sa portée.
Devinant sans mal l'origine de la colère de la jeune femme, Barbe Blanche finit par soupirer, lassé par ces gamineries, mais elle n'en démord pas.
- J'en toucherai un mot à mes fils si tu insistes, abdique-t-il. Mais ce n'est pas pour ça que je t'ai fait venir, je voulais te parler de ton père. Je ne l'ai pas vu depuis des années, comment va-t-il ?
- Il est mort. Je vous l'ai déjà dit.
La réponse claque sèchement, mais le Yonko ne semble pas surpris.
- Quand ? Questionne-t-il.
- L'année dernière, excusez-moi mais je ne me rappelle pas la date exacte.
- Tu devrais pourtant, il s'agit tout de même de ton père.
- Arrêtez de me prendre pour une idiote, nous savons tous les deux qu'il ne mérite même pas d'être appelé père, siffle-t-elle.
- Comment est-il mort ?
- Vous semblez beaucoup vous intéresser à mon père alors que vous ne l'avez pas vu depuis des années. Il a été assassiné.
- À l'époque, je lui avais proposé de rejoindre mon équipage. Les pouvoirs comme ceux de votre famille sont rares et particulièrement utiles pour des pirates.
Prenant le temps de digérer l'information, Jean se demande un instant s'il ne s'agit pas là du scoop de l'année. Son père chez les pirates de Barbe Blanche ? Même un aveugle pourrait voir que c'est la pire idée de tous les temps.
- C'est vraiment la chose la plus stupide que j'ai jamais entendue, finit-elle par lâcher.
- Je sais, mais à l'époque, on ne m'avait présenté que les aspects positifs, je ne lui aurais jamais proposé autrement.
- Je me doute bien, soupire-t-elle.
Le silence retombe calmement sur la pièce et Jean ne sait pas quoi ajouter d'autres, elle doute que l'empereur l'ait fait venir uniquement pour parler de son géniteur, mais finalement au vu des dernières révélations cela ne serait pas si surprenant. Son père, pirate ... Elle n'arrive même pas à l'imaginer tant cela lui paraît improbable.
- Comment était-il à la fin ?
Elle jette un regard surpris au vieil homme qui ne se démonte pas, comment peut-il en savoir tant sur eux. Jamais son père n'en aurait dit autant à une personne extérieure à la famille, il a dû faire ses propres recherches. À quel point s'est-il rapproché de la vérité à leur sujet ?
- Je viens de vous dire qu'il a été assassiné, seriez-vous sénile grand-père ?
- Ne me cherche pas gamine, tu sais parfaitement de quoi je parle alors inutile de me mentir.
Une pointe d'appréhension perce dans les entrailles de Jean et elle ressent immédiatement le besoin d'étendre son haki de l'observation à la recherche d'oreilles indiscrètes.
- Mes fils sont loin morveuse alors parle sans crainte, personne ne peut nous entendre.
- Qui vous dit que j'ai envie d'en parler ?
- Ce n'était pas vraiment une question.
Elle lui jette un regard perçant de crainte et de colère. Elle n'aime pas parler de son père, encore moins de ses pouvoirs et plus que tout, elle déteste qu'on l'y oblige. De plus, elle ne comprend pas l'intérêt que l'empereur porte à son paternel, elle n'a pas toutes les clés et elle a horreur de ça.
- La dernière fois que nous nous sommes parlés, il m'a dit qu'il n'atteindrait pas quarante ans, souffle-t-elle à demi-mot.
- Et donc il a été assassiné.
- Parfois, le destin fait bien les choses.
- Je n'en doute pas, soupire-t-il. Mais tu dois comprendre que je ne peux pas te confier mes fils sans m'être assuré auparavant que tu ne seras pas un danger pour eux.
Elle ricane, il en a de bonnes.
- Oh, d'accord, je vois, elle grince. Si cela vous préoccupe autant, pourquoi ne pas en avoir parlé avant ? Il y a trois jours par exemple ? Avant que nous ne passions notre accord ?
- Tu as dit que tu étais meilleure que lui.
- Et je le suis, c'est pourquoi il est inutile de vous inquiéter à ce point, je vais gérer la…
- Les premiers symptômes sont déjà apparus, n'est-ce pas ?
Ça a le don de la couper net dans son élan.
- Qui vous a parlé de ça ?!
- Alors j'ai raison ? Tu ressens déjà les symptômes, il gronde.
- Non ! Pas du tout ! Je suis simplement surprise que vous soyez aussi bien renseigné sur un sujet qui ne concerne que les membres de ma famille ! Qui vous en a parlé ?
- Je te l'ai déjà dit, j'ai fait mes propres recherches.
- Ça me fait une belle jambe ! Qui vous a parlé de nous ?
Il semble réfléchir quelques instants sur la réponse à donner avant de finalement soupirer lourdement.
- Si je devais me baser sur ton âge, je dirais que c'est peut-être ton grand-père ou l'un de ses frères. Il possédait des pouvoirs bien moins puissants que ceux de ton père. Nous avons discuté longtemps avant qu'il ne meure.
Jean hoche la tête, en pleine réflexion. C'est une histoire qui tient la route, de toute façon elle n'a aucun moyen de s'assurer de la véracité des faits. Dans tous les cas, elle n'aime pas ça. Depuis son plus jeune âge, on lui a toujours appris que les secrets de sa famille ne doivent jamais sortir du cercle de ses membres. Le fait qu'un homme comme Barbe Blanche, un empereur, soit au courant d'autant de choses les concernant ne l'enchante pas particulièrement.
Malheureusement pour elle, il ne lui laisse pas le temps de changer de sujet, déterminé à obtenir d'elle les réponses qu'il est venu chercher.
- Pas de symptômes donc ? Je dois être absolument certain avant de vous laisser partir.
Jean soupire et s'enfonce dans sa chaise, vaincue par un mal de tête persistant et par l'insistance de l'empereur.
- Personne d'autre ne sera au courant ? Même pas vos fils ?
- Je te donne ma parole, tu peux parler librement.
- Eh bien, soupira-t-elle. En me basant sur la rapide dégradation de l'état de mon père, en tenant compte de ses capacités et de la fréquence d'utilisation de son pouvoir, je dirais que les premiers symptômes devraient apparaître d'ici un à deux ans et qu'avec un peu de chance, j'aurais atteint le stade final dans sept à huit ans tout au plus.
- D'où le soudain besoin d'argent qui t'a poussé jusqu'à nous.
Elle se contente de hocher la tête en signe d'assentiment, contente de ne pas avoir à expliquer cette partie du plan.
- Et après ? Une fois le stade final atteint, que va-t-il se passer ?
Toujours avachie sur sa chaise, Jean laisse tomber sa tête vers l'arrière, contemplant pensivement les lattes du plafond. Que faire après le stade final ? Pour elle, il n'y a jamais eu qu'une seule réponse à cette question.
- Après ça, on meurt.
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La suite s'était déroulée sans qu'elle n'y fasse vraiment attention, la tête dans le brouillard. Quitter la cabine du capitaine avec la nausée et une forte impression de sortir d'un interrogatoire musclé. La faim coupée net, elle était retournée dans sa cabine prendre une douche glaciale et réfléchir aux évènements de la matinée tout en essayant de refouler des dizaines de souvenirs loin de la surface.
Elle avait passé des heures comme ça, étendue sur son lit, d'abord pour faire le point puis ensuite à repasser en boucle chaque élément de la mission à venir, chaque connaissance, les bons contacts, ceux à éviter, les îles qu'ils allaient devoir explorer et le tout dans la plus grande discrétion. Évidemment, elle n'a pas peur, elle est une mercenaire, le danger fait partie de son quotidien et toute sa vie durant, elle s'est entraînée à repousser les limites de son corps et de son esprit. Cette mission ne lui fait pas peur. Ce qui l'effraie, c'est d'envisager l'après. Imaginer une vie sans contrat, sans assassinat, sans risque, juste la paix. Elle n'a jamais connu ça.
Et puis le Moby Dick avait atteint la petite île printanière et elle s'était laissée emportée par la marée de marins pressés de toucher terre et de goûter à ses bienfaits. C'est donc sans trop savoir comment qu'elle se retrouve dans une petite échoppe du port à chercher une tenue de voyage et quelques accessoires à emporter avec elle.
Le départ est donné pour ce soir, juste après la tombée de la nuit, une fois les habitants couchés et le gros de l'équipage occupé à festoyer. En attendant, le capitaine lui a donné quartier libre ainsi qu'une petite avance sur sa récompense pour pouvoir faire un peu de shopping. Ainsi, occupée à fureter entre les étals, elle ne remarque pas immédiatement Thatch et Portgas, eux aussi à la recherche d'une nouvelle garde-robe pour le jeune commandant.
Elle profite quelques minutes du fait qu'ils ne l'aient pas remarquée pour écouter leur conversation. Jean comprend d'ailleurs assez vite que cette sortie est à l'initiative du quatrième commandant qui insiste lourdement auprès du plus jeune pour qu'il achète de quoi cacher l'imposant tatouage qui trône dans son dos. La blonde lève les yeux au ciel avec amusement, décidément, il n'y a bien que Portgas pour partir en mission discrète sans penser à cacher son appartenance à l'équipage du Yonko.
Elle les écoute se chamailler encore quelques minutes avant de finalement se détourner quand la conversation prend une tournure moins intéressante. De grands sacs chargés de vêtements en tous genres sous les bras, elle déambule toute la journée durant dans l'avenue commerciale et les alentours.
Finalement, les pieds à l'agonie dans ses nouvelles sandales en cuir, elle prend place à la terrasse d'un café bondé pour profiter paisiblement de la fin d'après-midi sur le petit port agité. Sirotant une bière blanche légèrement citronnée, elle profite du fait que les hommes de Barbe Blanche n'aient pas encore pris connaissance de sa nouvelle apparence pour flâner tranquillement et leur laisser tout le travail.
Bien à l'abri derrière ses lunettes de soleil, Jean regarde lentement le soleil décliner à l'horizon en profitant de ses dernières heures de tranquillité. Ce soir commence sa toute dernière mission.
𝐙𝐨𝐚𝐧 : un type de fruit du démon qui permet à son utilisateur de se transformer en animal ou en une créature hybride (moitié espèce animale et moitié espèce de l'utilisateur, souvent humain) à volonté. Ce type de fruit donne souvent un avantage dans les combats au corps à corps.
𝐌𝐮𝐫𝐚𝐤𝐮𝐦𝐨𝐠𝐢𝐫𝐢 : Est le nom du Naginata d'Edward Newgate, le Yonko Barbe Blanche, et l'une des 12 Meito de la meilleure qualité, les Saijo Ô Wazamono.
𝐁𝐢𝐬𝐞𝐧𝐭𝐨 : Un bisentō était une arme polaire utilisée dans le Japon féodal. Le bisentō a différentes descriptions, "une longue épée à double tranchant avec une lame tronquée épaisse", "une arme semblable à une lance avec une lame à la fin qui ressemble à un cimeterre".
