Le Corbeau et le Renard

Maître Corbeau, sur un arbre perché,

Tenait en son bec un fromage.

Harry Potter attendit patiemment que tous les membres de l'équipe soient sortis de la douche pour aller prendre la sienne. Il détestait partager sa douche avec ses coéquipiers, préférant de loin être seul. Il était d'une humeur exécrable de par le fait qu'il venait de se faire battre par cet abruti de Malfoy.

Une fois seul dans les vestiaires, le Survivant se déshabilla et pénétra sous le jet d'eau chaude de la douche. Il se lava entièrement, ignorant royalement son érection vibrante. C'était à cause de ça qu'il avait perdu. Comment voulez-vous vous concentrer lorsque le sombre, puissant et sexy professeur qu'était Snape arbitrait le match ? Le Slytherin était tout simplement bandant, assis sur un balai, et Harry n'avait pu ôter ses yeux des mains qui tenant fermement la longueur dure du manche à balai.

Il ferma les yeux en se remémorant l'image, le balai se transformant vite en l'érection de Harry dans son imagination. Il saisit son membre et commença de longs vas et viens, se représentant les mains de Snape sur lui. Un long gémissement s'échappa de ses lèvres et résonna dans la cabine de douche.

Maître Renard, par l'odeur alléché,

Lui tint à peu près ce langage :

"Hé ! bonjour, Monsieur du Corbeau.

Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !

Sans mentir, si votre ramage

Se rapporte à votre plumage,

Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois."

Severus Snape se sécha les cheveux avec une serviette et se rhabilla. Il sortit des vestiaires des professeurs et se dirigea vers le château, passant pour cela devant la porte ouverte de ceux des garçons de Gryffindor. Ce qu'il entendit le figea sur place. Des gémissements. Snape finit par reconnaître la voix de son élève honni, Potter.

Le Maître des potions entra alors et se dirigea vers les douches, se demandant quelle pouvait bien être la personne à arracher de tels sons au héros du monde sorcier. Quelle ne fut pas sa surprise en le découvrant seul en train de se toucher sous sa douche, les yeux clos. S'approchant, il réussit à comprendre quelques mots dans les gémissements de son élève.

« Mmmm... oui, professeur... professeur Snape, mmmm... »

Ainsi Potter fantasmait sur lui ? Cette idée amusa grandement le Slytherin. Que penseraient-ils, tous, s'ils savaient que leur sauveur, leur héros, le Grand Harry Potter fantasmait sur son vieux et graisseux professeur de potion ?

Un sourire pervers s'afficha sur son visage. Oui, pourquoi pas. Après tout le gosse était tentant, avec ses grands yeux verts si expressifs, ses muscles fermes sans être trop proéminents, son visage d'ange (un ange déchu, à en juger par l'air qu'il affichait) et son anatomie apparemment bien développée. Et ce serait là une dernière occasion d'humilier le gamin prétentieux, puisque celui-ci allait définitivement quitter Hogwarts d'ici un mois.

Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas baisé un Gryffindor, d'ailleurs, songea-t-il. Le dernier avait été Oliver Wood, dans ce même vestiaire. Son sourire se fit carnassier. Il savait exactement comment procéder pour séduire ces petits lions.

Il prit une expression choquée et lâcha un « Oh ! » surpris.

Les yeux de Potter s'ouvrirent d'un coup et il repéra son enseignant. Il rougit furieusement mais son sexe se fit encore plus chaud, plus gonflé et plus vibrant sous le regard chaud que l'homme posait sur lui. Un regard plein de... désir.

Puis Snape gémit, et c'était le son le plus excitant qu'il ait jamais entendu. La Voix, basse, chaude et vibrante prononça des paroles qui à elles seules auraient pu l'envoyer au septième ciel.

« Oh, Potter... Harry... Si tu savais comme j'ai envie de toi... ça fait des mois que tu me hantes, vas-tu enfin me délivrer de cette douce torture par une autre encore plus agréable ? » mentit Snape avec conviction.

À ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie ;

Et pour montrer sa belle voix,

Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.

Alors, le souffle court, les mains tremblantes, Harry s'approcha de son professeur et, à titre d'essai, déposa un léger baiser sur les lèvres de l'homme. Ce dernier répondit avidement, dévorant les lèvres de l'étudiant fourrant sa langue dans la bouche ouverte du jeune homme qui passa ses bras autour de son cou. En réponse, le Slytherin saisit la taille du garçon et la pressa contre ses hanches, tout contre son érection prisonnière du tissu de son pantalon, la pauvresse ne demandant qu'à se libérer pour se rendre ailleurs.

Les mains de Harry défirent à une vitesse effarante les boutons de la chemise de Snape et la lui retirèrent. Puis elles s'attaquèrent à celui fermant le pantalon qui glissa bien vite. Snape s'en débarrassa d'un coup de pied. Il ne portait rien en dessous.

L'homme plus âgé appuya brusquement sur les épaules du Gryffindor qui glissa et se retrouva à genoux, face à face si l'on puit dire avec la preuve du désire de son enseignant pour lui. Immédiatement, Harry le prit en bouche.

Snape glissa ses mains dans les mèches mouillées du Survivant qui était en train de le sucer avidement. Il sentait la langue du Golden Boy s'enrouler autour de son membre, ses dents le frôler, et il dû reconnaître que, malgré le fait qu'il aurait quelques progrès à faire, le gamin était assez doué.

Le Renard s'en saisit, et dit : "Mon bon Monsieur,

Apprenez que tout flatteur

Vit aux dépens de celui qui l'écoute :

Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute. "

Le Slytherin songea un instant à se laisser jouir sur le visage de sa Némésis, l'humilier en l'abandonnant couvert de sperme, de son sperme, mais y renonça bien vite. Il voulait posséder le gamin, le faire hurler de douleur et de plaisir, qu'il ait mal et en même temps se déteste pour aimer cette douleur. Alors Snape poussa brutalement l'adolescent en arrière.

« Tournez-vous, Potter. Mettez vous à quatre pattes devant moi, » déclara le professeur de sa voix basse, brûlante.

Le Survivant obtempéra aussitôt, présentant ses fesses charnues au Maître des potions. Il eut un cri de surprise et de douleur lorsque Snape le pénétra sans aucune préparation, aucun avertissement. L'homme se mit à faire des vas et viens violents rentrant et sortant du garçon sans douceur, en grognant.

Les cris de douleur du jeune homme se transformèrent finalement en cris de plaisir, ces deux sensations étrangement liées alors que Snape, ses ongles plantés dans la chaire de ses hanches, son sexe donnant de grands coups de butoir dans son intimité, commençait à parler.

« Alors, ça te plait, hein, Potter, d'être pris, comme ça ? Ça te plait d'être à quatre pattes comme un bon chien-chien ? D'être enculé par ton professeur ? »

Et à chacune de ces questions, Harry, trop perdu dans ses émotions pour réfléchir, répondait « Oui ! Oh, oui... professeur... »

« Oui, en effet, 'professeur' ! Ça te plait, sale gosse arrogant, de savoir que tu bafoues encore une loi, ça t'excite, pas vrai ? De savoir que s'ils savaient, tous ces hypocrites que se prétendent tes amis, que tu te laisses posséder par ton vieux et détesté professeur de potion, ils ne t'adresseraient plus la parole ? Et ça va t'exciter encore plus de savoir que celui qui te baise a aussi baisé ton père et ton parrain, et même cette bête de Lupin, hein, pas vrai ? Sans oublier Malfoy père et fils, ou encore le Seigneur des Ténèbres, ça t'excite, n'est-ce pas ? »

Et inlassablement, Harry répondait « Oui ! », de fugitives images de Snape avec tous ces hommes passant devant ses yeux, ajoutant à la fois à son plaisir et à sa douleur, car les paroles de l'homme le blessaient.

Puis, Snape se tendit et éjacula avec force, profondément enfoncé en Harry. Le garçon jouit également, mais l'homme s'était déjà retiré. Il lâcha son élève, se releva et se rhabilla calmement, comme si rien ne s'était passé. Il sortit, laissant un Harry pantelant sur le sol de la salle de douche.

Le Corbeau, honteux et confus,

Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

Alors seulement le Survivant réalisa. Il réalisa que Snape s'était servi de lui, que ces paroles avaient été humiliantes, et que lui, Harry Potter, s'était laissé faire, y avait même prit du plaisir. Et il pleura. Il pleura toutes les larmes de son corps, sous le jet continu de la douche, alors que son professeur regagnait tranquillement ses quartiers, un sourire satisfait affiché sur son visage.

Fin