Esope conte qu'un Manant,
Charitable autant que peu sage,
Un jour d'Hiver se promenant
A l'entour de son héritage,
Aperçut un Serpent sur la neige étendu,
Transi, gelé, perclus, immobile rendu,
N'ayant pas à vivre un quart d'heure.
Remus se promenait dans les rues de Londres, sur le manteau de neige qui recouvrait le sol en ce froid soir de décembre. Il songeait que sa vie était bien morne, depuis la fin de la guerre. L'ordre aillant été dissout, le loup-garou vivait à présent seul à Grimmauld Place. En effet Harry lui avait laissé cette maison lorsqu'il était parti s'exiler en Nouvelle-Zélande. Il allait faire demi-tour lorsqu'il aperçut un corps étendu sur la neige, recroquevillé sur lui-même. Les cheveux de l'inconnu étaient si blonds qu'ils se confondaient presque avec la neige. En deux foulées, Remus fut auprès du jeune homme et reconnut son ancien élève, Draco Malfoy. Son coeur se serra.Le Villageois le prend, l'emporte en sa demeure,
Et sans considérer quel sera le loyer
D'une action de ce mérite,
Il l'étend le long du foyer,
Le réchauffe, le ressuscite.
Remus ramena le garçon chez lui et alluma un grand feu dans la cheminée. Il déposa le Slytherin sur un canapé et l'enroula de couverture. Il le soigna tant bien que mal et le jeune homme reprit connaissance mais demeura très faible. Draco souffrait. Il gémissait de douleur régulièrement et était incapable de se tenir debout ou de se nourrir seul.
Le loup-garou finit par reconnaître le mal qui rongeait le blond. Il avait été empoisonné. Un poison horriblement douloureux et vicieux. La seule chose à faire pour guérir de cette concoction était d'avoir un rapport sexuel. A cette seule pensée, le loup en Remus se réjouit et son corps lui rappela combien il était attiré par le dernier membre de la famille Malfoy, mais sa conscience l'empêcha de profiter d'un malade.
Mais la pleine lune approchant, l'état du garçon s'aggrava et Remus dû se résoudre, pas totalement à contrecœur, à passer à l'acte. Le loup-garou s'approcha, les yeux brûlant de désir, du corps pâle allongé sur le canapé. Il faisait ça pour sauver le garçon, se disait-il. S'il ne le faisait pas, Malfoy mourrait, se dit-il, alors qu'il retirait ses vêtements.
L'ancien Gryffindor retira les couvertures dans lesquelles le corps chaud et fiévreux se débattait. Il s'assit sur le bord du canapé et entreprit de déboutonner la chemise du blond. Draco se débattit faiblement, mais Remus parvint à la lui retirer. Il caressa de la paume de sa main gauche le torse fin, ses doigts jouèrent avec les tétons du jeune homme. Sa main droite, elle, commença à défaire la fermeture du pantalon. De ses deux mains, lentement, sensuellement, il fit glisser le pantalon le long des jambes fines et musclées qu'il caressa doucement au passage.
Les gémissements plaintifs s'étaient peu à peu mués en gémissements de plaisir. Les mains expertes de Lupin caressaient ce corps pâle, cette peau crémeuse et douce. Il lui retira son caleçon noir, libérant l'érection naissante du garçon.
Décidé à faire apprécier cette expérience au malade autant que possible, le loup-garou commença à lécher le membre du Slytherin. Il le suça, massa ses testicules et sentit le sexe se dresser, grossir et durcir dans sa bouche. Il donna un dernier coup de langue sur le gland et s'attaqua à la suite du programme.
Il déboucha le pot de lubrifiant posé sur la table basse et s'en enduisit les doigts. Il prépara soigneusement le blond, le pénétrant d'un doigt, puis deux, et enfin trois. Des soupirs et gémissements de plaisir sortaient à présent des lèvres pleines de Draco qui se tortillait dans le canapé.
Puis Remus lubrifia soigneusement sa virilité et s'allongea au-dessus du blond. Il inspira profondément et pénétra lentement le garçon, le laissant s'habituer à sa présence une fois totalement enfoui en lui. Mais le Slytherin commença à onduler du bassin et le loup-garou perdit le contrôle. Il amorça des vas et viens de plus en plus rapide, arrachant des petits cris au jeune homme sous lui. Il glissa une main entre leur deux corps et saisit le sexe de Draco.
Tout ceci était trop pour le Slytherin qui jouit dans la main de son ancien professeur. Ce dernier, sentant les muscles du Malfoy se contracter autour de son membre dur, poussa un cri d'extase en se déversant en Draco. Il s'effondra et tous deux s'endormir aussitôt, dans les bras l'un de l'autre.
L'Animal engourdi sent à peine le chaud,
Que l'âme lui revient avec que la colère.
Il lève un peu la tête, et puis siffle aussitôt,
Puis fait un long repli, puis tâche à faire un saut
Contre son bienfaiteur, son sauveur et son père.
Remus eut droit à un réveil des plus brutal : il fut violement balancé en bas du canapé par un blond furieux qui lui criait dessus.
« Comment avez-vous osé ? Vous êtes répugnant ! Vous avez profité de moi, espèce d'animal ! »
« Draco, attendez, je vais vous expliquer, calmez-vous ! »
« Que je me calme ? Alors que vous venez de profiter de mon corps ? Vous m'avez pour ainsi dire violé ! Je vais porter plainte, on vous jettera à Azkaban, c'est là où devraient être un animal dans votre genre, avec les criminels comme mon père ! »
Ingrat, dit le Manant, voilà donc mon salaire ?
Tu mourras. A ces mots, plein de juste courroux,
Il vous prend sa cognée, il vous tranche la Bête,
Il fait trois Serpents de deux coups,
Un tronçon, la queue, et la tête.
L'insecte sautillant cherche à se réunir,
Mais il ne put y parvenir.
La colère montait en Remus au fil des paroles vindicatives du Slytherin. Il venait de sauver ce stupide enfant gâté et voilà comment il était remercié ? En étant insulté ? Son sang bouillonnait dans ses veines à mesure que la lune montait. Il aurait prévenu le gosse en temps normal, serait allé s'enfermer en prenant sa potion, mais la haine farouche qui grondait en lui, induite par les paroles du blond, l'en retint.
Un hurlement s'échappa de sa gorge et il amorça sa transformation, coupant court à la diatribe de l'ingrat garnement. Puis le loup se tint devant Malfoy, grondant.
Le jeune homme déglutit et recula prudemment. Mais pas assez vite. Le canidé se jeta sur lui, le griffa, le mordit jusqu'à l'os, tant et si bien que le Slytherin y perdit sa tête. Littéralement. L'animal s'approcha du cadavre et en arracha les parties génitales avant de s'allonger au milieu de ce bain de sang, rongeant consciencieusement le sexe du garçon.
Il est bon d'être charitable ;
Mais envers qui ? c'est là le point.
Quant aux ingrats, il n'en est point
Qui ne meure enfin misérable.
