Fan Fiction : Nous

Auteur : Magali alias Hermione Weasley i

Résumé : Un évenement soudain va complètement changer la vie du jeune et beau rouquin aux tâches de rousseur qui répond au nom de Ronald Weasley...

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -

Les personnages appartiennent, bien évidemment à J.K Rowling.

---------------------------------------------------------------------------------------------------

Les heures sombres

Cela faisait maintenant une semaine que nous étions tous à la recherche des jumeaux et l'état mentale et physique d'Hermione s'aggravait de jour en jour, ce qui commençait à sérieusement m'inquiéter. J'avais voulu qu'elle ne participe pas à la recherche, de peur qu'elle craque, mais elle avait exigé y participer. « Tu ne pense quand même pas ce que tu dis ? Ce sont aussi mes enfants, je te rappelle ! Je ne pourrais jamais dormir en paix tant que je ne les aurais pas près de moi ! » avait-elle dit lorsque je lui avais proposé de rester à la maison pour se reposer. Il était vrai que nos nuits étaient assez agitées… Nous ne dormions plus beaucoup ces temps-ci. Soit nous ne dormions pas, soit nous dormions mais nous faisions de terribles cauchemars. Les aurors du Ministère s'étaient mis à la recherche des jumeaux et nous avions annoncé leur disparition dans "La Gazette des sorciers". L'article était en première page et avait pour titre "La Disparition des enfants du célèbre joueur Ronald Weasley et de sa femme Hermione Granger Weasley !". L'article prenait 4 pages entières et nous en étions extrênement ravis. Des affiches, dont la photo montrait les jumeaux assis dans un des fauteuils de notre salon, côte à côte, en train de gigoter dans tous les sens, étaient aussi affichées un peu partout. Le directeur du Département des jeux et sports magiques avait finalement accepté de me remplacer pour le match au Canada parce qu'il trouvait que le fait que je veuille retrouver mes enfants était une raison valable pour un remplacement.

- Ron, je n'en peux plus. – Souffla un jour Hermione, les larmes aux yeux, alors qu'elle venait de transplaner dans le bureau de notre appartement où je venais d'envoyer une lettre au Ministère… ce qui m'arrivait souvent ces temps-ci. – Ça fait maintenant une semaine que Junior et Sean ont disparu… Ils sont peut-être déjà morts…

- Hermione ! – M'exclamai-je en me levant et en contournant le bureau pour ensuite aller me placer en face d'elle. – Il ne faut pas baisser les bras… Je sais qu'ils sont encore en vie, je le sens

- Oh Ron, si seulement tu pouvais avoir raison. – Dit-elle, avant d'éclater en sanglot. – Je veux les revoir, Ron ! Je n'en peux plus, je les veux maintenant !

- Shhh. – Sifflai-je, d'un ton rassurant, en la rapprochant de moi pour pouvoir la prendre dans mes bras.

- Pourquoi nous les avoir arraché ? – Poursuivit-elle, sa voix étouffée dans mon polo. - Pourquoi ? Ils sont si petits… Qui pourrait bien nous vouloir à ce point du mal, Ron ? Je ne comprends pas…

Elle continua à pleurer de plus belle et je resserrai ma prise tandis que je réfléchissais à la question… Ces derniers jours, j'étais tellement obsédé par le fait de retrouver nos enfants que j'avais complètement oublié de me poser les questions essentielles. Mais Hermione avait raison, c'est incompréhensible… Qui nous souhaite à ce point du mal ? La seule personne susceptible de nous vouloir du mal, c'est… Anita ! Non, c'est impossible qu'elle soit impliquée là-dedans… Elle ne peut pas être aussi cruelle ! Je ne peux le croire. Ça devait sûrement être un Mangemort qui nous en veut encore pour avoir vaincu Voldemort il y a d'ici quelques années maintenant. Du moins, c'est que je me forçai de penser… Pas Anita… Elle ne pourrait quand même pas… Il fallait que je sois sûr ! Je reculai alors un peu d'Hermione. Elle fronça les sourcils et me regarda intensément, de ses yeux larmoyants.

- Qu'est-ce que… - Commença-t-elle.

- Je crois que j'ai une nouvelle piste… – Annonçai-je en me reculant complètement d'elle. – Je reviens bientôt.

- Attends, je viens avec toi ! – S'écria-t-elle, en me retenant fermement par le bras pour m'empêcher de transplaner.

- Non, Hermione, tu ne peux pas pas, c'est… c'est assez compliqué.

- Je m'en fiche, je viens avec toi, que tu le veuilles ou non ! – Gronda-t-elle, son visage déformé par la colère. - Je te l'ai déjà dit… Je ferais tout ce qui est en mon possible pour les retrouver !

Je la regardai longuement, l'air hésitant, et acquiesai finalement d'un signe de tête. Elle serra fortement mon bras et je transplanai avec elle à l'appartement d'Anita. L'immeuble comptait seulement 3 appartements et il se trouvait à la lisière d'une forêt. L'appartement d'Anita était au dernier étage. La dernière fois que j'y étais venu, avec elle, elle m'avait dit qu'il n'y avait que des fous qui habitaient ici. Un vieux, colérique, fanatique de Magie noire et pensionnaire habitait le rez-de-chaussé tandis qu'un jeune couple de sorciers bavards, lunatiques et arrogants, habitait le 2ème étage. De dehors, l'immeuble paraissait complètement délaissé, comme si il avait été abandonné là… Des lianes le recouvrait entièrement tandis que les murs de pierre semblaient complètement usés. Et le fait que l'immeuble soit constamment dans l'obscurité du fait que les arbres le cache du soleil n'arrangeait rien du tout… On aurait dit un immeuble habité par de terribles Mages noirs. Il était étonnant qu'une jeune, propre, soignée et belle fille telle qu'Anita Provecci vive dans un endroit aussi néfaste.

- Où…Où sommes-nous, Ron ? – Demanda Hermione, terriblement inquiète.

- Nous sommes… - Commençai-je.

Je m'arrêtai un moment avant de mordre ma lèvre inférieure. Hermione pensait qu'Anita n'était qu'une simple fan à mes yeux… Si elle venait à découvrir qu'elle était bien plus que ça, ça risquerait de tout gâcher. Mais je ne pouvais plus lui mentir encore longtemps et peut-être qu'elle arrivera à me comprendre…

- Nous sommes chez Anita. – Finis-je par dire après avoir pris une profonde inspiration. – Tu te souviens d'elle, n'est-ce pas ? Anita Provecci.

- Oui… - Répondit très lentement Hermione, en fronçant les sourcils.

Elle jeta un coup d'œil dégoûté à l'immeuble délavé avant de poursuivre.

– Mais je…je ne comprends pas. – Dit-elle. - Que faisons-nous chez une de tes fans ?

- Écoute, nous n'avons pas le temps. – Dis-je en lui prenant le bras avant de l'entraîner vers l'entrée de l'immeuble. – Je t'expliquerai plus tard.

L'intérieur de l'immeuble était tout aussi catastrophique que l'extérieur, si pas plus… Les escaliers, faits de bois, craquaient au fur et à mesure qu'on les montait et une désagréable odeur envahissait tout l'immeuble. Une importante humidité régnait sur les murs et on entendait, de temps à autre, des petits pas précipités à travers les murs… sans doute les rats du coin ! Les couloirs étaient sombres et il avait fallu que nous ayons recours à nos baguettes magiques pour repérer la porte de l'appartement d'Anita. Nous arrivâmes au dernier étage de l'immeuble… Le seul étage qui semblait plus présentable que les autres. Je m'approchai à pas hésitants vers la porte blanche de l'appartement d'Anita, et levai ma main avant de toquer 3 fois. Je reculai, attendant une réponse. Personne ne répondit et nous commençâmes à nous impatienter.

- Je crois qu'elle n'est pas là, Ron. – Dit Hermione au bout d'un long moment.

- Je le crois bien… mais il faut absolument que nous entrions. – Je levai ma baguette et la pointai sur la serrure de la porte. – Alohomora !

Aussitôt, la porte s'ouvrit, laissant apparaître un bel et propre appartement fleuri. Je ne fus pas étonné de trouver un peu partout des accessoires de beauté.

- Je ne comprends pas comment on peut vivre dans un immeuble pareil. – Dit finalement Hermione après avoir fait un tour des yeux de tout l'appartement. – Mais l'appartement est parfait.

- Elle m'a dit qu'elle n'avait aucun autre endroit où aller… - Dis-je, sur le ton de la conversation, en regardant autour de moi. - Elle fait quand même de son mieux pour améliorer son propre appartement.

- Comment tu sais tout ça ? – Demanda Hermione, en me fixant d'un regard soupçonneux. – Il me semble que tu me caches beaucoup de choses, Ron… - Murmura-t-elle en se rapprochant de moi. – Dis moi la vérité, Ron ! Maintenant ! Qu'est-ce qu'il se passe réellement entre toi et cette Anita ? – Demanda-t-elle, les poings sur les hanches, le regard meurtrier.

J'entrouvis la bouche, complètement déconcerté et fixai un point derrière elle. Je savais qu'il fallait que je lui dise la vérité, mais je ne savais vraiment pas par où commencer. Je pris finalement une profonde inspiration…

- Enfaîte… - Me lançai-je, en fixant le sol. – Je suis… je suis sorti avec elle.

Un silence s'en suivit… Je relevai vivement la tête et vis qu'Hermione paraissait à la fois confuse et à la fois complètement perdue.

- Mais…mais… pourquoi m'avoir fait croire que ce n'était qu'une fan ? – Demanda-t-elle, en utilisant un ton calme bien que je remarquai qu'elle perdait peu à peu le contrôle.

- Pour la bonne et simple raison que lorsque nous nous sommes croisés avec elle, dans Trésor des Sorcières, j'étais encore avec elle. – Répondis-je, le cœur lourd.

- Quoi ? Tu étais encore avec elle à ce moment là ? – Répéta-t-elle, la colère montant de plus en plus en elle.

- Écoute, Hermione, il ne faut pas t'énerver ! Je te jure que je ne voulais pas que ça se passe comme ça ! Lorsque tu es revenu, tout s'est enchaîné et…

- Ne dis plus rien ! – S'écria-t-elle, à présent complètement hors d'elle. – TU M'AS MENTI ET… ET TU OSES M'EMMENER CHEZ ELLE !

- C'est toi qui voulait venir ! – Répliquai-je.

Je ne vis pas le coup arrivé… Je portai rapidement ma main à ma joue rougie et sentis la marque de la main d'Hermione dessus. Je la regardai intensément, essayant de garder le contrôle. Sa mâchoire entière tremblait et elle me lançait un regard glaciale tandis que ses cheveux s'étaient à nouveau ébouriffés… sûrement de colère.

- Je t'en prie, Hermione, crois-moi ! – Suppliai-je en lui prenant le bras.

- Lâche-moi ! – S'écria-t-elle en retirant violemment son bras.

Elle se passa une main dans les cheveux tandis qu'une larme coulait le long de sa joue. Elle perdit ensuite son visage entre ses mains et se mit à sangloter silencieusement. Je me mordis furieusement les lèvres face à cette scène qui avait pour habitude de me fendre le cœur et j'avançai d'un pas hésitant vers elle en tendant timidement le bras. Mais au moment où j'allais lui toucher l'épaule, elle releva la tête et me fixa de ses yeux larmoyants.

- Je n'ai pas que le cœur à me disputer avec toi… - Murmura-t-elle finalement, en essuyant ses larmes de ses petites mains. – Ce qui compte en ce moment, c'est que nous retrouvions nos enfants. Nous terminerons cette discussion après…

- Euh… oui. – Dis-je, maladroitement. - Bien sûr.

Elle me lança un regard furieux et prit une profonde inspiration.

- Bon… - Commença-t-elle. – Que faisons-nous exactement ici, au juste ?

- Euh… je crois qu'Anita nous en veut beaucoup, tu…tu te rappelles quand nous nous sommes croisés… Quand elle a découvert que j'étais avec toi, tu as vu toi-même sa réaction.

- Oui, je m'en souviens très bien. – Grommela Hermione.

- Je pensais que peut-être…

- …elle serait impliquée dans la disparition de nos enfants ? – Acheva Hermione, l'air soudain inquiet.

J'acquiesai d'un signe de tête et elle porta ses mains à sa bouche, choquée. Elle se mit à faire les cents pas dans la pièce et, au bout d'un moment, elle poussa un cri de terreur. Je fis volte-face et vis qu'elle paraissait terrorisée en fixant le fauteuil de cuir beige. Je suivis son regard et me figeai. Un petit biberon bleu clair encore rempli de lait était sur le fauteuil et un petit papier était posé juste à côté. Hermione paraissait trop traumatisée pour faire un mouvement et je m'avançai à grands pas vers le fauteuil. Je pris le mot et le lus, le cœur serré.

Tu as enfin compris que c'était moi l'auteur de la disparition de tes… magnifiques petits jumeaux. Très judicieux, Ronald ! Ne te fais pas de soucis… pour le moment, ils sont entre de bonnes mains. Mais ce n'est qu'une question de temps… Tout dépend de toi !
Inutile de prévenir le Ministère de la Magie, à moins que tu préférerais que des hiboux viennent toquer à ta fenêtre, tenant, entre leurs pattes, tes fils morts. C'est à toi de choisir…
Sur ce, je dois te prévenir que le biberon est un Portoloin. Si tu veux revoir tes chers enfants, il suffit de toucher ce biberon… Tu sais comment marche un Portoloin, n'est-ce pas ?

Au plaisir de te revoir, mon chéri.
Anita.

Le papier trembla furieusement dans ma main, la fureur montant de plus en plus en moi, et je sentis Hermione qui me secouait le bras.

- Ron, explique-moi, qu'est-ce qu'il se passe ? – S'écria-t-elle, alors qu'elle se remettait à pleurer. – DONNE-MOI ÇA !

Je n'eus pas le temps de l'empêcher de prendre le mot qu'elle me l'avait déjà arraché des mains. Ses yeux s'agrandirent au fur et à mesure qu'elle lisait et, à la fin de sa lecture, elle froissa brusquement le papier dans sa main. Elle fit une terrible grimace de terreur et me lança un regard d'appel à l'aide. Elle balança la boule de papier à l'autre bout de la pièce et baissa la tête pour ensuite fixer intensément le biberon.

- Mais pourquoi, Ron, pourquoi ? - S'écria-t-elle, hystérique. - Ne me dis pas que c'est uniquement parce qu'elle a découvert que nous étions ensemble, c'est ridicule !

- Je ne comprends pas non plus… - Grognai-je, mon cœur battant à toute allure. – Je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse être aussi… cruelle !

Je secouai la tête, refoulant par la même occasion les larmes de colère qui menaçaient de couler. Hermione tendit son bras vers le biberon, tremblotante, mais je le lui pris fermement.

- Non ! – M'écriai-je, furieux, en tenant fortement ses poignets. – Tu n'iras pas ! J'irais !

- Il en est hors de question, Ron, tu ne peux pas me faire ça ! – Répliqua-t-elle en se débattant du mieux qu'elle pouvait. - Me laisser dans l'ignorance tandis que nos fils sont entre les mains de cette… de ce monstre ! JAMAIS ! RON, LAISSE-MOI Y ALLER AVEC TOI… JE T'EN SUPPLIE !

Je la fixai un moment, le cœur fendu, tandis qu'elle m'étranglait presque en tirant sur le haut de mon polo. Je ne pouvais refuser devant ce regard suppliant… Surtout qu'elle méritait autant que moi de sauver nos enfants.

- D'accord, mais nous le toucherons en même temps… - Dis-je finalement en déserrant ma prise. - Entendu ?

Elle acquiesa vivement d'un signe de tête et se passa une main dans les cheveux tandis que ses lèvres tremblaient. Elle ne pouvait plus s'arrêter de pleurer tellement la peine était profonde. Moi-même, je tremblai violemment… de fureur ! Nous nous penchâmes vers le biberon, tous les deux la main tendue.

- Ok… - Murmurai-je. – Un… Deux… TROIS !

En même temps, nous cessîmes le biberon à pleine main. Ce fut comme si quelqu'un me tirait en avant, par le nombril, et je fus emporté dans un tourbillon de couleurs et un sifflement semblable à celui du vent. Je sentis la présence d'Hermione à mes côtés, nos hanches se heurtant délicatement. Soudain, je sentis mes pieds retomber brutalement sur le sol et je faillis tomber en arrière mais je réussis à tenir en équilibre. Hermione, le souffle court, s'aggrippait fortement à mon bras pour éviter de tomber.

- Vous voilà enfin ! – S'exclama une voix familière, en face de nous.

Je levai la tête, anxieux, et me figeai. Nous avions atterrit dans la clairière d'une forêt dont la végétation avait complètement disparu. Nous étions entourés d'arbres et je voyais, à travers eux, que, malgré le soleil éclatant, la forêt restait dans les ténèbres. Étant excessivement hauts, les arbres plongeaient la clairière dans une obscurité malsainte. À présent, des silouhettes massives qui portaient de longues capes noires, leurs visages étant masqué par une capuche, nous entouraient. Ils pointaient sur nous leurs baguettes et je n'arrivai pas à distinguer leurs visages. Je sentis Hermione qui tremblait violemment à côté de moi, la respiration saccadée, mais je ne pris pas la peine de baisser le regard sur elle. Dans le cercle de personnes, seules deux personnes n'avaient pas rabattu leurs capuches sur leurs têtes mais elles portaient également de longues capes noires. Je reconnus, avec une haine profonde, Anita, qui nous fixait, les yeux plissés et les lèvres pincées. Je me paralysai encore plus lorsque je posai mon regard sur la deuxième personne à côté d'elle, sans capuche. L'homme avait le teint extrêmement pâle, le visage pointu et les cheveux d'un blond presque blanc. Son visage affichait des rides qui n'avaient rien à voir avec l'âge… Les paupières lourdes, il avait perdu tout air de supériorité et affichait un air abattu.

- Je croyais que Potter sera là, aussi ! – S'exclama-t-il, d'une voix glaciale, en fixant du coin des yeux Anita, qui semblait complètement déconcertée.

- Je… je le croyais aussi, Drago. – Répondit-elle, complètement perdue. – Je pensais qu'il l'emmènerait forcément avec lui, je…

- Tais-toi ! – Cracha Drago Malefoy, la mine furieuse. – Nous sommes ici pour mes intérêts, et non les tiens ! Je t'avais dit que tu aurais tout le loisir de t'occuper d'eux après, maintenant que tu détiens leurs enfants !

Elle se figea mais ne dit rien de plus et fronça les sourcils à la manière d'un enfant qui boude dans son coin lorsque sa mère lui confisque un objet précieux. Malefoy tourna lentement la tête vers nous et, après nous avoir regardé un par un, la tête haute, le regard vide d'expression, un sourire cruel apparut sur son visage.

- Mais ce n'est pas plus mal que tu les aies emmené ici, Anita. – Dit-il finalement, d'une voix doucereuse.

Ma machoîre tremblait furieusement et je le fixai d'un regard intense qui exprimait parfaitement mon désir de le voir périr dans les pires circonstances. Hermione continuait de trembler à côté de moi et je lui pris la main, comme pour la protéger.

- Cela faisait un bon bout de temps que je voulais me venger de ce traître à son sang de Weasmoche ainsi que de sa sale Sang-de-Bourbe de petite amie. – Poursuivit Malefoy, en plissant légèrement les yeux.

Je serrai les poings et j'eus une soudaine envie de bondir sur lui et de l'étrangler jusqu'à ce qu'il se taise. Mais il eut suffit d'un bref coup d'œil aux silouhettes massives qui nous entouraient, leurs baguettes pointées sur nous, pour que je décide de ne rien faire. Je me contentai de serrer les poings, la respiration courte, tentant désespérement de me calmer. Je n'arrivai pas à croire que Malefoy se trouvait en face de nous. Pendant la guerre, j'avais longuement combattu avec lui. Il avait finalement réussi à s'en fuir mais j'étais quand même parvenu à désarmer son père. À présent, Lucius Malefoy résidait dans une cellule à Azkaban.

- Tu paieras le prix fort pour avoir envoyer mon père à Azkaban, Weasley. – Continua Drago, en avançant d'un pas vers nous. – Je m'occuperai personnellement de toi… Je ne doute pas une seule seconde qu'Anita serait ravie de s'occuper de cette chose. – Dit-il, d'un air mauvais, en désignant Hermione du bout de son menton pointu. – C'est bien que tu l'aies emmené avec toi, Weasley, je ne m'attendais pas du tout à sa venue…

Le visage tendu d'Anita s'adoucit soudainement et elle afficha un sourire malicieux et diabolique à Hermione. Je m'en voulus terriblement d'avoir laissé Hermione venir avec moi… Je ne pensais pas qu'Anita serait une Mangemort… Le seul signe qui aurait pu me mener à cette affirmation était le fait qu'elle vivait dans un immeuble obsure et crasseux. Je me doutais encore moins qu'elle connaissait Malefoy… ce qui compliquait les choses ! Si jamais il arrivait quoi que ce soit à Hermione, je ne me le pardonnerai jamais !

- Amène les petits. – Ordonna sèchement Malefoy à Anita.

Le sourire de la brune s'élargit et elle se retira du cercle, en prenant par le bras un Mangemort à côté d'elle. Un lourd silence s'installa alors, au cours duquel Malefoy nous fixait, l'air hautain et mauvais, un sourire cruel déformant son visage affaibli. Quelques instants plus tard, Anita revint. Mon cœur se serra et Hermione laissa échapper un cri qu'elle ne put retenir. Anita tenait dans ses bras Sean, qui était en train de pleurer, ses cris perçant les tympans. Derrière elle, le Mangemort, qu'elle avait emmené avec elle auparavant, tenait dans ses bras Junior, qui pleurait également.

- Reste où tu es, Granger ! – S'exclama Drago, en pointant sa baguette sur Hermione qui venait d'avancer de quelques pas, l'air terrifiée.

- Je t'en prie, Malefoy. – Supplia-t-elle, alors que ses pleurs redoublèrent. – Qu'attends-tu de nous ?

- Tu le sais très bien !

- S'il te plaît, Malefoy, fais nous tout ce qui te plaira mais laisse les jumeaux en vie ! – S'écria Hermione, perdant peu à peu le contrôle.

Anita éclata d'un rire glacial et fit sembler de bercer Sean, en le secouant dans tous les sens.

- LÂCHE-LE, ESPÈCE DE GARCE ! – S'écria Hermione, le poing serré sur sa baguette, dans sa poche.

- Hermione, NON ! – M'écriai-je en la tirant vers moi avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit.

Je le serrai fortement contre moi, tandis qu'elle se débattait de toutes ses forces. Je savais pertinement que si elle tentait quoi que ce soit sur Malefoy ou Anita, elle serait tuée sur le champ par les autres Mangemorts.

- Si tu y tiens tant… - Dit Anita.

Elle tendit le bébé en l'air et le lâcha, arrachant une terrible plainte à Hermione. Mais au moment où il allait heurter le sol, Anita le rattrapa avant d'éclater à nouveau de rire. Je n'avais jamais autant détesté quelqu'un auparavant… Je crois même que Malefoy ne la dépassait pas ! Celui-ci fit apparaît une table en face d'eux.

- Déposez-les, là. – Dit-il à Anita et au Mangemort qui tenait Junior dans ses bras.

Ils s'exécutèrent et reculèrent. Malefoy se tourna vers Anita.

- À toi l'honneur. – Dit-il, de sa voix doucereuse.

Anita, jubilante, sortit sa baguette et la leva. Les battements de mon cœur s'accélérèrent furieusement et j'écarquillai les yeux, complètement terrifié. Que s'apprêtait-elle à faire ? Hermione continuait à essayer de se dégager de mon emprise mais je refusai de la laisser aller.

- Je vais commencer par celui là. – Dit Anita, enjouée, en fixant Sean de ses yeux plissés. - Il n'a pas arrêté de me tirer les cheveux tout au long de la semaine. Je ne sais pas ce qui m'a retenu de le tuer à chaque fois qu'il le faisait… - Ajouta-t-elle dans un murmure.

Elle pointa sa baguette sur lui et, instinctivement, je lâchai Hermione qui poussa un hurlement de terreur en regardant Anita pointer sa baguette sur notre fils.

- Expelliarmus ! – S'écrièrent des Mangemorts en pointant leurs baguettes sur nous, au moment où nous avions sorti nos propres baguettes.

Aussitôt, nos baguettes s'envolèrent au loin et je sentis deux Mangemorts me tirer vers eux. Ils enroulèrent leurs bras puissants autour de moi et je fus incapable de faire un mouvement. Je jetai un coup d'oeil à Hermione et vis qu'on l'avait également attrapée. Elle se débattait furieusement en donnant des coups de pieds dans tous les sens. Anita semblait s'impatienter et Drago ricana.

- Inutile de vous débattre, vos jumeaux seront abattus sous vos yeux. – Dit-il. – Cependant, je vais laisser l'honneur à Provecci de s'amuser un peu avec eux… Vas-y ! – Ordonna-t-il à Anita.

Elle jubilait de plus en plus lorsqu'elle agrandit ses yeux d'excitation. Elle pointa à nouveau sa baguette sur Sean et s'écria :

- Endoloris !

---------------------------------------------------------------------------------------------------

Et oui… tout ne pouvait pas être tout rose, malheureusement… Surtout si Anita était toujours dans les parages. C'était donc le côté Dark de l'histoire… Vous le trouvez comment ce chapitre ? Ça ne vous dérangerait pas de poster une toute petite review, n'est-ce pas ? Svp !

J'aime dire un tout grand merci aux reviews de rony-hermy, virg05, wiwi love ron-hermy, hp-dafie-hp, lucile, Crookshank et à tous les autres.

Un GROS bisous à Vaness, Natalie et ma grande sœur Jennyfer (alias Jenny Granger Weasley) : Merci d'avoir reviewver tous mes chapitres !

RDV… bientôt j'espère ! Lol.

Bisous à tous.
A+