Disclaimer: Pot n'est pas à moi sauf Chiaki Kanji

Rating: T par mesure de précaution

Résumé: Un nouveau coach arrive à Seigaku et va bouleverser la vie de nos joueurs préférés et de un en particulier…

A/N: Il se peut que les personnages soient OOC.

Parce que leurs âges dans l'animé me gênent, je leur ai tous donné 20 ans sauf pour Echizen 19. Ben oui, n'allez pas me faire croire qu'ils ressemblent à des collégiens…

Bonne lecture et n'oubliez pas de laisser une petite review, ça fait toujours plaisir.

Chapitre 5:

Mauvaise journée pour Kaidoh

Un mois après l'arrivée de Kanji, les joueurs avaient fait beaucoup de progrès. Kaidoh et Momoshiro avaient tenu leur promesse. Ils n'avaient pas parlé de leur entraînement malgré les menaces d'Inui.

-DRING! DRING! DRING!

Kaidoh fut réveillé par la sonnerie de son portable. Grommelant contre la personne ayant le culot de l'appeler à une heure si matinale, il prit son téléphone et s'apprêta à décrocher. Au moment où il allait appuyer sur le bouton, son sang se glaça. Il était 7h15 et l'entraînement commençait dans un quart d'heure. Il sauta hors de son lit et enfila en vitesse short et T-shirt, enfournant son uniforme ainsi que ses livres dans son sac de tennis.

7h32, il venait d'arriver sur les courts. Tous ses camarades étaient rassemblés et bizarrement leur coach n'était pas encore là. Il poussa un soupir de soulagement et se plaça à côté d'Inui. Tous les regards se tournèrent vers lui.

-Alors Kaidoh, on arrive en retard? Le réveil n'a pas sonné ou ta petite amie a caché tes affaires. Dit la coach en surgissant de derrière la porte des vestiaires.

-Désolé sensei. Cela ne se reproduira plus, je vous en fais la promesse.

-J'y compte bien. Pour la peine vous allez venir ce soir à 18 heures dans le parc pour un entraînement dont j'ai la spécialité. Autre chose; avant de commencer les exercices prévus, je dois vous signaler qu'il n'y aura pas d'entraînement cette après-midi. Tezuka, Eiji et Syusuke ont des examens blancs et d'autres professeurs ont prévu des séances de rattrapages et de tutorats pour les étudiants les plus faibles. Ryoma et Sadaharu vous devez être à 13 heures dans la salle des professeurs, tous les autres sont libres sauf Kaidoh, 18 heures dans le parc.

Et voilà encore une tuile qui tombait sur cette pauvre vipère. Mais il n'était pas au bout de ses surprises. Momoshiro avait décidé de jouer n'importe comment et pour couronner le tout, Tezuka était tellement énervé que les balles qu'il renvoyait s'encastraient dans le grillage, frôlant Kaidoh de justesse.

À la fin de l'entraînement, il pensait que tout allait s'arranger. Mais non, examen d'anatomie animale jusqu'à l'heure du repas. Bien sûr, le sujet portait sur une notion qu'il n'avait pas encore totalement révisée.

Midi sonna et il fut heureux de pouvoir enfin rentrer chez lui pour manger et se relaxer. Il pénétra dans sa maison. Elle était silencieuse. Il profita de ce moment de calme pour écouter les messages sur répondeur pendant que son repas se réchauffait. Tous les messages étaient destinés à ses parents sauf le dernier. Son contenu arracha un grognement à l'intéressé qui n'allait finalement pas pouvoir manger avant le soir. Il attrapa une pomme et partit en courant de chez lui.

Mais que pouvait bien contenir ce message? Kaidoh, étant malgré les apparences un grand ami des animaux, travaillait dans un refuge en tant qu'assistant du vétérinaire et d'homme à tout faire. Il lui avait été demandé de remplacer un de ses collègues. Il se dépêcha et arriva une demi-heure plus tard sur son lieu de travail. Il alla prendre ses consignes et il se mit au boulot. Joueur avec les chiens et les chats effaça un peu de sa mauvaise humeur. Il revenait d'une promenade avec un chien quand une limousine noire s'arrêta devant le portail rouillé. Il n'y prêta pas attention, son travail étant la chose la plus importante pour le moment. Il amena le chien dans son box et alla classer les dossiers des animaux nouvellement arrivés.

Il fut distrait dans sa tâche par des voix qui provenaient de la cours à l'avant du bâtiment. Les personnes parlaient tellement fort qu'il lui fut impossible de se concentrer. Il décida donc d'aller leur demander de faire moins de bruit. Mais plus il s'approchait plus les voix lui semblaient familières.

-Alors Keigo pourquoi m'as-tu fait venir ici?

-Ma chère Chiaki ai-je besoin d'une excuse pour te voir?

Kaidoh n'en revenait pas. Son coach et Atobe étaient là, se parlant comme s'ils se connaissaient depuis toujours.

-Je crois que j'ai compris. Tu veux faire un don pour soutenir ce refuge et tu as besoin de mon pour qu'on ne sache pas que ça provient de toi. Tu as toujours été si généreux Keigo.

Kanji lui planta un baiser sur la joue.

-Tu n'y es pas du tout Chiaki. Père a acheté ce lieu. Une usine va y être construite.

-Et que vont devenir les animaux? Vous allez au moins les reloger.

-Cette vermine? Non, si d'ici à la fin de l'avis d'expulsion ils sont encore là nous les feront abattre.

Le sang de Kaidoh ne fit qu'un tour. Il se rua vers Atobe en l'insultant.

-Enflure, espèce d'ordure! Tu ne toucheras pas à un poil de ces animaux!

Il brandit son poing et rata Atobe d'une dizaine de centimètres.

-Kaidoh que fais-tu là? Ton attitude est inqualifiable. Si nous étions à Seigaku, je te ferai virer de l'équipe.

-Désolé sensei. Je travaille ici depuis deux ans et je tiens à ces bêtes plus que tout. Entendre ces projets m'a fait sortir de mes gonds.

-Je comprends. Mais une seule personne a le droit d'insulter et de frapper Keigo. Cette personne c'est moi. N'est-ce pas?

Atobe ne broncha pas. Il se contenta de sourire.

-D'ailleurs Keigo, je ne savais pas que tu avais autant changé, tu es plus froid que jamais. Je préférais le Keigo avec lequel je jouais au tennis. Lui au moins était un tant soit peu humain. S'il te plaît n'invoque pas les affaires pour justifier ce changement. Tu suis simplement les traces de nos parents. C'est pour ça que j'ai renoncé à l'entreprise familiale. Je la laisse à mon frère.

Atobe ne savait plus où placer sa grandeur. Kaidoh, lui, dévisageait son coach. Celle-ci s'éloigna de la scène pour revenir quelques instants plus tard, un air résolu plaqué sur le visage.

-Tu peux rentrer sans moi Keigo. Je vais me débrouiller.

Ce dernier partit, de même que Kaidoh qui alla terminer son travail. Il s'installa à son bureau et continua le tri des dossiers des animaux. Finalement il venait de finir son classement et il ressortit. Il eut la surprise de voir Chiaki à l'endroit où il l'avait laissée. Elle n'avait pas bougé.

-Sensei, si cela ne vous dérange pas, est-ce que nous pouvons avancer ma punition à maintenant?

-Bien sûr, mais vu que je n'ai pas de chaussures pour courir sous la main, nous nous rendrons au parc en marchant. Et tu feras tes exercices là-bas.

-Bien Kanji-sensei.

Kaidoh retourna vite chercher son sac de tennis et sa veste et ils purent se mettre en route pour le parc.

Le trajet se passa dans un silence quasi religieux, tant car Kaidoh n'était pas bavard que par le fait que le regard des gens les croisant le gênait. Chiaki le remarqua et s'en amusa.

Une fois dans le parc, elle s'installa sur un banc et observa Kaidoh faire ses pompes, ses abdos et ses étirements.

-Kaidoh, finit de t'étirer. Ensuite tu feras avec ta raquette des simulations de revers à deux mains.

En bon élève obéissant, il se saisit de sa raquette et commença à faire les mouvements demandés.

-Non, arrête tu tiens mal ta raquette. Attends, je vais te montrer.

Elle se positionna derrière lui et lui plaça les mains. Avec lui, elle fit quelques battements. Il semblait avoir compris alors elle le laissa et replaça devant lui. Malheureusement, au bout d'un moment il recommença à tenir la raquette de travers. Chiaki soupira et se remit derrière lui. Elle posa ses mains sur les siennes et les tint fermement.

-Voilà, garde cette position. Laisse toi faire.

Ces quelques mots dits d'une voix douce rendirent Kaidoh mou comme un chewing-gum. Il sentait le souffle de son coach lui caresser la nuque, et la chaleur affluer à son visage.

Après un quart d'heure de cette douce torture, Chiaki retourna sur le banc et regarda Kaidoh faire des coups droits. Finalement elle lui demanda de faire trois fois le tour du petit bosquet qui s'étendait devant eux. Elle en profita pour aller à un distributeur de boisson. Elle revint s'asseoir au moment où Kaidoh achevait son dernier tour. Elle lui tendit une serviette-éponge et une bouteille d'eau. Il la remercia et s'assit à côté d'elle lui jetant de temps à autre un regard. N'y tenant plus, il lui posa une question qui lui brûlait les lèvres.

-Sensei, comment se fait-il que vous connaissiez Atobe-san?

Chiaki leva les yeux sur lui. Méprenant le sens de son regard, il s'excusa.

-Je suis désolé. Cela ne me regarde pas.

-C'est le fils d'un ami à mes parents. Nous avons quasiment été élevés ensemble. Il a été mon premier amour, mais ça n'a pas duré. Nous sommes trop différents.

Enhardi par cette réponse, Kaidoh lui posa la question que tous ses amis se posaient.

-Pourquoi avez-vous arrêté les compétitions de tennis?

Chiaki se leva et se tourna brusquement vers lui, un sourire digne de Fuji sur les lèvres.

-Ça vous ne le saurez jamais. Maintenant rentrons. Il commence à faire frais et j'ai oublié ma veste dans la limousine de Keigo.

Sans réfléchir, il prit sa veste et la drapa sur les épaules de son coach. Chiaki voulut la lui rendre mais il avait déjà pris de l'avance.

Finalement cette journée avait peut-être mal commencé, mais elle se terminait bien.