Disclaimer: Pot n'est pas à moi sauf Chiaki Kanji

Rating: T par mesure de précaution

A/N: Il se peut que les personnages soient OOC.

Parce que leurs âges dans l'animé me gênent, je leur ai tous donné 20 ans sauf pour Echizen 19. Ben oui, n'allez pas me faire croire qu'ils ressemblent à des collégiens…

Désolée pour le temps écoulé entre les updates. J'essaierai d'updater plus fréquemment.

Bonne lecture et n'oubliez pas de laisser une petite review, ça fait toujours plaisir.

Chapitre 9 :

Réaction en chaîne I

Plusieurs jours s'étaient écoulés depuis le fameux match. Ryoma obéit et ne se présenta pas aux entraînements. Cependant il traînait dans l'enceinte de l'établissement. Sa présence dérangeait. Certains joueurs essayaient de faire changer Kanji d'avis. Cela ne plaisait pas à cette dernière qui au fur et à mesure des jours devenait de plus en plus irritable. Cela se sentait à sa manière de mener les entraînements; les tours de terrains se multipliaient rapidement et à chaque fois elle les abandonnait aux mains de Tezuka. Des bruits commençaient à circuler. Sensei serait malade et quelques petits rigolos allaient même jusqu'à insinuer qu'elle était dans la mauvaise partie du mois.

Oishi, autrement appelé la maman de l'équipe, convainquit Tezuka d'aller voir ce qui n'allait pas.

Donc à la fin de la journée de cours, le capitaine se rendit à son bureau. Il toqua et une voix énervée lui donna la permission d'entrer.

-Désolé de vous déranger sensei, je viens vous remettre les feuilles d'évaluations et les plannings pour le mois prochain.

-Merci! Pose les sur mon bureau.

Il le fit et au lieu de s'en aller, il resta planté devant le bureau, ne sachant pas trop ce qu'il devait dire ou faire. Chiaki le remarqua et leva les yeux sur lui.

-Je peux t'aider?

Il remonta ses lunettes et, mal à l'aise, prit la parole.

-Nous sommes très inquiets pour vous sensei. Votre comportement a radicalement changé depuis quelque temps. Y a t il quelque chose qui vous ennuie?

Un lourd silence s'abattit sur la salle, bientôt rompu par kanji.

-Tu as le courage de venir me parler, même si je suis sûre qu'on ne t'a pas laissé le choix. Alors je vais te le dire. Je te l'aurais dit de toute façon. Vous jouez de plus en plus mal. Mes ordres sont suivis mais je sens un manque d'intérêt profond comme si le jeu ne vous importait plus. J'ai quitté un super emploi en France dans un club où tout le monde me respectait pour venir ici, aider une amie de ma mère…

Tezuka restait impassible tandis qu'elle continuait à énumérer tous les maux du club.

-… Et le pire dans l'histoire est que vous avez été sélectionnés pour jouer contre une équipe russe lors d'un tournoi qui sera diffusé à la télévision. Qu'est-ce que tu veux que je fasse avec une bande de bras cassé? Tu peux me le dire Tezuka?

Comme toujours, il ne bougea pas et ne dit pas un mot sans l'avoir pensé plusieurs fois.

-Je crois que vous devriez leur en parler. Cela les motivera.

-Peut-être, mais cela ne durera qu'un temps.

-Si vous voulez, sensei, je peux reprendre les entraînements pendant que vous mettez en place quelque chose de plus répressif.

-Ok! Tu peux retourner t'entraîner. Laisse les vestiaires ouverts, j'irai les fermer avant de partir. Je dois vérifier les stocks de balles.

Tezuka s'inclina, salua Chiaki et retourna sur les courts. Il fut accueilli par les autres joueurs qui voulurent absolument savoir comment l'entrevus s'était passé. Il ne dit rien et se contenta de donner 50 tours de terrain aux personnes qui ne se mettraient pas sérieusement au travail.

L'entraînement se passa comme avant la venue de Chiaki. Cette dernière s'aventura près des terrains pour voir si tout se passait bien. Ce qu'elle vit lui fendit le cœur. Les joueurs faisaient de leur mieux et ne se comportaient pas comme des gamins. Elle était tellement bouleversée qu'elle partit en larmes se réfugier derrière les vestiaires.

À la fin de la journée, tout le monde rentra chez soi. Les titulaires, conscients d'un malaise, restèrent un peu pour en discuter. Et Chiaki dans tout ça? Elle était toujours derrière le bâtiment et elle attendait que tous soient partis pour verrouiller les vestiaires. Les stocks pouvaient bien attendre un jour de plus.

Avant de le faire, elle y entra un court instant. Le reflet qu'elle vit dans le miroir lui fit peur. Son mascara avait coulé et ses yeux étaient plus rouges que ceux d'un lapin albinos.

Dans le miroir se reflétait aussi un bandana. Elle s'en approcha et mû par je ne sais quelle pulsion, elle le prit et décida de le ramener à son propriétaire.

Elle prit donc la direction de la maison de Kaidoh. Ce qu'elle n'avait pas prévu était que la pluie allait se mettre à tomber. Il se mit à pleuvoir brusquement. Un véritable rideau de pluie. Chiaki décida néanmoins de continuer sa route et arriva trempée comme une souche devant la porte d'entrée des Kaidoh. Elle toqua et attendit un court instant.

La porte s'ouvrit. Un Kaidoh en T-shirt, séchant ses cheveux apparut.

-Sensei? Que faîtes-vous là? Vous êtes totalement trempée.

Sans rien dire, elle lui tendit son bandana et se retourna pour s'en aller. Mais Kaidoh lui attrapa le poignet et la tira à l'intérieur. Une fois dedans, il la lâcha et, se rendant compte de ce qu'il venait de faire, il vira au rouge et s'excusa.

-Je suis vraiment désolé sensei de vous avoir tiré par le bras. Mais je ne veux pas que vous repartiez tremper. Vous risqueriez de tomber malade et nous avons besoin de vous. Vous êtes la meilleure chose qui nous soit arrivée depuis longtemps.

En entendant ces paroles venant d'un des joueurs les plus renfermés de l'équipe, Kanji sentit les larmes lui monter aux yeux. Incapable de les retenir d'avantage, elle se mit à pleurer et se réfugia dans les bras de l'infortuné vipère. Ce dernier, ne sachant pas quoi faire, lui tapota le dos ce qui eut pour résultat de la faire pleurer encore plus. Ce faisant, il sentit la froideur gagner le corps de sa sensei. Sans réfléchir, il l'éloigna de lui et l'entraîna à l'étage. Il poussa la porte de la salle de bain et l'invita à y entrer.

-Sensei, dans le placard de gauche il y a des serviettes et dans celui de droite des vêtements de rechange. Vous pouvez prendre une douche chaude. En attendant je vais vous faire une tasse de thé. Il ne faudrait pas que vous vous refroidissiez. Je vous attendrais dans ma chambre car le chauffage y est plus fort. C'est la porte au fond du couloir.

Il quitta la pièce en prenant soin de bien refermer la porte derrière lui. Chiaki, pendant ce temps, ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Elle était dans la salle de bain d'un membre de son équipe entrain de prendre une douche. La situation pouvait prêter à confusion et le directeur de l'université n'était pas aussi ouvert d'esprit que son patron en France.

Quand elle eut fini, elle ouvrit, comme le lui avait indiqué Kaidoh, le placard de droite. Tout ce qu'elle y trouva fut une chemise noire. Entre déambuler dans la maison d'un élève en serviette ou en chemise, le choix était vite fait.

Une fois terminée, elle se rendit à l'endroit indiqué. Kaidoh y était déjà, la théière fumante sur la petite table du coin-salon de sa chambre. Ce dernier était d'ailleurs heureux de l'avoir posé car il l'aurait sûrement fait tomber à l'entrée de son entraîneur. Elle avait l'air vulnérable et ses yeux étaient encore rouge d'avoir versé un flot de larmes.

-Sensei, installez-vous et prenez une tasse. Ça vous fera du bien. Je vais mettre vos affaires dans le sèche-linge. N'hésitez surtout pas à vous resservir.

Il sortit de la pièce, laissant à Kanji tout le loisir de faire le tour de la chambre, la tasse à la main. Elle s'aventura vers le mur qui avait attiré son attention lors de son entrée dans la pièce. Il était recouvert de photos. Il y en avait plein et elles représentaient toutes le club de Seigaku lors de matchs, de remise de trophées, lors de leur visite à Tezuka en Allemagne ainsi que lors de diverses sorties. Ce qui en sortait était une joie de vivre et une envie de vaincre. Chose qu'elle ne retrouvait plus dans son équipe au jour d'aujourd'hui.

En y repensant, les larmes se remirent à couler tandis qu'elle retournait s'asseoir. Au même moment Kaidoh entra.

"J'aurais mieux fait de rester dans la buanderie" se dit-il " sensei est vraiment trop attirante. Je me demande ce qui se passerait si je…." À cette pensée, l'infortuné vipère vira au rouge écrevisse tellement il avait honte de nourrir de telles pensées à l'égard de sa sensei. Son embarras ne passa pas inaperçu aux yeux de Chiaki.

-Kaidoh, quelque chose ne va pas?

-U… Un…Bou… .Bouton de votre chemise est ouvert.

Kaidoh se retourna tandis que Chiaki se rendit compte que sa poitrine commençait à être visible. Après avoir réajusté son vêtement, elle appela Kaidoh. Ce dernier, bien qu'encore rouge, s'approcha.

-Sensei, vos affaires sont dans le sèche-linge. D'ici 1h30 ils seront secs. Que voulez-vous faire en attendant?

-Discuter un peu si cela te convient.

Guère enchanté par ce choix, Kaidoh approuva et fut désigné pour choisir le premier sujet.

-Pourquoi pleuriez-vous lorsque vous êtes arrivée? Vous n'êtes pas obligée de répondre. Je sais que cela ne me regarde en rien.

-C'est votre manque de considération à mon égard depuis l'affaire Echizen qui me rend triste, d'autant plus que l'entraînement avec Tezuka se passe mieux qu'avec moi.

-Vous nous avez vus? Alors vous savez que le capitaine nous passé un savon. Je peux à ce propos vous confier un secret sensei?

-Bien sûr.

-Je crois et Inui, lui en est sûr que Buchou ressent quelque chose pour vous.

-Je ne le crois pas et puis il n'est pas du tout mon genre : trop froid. Enfin quoi qu'il en soit, c'est à mon tour de te poser une question. Pourquoi es-tu si froid alors qu'en réalité tu es quelqu'un qui a le cœur sur la main?

Kaidoh fut surpris par la question. Il tenta néanmoins d'y répondre.

-Je crois que je ne veux pas être vu comme quelqu'un de faible. Un homme se doit d'être fort même si pour cela il doit occulter ses sentiments.

-Pourtant là, tu n'es pas froid et une aura de force émane de toi.

Ils continuèrent à parler de choses et d'autres, Kaidoh se décoinçant petit à petit. Il vint même jusqu'à s'étonner lui-même quand il se rendit compte qu'il lui parlait de ses souvenirs d'enfance. Cela faisait rire son coach mais en même temps, un voile de tristesse passait dans son regard. La vipère s'en rendit compte.

-Si mes souvenirs vous ennuient dîtes-le moi. Surtout ne vous gênez pas.

-Non, ce n'est pas ça. C'est juste que je n'ai pas fait la moitié de ce que tu as fait car mes parents étaient toujours absents.

Soudain, sans qu'il ne s'en soit rendu compte, Kaidoh se retrouva à enlacer sa sensei, à la bercer pour qu'elle en oublie son chagrin. D'abord surprise, elle tenta de se résister, mais finalement elle se laissa aller. Ça faisait longtemps qu'elle ne s'était plus sentie aussi bien. Kaidoh aussi se sentait bien. Sa sensei sentait bon le savon à la pêche et sa peau était vraiment très douce.

Pris dans ce tourbillon de sensations nouvelles pour lui, il relâcha son étreinte et posa ses lèvres sur celle de Chiaki.