L'ENFER DE LA SECTION B
Auteure : August Fortuna
Titre : L'enfer de la section B
Genre : UA, Dark, Drame…Violence mais aussi de l'Amouuuuuuuuuuur.
Rating : M (violence, viol, sexe, langage cru. Bref des situations typiques pour une prison)
Couple : Selon mes humeurs.
Dédicace : À ma belle petite Geneviève d'amour sans qui rien n'aurait été possible. Merci pour tout, soit pour m'encourager, me supporter (…), rire de mes blagues souvent atrocement vulgaires et dégradantes… Bref, je t'adore:)
Note : Rien ne m'appartient alors soyez indulgents! Les commentaires sont très appréciés
La porte de la barrière se referma brutalement devant lui. Il y en avait exactement dix qui le coupaient du monde extérieur. Le gardien lui fit un sourire crispé et le conduisit vers sa cellule. Comment s'était-il rendu là? En fait, la véritable question était : comment ses jambes avaient-elles supporté le poids de sa peur? Et dire que tout ça avait commencé par une simple ballade entre copains. Tout avait été trop vite : les bières, la belle voiture de l'année volée chez un riche connard et ce piéton sorti de nulle part. Qu'est-ce qu'il foutait là anyway, ce pauvre con, à se jeter devant la voiture! Ce n'était pas lui qui conduisait mais c'est lui qui avait pointé son gun sur la tête du flic venu les arrêter. La panique simplement… Il n'avait pas la réelle intention de tirer… En fait, c'étaient ses conneries précédentes qui l'avaient mené directement au trou. Heureusement qu'il était mineur…Chance que son frère, le conducteur, n'avait pas eue… Pour lui, c'était directement la prison de Port-Cartier, soit la pire de toutes.
Qu'est-ce qu'il allait faire maintenant ? Cinq ans dans un pénitencier à sécurité maximale dans un coin perdu du Québec ? Devant l'établissement, il s'était rappelé les camps de concentration nazis de ses cours d'Histoire. Majeur depuis peu, Trowa Barton se dirigea en silence vers la tristement célèbre prison Donnacona.
Qu'est-ce qu'il allait faire maintenant ? Il n'avait même pas pu goûter une dernière fois les seins doux de Rebecca. Ce qu'elle avait pu l'étourdir cette pute-là. Il avait un autre regret ; il n'avait pas pu lui expliquer pourquoi il avait tiré sur le sale flic.
Regardant autour de lui, il fit une grimace de dégoût. C'était une cellule normale : un petit lit simple couvert de draps gris, un bureau d'étude, un cabinet de toilette et une télévision miniature avec seulement trois chaînes dont une en Anglais. Donnacona se voulait une prison moderne : donc aucun uniforme et barreau.
Un grand de frisson de solitude le fit tomber sur sa couchette. Il pleura pour la première fois depuis le début de cette désastreuse aventure. Il repensa à Rebecca, à son corps, à son sourire. C'est fou comment il pouvait s'ennuyer d'elle. C'est ainsi que le gardien Heero Yui le retrouva, trente minutes plus tard.
- Barton! Lève-toi tout de suite! annonça-t-il d'une voix cassante.
- Non… Laissez-moi… murmura-t-il faiblement.
Le gardien Heero Yui ouvrit la porte, entra dans la cellule et se dirigea vers lui. En lui tirant les cheveux pour le regarder dans les yeux, il lui cria qu'il ne voulait pas un autre suicide sur ses heures de travail. Il le poussa ensuite avec force dans le corridor blanc et interminable.
La fin trentaine, ce gardien avait la pire réputation dans tout le système carcéral canadien. Bel homme malgré son redoutable caractère, les prisonniers le craignaient ou, du moins, le respectaient. Il conduisit le prisonnier 29293 vers la cafétéria et lui dit de marcher les fesses serrées ici sinon il était mieux d'aller se pendre tout de suite.
Il lui tendit ensuite un plateau sale et ajouta que le mardi c'était toujours du macaroni au fromage.
Trowa Barton se retrouva donc seul dans l'immense pièce blanche. Derrière lui, les prisonniers de la section B entraient en silence. Barton prit son repas et se dirigea vers la table la plus proche sans connaître la hiérarchie de la section.
Un grand type blond le tira par le bras et lui dit :
- Tasse-toi de là crétin! C'est la table des putes. Tu cherches vraiment à te faire enculer à ton premier jour en enfer.
Trowa Barton le regarda sans comprendre.
- Merde! Si ce n'était pas de ton frère… lança le blond brutalement. Écoute, le pen' c'est une meute et le statut, c'est le plus important. Tu es assis à la table des gens du dernier échelon social. Ceux qui servent de défouloir! Tu comprends? Viens crétin! Moi, c'est Zechs, un vieil ami de ton frère. Je lui ai promis de te faire comprendre les règles car tu es plutôt lent sur la détente. Aujourd'hui, je me porte garant de toi mais après tu t'arranges…J'ai pas envie de jouer la gardienne d'enfants.
- Mais...
- Au fait, tu parles anglais? Merde! finit par lancer le plus vieux prisonnier en voyant le signe négatif. Sache qu'ici, c'est les Anglos qui règnent. Je vais te présenter quelqu'un pour t'aider là-dessus. C'est un type peu fréquentable mais on s'y fait. C'est Duo Maxwell là-bas!
- Laisse-moi deviner…Le mec avec la jupe rose et la brassière noire… C'est un putain de travelo!
- Ouais! J'avais remarqué… T'inquiète pas, il est marrant et on s'habitue à ses excentricités… Avant c'était la pute de la section A mais quand il a été transféré ici un certain Treize l'a pris comme oiseau.
- Oiseau?
- Merde! Ce qu'il est con le gamin…C'est sa petit femme personnelle. D'ailleurs, il la prête aux autres taulards quand il a besoin de fric. Rappelle-toi toujours qu'ici c'est baise ou fais-toi baiser… Fais attention à toi ! Tu es jeune, beau et imberbe… La cible parfaite…Dis-moi, tu ne voudrais pas te faire mettre par le premier vieux venu. Alors, je te conseille fortement de te trouver un protecteur et Duo va justement pouvoir t'aider pour ça.
- Je ne suis pas pédé mec! Juste à imaginer ça, j'ai envie de vomir! Il n'est pas question qu'un homme me touche d'acc! Sinon, je lui défonce la tête!
- Hmm… C'est touchant mais…
Zechs poussa violement le corps de Trowa sur le mur et le retînt avec son propre corps. Avec un sourire excessivement sarcastique et un tantinet pervers, Zechs bougea son érection contre les hanches du jeune homme. Ce dernier le regardait, totalement affolé.
- Petit, ne fais confiance à personne! Pas plus à moi qu'à d'autres... dit l'homme blond avant de quitter la pièce.
