Bon, c'est trop court (et j'ai pas le temps) pour faire tout le bazar habituel. Je me contenterais donc de dire que c'est un texte qui m'est venue hier soir, d'une traite sous la douche (encore !) C'est une spécial dédicace à Rieval qui n'a plus de mouettes lyrique à qui faire la chasse, ben là c'est une énoooooooooooorme mouette lyrique. Amuses-toi bien à les compter !
Bisous et prépares bien tes vacances.
L'homme et la mouette.
Un souffle d'air. Petit atome d'oxygène perdu au milieu de l'azote et des embruns de l'océan.
Il est là, sur ce balcon vide connu de lui seul et de quelques âmes éteintes depuis déjà longtemps. La brise vient caresser tendrement son visage, effaçant doucement les sillons laissés par les responsabilités et l'inquiétude. Elle joue amoureusement, comme une main invisible et impalpable, avec ses cheveux défiant toute discipline.
Il attend.
Il l'attend. Elle.
Sa compagne des soirées d'été. Sa muse. Sa partenaire de jeu aérien.
Ils se sont croisés un matin où le soleil était en retard. Il l'avait vu auréolée de lumière, comme dans les contes qu'on lui racontait enfant. Ils se sont regardés. Ils se sont trouvés.
Ils avaient volé tous les deux, quelques minutes, quelques heures…Ils avaient inventé une lente chorégraphie où leurs gestes se complétaient parfaitement. Comme si l'un n'avait jamais existé sans l'autre.
Ils s'étaient quitté, lui appelé par son quotidien, elle par sa nature.
Ils avaient continué à vivre, chacun de leurs côtés, rêvant leur danse partagée.
A la tombée de la nuit, il avait échoué sur ce petit bout d'avancée de terre. Et il l'avait revue.
Elle se tenait là, devant lui, fière, peut-être un peu hautaine…Elle en avait le droit, elle était si belle.
Ils n'avaient échangé aucun mots, aucun gestes, juste un regard…long, doux, patient, éternel…
Ce regard, c'est ce qu'il venait chercher tous les soirs.
Mais aujourd'hui, il ne veut pas s'en contenter. Il veut plus, il veut la toucher, ou juste l'effleurer, pour être sûr de sa réalité. Il veut caresser ses plumes blanches plus douces encore que du velours. Il veut tracer, du bout de ses doigts, le contour de ce bec orangé. Il veut sentir ce petit cœur battre dans sa paume. Il veut être sûr de ne pas avoir rêvé ces instants de complicité avec cet oiseau blanc… tout simplement.
Fin.
Voilà pitit texte, comme je l'ai dit. Mais bon il me trottait dans la tête depuis quelques temps.
