Auteur : Natsu
Titre : 18 rue Pasteur
Genre : toujours shounen ai
Couple : 2+1+2 (décidément c'est pratiquement toujours ce couple )
Disclaimer : ça n'a pas changé, les persos sont toujours pas à moi…

Note de l'auteur : pourquoi ce titre ? parce qu'il y a je ne sais pas combien de numéros 18 et 36 millions de rue Pasteur en France (comme ça, aucune chance de retrouver les pilotes ils sont bien cachés hein ?)

Chapitre 1

(Quelques jours après le prologue)

« -Qui est le propriétaire de ceci ?

Le Japonais brandi une bouteille vide, qui apparemment avait due être remplie peu de minutes auparavant, fendue. Le contenu de la bouteille, à en expliquer l'aspect du pilote 01 complètement trempé de la tête au pied, avait du se déverser sur lui. Dans son autre main, il tenait des feuilles de papier dans le même état que lui, mouillée et illisible. On devina qu'elles étaient fichues.

Tout le monde était dans la cuisine en train de prendre le petit déjeuner… tout le monde sauf Heero qui venait d'arriver (il devait être dehors jusqu'à ce qu'un objet maintenant identifié lui tombe sur la tête), et Duo. Personne ne savait où il était. Quatre voulu cacher un sourire dés qu'il vu Heero, mais il comprit tout de suite et son envie de sourire le quitta. « mouillé bouteille d'eau farce. Farce Duo… oh nooon… » Il essaya de tourner le mot 'farce' dans tous les sens pour faire échapper à Duo une mort certaine et douloureuse mais rien n'y fit. « farce blague Duo. Non, ça ne marche pas. Farce coup monté rire Duo. Zut, ça non plus. Farce viande tomate farcie. Mmmm… ça ne compte pas mais je sais ce qu'on mangera ce soir. » Duo était forcément dans le coup. Et vue l'expression du visage du Japonais, la façon dont il avait parlé et surtout le fait qu'il avait prit la peine de parler d'autre chose que ce qui concerne la guerre, Quatre devina que l'Américain allait passer un terrible quart d'heure.

Wufei prit la parole et brisa le silence glacial.

-Ici, personne, mais je connais quelqu'un à qui ça peut appartenir.

Ce quelqu'un justement entra dans la cuisine, un air un peu gêné à la figure. Tout le monde le regarda sans dire mot, attendant son discourt de défense.

-Mmmmm… je suis… désolé ° je ne voulais pas…

Mais il s'arrêta et observa Heero dont le comportement l'étonna et l'effraya un peu.

Heero ferma les yeux et respira silencieusement en profondeur. Quatre vit tout de suite que le pilote 01 essayait de garder son calme et son stoïcisme en contrôlant sa respiration. Puis Heero prit la bouteille de 1 litre 5 à deux mains et la compressa en l'écrabouillant jusqu'à ce qu'elle ne prenne pas plus de place qu'un pot de yaourt. Il s'imaginait probablement que la bouteille était Duo. Ses muscles étaient tendus à l'extrême.

« Il va y avoir un crime » se dit Wufei. Il se retourna vers son bol de café et le but d'une seule traite. Il se leva de sa chaise et s'en alla. « Je ne vais pas me mêler à leurs histoires. Si Yui veut savourer la mort de Maxwell, il vaut mieux qu'il le fasse dans la paix et la sérénité. J'espère qu'avec le nombre de personne dans la pièce qui diminue, la tension baissera aussi. »

Heero mit ce qui restait de l'ancienne bouteille à la poubelle sans geste brusque. Au contraire, tous ses mouvements étaient contrôlés et au ralenti. Trowa lui aussi pensait certainement comme Wufei mais il ne s'en alla pas. Il cessa de regarder le spectacle et continua de manger son petit dej'.

Heero s'approcha de Duo. Quatre sus avec effroi que ce qu'il allait ce passer sera sérieux et pas forcement bon. « Non… il ne va pas le frapper. Heero ne frappe ses coéquipiers que quand il s'agit d'une feinte pour l'ennemi. Il ne va pas se rabaisser à frapper pour une bouteille d'eau. » Quatre se disait cela mais ça ne le rassurait pas. Heero parla enfin.

-Duo, pour cette fois, je ferme les yeux… à moitié on va dire. Mais saches que je suis toujours armé. Je suis sérieux. Et je veux aussi que tu saches que, que tu sois mon coéquipier ou pas, mon colocataire ou pas, mon aîné ou pas, en tout cas tu seras tout sauf mon ami, et si tu recommences, je n'hésiterai pas à tirer. Pas pour te tuer, mais pour que tu souffres, pour que tu retrouve la raison et que tu comprennes que ton mental si bas et si insupportable est pire que celui d'un enfant et ne correspond pas au mental d'un soldat de ton rang, et surtout en ce moment. La guerre n'est pas un jeu vidéo dans lequel tu remets une pièce pour avoir une nouvelle vie. Si tu meurs à cause de ta profonde bêtise, tu ne pourras plus rien faire et nous non plus. Tu es une des personnes qui peut remettre tout en ordre. C'est pas que j'ai pas envie que tu meurs, c'est juste que tu es un pion dans cette guerre et que t'es utile tactiquement et matériellement.

Le point de Duo parti sur la joue de Heero. Celui-ci porta sa main la où Duo avait frappé.

-D'habitude, je suis trop gentil pour être rancunier mais je n'aime pas recevoir des insultes gratuites. Donc je vais faire une exception. Moi aussi je vais fermer les yeux 'à moitié'.

-Je m'en fous.

L'orage fini, les deux jeunes hommes partirent chacun de leur coté.

Quatre cherchai Duo partout dans la maison, bien qu'elle n'était pas très grande : 1 salon-salle à manger, 1 cuisine, 2 chambres, 1 bureau, 2 salles de bains, 1 buanderie, 1 grenier sans compter les toilettes et un garage. Heero et Duo dormaient dans la même chambre, Trowa et Quatre occupaient la deuxième et Wufei avait fait du bureau sa chambre personnelle où il dormait sur un futon.

Quatre avait vérifié que Duo n'était pas dans sa chambre et n'avait pas été étonné voir Heero seul à son ordinateur. Comme lui et Duo étaient désormais en froid, il ne s'attendait pas à les trouver seuls dans la même pièce comme d'habitude. Il trouva enfin Duo dans la buanderie en train de repasser. Duo repassait toujours quand il ne savait pas quoi faire (c'est-à-dire pas souvent). Et puis la buanderie avait tendance à apaiser les esprits. C'était une pièce lumineuse, chaude, calme et où il sentait bon les vêtements propres.

« -Heero m'a dit qu'il attendait un dossier très important depuis 5 semaines, qu'il était arrivé ce matin, qu'il est allé les chercher dans la boîte aux lettres et que quand il s'est apprêté à rentrer il a reçu une bouteille remplie d'eau sur la tête qui venait de la fenêtre juste au dessus de la porte d'entrée, le grenier.

-Je sais… c'est de ma faute… tu sais quel jour on est aujourd'hui ?

L'Arabe fut surprit de la soudaine question.

-Non, pourquoi ?

-On est le 1er mai. Il y a une coutume (française je crois) spéciale à ce jour là. Il faut arroser le plus de personne dehors et ne pas se faire arrosé sinon on a perdu. Trowa ne te l'a pas dit ?

-Beeen… on ne parle pas de ces choses là…

-Je la trouvais marrante, et j'ai vu Heero sortir de la maison. J'ai voulu lui faire la surprise et je me suis précipité pour aller remplir une bouteille d'eau. Mais je ne savais pas qu'il était allé chercher le courrier. Et si j'avais su qu'il avait à la main des papiers ultra précieux, tu penses bien que je ne l'aurai pas arrosé. Et donc je me suis mis au dessus de la porte d'entrée sans qu'il me voit. Mais la bouteille était dégoulinante d'eau et quand je voulu lui verser un peu d'eau sur la tête, elle me glissa des mains et…

-Oui, je connais la suite.

-Tu vois, je ne l'ai pas fait exprès.

Quatre connaissait le goût de l'Américain pour les coutumes, surtout locales, et surtout quand elles faisaient rire. Il regarda Duo en faisant semblant d'être en colère, mais avec un sourire qui trahissait son amusement, comme quand on gronde un enfant quand il a fait une bêtise. Duo souri aussi.

-Je sais que j'y suis allé un peu fort cette fois… Mais ça n'était pas voulu. Et pourquoi faut il qu'il le prenne comme ça ? On ne m'a jamais parlé aussi méchamment à cause d'une connerie.

-Heero a été très dur, je l'admets.

-J'aurai préféré qu'il m'engueule, comme d'ordinaire.

-C'est précisément ce qu'il ne voulait pas faire, puisque ça ne marche pas avec toi ! répondit Quatre en riant.

-N'empêche, je n'en revient pas de ce qu'il m'a dit.

-Je suis sûr qu'il ne le pensait pas…

Duo s'arrêta de repasser et lui lança un regard plaisantin qui voulait dire « c'est vrai ce mensonge ? »

-Bon… peut être que sur le moment, il l'a vraiment pensé. Mais par contre, il va y réfléchir et au fur et à mesure du temps, ça lui passera.

Quatre essayait de se raccrocher aux branches.

-… Dans une semaine ce sera oublié (cheeeese !)

-Oh, rien qu'une semaine ?

Ils éclatèrent de rire.

-Sérieux, Quatre, fit Duo après s'être calmé, j'aurai jamais imaginé qu'un jour Heero me dirai ça…

-Il est pire que Wufei ! Et vachement lunatique. Ce gars est borné, tu le sais ! Tu es le premier à le savoir.

Le pilote 04 se rapprocha de son ami pour lui donner une tape amicale dans le dos.

-Cet aprèm', je vais en course avec Trowa, et on prend la voiture. Il te suffit de chasser Wufei de la maison (débrouilles toi, tu es doué pour ça !) et tu as le champ libre pour parler avec Heero.

-Il ne va jamais m'écouter.

-Ecoute, c'est aujourd'hui ou dans une semaine ! »

Après le repas de midi (Heero prit bien soin de ne pas venir manger et jeûna donc toute la matinée puisqu'il n'avait pas prit de petit déjeuné non plus), les autres pilotes vaquèrent à leurs occupations. Wufei laissa tout en plan pour aller s'installer dans son fauteuil dans le salon et pour lire un livre en digérant. Trowa, Quatre et Duo s'occupèrent de débarrasser la table et dés qu'ils eurent finis, Quatre et Trowa, comme l'avait prédit Quatre, allèrent en course. Duo quand à lui, se souvenant des paroles bienveillantes de Quatre (« jarter Wufei de la baraque… ça va pas être très dur ») improvisa un plan. Il faut dire que pour l'Américain, il été facile de faire enrager le Chinois.

« -Mon ptit Wuwu…

-Wufei. ( sans quitter sa lecture)

-Non moi c'est Duo.

-…

-Eho tu pourrai me regarder quand je te parle !

-Arrête de faire la tête, tu es idiot. N'en veux pas à Heero, c'est normal qu'il ait réagit comme ce matin.

-Mais je ne fais pas la tête.

-Duo, je te signale que nous sommes en guerre ! Il faut faire quoi pour que tu t'en rappelles ? Mettre des post-it partout ? Alors tes histoires de 'copains-copains' ou 'faites l'amour pas la guerre', avec Quatre, ça sera pour plus tard !

-Oui, et si on s'engueule entre coéquipiers ça entraînera le désordre et l'adversaire en profitera !

-Ooooh… De toute manière je savais que c'était pas une bonne idée la cohabitation.

-C'est une excellente idée. Ca nous permet de prendre du recul, se préparer, se ressourcer.

-Pfffff………………..

-J'en ai marre de toi (et toc).

Là, le Chinois leva les yeux, abasourdi.

-J'aimerai que tu fasses le ménage (spécialement dans le salon puisque c'est toi qui y est le plus souvent) parce que j'en ai marre de faire le ménage pendant que monsieur se prélasse dans son fauteuil.

Naturellement la réaction ne se fit pas attendre.

-Non mais dis donc ! Tu me prends pour qui ! La onna de ménage ! Ton chien ! Ton esclave !

Duo s'amusait. En plus il en profitait pour dire à Wufei en personne vraiment ce qu'il pensait à propos de lui et les tâches quotidiennes.

-Tu sais, c'est plutôt nous qui sommes tes esclaves. En cohabitation, les tâches ménagères sont équitablement réparties. Or toi, tu manges, tu lis, tu dors, tu lis, etc… Tu ne débarrasses même pas ton assiette après avoir fini de manger ! Alors j'aimerai te dire une chose…

Duo sentait que Wufei bouillonnait. Un mot de plus et il explose.

-… BOSSE FEIGNASSE !

Bien sûr, Duo plaisantait. Mais la blague était allée trop loin pour Wufei. En un mouvement il jeta son livre et se mit sur pied. Il se mit à courser Duo en criant « -DUO ! VIENS ICI ! MOI AUSSI J'AI UNE CHOSE A TE DIRE ! ». Duo détalla en riant. Il monta à l'étage et s'enferma dans sa chambre. Entre deux rires, l'Américain cria à travers la porte que le pilote 05 tambourinait en râlant.

-Duo ! Duo ! Vous n'avez que ce mot à la bouche !

Mais il s'arrêta de rire quand Heero, qui se trouvait toujours dans leur chambre, lui adressa la parole.

-C'est pas fini tes âneries ? Bientôt c'est le toit qui nous tombera sur la tête à cause de toi. »

Duo ferma la porte à clef et jeta la clef par la fenêtre. Wufei, qui en eu assez de taper sur la porte, hurla qu'il en avait plus qu'assez du pilote 02, que si jamais il recevait encore un ordre de lui il en ferai de la purée, qu'il ne voulait plus le voir et qu'il allait faire un tour dehors loin de mister 'J'emmerde tout le monde'. Duo profita de l'occasion pour éclaircir les choses. « Mission accomplie. Maintenant, passons à la phase 2 »