Auteur : Natsu
Titre : 18 rue Pasteur
Genre : toujours shounen ai
Couple : 2+1+2 (décidément c'est pratiquement toujours ce couple )
Disclaimer : ça n'a pas changé, les persos sont toujours pas à moi…
Note de l'auteur : pourquoi ce titre ? parce qu'il y a je ne sais pas combien de numéros 18 et 36 millions de rue Pasteur en France (comme ça, aucune chance de retrouver les pilotes ils sont bien cachés hein ?)
Chapitre 2
« -On va s'expliquer, toi et moi.
-Erreur, je n'ai plus rien à te dire à part concernant les missions, et je n'ai pas à m'expliquer non plus. De plus, je ne veux plus t'entendre.
-Oh que si. Et ça tombe bien paske ce que j'ai à te dire concerne un peu les missions.
-C'est totalement ou rien du tout.
Le but de Duo n'était pas simple. Outre le fait qu'il devait se réconcilier avec Heero, il voulait voir aussi au plus profond de son cœur et le faire parler.
-Toi en fait t'es peut être extrêmement intelligent, le soldat parfait, t'as été formé pour ça, la guerre. Mais t'es aussi complètement barjo ! Obsédé par tes missions impossibles, les secrets d'Etat, les conflits entre gouvernements. Après tout, t'as été formé pour ça. Moi j'appelle ça du bourrage de crâne. Et ta vie, tu en fait quoi ? Rien. Une longue mission intellectuelle et barbare.
-Et alors ? Si ça me satisfait ?
-Oh… ça le satisfait d'être un robot au service de personnes connues qui foutent rien, qui remplissent des papiers, qui font des réunions avec une tasse de thé à la main, qui lui donne tout le sale boulot à faire. Ca le satisfait d'être constement en danger de mort… Pardon.
-Tu appelles ça comme tu veux. Et si t'es pas content, rien ne t'oblige à continuer de te battre, comme un lâche.
-Oui, c'est vrai, excuse moi de profiter de la vie, de sourire, de rire, de manger à ma faim alors qu'on est seulement des soldats formés pour tuer.
-Qu'est ce que ça peut te faire ? C'est ma vie, j'en fait ce que je veux. Si tu crois que c'est mon truc de me marrer, de manger, de boire et de draguer tout ce qui bouge, tu te trompes.
-Mais attends ! Tu penses à rien d'autre qu'être une marionnette criminelle !
-C'est bon, discussion close.
-Réponds au moins à ma question par oui ou par non, et je te laisse tranquille, est ce que tu pense à autre chose qu'à être un pantin meurtrier ?
-Je ne te crois pas.
-Mmm… pas complètement tranquille mais répond moi quand même.
-…
-S'il te plait.
-Non.
-Quoi !
-Non ! J'ai dis que je ne suis pas obligé de répondre à ta question idiote.
Duo se laissa tomber sur son lit, à coté de la table où Heero travaillait. « Rien à faire. J'ai pas obtenus une réponse claire ». Il soupira et passa ses mains sur son visage, lassé. Finalement il s'allongea sur le dos sur son lit et regarda le plafond, comme si le plafond était son interlocuteur.
-Mon, mon enfance a été gâchée. J'ai pas connu mes parents. J'ai vécus dans la rue au jour le jour comme je le pouvais, j'ai vu beaucoup de mes amis mourir, mourir de faim, de maladie,… Je suis allé dans une église qui a été démolie au moment ou je m'y sentais chez moi. Nombreuses personnes que j'ai aimées sont morts, j'ai été violé, j'ai beaucoup volé pour vivre et maintenant, je tue. Je suis pas fière de ma vie, et je ne sais pas si je devrai être fière de ma survie. Malgré tout, je suis toujours heureux, en train de sourire, je fais des blagues pour ne pas perdre le moral… c'est une vraie armure que je me suis fabriqué contre les mauvais coté de la vie. Mais quand je rencontre des personnes comme toi, ça me fous en l'air.
Puis il continua, sans remarquer que Heero était à demi absorbé par son récit.
-Je n'arrive pas à te comprendre, et ça, je ne le supporte pas.
-Moi aussi ma vie a été dure et je ne m'en plain pas.
-Mais je ne me plain pas.
-Ah oui ? Et là, tu fais quoi ?
-Je ne me plain pas. Je t'explique juste que ce n'est pas parce que je suis toujours de bonne humeur que je n'ai pas connu la misère, la tristesse, l'agonie, la mort et la solitude.
Heero ne répondit pas. Duo se leva d'un coup de son lit et changea de ton.
-Au fait, t'es né quand ?
Heero, surprit par cette question inattendue et hors sujet, tourna rapidement la tête vers son colocataire.
-Pourquoi cette question ?
Son sourire et sa gaieté légendaires revint.
-Beeeen… pour savoir ! j'ai pas le droit de m'informer ?
-Je ne sais plus. Et je n'ai jamais cherché à savoir.
-Moi j'aimerai bien savoir ma date de naissance. Je sais juste mon âge…
-En tout cas, mentalement tu as 'moins quelque chose'.
-C'est toujours mieux que d'avoir un mental de vieux sage. Non franchement, tu es trop sérieux pour ton âge. Tu veux vieillir plus vite ou quoi ? Je préfère rester jeune.
Pour la première fois, les mains d'Heero quittèrent son clavier où il était frénétiquement en train de taper.
-Je veux être assez mûr pour faire ce que je suis en train de faire.
-La guerre, quoi. Mais tu n'as que 16 ans. Tu crois que ce domaine est accessible aux adolescents normaux ?
-Plus je serai jeune, mieux ce sera.
-Pourquoi ?
-J'aurai une capacité de réflexion plus rapide et plus d'énergie que les autres,
-Tu sais… à t'entendre, on dirai un gamin qui veut grandir plus vite.
-…
-Arrête de te donner des airs, deviens normal et apprend à vivre, même si on t'as enseigné le contraire ! C'est tellement agréable de vivre !
-C'est si facile de dire ça. Moi, depuis que je suis né, on m'entraîne pour ne pas être incliné à aimer les belles choses que tu dis.
« En plein dans le mile ! »
-Je n'ai pas eu le choix. Et puis de toute façon à discuter avec toi, on y reviendra toujours au même.
« Ah non ! Pas cette fois. »
-Tu sais, moi j'aime la vie. A t'entendre, j'ai l'impression que tu ne sais pas ce que c'est.
-Bien sûr que si.
-Alors tu ne sais pas comment l'apprécier.
-Qu'est ce que tu en sais ?
-Alors tu pense à autre chose qu'à être manipulé et à assassiner.
Heero vit la subtilité de Duo pour l'atteindre.
-Je crois que…
-Que quoi ? (« ça y est, je le tiens ! »)
-…que oui.
« Ouaiiiiiiiiiii j'ai réussi ! Heero, tu es à moi ! Je t'ai eu ! »
-Ben tant mieux.
-Quoi, tant mieux ? C'est tout ?
-Tant mieux si t'aimes autre chose que la guerre ! Moi, ça m'intéresse pas ta vie !
-Après ton ce que tu m'a raconté, ton discourt d'enfant torturé par la vie, blablabla, pour me faire dire un mot, un seul, tu dis 'tant mieux' !
-Eh bien oui, écoute, qu'est ce que tu veux que je te dise ! C'est déjà pas mal !
-Duo, tu es fatiguant.
Mais cette fois, Heero n'était plus sérieux.
-Ah non, désolé, c'est toi qui a été fatiguant.
-Baka… je peux sortir de la chambre maintenant ?
-Moi aussi je t'aime… pourquoi ne pourrais tu pas sortir de la chambre ?
-Les clefs.
-Tu veux dire LA clef. Il n'en faut pas plusieures pour ouvrir un porte, à moins que…
-Je m'en moque ! Donne moi la clef.
-Mais je l'ai pas ta clef !
-Qu'est ce que t'en as fais ?
-Je l'ai… ! Euh… Je l'ai…
Puis d'une petite voix.
-Je l'ai jetée…
-Quoi ?
-…par la fenêtre…
-Mais dis moi, t'es con ou tu le fais exprès ?
-Je l'ai fais exprès, au cas ou tu veuilles me fuir et t'en allé de là.
-Moi ? Te fuir ?
-Pour ne pas m'écouter.
Ils s'assirent tous les deux sur le lit de Duo.
-Et qu'est ce qu'on fait maintenant ? demanda Duo
-On va attendre que les autres rentrent, qu'ils cherchent la clef, qu'il la trouve et qu'ils nous ouvrent. Je n'ai pas envie d'enfoncer la porte. Après Quatre va me faire la morale.
-Ah, bon d'accord.
Gros blanc pendant 5 minutes.
-Tu m'en veux toujours pour tes précieux papiers que tu attendais depuis 5 semaines ?
-Passons…
-Ca veut dire non ?
-Oui. ( entre ses dents.)
-Tu sais, je vais te dire franchement, si j'avais été enfermé avec quelqu'un d'autre, je me serai jeté par la fenêtre.
-Je me demande pourquoi moi je me jette pas par la fenêtre.
-Est-ce que c'est trop te demander si je te demande ce que tu aimes à part faire la guerre ?
-J'ai jamais dis que j'aimais faire la guerre. Je la fais parce que il le faut et je n'ai pas d'opinion là-dessus.
-T'éloignes pas du sujet. Alors ?
-…………………………………………………
-Hahaaa… tu réponds pas. Qui ne dit mot consent. C'est trop intime ? Pourtant on se partage tout, toi et moi.
-………………………………………………….. --°
-Est-ce que je peux encore te demander quelque chose ?
-Est-ce que ça n'a encore aucun rapport avec ce qu'on était en train de parler ?
-Aucun rapport.
-Essaye toujours.
-J'aimerai que tu m'accorde 10 secondes, pas plus, pour faire entièrement ce que je veux sans que tu t'oppose à moi, même si ça doit encore nous plonger dans le conflit.
-Qu'est ce que tu vas me faire ?
-Par exemple, si je te donne un coup sur la tête, tu ne te défend pas et tu ne riposte pas.
-Tu vas me frapper ? Pourquoi ?
-Méééé nooooon je vais pas te frapper…
-Je me méfie…
-Tu as le droit.
-10 secondes.
Duo se rapprocha sa tête près de celle d'Heero. Celui-ci eu un léger mouvement de recul mais il se souvint de ses paroles et ne bougea plus, le regardant de biais car ils n'étaient pas face à face. Duo pressa ses lèvres contre le cou d'Heero et se contact fit frémir intérieurement le Japonais de bonheur - pour la première fois - .Il tourna la tête vers Duo qui remonta ses lèvres jusqu'aux siennes et ils fermèrent les yeux. Heero se surprit à en vouloir un peu à Duo pour ne pas lui avoir fait connaître cette sensation nouvelle plus tôt alors qu'ils étaient partenaires et pratiquement tout le temps ensemble depuis 1 an.
Quand Duo se retira lentement, il ne savait plus quoi dire et prit soudainement conscience avec peur de ce qu'il avait fait, mais ce fut Heero qui parla en premier.
-10.
-Je suis désolé, je comprendrai si tu es dégoûté de ce que je viens de faire, et si c'est le cas, oublie l…
Heero mit un doigt sur la bouche de l'Américain.
-Tu parles trop.
-Toi tu ne sais pas parler.
Il mit ses bras autour du cou de son amant, celui-ci enlaça Duo à la taille et ils s'embrassèrent plus sérieusement.
Mais soudain, un gargouillis stomacal se fit entendre. Heero mit fin au baiser et posa son front contre l'épaule de Duo qui riait.
-Oh noooon… j'avais oublié que je n'ai pas mangé de la journée…
-Je te propose d'enfoncer la porte quand même et de faire la cuisine .
Duo lui lança un regard shinigamièsque.
- …Tout d'abord, je vais t'apprendre à aimer les BROWNIES !
OWARI
