Disclamer : Les personnages de Kenshin le Vagabond ne m'appartiennent pas, il appartiennent à Nobuhiro Watsuki.

Les yeux rouges

Chapitre 2 Le blanc

Blanc.

Une poussière blanche s'élève du sol en volute.

Un nuage qui prend vie.

Une brume blanche presque palpable, qui emplit l'air de ses particules.

Une poussière d'étoiles.

La poudre blanche danse aussi, comme la flamme,

Sur la même mélodie insondable.

La blancheur s'élève poussée par des forces invisibles.

Mon cœur déraille.

Je ne peux détacher mon regard de cette brume blanche, épurée.

Blanc.

Pur comme un enfant, pure comme une vierge.

Je suis laide.

Pure comme l'air des montagnes, là où j'ai vécu, dans une autre vie, un monde à part.

Le nuage danse toujours en harmonie avec la flamme.

Le nuage me guide vers un autre monde.

Il m'ensorcelle.

J'essaie d'abandonner ce corps que je hais,

Cette forme d'humanité qui me répugne.

La vie me quitte, mais je m'accroche toujours.

Le nuage me fait signe.

Blanc.

Comme mon visage, il n'y a pas si longtemps.

Un visage blanc, qui évoque la pureté, pour caché une âme enchaînée,

Un torrent oublié,

Une caverne violée,

Un cœur abîmé.

Le nuage d'étoile danse pour moi.

Adieu.

Pure, originelle, cruelle.

Cette danse a une douceur que je n'ai pas,

Cette pureté que je n'ai plus,

Cette fluidité que j'envie.

Le manque m'habite.

Et l'amour me fait cruellement défaut.

Aujourd'hui, je souffre plus que tout autre jour.

La douleur est intense.

Elle est réelle.

Autrefois, elle me visitait en rêve, elle me disait que qu'un jour elle me prendrait.

Mais je ne l'ai pas crû, pas moi.

Maintenant, c'est ma flamme intérieur qui vacille et qui menace de s'éteindre.

Et, je la laisse partir, sans remords.

Le cœur chargé de regrets.

La brume blanche se calme, s'apaise.

Elle aspire au repos.

Elle retourne vers le sol et les éclats de sa maison éclatée.

Elle hante à présent les ruines de sa demeure.

Plus jamais cette poudre n'ira se coller sur mon visage.

Elle ne masquera plus ni mon être, ni ma détresse.

Ma respiration est difficile.

La poudre est retombée dans les fragments de pot cassé.

La vie l'a quitté.

Je contemple mon œuvre, mon désastre.

C'est fini.

La brume est retombée et l'espoir s'est envolé.

J'essuie mon visage du revers de ma manche.

Je suis exténuée, à bout.