Note de l'auteure: Voici donc la deuxième partie de trois ! Ne désespérons pas, nous en verrons bientôt la fin !
-Les enfants, nous y sommes ! s'exclama Erik en souriant.
-C'est… C'est notre hôtel ? demanda Remus.
-C'est énormeeeee…
-Quoi ? Ce n'est pas énorme du tout… Vous êtes encore si jeune, votre naïveté me fait rire.
-Oh ça va, pas parce qu'on est jeune qu'on est idiot…
-Je n'ai pas dis cela, Severus… Allez, prenez vos valises, nous devons aller jusqu'à la réception. De là, ils nous conduiront à nos chambres.
-Et c'est parti ! s'exclama Remus.
Ils entrèrent dans l'hôtel, et s'avancèrent devant la réceptionniste qui leur sourit.
-Réservation à quel nom ?
-Erik.
-Oui… Chambres 143 et 144.
-Merci, mademoiselle. Allez les garçons, ne restez pas planter derrière moi comme ça, vous m'empêchez de bouger !
Les garçons d'étages prirent les bagages et les mirent sur un chariot, et suivirent nos trois joyeux lurons jusqu'à l'ascenseur.
-Remus, lâche mon bras, t'es en train de me couper la circulation…
-Désolé… Je suis trop énervé…
-Remus, tu veux bien lâcher mon fils, avant qu'il ne devienne manchot ?
Remus leur tira la langue et se plaça à l'autre bout de l'ascenseur. Lorsqu'ils sortirent, il prit soin d'être bien éloigné d'eux, et le père et le fils levèrent les yeux au ciel.
-Bon, les garçons, vous allez prendre la 143, et moi la 144.
-Y'a tu au moins un lit double dans la 43…
-Sinon, l'un d'entre vous dormira sur le plancher…
-Ah ah. Très drôle. J'adore ton sens de l'humour papa.
-Si je puis me permettre… les interrompit l'un des garçons d'étage. A cet étage, toutes les chambres comportent un lit double.
-Ah ! Merci de nous rassurer. Je n'aurais pas voulu que mon fils ou son ami dorment dans la baignoire, ou encore qu'ils ne soient obligés de se coller dans un unique lit simple… ironisa Erik.
-Bah… On a déjà dormi dans des endroits plus étroits, tu peux me croire… fit Remus.
-Quoi ?
-On te racontera une autre fois Erik…
-Bon… Nous allons manger dans deux heures, alors défaites vos bagages et reposez-vous un peu.
-D'acc p'pa !
Chacun se sépara pour entrer dans sa chambre, et Remus poussa un cri de joie en se laissant tomber sur le lit.
-C'est génial ! C'est vraiment trop génial !
-Gamin.
-Oui, et fier de l'être !
Les garçons d'étage se mirent à rire, déposèrent les bagages, puis leur souhaitèrent de bonnes vacances avant de sortir.
-Sev, viens essayer le lit. C'est trop génial.
-Qu'est-ce qu'il a de si génial, ce lit ?
-Il est trooooooop confortable ! J'en veux un pareil dans la Salle sur Demande !
-Pffff… T'es en train de fantasmer sur un lit…
-Oh non, je fantasme sur ce qui va se passer dans ce lit…
-…
-…T'es vivant, Sev ?
-On a des bagages à défaire !
-…T'a l'air gêner, Sev…
-Même pas vrai ! Allez, va défaire tes valises avant que je ne te les lance dessus.
-Ehhhh ! Me menace pas, tu veux !
Ils défirent leurs bagages, Remus sans regarder son amoureux qui avait oser le menacer à coup de valises, puis il s'enferma dans la salle de bain. Debout devant la porte coulissante qui menait sur leur balcon, Severus regardait la plage devant quand il entendit Remus pousser un cri de surprise.
-Remus ?
-Y'A UN BAIN TOURBILLON !
-Tu cris pour ça ? On est dans un hôtel, Remus ! C'est sur qu'il y a un bain tourbillon ! Y'a une plage aussi, les vacances c'est fait pour les passer dans l'eau !
-…J'irai pas à la plage.
-Pourquoi tu dis ça ?
La porte s'ouvrit sur un loup-garou vêtu d'une serviette autour de la taille. Il fit face au Serpentard et lui montra sans dire un mot ses bras, son torse, son cou.
-Tu crois vraiment que je vais porter un costume de bain, avec toutes les cicatrices que j'ai là ? Tout le monde va me regarder bizarrement…
-Tu vas quand même pas passer les vacances en pantalon et chandail à manche longue ! C'est vrai que les gens vont te regarder croche !
-J'ai pas le choix !
-Remus…
-Pas parce que toi tu accepte de me regarder malgré mes blessures que je suis obligé de faire vivre ça à tout le monde.
-T'es idiot.
-A la bonne heure.
Et il s'enferma à nouveau dans la salle de bain. Severus soupira, puis se dirigea vers sa table de chevet. Il prit alors un flacon et sa baguette, puis il se dirigea vers la porte de la salle de bain.
-Alhoromora !
-JE SUIS DANS LE BAIN, CRÉTIN !
-Et alors ? C'est pas comme si je t'avais jamais vu…
-Mais c'est pas pareil ! Un bain, c'est fait pour relaxer et pour se laver, pas pour…
-Ah bon ? Tu serais étonné de tout ce qui se fait dans un bain…
Il s'approcha et renversa une partie du flocon dans le bain. Remus le regarda en fronçant les sourcils.
-C'est censé être quoi ?
-Un aphrodisiaque pour que tu sois dingue de moi…
-Crétin, comme si j'avais besoin de ça…
-Bon, et bien puisque tu tiens TELLEMENT à relaxer tout seul dans ton bain, je vais retourner à la fenêtre mater les gars en maillot sur la plage…
-JE T'INTERDIS DE SORTIR DE CETTE PIÈCE !
Dans la chambre d'à coté, Erik défaisait ses valises en chantonnant. A plusieurs reprises, il entendit crier dans la chambre d'à coté. Il leva les yeux au ciel. La jeunesse rendait-elle tout le monde si idiot ? Ou alors était-ce l'amour ? En tout cas, ces deux-là était franchement idiots et dérangeants. Qu'avait-ils donc à crier ainsi ? Ils n'avaient pas besoin de se disputer ainsi ! Ce n'était pas une manière de commencer les vacances ! Épuisé et découragé, Erik décida d'aller leur demander de se taire, qu'il souhaitait dormir un peu. Il sortit donc de sa chambre et entra dans celle des adolescents pour la trouver vide. Mais où étaient-ils donc ? Du bruit parvenait de la salle de bain. Ils n'étaient quand même pas là… ensemble ? Oh et puis, étais-ce le genre de chose qui devrait le surprendre ? Lorsque les cris recommencèrent et qu'Erik les eu identifié comme n'étant pas des cris de colère, au contraire, il retourna à sa chambre légèrement mal à l'aise et mit la radio afin de couvrir certains bruits. Les autres vacanciers allaient finir par se plaindre ! C'est alors qu'il entendit cogner sur le mur opposé à la chambre des garçons, le bruit d'un lit qui cogne contre le mur.
-C'est pas vraiiiiii… se plaignit Erik. Et mon sommeil à moi !
Severus était en train de s'habiller dans la chambre quand Remus l'appela, paniqué.
-Qu'est-ce qui se passe !
-Q…Qu'est-ce que tu a mi dans l'eau ? demanda le loup-garou, blanc comme un drap.
-Pourquoi ?
-Les… Les cicatrices… Elles ont disparues…
-Sauf une, celle de ta morsure… Je crois bien que celle-là ne disparaîtra jamais, mais…
-Qu'est-ce que tu a mis ?
-La lotion que Pomnfresh te donne pour ton visage et tes mains. J'ai trouver les ingrédients, et j'en ai fait. Je me suis rendu compte que ça avait aussi effet dilué dans l'eau, alors si tu plongeais dans un bain avec un peu de lotion… Comme ça, je pourrai t'apprendre à nager dans l'Océan, sans que tu n'aille à venir te baigner tout habillé…
Remus fixa son amoureux sans dire un mot.
-…Remus ? Ça va ?
-…je…
Des larmes silencieuses coulaient sur les joues du lycanthrope.
-Remus ? Qu'est-ce qui se passe ? demanda Severus, inquiet.
-C'est… que… Vous m'emmenez en vacances après avoir braver mon père, tu me débarrasse de presque toutes mes cicatrices… Vous faites tellement pour moi, et moi… et moi je peux rien faire pour vous…
Severus s'approcha et le prit dans ses bras.
-Allons Remus… Dis pas ça… Tu a fait beaucoup plus pour moi cette année que tu ne le pense… Tu m'a redonné l'espoir, tu m'a fais connaître l'amour… On a montrer à mon père qu'il avait une famille… T'es pas inutile…
-Les enfants ? Vous êtes prêts à venir manger ?
Erik entra dans la chambre pour les trouver vêtus de leur pantalons, Remus sanglotant comme un enfant dans les bras de son amoureux.
-Mordious… Que ce passe t'il ?
-Je… Je suis désolé, Erik… J'suis désolé…
-Désolé de quoi donc ?
-Il se croit inutile… fit Severus en caressant le dos de son amant doucement.
-…Remus ? Qui t'a mit cette idiotie en tête ?
-Vous… Vous avez tellement fait pour moi et… et moi, je peux rien pour vous… Vous m'avez donner confiance en moi, Erik, t'a accepté de m'emmener en vacances et d'échapper à mon père… Sev m'aime malgré ce que je suis, et vient de faire disparaître mes cicatrices… Et moi je n'ai rien, rien fait pour vous…
Erik s'approcha et releva le visage de Remus, plantant son regard doré dans les yeux ambré de Remus.
-Tu crois vraiment cela ?
Sa voix tremblait d'émotions, et Severus se demandait tout à coup combien de personnes il devrait consoler…
-Tu crois que ta présence ne change rien pour nous ? Remus… Je ne connaissais pas Severus lorsque vous n'étiez pas ensemble, mais d'après ce que j'ai entendu et vu lorsqu'il n'est pas auprès de toi, il n'est pas la même personne. Tu lui a redonner une raison de vivre, bien plus forte que sa passion pour les Arts, où je l'ai encouragé. Et moi… Vous aider tous les deux, accepter de veiller sur vous et vous aimer… Tout cela m'a donné bien plus de force que je n'aurais cru pouvoir en posséder un jour. Si les Arts ont permit à Dumbledore de me rendre la vie au début de l'année, ils ne sauraient m'empêcher de sombrer si je venais à vous perdre… Tu n'a rien fais pour nous, Remus ? Tu a teinté notre existence, autrefois sombre, de myriades de couleurs…
Silencieux depuis un moment, Remus se remit à pleurer, et même Severus sentait ses yeux commencer à lui piquer. Voyant cela, Erik les attira tous deux contre lui en souriant.
-Allons… Allons… Il ne faut pas pleurer… C'est une bonne chose. Nous sommes une famille, à présent… Rien ne pourra nous séparer, il est donc favorable que notre raison de vivre soit les deux autres…
-Tu ne nous laissera pas tomber, n'est-ce pas ? murmura Severus.
-Pourquoi ferais-je une chose pareille ? Je l'ai déjà promis à Remus, lorsque vous quitterez l'école, j'irai vous voir quelques fois par semaine, prendre de vos nouvelles et m'occuper un peu des enfants…
-Des enfants ? Quels enfants ? demanda Severus.
-Il croit qu'on va avoir des enfants…
-Et comment on ferait ça ? On est deux gars et…
-…et l'adoption, tu n'y a pas songé ? demanda Erik.
-…mais Remus est un loup-garou et…
-Et Hélène une Gorgone, et elle a cinq enfants !
-Au Québec, c'est pas pareil !
-Justement. Pourquoi ne pas aller adopter au Québec ?
-…Euh… On a 16 ans, on pense pas vraiment a adopter pour le moment…
-Non, j'ai plutôt un monstre dans l'estomac qui va me bouffer les entrailles si je lui donne pas à bouffer tout de suite, dit Remus.
-…M'oui… C'est avec ce genre de commentaires que l'on voit que vous n'êtes pas prêt à avoir des enfants…
-Remus ? Ça va ?
Le loup-garou était figé sur la plage, fixant l'océan devant lui sans rien dire.
-Eh oh… Remus…
-L'océan ! L'océan ! L'océan ! L'océan ! (Hj:...quoi ? Moi, fan de CardCaptorSakura ? Meuh on voyons, je vois pas pourquoi vous dites ça…)
Erik se mit à rire en entendant les paroles de son beau-fils, et Severus eu un mince sourire.
-C'est immense ! Si on continue tout droit sans s'arrêter, on doigt se perdre dans l'océan…
-C'est pour cette raison qu'il y a une limite, fit Erik. Vous voyez les flotteurs rouges, là-bas ? Vous ne pouvez pas les dépasser. Plus loin, les vagues vous emmènerait et il vous serait impossible de revenir, et vous risqueriez de vous noyer avant même que quelqu'un ne puisse tenter d'aller vous sauver.
-Ce n'est pas moi qui vais me rendre jusque là, je ne sais même pas nager… fit Remus.
-J'ai dis que j'allais t'apprendre, mais vaudrait mieux que tu reste là où tu peux avoir pied, lui dit Severus. Moi-même, je ne sais pas si j'oserais aller jusqu'au flotteurs, ils sont quand même loin…
-Vous avez vu la couleur du sable ? Il est blanc ! Blanc !
-Oui, et toi tu vas être rouge si tu ne te met pas de crème solaire.
-Oh, rabat-joie…
-Bah, d'accord, je voulais t'aider mais débrouille toi tout seul pour la mettre…
-Bon, je vous laisse vous bécoter…euh, vous crémer ! et je vais me promener ! s'exclama Erik, peu désireux de les voir à nouveau se comporter de manière… indécente.
Les adolescents se mirent à rire, puis étendirent leur serviette sur le sable. Remus s'y étendit sur le ventre, et ferma les yeux, sa joue appuyé contre ses bras.
-C'est fantastique…
-Quoi donc ?
-La caresse du soleil…
-Tu trouvera moins ça fantastique quand tu aura un coup de soleil…Bouge pas, que je t'applique la crème solaire…
-J'ai pas senti ça depuis 10 ans…
Severus s'arrêta, le tube dans une main et une montagne de crème dans l'autre.
-Tu rigole ?
-Comment tu voulais que je goûte au soleil, avec mes chandails à manche longue et mes pantalons ?
-Tes amis n'ont pas trouvé ça bizarre ?
Doucement, Severus commença à étendre la crème sur le dos du Gryffondor, qui ferma les yeux.
-Bin si… En plus, je m'arrangeais toujours pour m'habiller dans la salle de bain, et je portais des pyjama longs, alors qu'il faisait chaud à la rentrée… Et une semaine après notre arrivée à Poudlard, Sirius est entré dans la salle de bain alors que je me changeais, et il a vu toutes les cicatrices… J'ai du inventer une histoire, je lui ai dis que j'avais été dans la Forêt Interdite le premier soir, et que je m'étais blessé…
-C'est là qu'ils ont trouver l'idée ?
-Mmmm… J'aurais mieux fait de me taire… Six mois plus tard, quand ils ont compris que j'étais un… tu comprends, ils ont cesser de poser des questions, ils se contentaient de me regarder tristement lorsqu'ils voyaient une cicatrice… Au moins dans le dortoir, je n'étais plus obligé d'être couvert de partout.
Le Serpentard, ayant finit de crémer le dos de son amoureux, se pencha vers lui pour l'embrasser dans le cou et lui murmurer à l'oreille.
-…ce qui veut dire qu'ils ont pu profiter de la vision de ton corps de rêve ?
-Arrête de plaisanter !
-Je ne plaisante pas, fit le Serpentard d'un ton faussement tragique. Moi qui croyait être le seul à avoir pu admirer ton corps de dieu…
Remus se tourna sur le dos, afin de faire face à son amoureux, et le fixa dans les yeux. Severus fut surpris de voir les yeux du loup-garou briller avec intensité.
-Personne ne m'a jamais vu comme toi tu a pu me voir… répondit Remus d'une voix rauque. Ni de l'extérieur, ni de l'intérieur…
Le plus âgé pencha la tête, puis la releva pour regarder son amoureux dans les yeux, avec une tendresse évidente.
-Merci… Et je dois avouer que malgré ton physique affolant, je préfère encore ce que j'ai découvert EN toi… Remus… J'ai jamais réussi a me confier à personne, avant de vous rencontrer, Erik et toi…
-Je ne comprend toujours pas pourquoi c'est à moi que tu t'es confié, parmi tous les élèves de cette école…
-Je sentais que tu allais me comprendre… Ou au moins, pas me juger… Je me sentais bien avec toi…
-…sentais ? Ce n'est plus le cas ?
-…maintenant… je ne peux plus me passer de toi…
Il plaqua le Gryffondor contre le sol en l'embrassant, tenant son visage entre ses mains seulement pour sentir la chaleur de la vie sous ses doigts. Lorsqu'il cessa le baiser, Remus le fixa un moment, surpris des larmes de douleur dans les yeux de son amoureux.
-…Sev ?
-…Bientôt, Remus… Bientôt, je te dirai tout… Tout ce que je n'ai pas encore eu le courage de te dire… Parce que malgré ma peur… Je sens que je peux te faire confiance… comme toujours…
Remus leva lentement la main, sachant que son amoureux avait encore de la difficulté avec les mouvements brusques, et caressa la joue de son aîné, essuyant au passage quelques larmes.
-Tu peux tout me dire, Sev… Quand tu sera prêt à parler, je serai là… Tu peux compter sur moi…
-Je sais… Je sais…
En murmurant ces paroles, il embrassa tendrement le visage de son compagnon à plusieurs reprises, baisers aussi léger que le battement d'aile du papillon. Ils s'endormirent sous le soleil, enlacés comme ils étaient. Lorsqu'Erik revint quelques heures plus tard, il sourit en trouvant ses enfants endormis, si innocents, si beaux… si rouges qu'ils ressemblaient à des homards. Ils allaient être pénibles, durant quelques jours, avec leurs peaux sensibles… Il remarqua alors les gens autour des deux enfants les regardant, certains d'un air neutre, d'autres dégoûtés, et…surprise, certains(majoritairement des filles) avec une expression de totale béatitude.
Fixant mauvaisement les dégoûtés, jetant un bref coup d'œil aux admiratrices, surtout deux qui n'avaient pas l'air net et affichait des airs de fangirls particulièrement maniaque (Nd/a : Quoi ? Para et Vi ? Non, connais pas…) pour les dissuader d'approcher, il prit place à coté des endormis, sur une serviette abandonnée, puisque les enfants partageaient la même. Remus était couché sur le dos, les bras autour de Severus étendu sur lui, la tête appuyée dans le cou du loup-garou, ses bras de chaque coté de son amoureux. Tous deux arborait un air calme et paisible, un air qu'Erik ne leur avait que rarement vu.
Puis il se mit à contempler l'océan face à lui, et sourit. Lorsqu'il était encore pensionnaire, ou plutôt parasite, de l'Opéra Garnier, il n'aurait jamais osé croire qu'il puisse un jour être sur la plage d'une île du Sud, avec des jeunes gens qu'il pourrait appeler sans honte, ni pour lui ni pour eux, ses enfants. Des jeunes gens qu'il aurait aidés, et qui l'aimeraient autant que lui les aimerait. Si quelqu'un lui aurait révéler cela au moment des évènements fatidiques de l'Opéra, il aurait bien vite puni l'odieux qui aurait oser lui rappeler à quel point il n'aurait jamais une vie normal, et le lasso du Penjab serait bien vite sorti de sa cachette… D'ailleurs, il n'en était pas sorti depuis des mois.
Jugeant que les adolescents souffriraient déjà assez de leur bain de soleil, Erik entreprit de les réveiller. Or, on est joueur de mauvais tour, où on ne l'est pas. Il demanda aimablement à ses voisins s'il pouvait leur emprunter un sceau, puis se dirigea vers l'océan pour l'y remplir. Il revint ensuite près du couple endormi, admira une dernière fois la scène et leur air tranquille, puis un sourire malicieux naquit sur ses lèvres. L'eau se reversa d'un seul coup, faisant crier les deux enfants qui se redressèrent d'un même mouvement. Erik rendit le sceau à ses propriétaires en riant, et ceux-ci s'autorisèrent un sourire en voyant l'homme retourner près des enfants pour leur tendre des serviettes sèches.
-Allons ! Il nous faut rentrer à présent si l'on veut avoir le temps de se préparer pour le dîner. Je ne doute pas que vous soyez tout à fait à l'aise en maillot de bain, malheureusement ce n'est pas une tenue pour passer à table.
-Rabat-joie… Vieux jeu…
-Je te demande pardon, Remus ?
-T'énerve pas papa… Il voulait dire « Zut alors, et moi qui voulais continuer à mater mon amoureux ! »…
Remus piqua un superbe fard qui fit rire les deux autres. Puis ils ramassèrent leurs effets et s'éloignèrent pour rejoindre l'hôtel.
-Remus, tu va vraiment avoir un magnifique coup de soleil dans le visage…
-Et toi alors, t'a pas vu ton dos et tes bras ! Y'a qu'une ligne blanche, là où je te tenais !
-Vous n'avez même pas mis un pied à l'eau ? demanda Erik.
-Bin… Nope. J'ai commencé à crémer Remus dans le dos, et après on a commencé à se bécoter, et on s'est endormi au soleil…
Erik secoua la tête, ne pouvant s'empêcher de sourire. Qu'est-ce qu'ils étaient adorables, quand même. Ils dînèrent de bon appétit, puis quittèrent la salle à manger.
-On va écouter un film, tu viens avec nous ? demanda Severus.
-Mmmm… Non merci. Je vais plutôt aller lire dans ma chambre.
-Papa… On est en vacances !
-Et alors ? Écoutez, j'ai fais ce paris avec Ondine, et…
-La prof de Divination ?
-Oui. Elle m'a mit au défi de lire plus de livres qu'elle durant le premier mois de vacances…
-Et combien elle va en lire ?
-Je l'ignore, c'est pour cela que je préfère m'avancer… Kurogane a promis de m'aider à gagner, il n'a pas très envie de voir sa petite amie passer son temps dans ses livres, alors… Néanmoins, Ondine est une adversaire redoutable qu'il ne faut pas sous-estimer… Et puis, nous aurons uns mois entier ici, j'aurai bien l'occasion de passer du temps avec vous… Profiter donc de cette première soirée en amoureux…
-Erik… J'espère que tu dis pas ça parce que tu te sens de trop ? demanda Remus avec malaise.
-Mais non, ne t'inquiète pas, sourit Erik en lui ébouriffant affectueusement les cheveux. Je sais parfaitement que lorsque vous désirez être seul, vous me le faites savoir gentiment. Je ne me sens jamais de trop, avec vous. Je respecte seulement votre besoin de passer du temps seuls.
-Bon… Ok… Si tu change d'avis, on sera dans notre chambre, fit son fils.
-Très bien. Je vais peut-être sortir sur la terrasse pour lire, si vous me chercher.
-D'accord… Au cas où l'on s'endorme durant les films, bonne nuit Erik !
-Bonne nuit, tous les deux.
-Bonne nuit p'pa !
Erik les regarda s'éloigner en souriant. Cette idée de vacances était vraiment idéale. Les adolescents pouvaient passer du temps ensemble dans un autre décors que Poudlard, sans avoir peur des racontars, car personne ne les connaissait ici. Ils n'avaient plus les pressions de leurs maisons sur les épaules, ils n'étaient que deux jeunes parmi les autres, deux amoureux comme il en existait une multitude d'autres dans le monde. Lentement, sifflotant, Erik se dirigea vers sa chambre pour prendre son livre.
-J'en reviens pas ! fit Remus alors que son amoureux changeait le film terminé pour un second. Mais pourquoi toi s'est devenu un bronzage et moi s'est resté un coup de soleil ?
-Cheveux noirs aux yeux noirs. Foncé, ça bronze… Tu avais les yeux vert pale avant ta morsure, non ? Blond aux yeux verts. Pale, bronze pas…
-Je suis pas blond ! Je suis pas comme ce connard de Malfoy…
-Non, t'a raison… Lucius n'est pas aussi aimable, sourit Severus en revenant près de son amoureux.
-Heureusement… S'il l'était, tu serais pas avec moi, aujourd'hui…
Le Serpentard haussa un sourcil.
-Qu'est-ce que tu veux dire par là ?
-Que tu l'a aimé avant moi, et que s'il aurait été comme moi, vous vous seriez follement aimer et tu serais encore avec lui aujourd'hui et…
-Mais… Je rêve, ou tu es en train de me faire une crise de jalousie ?
La lèvre inférieure tremblante, Remus détourna le regard. Severus sourit, ses yeux brillant de tendresse pour son cadet.
-Idiot, Remus. C'est toi que j'aime. TOI ! J'étais attiré par Lucius, mais c'est tout… Purement une attirance physique, point à la barre. Je te pique pas une crise de jalousie moi pour savoir c'est grâce à qui que tu t'es découvert gai !
-Personne.
-Te moque pas de moi, Remus.
-Je me moque pas. Je me suis simplement rendu compte que je regardais plus les garçons que les filles, et quand les Maraudeurs ont m'arranger un rendez-vous avec une fille de Poufsouffle, j'ai refuser parce que je me voyais pas avec une fille. C'est là que je me suis rendu compte que je préférais les garçons, et que s'ils m'en auraient présenté un, j'aurais sans doute accepté le rendez-vous !
-T'a jamais regarder un gars en particulier ?
-Jusqu'à toi ? Non. Parce que toi si ?
-Mmm mmm…
-Ah bon ? Et qui ça ?
-Deux personnes, en fait… Lucius, évidemment, parce que c'est en le matant pendant qu'il se changeait que j'ai compris, et…
-…et ?
-…toi. Je t'ai toujours trouvé craquant…
Il se pencha pour embrasser son amoureux sur le bout du nez.
-…et ça n'a pas changer depuis le temps…
Remus rougit.
-Alors arrête d'être jaloux, mon petit loup… Je t'aime, et je partirai pas avec quelqu'un d'autre, quand bien même que le gars aurait le cul le plus bandant du monde.
-Pervers !
-Honnête ! Je t'aime, Remus. Je te laisserai pas…
-Parce que tu crois sincèrement que je te laisserais partir avec quelqu'un d'autre ? T'es à moi… Je t'ai, je te garde…
Il y avait une telle possessivité dans la voix et dans le regard de Remus que son amoureux frissonna. Coté loup-garou qui ressortait, et refusait de partager…
Afin de profiter de la plage pour autre chose que de faire la sieste, ils s'étaient résolus à ne pas se toucher, sauf lors des cours de natation, où Severus préférait soutenir le loup-garou, du moins au tout début… Ils installèrent donc leurs effets sur la plage avant de s'approcher de l'eau. Remus hésita, puis plongea les orteils dans l'océan, avant de retirer son pied en poussant un petit cri. Son amoureux, ayant déjà de l'eau jusqu'aux genoux, se mit à rire.
-Tu vas quand même pas me dire que c'est froid !
-N…Non… C'est la texture du sable qui est bizarre…
-C'est du sable mouillé, Remus… Allez, fais pas ta chochote, approche.
-Me traite pas de chochote !
-Alors prouve moi que tu es dans la maison des lions.
-J'ai pas peur !
-Prouve-le.
Le Gryffondor s'avança bravement dans l'eau, regardant le liquide azuré monter le long de ses jambes.
-…Allez, viens idiot.
Le Serpentard le prit par la main pour l'entraîner plus loin, et lorsqu'ils eurent de l'eau jusqu'au ventre, l'aîné se tourna vers son amoureux.
-Bon, essaie de te laisser flotter sur le ventre… Voilà, comme ça… Non, non, ne panique pas, je te tiens…
Lentement, il lui expliqua les mouvements, avec une patience qui ravie le plus jeune. Lorsqu'ils revinrent près de leur chose, ils virent un groupe de jeunes s'approcher.
-Hello ! On veut faire une partie de volleyball, mais on manque de joueurs, ça vous dis ? demanda un garçon du groupe.
Remus se tourna vers son amoureux, qui haussa les épaules.
-Ça pourrait être amusant… Sauf que je ne connais pas les règles…
-On va vous les montrer ! sourit une fille aux longs cheveux roux. Y'a pas de problème avec ça. Bon, a huit, on devrait être correct pour jouer !
Lorsque furent formées les équipes, Remus et Severus se retrouvèrent à s'affronter et le Serpentard se mit à pester. Il allait perdre ! Difficile de battre un loup-garou dans les sports, et Remus s'était avéré un excellent joueur.
Après une partie où l'équipe de Severus furent lessivés, ils décidèrent de faire une pause pour aller chercher des boissons, les perdants payant pour les gagnants. L'équipe déshonorée s'éloigna donc vers le kiosque, et Remus s'assit par terre en souriant, bientôt rejoins par ses co-équipier.
-Où as-tu appris ? T'es vraiment doué ! s'exclama Daniel.
-Eum… A la télé.
-Quoi ? T'a jamais joué avant ? demanda Annie.
-Non, je ne connaissais que les règles et les techniques.
-T'a un don ou quoi ! s'exclama la Sara.
-Euh… Non, je ne crois pas…
-Et vous vous connaissez longtemps, ton ami et toi ? continua t'elle.
-Depuis cinq ans maintenant…
-Waahh ! C'est une longue amitié, ça !
-Oh, non, on se connaît depuis cinq ans, mais on est amis que depuis un… Disons qu'avant on s'ignorait plus qu'autre chose…
-Pourquoi ça ?
-Mes amis le détestaient et s'en prenait à lui…
-Ah bon ? Et pourquoi ça ? Pourtant, ça a l'air d'être quelqu'un de bien…
-Il l'est, mais au collège, car on est pensionnaires dans un collège privé en écosse, il se montre plutôt froid et antipathique pour éloigner les autres.
-Ah ? Dommage… Question comme ça… Tu sais s'il a une copine ?
Le loup en Remus se mit a hurler et lui ordonna de sauter sur Sara pour défendre sa propriété, mais Remus ne réagit pas, si ce n'est que sa pupille se rétrécit légèrement.
-Non, il n'en a pas. Il est pas très intéressé par les filles, il se concentre plutôt sur ses po… sur sa chimie.
-Il veut devenir chimiste ? La classe !
-Dans cette branche-là, oui…
-Et toi, tu veux faire quoi ?
-Je suis pas encore sure… mais je vais peut-être tenter l'enseignement.
-Prof de sport ?
-Ce serait dans le genre auto-défense, sûrement. Apprendre aux autres à se protéger.
-C'est vrai que t'a de sacrés réflexes…
La deuxième équipe revint et s'installa près d'eux en distribuant les boissons, et lorsque Severus tendit sa canette à son amoureux, il fut surpris de la froideur dans les yeux du loup-garou et de sa pupille rétrécie.
-Ça va Remus ?
-Ouais, sauf qu'il faudrait y aller, ton père va nous attendre.
-Euh… D'accord…
Puis il se tourna vers le groupe de jeunes.
-On va sûrement se revoir, nous on reste un mois ici.
-Nous trois semaines ! On pourrait s'organiser une sortie de groupe, peut-être ? demanda Sara avec un charmant sourire.
-Oui, pourquoi pas ?
-Tiens, c'est mon numéro de téléphone à l'hôtel, appelle quand tu veux, je m'occuperai de passer le message aux autres.
-D'accord. Bon et bien salut !
Remus, silencieux, suivit son amoureux sur la plage pour récupérer leurs choses, puis lorsqu'ils se dirigèrent vers l'hôtel, Remus s'accrocha au bras de son amoureux et refusa de le lâcher.
-Remus ? Qu'est-ce qui se passe ? Tu peux m'expliquer ?
-Je ne veux pas les revoir.
-Quoi ? Mais pourquoi, on s'amusait pendant la partie… Il s'est passé quelque chose pendant que j'étais parti chercher les canettes ?
-T'es aveugle…
-Quoi ?
-Elle est intéressée par toi, bordel ! C'est pour ça qu'elle veut qu'on se revoit !
-Elle… t'a laissé sous-entendre ça ?
-Elle a clairement demander si tu avais une copine.
-…et t'a répondu quoi ?
-Que tu n'étais pas trop intéressé par les filles, que tu te concentrais sur ta chimie…
-…chimie ?
-C'est ce qui ressemble le plus aux potions chez les Moldus…
-…pourquoi tu n'a pas seulement dis la vérité ? Qu'on était ensemble ? Je croyais qu'en vacances on ne devait plus cacher qui on était… Et c'est pour ça que t'a les yeux petits comme ça ? T'a pas a être jaloux, Remus…
-Il aurait voulu que je la tue…
-…quoi ?
-…le loup… Moi, j'essayais de me calmer, et lui m'ordonnait de la tuer, il m'envoyait des images de massacres et de bains de sang…
La voix du Gryffondor était étouffée, il avait de la difficulté à parler. Severus s'arrêta pour le regarder. Le loup-garou évita son regard, fixant le sol.
-Remus… Regarde moi… Remus…
Le châtain continuait de refuse de le regarder, et lorsque le Serpentard releva son visage pour le forcer à le regarder dans les yeux, il fut troublé par l'éclat de rage, de jalousie et de détresse qu'il pouvait y lire. Pour la première fois, il comprenait ce que voulait réellement dire être avec un loup-garou. Outre les transformations qui les séparaient, les lendemains de pleines lunes qui leur rendait Remus si faible, c'était aussi la jalousie du loup, sa possessivité. C'était accepté que la bête en Remus le considère comme sien et tente d'éloigner tous ceux qui pourraient être potentiellement des rivaux. C'était inquiétant, mais en même temps flatteur de savoir que les deux parties de Remus l'aimaient, qu'il avait réussit a se faire aimer du puissant animal qui vivait en Remus. Il ne pouvait en vouloir à son amoureux de réagir ainsi, c'était une réaction typique d'un loup d'agir ainsi, et le plus important c'était que Remus n'ait pas cédé aux caprices de l'animal.
Tendrement, il serra le châtain contre lui et sourit lorsque Remus s'accrocha à lui comme si sa vie en dépendait.
-Je t'aime, Remus… murmura t'il a son oreille. Je t'aime… Je me fous de cette fille, on ne les reverra pas si tu ne veux pas… sauf que l'on s'est amusé avec eux, jusqu'à cet incident, et que pour une fois, je me suis détendu. Ils étaient sympathiques, et j'aimerais bien faire une sortie avec eux. Si elle tente de m'approcher, je vais lui dire que je ne suis pas intéressé. C'est tout. C'est toi que j'aime… Pourquoi j'irais vers une fille quelconque, alors que je t'ai, toi ? Et puis d'abord, je ne suis pas attiré par les filles… Tu le sais… Tu n'a pas à t'inquiéter…
-Je sais que j'ai pas à être jaloux… mais… Je ne peux pas m'en empêcher…
-Je sais… C'est le loup en toi qui veut ça… Un loup est très territorialiste, tu le sais… Je ne t'en veux pas… Sauf que le loup devra apprendre à se calmer, et à me faire confiance… Vous ne pouvez pas m'enfermer dans une cage en or pour que personne ne m'approche…
-Je sais…
-Allez, viens, on va aller rejoindre mon père…
Ils rejoignirent Erik, qui écouta attentivement leur histoire.
-Vous avez bien fais. Toi, Remus, d'avoir résister au loup, et toi, Severus, de lui avoir expliquer sans le brusquer que tu voulais revoir tes nouveaux amis. Remus, le loup doit comprendre que si le cœur de Severus vous appartient, il en est autrement de sa personne entière. Il doit comprendre que Severus a ses droits et sa propre liberté et que peut-être un jour, il prendra une décision que le loup n'aimera pas et qu'il devra s'y plier.
Remus hocha la tête, avec un air tellement piteux que Severus en voulu presque à son père d'avoir prononcer ses paroles, qui étaient vraies, mais sûrement blessante pour le loup en Remus.
Ils retournèrent à la plage le lendemain et Remus soupira en voyant la bande de jeune déjà là.
-Eh ! Salut ! s'exclama Janice. Ça va ?
-Oui, et vous ?
-Ça baigne ! On est venue faire une petite trempette avant de partir, on s'en va en expédition toute la journée. Vous voulez vous joindre à nous ? demanda Joshua.
-Ouais, disons que c'est ennuyant de sortir en groupe quand il y a deux couples qui se bécotent, avec deux célibataires ! fit Mike.
-Oh la ferme Mike, t'es juste jaloux… fit Annie.
-Ah bon ? Parce qu'il y a des couples dans votre bande ? Ça ne paraît pas… fit Remus.
-Et si… Annie est avec Joshua, et moi avec Daniel ! Sara n'a pas de chance, et Mike…
-Ça va Janice, je peux le dire tout seul, tu sais… Bin voilà, je suis gai, alors…
Les deux sorciers restèrent figés sur place et Severus maudit le destin, intérieurement. Après avoir été jaloux de Sara, manquait plus que Remus soit jaloux de Mike !
-Je sais qu'il y a des gens qui acceptent pas l'homosexualité, fit Mike en se méprenant sur leur silence, mais je vous jure que je tenterai rien. Je respecte l'hétérosexualité des autres et…
Severus éclata de rire.
-T'inquiète pas ! On a aucune raison de te repousser pour ça… N'est-ce pas, Remus ?
-Bin… Non… Dernière nouvelles, on n'était pas homophobes… A moins qu'on le soit devenu sans que je ne m'en rende compte ?
-Y'a très peu de chance chéri, mais si ça arrive, dis-le moi… J'ai pas envie de me réveiller a moitié étouffé parce que tout à coup tu me déteste d'être amoureux de toi…
-D'accord, répondit Remus.
-…Eh merde.
-…Eum… Sara ? demanda Joshua.
-Ça veut dire quoi ce « eh merde ? » demanda Mike.
-Bin… Je comprend pourquoi ils sont partis aussi vite, hier…
-Quoi ? T'a fais des avances à Remus pendant qu'on était partis ? demanda Janice.
-…Pire… Elle lui a demander si Severus avait une copine… ricana Daniel.
-Pauvre Sara… Mike, et ensuite Severus… rit Joshua. T'a pas de chance ma pauvre !
-Un jour… Un jour, je vais en trouver un qui sera pas gai ! Et t'a oublier entre Mike et Severus, il y a Tony, Julien, Bradley…
-Pauvre Sara ? demanda Severus. C'est moi qui a supporté la crise de jalousie de Remus !
-Ohhhh… Parce que le petit Remus est jaloux ? demanda Daniel.
-Je suis pas petit !
-Oh, j'ai compris, je vais rester loin de Severus alors… Pas envie de déclencher une chicane dans ce charmant petit couple… fit Mike.
-Pourquoi ne m'avoir rien dis hier ? demanda Sara.
-Disons que l'habitude embarque… Je vous l'ai dis hier, on est dans un collège privé en pensionnat, là-bas on devait se cacher, surtout que mes amis détestaient Sev…
-Ah, ouais, d'accord…
Ils restèrent un moment en silence, puis Annie se tourna vers eux.
-Alors ? Vous voulez venir avec nous ?
-Il faudrait d'abord prévenir mon père…
-Bon, et bien qu'est-ce qu'on attend ! Allons rencontrer le popa de Sevy ! fit Joshua.
-…Severus. Sev, à la limite. Mais pas Sevy.
-Et Remus, il t'appelle comment ? rigola Daniel. Il t'appelle Sev ! On peut pas t'aller de la même manière ! Après tout, t'es SON Sev…
-Oh ça va, arrêtez de le narguer, fit Severus en fronçant les sourcils.
-Remus possessif, Severus protecteur. Vous allez bien ensemble, tiens ! Bon, et si on allait voir ton petit papa, avant qu'il ne s'inquiète ?
-M'ouais…
Ils se dirigèrent tous vers l'hôtel, et la réceptionniste eu un sourire en voyant les jeunes entrer. Ils montèrent à la chambre des amoureux, puis Remus parti chercher Erik alors que Severus servait à boire à ses invités. Erik entra avec son beau-fils au milieu des éclats de rire de la bande de jeune.
-Ohhhhh ! Vous avez de la visite ! sourit-il.
-Papa, je te présente Annie, Janice, Mike, Sara, Joshua et Daniel. Je vous présente mon père, Erik.
-Enchanté m'sieur ! fit Daniel. On vous emprunterait votre fils et Remus pour la journée, on va à une expédition et on leur a proposer de nous accompagner…
-Ohhh… Je vois… Quelle sorte d'expédition ?
-Le bus va nous emmener dans un petit village, de là on pourra accéder à une forêt où il parait qu'il y a des créatures étranges…
Le professeur et ses fils se regardèrent. Des créatures magiques ? Ça valait la peine de se renseigner…
-Mmm… Je vois… Vous pouvez y aller les garçons, et vous me raconterez tout en revenant… Quels chanceux d'aller ainsi explorer une forêt emplie de créatures… Je suis sur que de plus, un guide vous racontera des légendes du coin…
-Mon père est un amateur de légende… Il est professeur d'art à mon école et a composer un Opéra interprétant plusieurs légendes de diverses pays.
-Oh ? Et bien venez avec nous m'sieur alors ! fit Janice. Plus on est de fous, plus on rit !
-Cela ne vous dérange pas d'avoir un vieillard avec vous ?
-Bin voyons, vous devez pas être un monstre, vous êtes le père de SevSev !
-…Mike ? C'est quoi ce surnom débile ?
-Bin si on ne peut pas juste t'appeler Sev…
-Et pourquoi ne le pouvez-vous pas ? demanda Erik.
-Parce que sinon le petit Remy va être jalouuuuux…
-Je ne suis pas petit !
-Ohh… Se pourrait-il que vous vous soyez déclarer ? demanda Erik en souriant.
-Et bien… C'est venu sur le sujet, alors… fit Severus.
-Ouais, et comme ça, Mike ne fera pas d'avance à SevSev maintenant qu'il sait que le petit Remy est jaloux… fit Annie.
-JE NE SUIS PAS PETIT !
Severus se mit à rire, puis attira son amoureux dans ses bras.
-T'es quand même plus petit que moi d'une tête…
-C'est ça, moque toi avec eux… bougonna le loup-garou.
-Je ne me moque pas mon amour, j'énonce un fait.
-Et puis d'abord, c'est dans les petits pots qu'il y a les meilleures po… onguents !
-Et dans les grands, c'est les excellents ! répliqua Joshua.
-…Eriiiiiiikkkkk…
-Mon pauvre Remus… Laisses-les parler. Tu sais ce que tu vaux, cela devrait te suffire.
Remus fit la moue, avant de soupirer et de s'appuyer contre son amoureux.
-Vous êtes ensemble depuis longtemps ? demanda Sara.
-Octobre.
-Ça fait un bon moment… Moi je suis resté deux ans avec mon copain avant qu'il ne me laisse là pour un blond aux yeux bleus… fit Mike. Connard…
- Les blonds aux yeux bleus sont souvent des connards, approuva Remus.
-T'a pas fini avec Lucius ?
-Oh, oh oh, oh… Je vous arrête tout de suite, interrompit Erik, sinon on y sera encore dans cinq heures. A quelle heure l'autobus part-il ?
-Il reste encore quarante-cinq minutes à tuer, fit Annie.
-Non pas à tuer, jeune fille, mais à combler. Le temps tuer est du temps perdu qui ne reviendra jamais. Du temps comblé n'est jamais perdu car il est toujours possible d'y avoir du plaisir.
-Bon, d'accord, si vous le voyez comme ça, monsieur…
-Faites-moi plaisir, appelez-moi Erik.
-Bon, d'accord !
-On fait quoi pour combler ce quarante-cinq minutes ? demanda Sara.
-J'ignore pour vous, mais nous n'avons pas encore emplis nos estomacs, ce qui nous serait profitable si nous devons passer la journée à l'extérieur…
-Le popa de SevSev a raison ! Tous à la salle à manger, on va aller s'éclater la panse !
-Tu n'es qu'un glouton, Daniel !
-Mais, Janice-chérie…
Ils se promenaient dans les bois, la petite famille essayant de s'éloigner le plus possible du groupe de jeunes, afin de vérifier de quelle sorte de créatures magique il s'agissait.
-Vous venez ? demanda Sara en se retournant.
-Oui oui, nous vous rejoindrons, partez devant, fit Erik.
-Bon…
Une fois les jeunes plus loin, ils se mirent à chercher plus activement, puis Severus poussa une exclamation de surprise en passant derrière un buisson.
-Sev ?
-Venez… Ne faites pas de bruits…
Ils s'approchèrent pour voir une famille de Kneazles, dont les petits étaient encore des bébés.
-Il y a deux licornes plus loin, informa Remus, ainsi qu'un Runespoor et quelques Brotucs.
-Il faudrait prévenir Dumbledore, avant que quelqu'un ne les découvre… fit Severus.
Un Kneazle s'approcha de Severus, qui tendit la main. Le bébé renifla la paume ouverte, avant de grimper sur l'épaule du sorcier pour frotter sa petite tête contre sa joue.
-Eh, on dirait qu'il m'a adopté…
-Stupide chat…
-Remus !
-Un Kneazle est très fidèle et protecteur envers les sorciers qu'ils choisit. Ce qui veut dire qu'il va te suivre partout !
-…et alors ?
-Et alors je suis un loup-garou ! Les animaux ne m'aiment pas, tu te souviens ?
-Eum…
-Alors ce stupide félin va te suivre partout, et quand je voudrai m'approcher de toi, il va me sauter dessus !
-Remus, amour… Te mets pas dans cet état pour un chat… Qui t'a dis que j'allais le garder ?
-Tu vas pas le garder ?
-J'en sais rien… On va commencer par appeler Dumbledore pour le prévenir, et ensuite…
-Et ensuite rien, les interrompit une voix.
Ils se tournèrent pour voir Joshua qui s'avançait vers eux. Il se tourna vers la forêt et appela ses amis.
-ILS LES ONT TROUVER !
Puis il se tourna vers la petite famille, brandissant une baguette.
-Je suis désolé les amis, mais il vous faudra oublier ces animaux…
-Ça, je ne suis pas sur… fit Severus en se levant.
-SEV !
Remus le poussa sur le coté avant de sauter plus loin, et l'oubliette de Joshua se perdit dans les arbres. Avant qu'il ne puisse tenter de recommencer, il sentit la baguette de Remus sur sa gorge.
-Vous êtes…
-Sorciers ? Comme tu le vois, interrompit Remus. Nous venons de passer nos BUSES à Poudlard tous les deux, et Erik y est prof.
Les autres jeunes arrivèrent, chacun armé de sa baguette, et figèrent en voyant la place. Joshua finit par sourire, puis rangea sa baguette. Lentement, Remus recula.
-C'est beau, ils sont des nôtres, fit Joshua. Ce ne sont pas des Moldus.
-Vous êtes des sorciers ? s'exclama Sara. Eh bin !
-Nous venons de terminer à l'école Dreamzschool, à New York. Nous avons été engager par le Ministère de la Protection des Créatures Magiques, fit Daniel.
-…Protection des créatures ? demanda Remus. Eh bin… Nous à Londres, c'est le Département de Régulation des Créatures Magiques…
-Le chef nous a envoyé ici à la recherche des créatures qu'un imbécile a emmené illégalement ici, continua Daniel.
-Pourquoi c'est l'état américain qui viens ICI ? demanda Erik.
-Parce que les États ont acheter cette île il y a deux ans, fit Janice. Vous êtes venus pour la même chose ? Votre Ministère vous envois chercher les créatures ?
-Non. Quand vous avez parler de créatures étranges, on s'est demandé si elles n'étaient pas magiques, et on est venus vois… On avait prévu appeler Dumbledore si c'était le cas, répondit Severus.
-Dumbledore ? C'est le Ministre anglais ? demanda Mike.
-Non, c'est le directeur de notre école. Il a une grande influence sur le Ministre, par contre…
-Vous avez trouver quoi ? demanda Daniel.
-Cette famille de Kneazle, deux licornes et un Runespoor, dit Remus.
-Bon… Nous on a trouvé plus loin des lutins de Cornouailles, des Chaporouge morts de faim parce qu'il n'y a pas de sang ici et une colonie de gnomes de jardin… C'est vous qui avez trouver les plus importants spécimens… Comment avez-vous fait ?demanda Mike.
-J'ai trouver cette famille en fouillant les fourrés, et Remus a trouver les autres.
-Je les ai vus de loin… Eh, regardez, un serpencendre !
Tous se retournèrent pour regarder dans la direction pointée par Remus, mais ce ne fut que quelques minutes plus tard qu'ils virent le petit serpent.
-T'a toute une vue ! fit Janice.
Rapidement, Sara s'approcha et tira sur le col du chandail de Remus, laissant apparaître la trace de sa morsure.
-…Réflexe d'enfer, vue exceptionnelle, on aurait du s'en douter dès que l'on a vu ta morsure… Depuis longtemps ?
Remus recula brusquement, mettant de la distance entre les jeunes américains et lui. Severus s'approcha doucement de son amoureux, sachant que le loup-garou supportait mal les contacts lorsqu'il était paniqué, et il voyait clairement la panique dans les yeux d'ambre. Lentement, il passa un bras autour de la taille de son amant, et le serra contre lui. Remus le laissa faire, et Severus se tourna vers les jeunes.
-Depuis 10 ans.
-Bon sang…
-Il n'a jamais blesser personne, intervint Erik, et vous l'avez vu et côtoyer ces derniers jours, vous savez qu'il n'y a pas plus doux que lui et que…
-Ok, pas de panique ! On a rien contre les loup-garous, intervint Daniel. Un gars de notre équipe à New York est un loup-garou. Habituellement, c'est lui qui trouve les créatures, comme Remus vient de le faire. Sauf que là, il est en vacances, et nous on pédale un peu…
-Vous n'êtes pas en vacances ? demanda Erik.
-C'est notre couverture, dit Sara.
Chacun resta silencieux en voyant Severus faire doucement des cercles rassurants de sa main dans le dos de Remus, semblant se moquer totalement de ce qui se disait.
-Ça va aller ? demanda Annie.
-Oui… Il est seulement secoué. Il n'a pas l'habitude d'être découvert comme ça.
-Pauvre Remus… T'en fais pas, on est pas raciste, dit Mike. Banks est un bon pote, et on a jamais eu de problèmes avec lui. On a eu à travailler quelque fois avec des nouveaux loup-garous, les mettre au courrant de leur condition et tout… C'est pas évident, c'est même super chiant de leur annoncer ça. Heureusement, Banks trouve toujours les bons mots. Il est pas drôle en colère, et on se méfie de lui avant la pleine lune parce qu'il ne tient pas en place, mais…
-Il a une copine ? demanda Severus.
-…Euh… Oui, pourquoi ?
-Elle a qu'à l'épuiser la nuit avant la pleine lune, il va être tranquille le lendemain matin.
-Ohhhh… Tu parles par expérience ?
-Remus est incapable de tenir en place en SPL…
-…SPL ? demanda Sara.
-Syndrome Pré-Lunaire.
Tout le monde se mit à rire, et Remus finit par se calmer, toujours dans les bras de son amoureux.
-Bon, c'est pas qu'on s'amuse pas, mais on a du boulot… fit Daniel. Janice, tu a Criard ?
-Oui, il dort dans mon sac à dos… Attend un instant.
Elle déposa le sac par terre et en sortit un espèce de petit singe aux plumes noires aux grands yeux blanc. Il n'avait pas de pupille ni d'iris, et faisait un peu peur lorsqu'on le regardait dans les yeux.
-Criard, on a un message a apporter à Brian, d'accord ?
Le singe poussa un petit cris. Daniel rédigea la lettre, puis la tendit au singe. Ce dernier se mit à sauter trois fois, puis disparut dans un craquement.
-Qu'est-ce que… ? demanda Erik.
-Vous ne connaissez pas ? Oh, c'est vrai que c'est une créature typique du nouveau continent… C'est un Telesi. Il peut transplaner où il veut et sert de messager pour les longs voyages, parce que les chouettes sont trop épuisées.
-Pratique.
-Très.
-Et pourquoi donc avez-vous surnommer ce pauvre animal « Criard » ?
Le singe réapparut et se mit à pousser un cri fort et aiguë, qui força tout le monde à se boucher les oreilles, Remus le premier. Puis, il se tut et commença lentement à nettoyer ses plumes, comme un oiseau l'aurait fait. Annie se déboucha les oreilles, et s'approcha pour prendre la lettre des mains du petit singe, qui sauta sur son épaule.
-…Voilà pourquoi il s'appelle Criard. Bon… Voyons voir la réponse… Brian envoie des inspecteurs avec des cages pour effectuer le transfert. Ils devraient être là dans une demi-heure.
Sur l'épaule de Severus, le petit Kneazle reniflait depuis un petit moment la tête de Remus, avant de lui grimper dessus et de tirailler les cheveux.
-Eh! Arrête !
-Arrête ça ! fit Severus. Ne fais pas de mal à Remus !
Le félin le regarda, lui donna un petit coup de patte sur la joue avant de descendre dans le cou du lycanthrope qui se mit à rire.
-Il chatouille ! EHHHHH ! Enlève-le de là !
Le chat était descendu sous le chandail du Maraudeur, qui se tordait de rire sous les chatouilles. Severus sourit alors que les autres se mettaient à rire, puis il attrapa le chaton et le déposa sur son épaule, avant de regarder son amoureux.
-On le garde ?
-Mmmm…
-Il va vous falloir un permis, fit Daniel.
-Vous pouvez nous en obtenir un ?
-Ouais, on devrait… On demandera à un des agents d'emmener Criard et de nous le renvoyer avec le permis… Après tout, c'est vous qui les avez trouver, ces Kneazle… Et celui-là a l'air de bien t'aimer, SevSev !
-MAIS ARRÊTE AVEC CE SURNOM DÉBILE !
-Sevvvvv ? demanda Remus.
-…Quoi ?
-La ferme. Tu me cris dans les oreilles.
-Désolé…
Une demi-heure plus tard, les agents arrivaient et embarquaient tous les animaux trouvés par les vacanciers. Sur la demande de Daniel, ils emmenèrent Criard avec eux, qui revint quelques instants plus tard avec le permis pour le Kneazle.
-Bon… On reprend le tit autobus jaune pour retourner à l'hôtel, rigola Joshua.
-Vous avez encore beaucoup d'animaux à trouver comme ça ? demanda Erik.
-Plus trop… C'est déjà la troisième descente que l'on fait. Les deux autres ont été faites de nuit. Il nous reste encore cinq endroits à faire, je crois, dit Annie.
Ils retournèrent chacun à leur hôtel, se proposant de se retrouver sur la plage le lendemain.
Les américains n'avaient plus qu'une semaine a passer sur l'île, mais déjà une sincère amitié s'était installée entre eux et les jeunes anglais. Erik les regardait tous s'amuser en souriant, heureux de voir ses enfants riant parmi d'autres jeunes.
Ce soir-là, ils étaient tous les trois assit dans la salle à manger de l'hôtel lorsqu'ils entendirent une exclamation.
-Severus ! Mais qu'est-ce que tu fais là !
L'itnerpellé se tourna, et son visage s'éclaira d'un grand sourire lorsqu'il vu celui qui l'avait appeler.
-Lucius !
-Tiens donc, tu te paye des vacances ? Tu aurais pu me prévenir !
-Mon père a décider ça un peu à la dernière minute.
-Ton… père ? Je croyais que tu n'habitais plus chez lui ?
-Je me suis fais adopter dernièrement.
-…Et t'a pas trouver le temps de me dire ça ?
-Désolé Lucius, j'étais occupé, et tu n'étais pas facile d'approche non plus, Narcissia était toujours avec toi.
-Oui, bon…
Lucius balaya la table du regard et fronça les sourcils en voyant Erik.
-C'est vous qui avez adopter Severus ? Mais vous êtes un prof de l'école, non ?
-En effet, je suis le Pr Erik. Enchanté, Mr Malfoy.
-Moi de même, professeur…
Puis, ses sourcils se froncèrent à nouveau.
-Et qu'est-ce que Lupin fait là ?
-Oh… Euh… fit Severus.
Mal à l'aise, il regarda Remus assit en diagonale de lui, entre le mur et Erik(le pauvre professeur avait préféré les séparés, en ayant marre de se faire dévisager alors qu'ils s'embrassaient en face de lui) .
-Dumbledore a demander à mon père de s'en charger pour l'été.
-Pauvre toi ! se moqua Lucius. Même en vacances, t'a un Maraudeur pour te faire des problèmes !
-M'ouin… J'essais de ne pas passer trop de temps dans la même pièce que lui.
Retenant ses larmes de rage, Remus demanda à Erik de se lever pour lui libérer le passage, avant de quitter la table.
-C'est quoi, son problème ? demanda Lucius.
-J'en sais rien… Il est peut-être parti préparer son prochain mauvais coup…
Déçu, Erik se tourna vers son fils.
-Tu agis comme un idiot, j'espère que tu t'en rend compte !
Et il parti à la recherche de Remus, sans savoir que ce dernier avait déjà quitter l'hôtel et se promenait dans les rues . Erik retourna aux chambres et attendit. Après quelques heures à parler, Lucius finit par retourner à sa chambre, et Severus retourna à la sienne, ravit. Là l'attendait de pied ferme un Erik pas très content.
-Mais à quoi donc as-tu penser !
-Quoi ?
-Tu le sais bien que Remus est jaloux de Lucius Malfoy, qu'il a peur que tu ne le laisse pour aller vers cet autre niais que tu a déjà aimer par le passé ! Et dès que cet imbécile arrive, tu oublis Remus, ne le regarde même plus, te moque de lui ! Il s'en va que tu ne t'en soucie pas, et alors que lui quitte cet hôtel sans laisser d'indication, toi tu continue de parler avec cet immense niais ! Et alors que je n'ai pas de nouvelle de Remus depuis des heures, toi tu reviens avec ce sourire ravi et idiot !
-Eh ! Wow, comment ça, pas de nouvelles depuis des heures ?
-Il n'est plus là.
-Eh merde…
-Mais qu'as-tu penser, peux-tu me le dire ? Comment as-tu pu traité ainsi Remus, pour cet imbécile ! Tu ne l'aime pas toujours, quand même ?
-Quoi ? Mais non ! Non, non, c'est pas ça…
Et Severus du donc expliquer à son père le marché fais avec Dumbledore, et l'utilité à rester en bon terme avec Lucius, qui le ferait entrer plus vite chez les Mangemorts.
Remus marchait sur la plage depuis un bon moment lorsque la nuit tomba. Il continua à marcher un long moment, avant de commencer à être épuisé. Il était hors de question de retourner à l'hôtel. Severus n'était qu'un con, un imbécile. Et pire que tout; il aimait toujours Malfoy. Ça paraissait.
De dépit, il se dirigea vers un autre hôtel des environs, là où logeaient les américains. Janice et Daniel avaient une chambre, Joshua et Annie une autre, et Sara et Mike avaient chacun la leur. Ne voulant pas déranger les couples, et se méfiant un peu de Mike qui les avait regarder un peu trop souvent, Severus et lui, à son goût, il se tourna vers Sara, qui avait cesser de tourner autour de Severus dès qu'elle avait apprit qu'il était avec Remus, et qui était en fait bien sympathique. Dès qu'elle décrocha le téléphone, elle l'écouta avec attention, après s'être réveillée.
-Qu'est-ce qui se passe, Remus ?
-C…C'est Sev… Je peux venir ? Je… J'aimerais parler…
-D'accord, je préviens la réception de te laisser monter.
Quelques minutes plus tard, elle ouvrait la porte à un Remus découragé, abattu, semblable à un enfant perdu.
-…Entre… Je vais faire monter du café pour nous réveiller…
-Si ça te chante… Moi, j'ai pas envie de café pour là…
-Oh oh… Un Remus qui ne veut pas de café ? Ça doit être grave… Qu'est-ce qui se passe ?
Remus lui expliqua l'histoire, pleurant en même temps, et la pauvre Sara eu bien de la difficulté a comprendre quelque chose, avant de finalement comprendre l'histoire. Et, en bonne copine sensible à la douleur de son ami, elle se mit à traiter le Serpentard de noms, tout en se demandant ce qui avait bien pu lui prendre.
Après un bon moment, Remus finit par s'endormir sur le canapé, et Sara en profita pour appeler Erik, le rassurer sur l'état de Remus. Elle savait bien que le professeur devait paniquer de ne pas voir Remus de retour. Elle lui expliqua rapidement que Remus était chez elle, le moral à zéro et très en colère contre son amoureux. Erik la remercia, et lui expliqua qu'il avait parler à Severus, qui avait une bonne raison d'avoir agit ainsi, et qu'il pouvait jurer sur sa propre tête que Severus n'avait pas un sentiment amoureux pour Malfoy, que tout le but de cette mascarade était en fait, une preuve de son amour pour Remus, même si c'était plutôt difficile à croire…
Le lendemain, Severus était sure le point de forcer la serrure de Sara lorsqu'elle lui ouvrit la porte. Elle avait un sourire fatigué, et lui désigna le canapé, où Remus dormait. Il se jeta sur lui, le supplia de lui pardonner, lui jura qu'il n'aimait pas Lucius, qu'il était obligé d'être sympa avec lui, et tant d'autres choses que Remus ne compris pas, a moitié endormi.
Ils déjeunèrent finalement avec leurs amis américains, qui furent surpris de voir Severus qui ne lâchait plus son amoureux et le fixait sans cesse avec de grands yeux tristes. Seule Sara souriait, et fit un clin d'œil complice à Remus.
Remus finit par croire son amoureux, surtout lorsqu'Erik lui-même lui jura que Severus avait de bonnes raisons, qu'il ne pouvait lui dire pour le moment, mais qu'il ne faisait pas cela par amour pour Lucius, mais bien par amour pour lui.
Les vacances des américains se terminèrent, et ils échangèrent tous leurs adresses, afin de ne pas perdre contact. Criard s'occuperait de faire parvenir les lettres d'un continent à l'autre.
Les vacances de la petite famille se termina bien vite aussi, et ils retournèrent à Londres, où ils passèrent le mois de vacances restant a découvrir des lieux historiques, des attractions et a faire des activités.
Ondine Divinasty gagna le paris avec 120 romans, contre le malheureux 53 d'Erik. Erik, qui fut légèrement agacé en apprenant que, durant que lui lisait des classiques de la littérature, Ondine avait lu pour la plupart des romans pour enfant ! Mais il n'avait jamais été spécifier quelle sorte de roman…
Durant ce mois de vacances, Severus apprit à Remus un terrible secret. Remus savait déjà que Severus avait été foutu à la porte de chez lui à 14 ans par son père, et qu'il avait du se débrouiller pendant deux ans avec son appartement et ses études. Il ne lui était jamais venu à l'esprit de demander à Severus quel emploi il avait pour réussir a payer tout ça.
C'est avec honte que Severus lui expliqua qu'il avait du se prostituer pour survivre, et qu'il comprendrait que Remus ne veuille plus de lui en sachant cela… Il ne pu finir sa phrase que son amoureux le rassurait d'un baiser. Cette période était bien finie, terminée depuis l'adoption de Severus. Remus ne le laisserait pas pour avoir choisit de survivre. Par contre, cette situation était mieux de ne jamais se reproduire, car il ne serait pas aussi gentil… Le loup en lui n'était pas très content mais ne pouvait se plaindre de quelque chose réalisé avant même que les adolescents ne commencent à sortir ensemble. Par contre, si cela se reproduisait… Le loup n'aurait aucune pitié !
Erik sut que son fils n'avait aucune raison d'être effrayé de la réaction de Remus, lorsqu'il entendit des bruits dans la chambre à coté… avant de cogner dans le mur pour les supplier d'AU MOINS utilisé un sort de silence…
a suivre
La prochaine partie sera la dernière. Par contre, je ne sais pas quand elle arrivera...
