NdlA : entrée en piste de notre beau brun au regard ténébreux... Rooooooooyyyyyyyy Je t'aiiiiiiiiiiiiiiiiimmmmmmmmmeeeeeeeee ! (heu, qui a dit que j'étais hystérique ?)
Chapitre 4
Cette pluie n'en finira donc jamais de tomber !
Mustang se tenait le front collé à la vitre de son bureau. Ruminant de sombres pensées.
Un coup fut frappé et sa porte s'ouvrit.
Comme chaque fois, il s'attendait à voir Riza franchir la porte en arborant son air toujours sérieux, lui intimant de se remettre au travail plutôt que de passer sa vie au téléphone… Mais bien sûr, ce n'était pas elle.
Ca ne le serait plus jamais. Riza était morte.
Sa gorge se serra à ce rappel. Il aurait tout donné pour la voir repasser cette foutue porte de bureau.
Il soupira.
Havoc se tenait devant lui.
Mustang savait que son lieutenant s'inquiétait pour lui. Il avait au moins perdu cinq kilos en dix jours et ses yeux accusaient très clairement son manque de sommeil. Mais il savait aussi que jamais aucun de ses hommes ne s'aviserait de lui en faire la remarque ou de le réconforter.
Tu seras un homme mon fils.
Aucun mot ne pourrait apaiser la peine qu'il ressentait. Jamais il ne s'était senti aussi moins homme que maintenant.
Il pensait avoir touché le fond lorsque Maes était mort. Il se trompait lourdement. Le fond, il l'avait dépassé depuis longtemps et n'en voyait plus le bout depuis qu'on avait retrouvé le corps de Riza, il y avait de cela dix jours.
Il ne comprenait pas. Il ne voulait pas comprendre. C'était impossible.
Pas elle. Pas Riza. Elle ne pouvait pas être morte.
Ca ne collait pas. Le monde sans Riza, c'était comme un jour sans lumière, sans bruits, sans odeurs, sans rien.
« Colonel ? »
La voix de Havoc l'arracha à sa rêverie.
« Oui Lieutenant ? »
Havoc eut du mal à avaler sa salive, ce qu'il s'apprêtait à demander à l'homme anéanti qui se tenait devant lui, lui coûtait plus que tout, mais il ne pouvait plus reculer.
« J'ai réuni les affaires personnelles du Lieutenant Hawkeye. Je voudrai savoir ce que je dois en faire ? Dois-je les envoyer à sa famille ? »
Mustang se tourna à demi vers Havoc.
« Je vais vous dire Lieutenant Havoc. Vous reprenez chaque objet ou papier et vous remettez tout en place à l'endroit exact où il se trouvait. Sa famille, c'est nous. »
Havoc ravala un sanglot et salua son Colonel en claquant des talons.
« Bien Colonel. »
« Rompez Lieutenant. »
Quelques minutes après le départ de Havoc, Mustang prit son manteau et partit du QG.
Invariablement dans ces moments là, ses pas le conduisaient au même endroit comme cherchant une explication, une raison à la disparition de la jeune femme.
Pour rien au monde il n'aurait pleuré devant quiconque, mais seul dans ce couloir sombre où le sang de Riza apparaissait encore, il laissait les sanglots venir et couler sa peine.
Chaque fois il se maudissait de revenir ici, ayant conscience du mal qu'il s'infligeait, mais c'était plus fort que lui.
Une fois de plus, il poussa la porte de l'immeuble….
« Je vous ai dit tout ce que je sais. Alors maintenant laissez moi tranquille.
« Désolée.
« Mais vous aviez dit que vous me laisseriez en vie si je vous disais tout !
« J'ai menti. »
Je pointai mon arme sur lui en visant le centre de son front. Je fis feu. Un coup.
« Je te dirai bien de reposer en paix, mais tu ne le mérites pas. »
Une détonation se fit entendre, faisant sursauter Roy alors qu'il arrivait à l'endroit fatidique. Le son était vraiment très proche.
Il s'élança à toute vitesse, ses réflexes reprenant le dessus, il enfila ses gants brodés.
Alors qu'il arrivait sur les lieux, il visualisa la situation : un soldat était affalé au sol, une balle logée en pleine tête ; le meurtrier, l'arme encore au poing, lui jeta un regard rapide avant de s'enfuir en courant.
Roy ne pouvait plus rien pour le soldat, il choisit donc de s'élancer à la poursuite du meurtrier qui filait à toute vitesse.
Je m'apprêtai à rengainer mon arme lorsque j'entendis le bruit d'une course qui se rapprochait.
« Merde ! »
Par pur réflexe je jetai un coup d'œil pour apercevoir la silhouette de mon ancien chef.
« Merde Merde Merde ! »
Que faisait-il là ? Juste à ce moment en plus !
Je n'avais plus qu'à prendre mes jambes à mon cou et courir aussi vite que je le pouvais avant qu'il ne me rattrape ou me reconnaisse.
Mais bordel, quel choc !
J'ouvris la porte de derrière et me retrouvai dans une cour fermée. Je pris mon élan et agrippai la palissade pour m'y hisser.
J'étais quasiment de l'autre côté lorsque Mustang fit voler en éclats la porte et déboulait dans la cour.
Je me suis laissée tomber de l'autre côté et repris ma course effrénée dans les rues de Central.
Par bonheur, la pluie n'avait pas cessé de tomber rendant inutilisable l'alchimie du Colonel.
Je l'entendis râler alors qu'il se lançait à l'assaut de la palissade.
Je n'en pouvais plus, j'étais essoufflée. Mon avance était courte, je ne pourrais pas tenir la distance encore bien longtemps, il ne me restait plus qu'à me cacher.
Je bifurquai dans une ruelle et avisai une bouche dégoût. Un dernier effort me permit de l'ouvrir et de m'y glisser.
Je remettais tout juste en place la plaque lorsque j'entendis les pas de Mustang.
J'essayais de calmer au mieux mon souffle et de reprendre mes esprits.
Un juron parvint à mes oreilles.
Sa voix.
Mon cœur se serra et je portai mon poing à ma bouche pour m'empêcher de pleurer ou de l'appeler.
Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu qu'il débarque au moment où j'abattais ce traître de Douglas ?
Sans faire de bruit, je me redressai et m'éloignai dans les boyaux des égouts.
Mustang se stoppa net, il avait perdu sa trace.
« Merde ! C'est pas vrai, et cette foutue pluie ! »
Il tourna encore en rond quelques instants, scrutant chaque ruelle, ne sachant quelle direction prendre, essayant de reprendre son souffle et de calmer son point de côté.
« Et Merde ! »
Le calme régnait dans la ruelle où il se trouvait. Il avisa la bouche d'égout et s'en approcha. Son instinct lui disait qu'il fallait qu'il cherche par là.
Il se pencha prudemment à travers la grille, mais n'aperçut rien. Estimant qu'il ne craignait rien pour le moment, il se mit à genoux et entreprit de soulever la grille.
Il savait qu'il aurait été plus prudent d'appeler des renforts, surtout qu'avec tous les soldats qui patrouillaient, ils auraient été rapidement sur place, mais il avait le sentiment qu'il n'était pas en danger, même s'il savait que le meurtrier était sans pitié, celui-ci n'avait à aucun moment attenté à sa vie et pourtant il aurait été facile pour lui de l'abattre comme ce soldat dans le couloir.
Non. Au lieu de cela, l'assassin s'était contenté de se sauver.
En plus, quelque chose dans cet homme lui paraissait étonnement familier… dans la silhouette ou bien dans les déplacements… il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus.
Il descendit un à un les échelons de l'échelle qui l'emmenait dans le réseau d'égouts de la ville et s'avança à son tour.
Par acquis de conscience il tâta ses gants, ceux-ci étaient heureusement secs, ce qui le rassura.
Il s'enfonça un peu plus dans les boyaux glauques…
Un bruit derrière lui le fit se retourner, mais trop tard, une crosse de pistolet venait de s'abattre sur sa nuque l'envoyant au tapis.
Juste avant de perdre connaissance, il crut entendre une voix murmurer :
« Désolée Colonel. »
Il releva difficilement sa tête, sa vue était floue, mais alors que l'assassin s'éloignait, sa casquette glissa et il aperçut des éclats de cheveux blonds.
Puis il sombra dans l'inconscience.
