NdlA : dernier chapitre pour cette semaine. Le week-end c'est repos pour Frip-Ouille (en fait j'ai prévu d'aller au ciné voir Pirates des Caraïbes !) et puis je vais continuer d'écrire cette histoire aussi, mais dès lundi, 1 chapitre 1 jour.


Chapitre 7

De retour dans son bureau, Mustang sortit l'enveloppe de sa poche et l'ouvrit. Une petite clé tomba dans le creux de sa main. Le numéro 713 était gravé dessus.

On dirait une clé de consigne.

Il la fit tourner un moment dans sa main puis appela Havoc.

« Lieutenant, nous sortons. Direction la gare. »

Havoc bondit de son siège pour suivre Mustang qui était déjà sortit du bureau.

Il y avait bien longtemps qu'il n'avait pas entendu son Colonel s'exprimer avec autant de détermination.

Les affaires reprennent !

Lui-même avait été abattu par la nouvelle de la mort de Riza Hawkeye. Il avait appris à connaître la jeune femme et savait que sous ses airs impénétrables se cachait un cœur d'or.

Sa peine avait été alourdie par la descente aux enfers que semblait vivre Mustang depuis.

Alors le revoir reprendre du poil de la bête lui mettait du baume au cœur.

Même si cela devait prendre du temps, les blessures cicatriseraient et la vie reprendrait le dessus.

A l'arrière de la voiture qu'ils avaient réquisitionnée, Mustang faisait toujours jouer la clé dans sa paume.

Ouvre moi la porte, montre moi tes sales petits secrets. Je ne crois plus au hasard depuis longtemps. Le principe de l'alchimie s'applique à la vie et dirige notre quotidien. Alors qu'as-tu fait pour que le prix à payer soit d'être exécuté à l'endroit même où Riza est morte ?

Quel est le lien avec le meurtre de Riza ?

Havoc eut à peine le temps de se stationner devant l'entrée de la gare que Mustang bondit et se dirigea vers les consignes.

Un agent se précipita vers Havoc :

« Hé, vous n'avez pas le droit de stationner là ! C'est interdit, dégagez votre véhicule ou je le fais enlever. »

Havoc s'approcha de lui et l'attrapa par son col de chemise :

« Tu fais ça et je t'explose ta cervelle et je te fais bouffer les restes par terre. Compris ? »

L'agent hocha fébrilement la tête.

Havoc le relâcha et s'élança à la suite de Mustang qui ne s'était même pas retourné.

« On cherche le numéro 713. »

Ils passèrent d'allée en allée, de casier en casier, à la recherche de celui qui correspondait à la clé retrouvée sous le bureau de Douglas.

Il ne leur fallut qu'une dizaine de minutes pour mettre la main dessus.

« Que pensez-vous que nous trouverons là-dedans ? » Demanda Havoc.

« De sales petits secrets. » Lui répondit Roy.

Havoc ne se formalisa pas de la réponse de Mustang, de toute façon, il avait posé la question pour la forme, histoire de briser ce silence et la tension qui régnait alors.

Mustang glissa la clé dans la serrure, celle-ci ne résista pas et le casier s'ouvrit. Il contenait une valise en cuir sombre.

Sans regarder Havoc, Mustang lui ordonna de trouver une pièce où ils pourraient être tranquilles pour l'ouvrir. Pendant ce temps là, lui-même appellerait Fuery et Breda à la rescousse.

Un quart d'heure plus tard, ils étaient tous les quatre dans un petit bureau de la sécurité ferroviaire.

La valise était posée au centre d'une table et Fuery la soumettait à un examen attentif à la recherche d'un éventuel mécanisme.

« Rien Colonel. Cette valise est inoffensive. Vous pouvez l'ouvrir. »

Ils retinrent cependant leur respiration lorsque Mustang actionna les clips et souleva le couvercle.

Mais rien ne se passa, à leur grand soulagement.

C'est fou les films qu'on peut se faire pour un rien parfois.

Ils se penchèrent tous sur le contenu : quelques photos représentant le soldat Douglas et diverses autres personnes, des courriers, des papiers administratifs… Le regard de Mustang fut attiré par un petit cahier du style qu'il utilisait lui-même pour prendre ses notes.

Il s'en saisit et retira l'élastique qui le fermait pour le feuilleter.

Un journal !

Il le referma d'un claquement sec.

« Très bien, on remballe tout ça et on rentre au QG. Vous avez jusqu'à la fin de la journée pour éplucher chaque document de cette valise. »


Je me réveillais plutôt nauséeuse le lendemain matin. J'avais très peu dormi et beaucoup pleuré.

Je ne savais pas ce qui m'arrivait, j'avais l'impression que tous mes sentiments étaient exacerbés : la haine, la colère, l'amour, la peine… Toutes ces sensations étaient décuplées par cent !

Moi qui me targuais de pouvoir absolument contrôler toutes mes émotions de mon vivant, je n'étais plus qu'une boule sensible depuis ma résurrection. Mon cœur et mon esprit étaient à vifs.

Cela me déstabilisait au plus haut point. Et pourtant il fallait que je me reprenne si je voulais mener à bien cette mission. Quelque part, on comptait sur moi.

Je me levai et me traînai jusqu'à la cuisine, je n'avais rien mangé depuis hier et je ne pourrai pas continuer ainsi longtemps sans recharger mes accus.

Malheureusement pour moi, le frigo était désespérément vide, de même les placards. Je ne trouvai qu'une vieille boîte de céréales.

Misère.

Je n'avais plus qu'à me glisser dans des vêtements, si possible secs et non puants, et trouver un endroit où prendre un petit déjeuner digne de ce nom.

Je savais où Fuery cachait un petit pécule en cas de pépin. Je fouillais à la recherche de la boîte à biscuits avec des petits chiens peints dessus, dont la vue m'arracha un sourire triste, j'espérais que l'un de mes collègues avait récupéré mon fidèle compagnon et en prenait bien soin.

Je plongeai ma main dans la boîte et en retirai suffisamment d'argent pour pouvoir subvenir à mes besoins pour les jours à venir.

J'espérais avoir l'occasion de rembourser cette dette même si j'étais persuadée que Kain ne dirait rien et comprendrait s'il connaissait la situation. C'était le garçon le plus gentil et le plus serviable que je connaisse.

Je me surprenais d'en savoir autant sur cet appartement et les habitudes de Fuery. Je ne m'étais pas rendu compte à quel point j'étais proche de lui.

Avant de partir j'enfournais dans un sac en plastique les vêtements que j'avais portés la veille et les jetai dans une benne en sortant de l'immeuble. Non seulement ils étaient irrécupérables, mais en plus ils empestaient l'appartement.

Je trouvai un café qui proposait une formule café, croissant, jus de fruit. Le rêve.

Je m'installai à une table et passai commande. Rien que l'odeur ambiante de café me faisait frétiller les narines et me réveillait le cerveau. J'étais presque aux anges. Enfin, façon de parler.

Une serveuse me déposa ma commande et je me jetais dessus comme la faim sur le monde. Je buvais la dernière gorgée de café lorsque mon regard fut attiré par un éclat bleuté à travers la vitre du café.

Un uniforme militaire. J'en reconnu le porteur. Kain Fuery.

J'en recrachai presque ma gorgée. Mais que faisait-il là ?

J'attendais près de trente minutes avant qu'il ne ressorte. Son expression était troublée et il tenait un sac en papier kraft à la main.

J'étais dépitée, impossible pour moi de retourner à ma planque. Il me faudrait trouver autre chose…

Quelle guigne, cette journée commençait vraiment mal.


Voila. Bisous à toutes et tous, à lundi.