NdlA : dernier chapitre avant l'épilogue... Purée, chaque fois que je le lis, je manque de pleurer... Dois être trop émotive !

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Chapitre 14

Je ne comprenais pas. Un instant je la tenais dans mes bras et l'instant d'après, elle était partie. Pourquoi ?

Je jetai un regard en arrière, j'entendais l'agitation dans la salle, je supposai que les autres équipes nous avaient rejoints. Puis je lançai un dernier regard vers le tunnel dans lequel s'étaient engouffrés tour à tour Elbadi et Riza.

Je poussai un soupir. On avait besoin de moi, je ne pouvais pas manquer à mon devoir.

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J'avais perdu de précieuses minutes, mais je ne désespérais pas de pouvoir mettre la main sur Elbadi.

Je courais à perdre haleine, je n'avais plus vraiment de plan. Je voulais juste le retrouver et l'empêcher de nuire, d'une façon ou d'une autre. Le choix le plus définitif ayant toutefois ma préférence.

Je ne savais pas si cet endroit avait une autre issue que celle de devant, je fonçais sans me soucier d'une éventuelle embuscade.

Soudain, j'entendis des pas de course derrière moi. Je ne fus pas surprise de voir apparaître à mes côtés le Colonel Mustang.

« Il n'est pas dit que je vous laisserais une fois de plus tomber alors que vous avez besoin de moi ! »

Il souriait ! C'était incroyable ! Nous courrions probablement vers la mort et il souriait !

Je hochai la tête, mais gardais le regard fixé droit devant moi. Heureuse toutefois qu'il soit à mes côtés.

Nous atteignîmes enfin le bout du couloir pour y découvrir une porte grande ouverte et aucun signe d'Elbadi à l'horizon. Pour couronner le tout, la pluie avait recommencé à tomber.

Je tombai à genoux. J'étais épuisée, démoralisée, anéantie.

Je sentis une main sur mon épaule.

« Nous l'aurons Riza. Il se retrouve seul à présent, amputé qu'il est de ses compagnons. Nous ferons parler les autres, il n'aura plus d'endroit où se cacher et il sera facile de déjouer ses plans. »

« Non. C'est une bête traquée, il a quasiment tout perdu, il est d'autant plus dangereux. »

Je me relevai.

« Je dois continuer à le pourchasser. Je ne connaîtrai pas de répit tant que je n'aurai pas mis la main dessus. »

Je commençai à m'éloigner, Roy me retint par le bras.

« Non. Il fait nuit, il pleut, vous êtes épuisée et à bout, vous n'arriverez à rien comme ça. Et j'ai besoin d'avoir des explications. Pourquoi m'avoir laissé croire que vous étiez morte ? »

Je sentis la colère monter en moi.

« Vous voulez des explications ? »

Je ne me contrôlais plus.

« JE SUIS MORTE. M-O-R-T-E, ce salaud m'a tuée d'une balle en pleine tête ! Mon cadavre repose dans un cercueil six pieds sous terre ! Ca vous suffit comme motif ? »

Mustang était complètement abasourdi, je voyais bien qu'il ne comprenait pas.

« Mais non… vous êtes là…

« Oui, je suis là, je ne sais pas vraiment pourquoi. Je suis morte, mais je me suis retrouvée comme ça devant ma tombe, avec pour seule idée de me venger du salaud qui m'avait fait ça ! Alors j'ai commencé ma traque…

« Douglas d'abord. Dans son journal il explique qu'il vous a piégée.

« Oui Douglas. Je ne connaissais que lui. Ca a été facile. Il m'a lancée sur les traces de Tête de Fouine.

« Vous l'avez abattu alors que j'arrivais sur les lieux.

« Vous étiez le dernier que je m'attendais à voir là. Je suis désolée d'avoir dû vous assommer.

« Je ne comprenais pas pourquoi le tueur m'avait laissé en vie et surtout pourquoi il s'excusait.

« Je ne pouvais pas vous laissez m'attraper. Ma mission ne faisait que commencer et j'avais peu de temps devant moi, sans compter que pour vous, j'étais morte et que je devais le rester. »

Je m'étais calmée. Mon taux d'adrénaline venait subitement de chuter.

« Grâce aux informations de Douglas, j'ai mis la main sur Tête de Fouine qui m'a conduite jusqu'au crématorium et à Elbadi… »

Je me laissai choir, complètement défaite. Mustang s'assit à côté de moi.

« Maintenant, tout ce que sais, c'est qu'il est toujours en vie et qu'il ne faut pas que je traîne ici plus longtemps, je n'aurai jamais du croiser votre chemin, il ne faut pas en plus que je tombe nez à nez avec les autres. Une morte vivante, ça fait mauvais genre en soirée. »

C'est alors qu'il me prit la main et y glissa un trousseau de clés que je regardais bêtement.

« Ce sont celles de chez moi. Allez-y. Vous avez besoin d'un endroit pour vous reposer et reprendre des forces. »

« Mais…

« Vous ne ferez rien de plus cette nuit. Moi je retourne au QG voir ce que nous aurons trouvé ici et ce que donne les interrogatoires. J'apprendrais certainement de quoi mettre la main sur Elbadi. Dès que j'ai la moindre information, je vous préviens. »

Nous nous regardâmes un moment et je lui souris.

« Merci. »

Il haussa les épaules. « De rien, c'est le moins que je puisse faire pour vous. Aller. Sauvez-vous avant que les autres n'arrivent. Vous avez ma promesse de vous prévenir si on trouve quoique ce soit. Montrez-vous raisonnable et promettez moi en retour de m'attendre. »

Je serrai le trousseau dans ma main. J'étais épuisée et il était la voix de la raison.

« Promis. »

Je m'étais levée, imitée par Roy et commençai à m'éloigner lorsqu'il m'attrapa par le bras et m'attira contre lui.

Un instant plus tard, il m'embrassait furieusement. Il me relâcha et me regarda un long moment.

Sans un mot, bouleversée, je m'éloignais à toutes jambes.

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Je connaissais l'adresse de Mustang par cœur pour l'y avoir déposé à plusieurs reprises de mon vivant. Je n'y étais pourtant jamais entrée.

Je glissai la clé dans la serrure et poussai la porte, je dois bien dire avec une pointe de curiosité.

Je m'étais toujours demandé à quoi pouvait bien ressembler son intérieur. Mais j'eu à peine le temps de poser un pied dans l'entrée, que je fus assaillie. Je me retrouvais collée au mur, les pattes avant d'Hayate sur ma poitrine.

« Oh, Hayate, alors c'est le Colonel qui t'a recueilli ! »

J'enfouis mon visage dans sa fourrure et lui grattais le pelage pendant qu'il me faisait ses salutations à grands coups de langue râpeuse.

« Je suis tellement contente de te revoir mon chien. Je me faisais du souci pour toi, mais tu as l'air de bien te porter. Il s'occupe bien de toi je vois. »

Nous roulâmes tous les deux sur le sol un petit moment, heureux de nous retrouver. Puis je fis le tour de l'appartement, Hayate me suivant pas à pas.

Ce n'était pas très grand, mais propre et relativement bien rangé. Je trouvais la salle de bain et pris une douche.

Je me permis de fouiller dans son armoire pour y trouver une chemise propre puis, épuisée, je me couchais dans son lit, Hayate à mes pieds. Je ne savais pas si Mustang l'y autorisait, mais non seulement je n'avais pas la force de le repousser, mais j'avais trop de plaisir à le savoir près de moi.

L'odeur de Roy était partout dans les draps. Je me sentais en sécurité comme dans un cocon moelleux.

Le sommeil me gagna rapidement. Je rêvais de ses bras…

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La journée était déjà bien avancée lorsque je me réveillai. J'étais seule, Roy n'était à priori pas rentré de la nuit.

Je restais assise un moment dans le lit, grattant pensivement la tête de Hayate.

Qu'allais-je bien pouvoir faire ? J'avais promis à Roy de l'attendre pour agir. Malheureusement, c'était exactement le genre de promesse que je ne pouvais pas tenir.

Et puis rester et le revoir ne pourrai rien amener de bon.

Ma décision prise, je me levai et filai à la cuisine pour un petit déjeuner rapide puis allai faire une toilette de chat.

Je terminais de me rhabiller assise sur le lit lorsque la porte s'ouvrit et Roy fit son entrée en trombe.

Sans me laisser le temps de dire ouf, il se précipita sur moi et me prit dans ses bras et me serra à m'étouffer.

« Tu es là. J'avais tellement peur que tu ne sois déjà plus là. »

Je le repoussai, bien résolue à ne pas céder à mes sentiments et plus encore à mes pulsions qui se déchaînaient.

« Colonel arrêtez. »

L'usage de son grade le calma aussitôt. Il s'écarta de moi, embarrassé.

« Pardon. Je suis désolé. »

Je toussai dans ma main pour essayer de cacher mon propre émoi.

« Avez-vous pu apprendre quelque chose ? »

Roy s'assit face à moi et me prit mes mains dans les siennes.

« Elbadi est mort ce matin. C'est pour ça que j'ai eu peur de ne plus vous retrouver ici. »

J'accusais le coup.

« Mort ? Vous êtes certain que c'est bien lui ?

« Oui, sûr et certain, j'ai moi-même assisté à l'identification du corps. »

Je déglutis. Si Elbadi était mort, que faisais-je encore là ?

« Que s'est-il passé ?

« Il a voulu s'attaquer au seul endroit auquel nous n'avions pas pensé. Il a pénétré dans l'enceinte du QG, il s'était harnaché d'explosif. Les gardiens l'ont repéré avant qu'il ne se fasse sauter. Ils l'ont abattu. »

Je me relevai du lit et faisais des allers-retours à travers la pièce.

« Je ne comprend pas. »

Je me figeai sur place.

« Si Elbadi est mort, qu'est-ce que je fais encore là ? »

Roy s'approcha de moi :

« Etes-vous sûre d'être bien morte ce jour là ? »

Je lui lançai un regard plein de colère et de reproche :

« Me prenez-vous pour une idiote ou pire, une folle ? Vous m'avez bien vue n'est-ce pas après ? D'après-vous je mimais ? »

Il secoua la tête en signe de négation.

« Non, c'est impossible. Vous étiez bien morte. »

Il s'assit sur le bord du lit. Il semblait bouleversé, je savais qu'il allait me révéler son secret. Je pris place à côté de lui et attendis ses aveux.

« J'ai reçu un appel ce jour là. On me disait que je trouverai un colis pour moi à cette adresse. J'ai cru à une blague. Je n'ai pas pris la peine de me déplacer et j'ai oublié cet appel jusqu'à ce que la morgue m'appelle. »

Je portai mon poing gauche devant ma bouche, de l'autre main je lui saisis la sienne qui reposait sur sa cuisse et la serrais très fort.

Une larme tomba sur le plancher.

« Je ne voulais pas y croire. Tu étais là, nue sous ce drap blanc, tu semblais tellement calme, pâle comme un ange. On aurait dit que tu dormais. Mais il y avait ce trou dans ton front. Ils avaient essayé de le dissimuler avec une mèche de cheveux, mais c'était impossible. J'ai passé ma main sur ton visage, ta peau était glacée… »

Je me suis penché sur toi et j'ai déposé sur tes lèvres un premier et unique baiser. Mais la magie n'a pas opéré, tu ne t'es pas réveillée.

Ma vie devenait un cauchemar permanent.

Ses larmes continuaient de couler, je me suis laissée tomber à genoux devant lui et lui pris son visage entre mes deux mains :

« Tu n'aurais rien pu faire. J'étais déjà morte à ce moment là. »

Il renifla :

« Pourquoi n'as-tu pas lutté pour ta vie ? Pourquoi n'as-tu rien fait pour te sauver ? Je ne comptais pas moi ? »

« Oh Roy, non… Ne dis pas ça. »

C'est alors que je compris. Je m'étais trompée.

Même si elle soulage, la vengeance ne grandit pas un homme. Je l'avais toujours su, comment avais-je pu l'oublier ces derniers jours !

Au moment de ma mort, ma dernière pensée avait été pour Roy, c'était une pensée d'amour.

Tout devenait clair. Je n'avais pas été renvoyée sur terre pour me venger mais pour avoir une chance d'avouer à Roy combien je l'aimais.

Doucement je lui relevais son visage.

« Roy, depuis le premier jour, le premier instant où j'ai levé mes yeux sur toi, je t'ai aimé. Jusqu'au dernier instant, je n'ai pensé qu'à toi. »

Il se pencha vers moi, ses lèvres cherchant timidement les miennes.

Le monde explosa autour de moi alors que nos lèvres se joignaient enfin. J'étais enlevée dans un tourbillon d'émotion et de sensualité.

Il ne nous fallut que quelques minutes pour nous retrouver nus l'un contre l'autre, allongés sur son lit, nous caressant, nous embrassant, nous cherchant du bout des doigts…

Nous vécûmes le plus bel après-midi de notre vie… ou de ma mort…

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J'étais à la fenêtre, il faisait nuit et l'air était doux. J'avais mis la chemise de Roy, j'aimais la sensation de porter sur moi un vêtement lui appartenant, enveloppée dans son odeur. Je serais les bras sur moi.

Je le sentais, c'était imminent à présent. Il me faudrait bientôt partir.

Je levais une main devant mes yeux. Ma peau était luminescente. Je me tournais vers Roy encore allongé sur le lit et souriais tristement.

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Je me suis éveillé un peu groggy. Avais-je rêvé ou bien avais-je réellement tenu Riza dans mes bras cet après-midi ?

Je cherchais du regard à travers la pièce et l'aperçue près de la fenêtre.

Elle était tellement belle dans ma chemise, les jambes nues, les cheveux défaits… les rayons de lune la nimbaient de poussière d'étoile brillante, elle rayonnait littéralement de l'intérieur.

Son sourire était tellement doux, et ses yeux…

Je me relevais d'un bond, comprenant ce qui était en train de se passer.

« Non. Pas ça. »

Elle s'approcha de moi.

« Il le faut Roy. Je dois y retourner.

« Non, reste avec moi, je t'en prie.

« C'est impossible. On ne peut défaire ce qui a été fait Roy. Je suis morte, je dois m'en aller. »

Elle me caressa le visage avec tendresse.

« Il va falloir que tu apprennes à vivre sans moi à présent, et continuer d'aller de l'avant. Tu me promets de le faire ?

« Pas sans toi.

« Ne fais pas l'enfant Roy. Nous avons vécu un moment formidable tout les deux, jamais je n'aurai espéré pouvoir le vivre un jour. C'est une chance qu'on nous a donnée. Il faut être courageux à présent. »

Je hochais ma tête et je lui pris sa main dans la mienne pour la porter à mes lèvres.

« Attend un instant. »

Il se leva et se dirigea vers une platine sur laquelle il disposa un disque.

Le vinyle craqua et la musique se diffusa dans la chambre. Il s'approcha de moi et me prit dans ses bras.

Nous commençâmes à tourner lentement enlacés dans les bras l'un de l'autre.

When the night has come
And the land is dark
And the moon is the only light we'll see
No I won't be afraid, ohhh I won't be afraid
Just as long as you stand, stand by me

Je sentais ses larmes couler sur mes joues, ou bien était-ce les miennes ? J'ouvris les yeux et regardai ma peau de plus en plus translucide…

So darlin', darlin',
stand by me,
oh stand by me
Oh Stand, stand by me, stand by me

Je le serrais plus fort, je voulais tant rester dans ses bras...

If the sky that we look upon
Should tumble and fall
And the mountains should crumble to the sea
I won't cry, I won't cry,
no I won't shed a tear
Just as long as you stand, stand by me

"Je t'aime. Je t'aimerai toujours, je serai toujours près de toi."

And darlin', darlin', stand by me,
ohhh stand by me
Oh Stand now, stand by me, stand by me

And darlin', darlin', stand by me,
ohhh stand by me

Roy pleurait, il se retrouvait seul au milieu de sa chambre. Riza était partie pour toujours.

Oh Stand by me, stand by me,
Whenever you're in trouble won't you stand by me,
Oh stand by me, stand by me, stand by me

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NdlA ; la chanson s'appelle "Stand by me" je crois qu'elle est de Ben E. King ou de Percy Sledge. (moi j'ai une version de B.E. KING). Elle est trooooooooppppppppp belle !

J'attends vos commentaires.

Petite précision sur le style d'écriture : vous aurez peut-être remarqué l'évolution entre les italiques et le non italique ? et le changement de narration... enfin bref.