Auteur : kaneda26
Origine : X de Clamp, RG Veda
Genre : yaoi.
Couple : à voir
Disclamer : toujours pas un à moi
Résumé : après la bataille opposant les dragons de la terre aux dragons du ciel, la vie de Subaru a repris son cours jusqu'à sa rencontre avec un étranger.
Titre : Le parfum de l'ange déchu.
Chapitre six :
Ca faisait à peine quelque mois. Mais quand il avait vu ces yeux violets s'exhiber sur les couvertures de magazines, son sang n'avait fait qu'un tour. Il ne savait pas pourquoi mais ces images l'avaient rendu furieux. Et plein d'une haine irrationnelle envers l'homme qui posait pour ces publicités. C'était stupide ! Il ne le connaissait même pas, il ne l'avait jamais vu auparavant. Mais une certitude profonde était ancrée dans son esprit. Cette « chose », ce monstre ne devait pas exister, ne devait même pas avoir le droit de fouler la même terre que lui. Il avait tenté de se calmer, de raisonner avec logique. Mais peine perdue. L'homme prenait de plus en plus d'importance dans sa tête. Quand les affiches de « Fallen Angel » avaient été posées, son esprit avait tout bonnement disjoncté ! Ces ailes noires ! Ces ailes sombres et ténébreuses qu'il affichait sans aucun complexe aux yeux de tous !
Il s'était renseigné. Vu sa position élevée dans le monde politique, il n'avait eu aucun mal à obtenir des informations.
Mais certaines réponses ne pouvaient pas être obtenues de cette manière.
Pourquoi ne pouvait-il pas supporter ce Kujaku ? Pourquoi avait-il envie de le faire disparaître, de ne pas laisser la moindre trace de sa présence ? Il avait beau cherché, il ne savait pas.
Mais comme à chaque fois que quelque chose lui déplaisait, il avait décidé de s'en débarrasser, d'aider un petit peu la fatalité à accomplir son œuvre.
Un accident, c'était si facile à mettre en place. Ou une maladie… Toutes ces petites choses que son statut de politicien lui avait permis de maîtriser sans se salir les mains.
L'ange déchu devait mourir. L'homme n'avait que peu de considération pour la vie humaine, on ne dirige pas un pays sans faire des sacrifices considérables et qu'était une vie, une vie aussi insignifiante dans la balance ? Rien, rien du tout. Et la disparition de cette homme lui permettrait de recouvrer son bien-être. Ce n'était pas cher payé pour avoir un peu de quiétude.
Mais la tentative effectuée par un médium avait échouée. A cause d'un autre médium, Subaru Suméragi. Il avait déjà entendu parler de lui, beaucoup de politiciens avaient tenté de se l'attacher mais Suméragi avait décliné toutes les offres surtout celles venant d'hommes plus ou moins véreux. Le médium semblait quelqu'un d'honnête et pourtant de passablement dangereux.
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« Si vous êtes pas plus précis, ça ne donnera rien.
-Vous êtes sur de savoir vous servir de ce logiciel ? demanda Subaru. »
Ryu-ô grimaça.
« C'est ça, prenez moi pour un débile par dessus le marché ! C'est vous qui êtes pas fichu de faire une description correcte de l'assassin !
-Tout cet amour et cet entente cordiale me font un bien fou, fit Kujaku. Subaru-kun est toujours plein de tact et de prévenance et Ryu-ô possède une patience à toute épreuve ! »
Les deux hommes le fixèrent.
« Je vous signale qu'on est en train d'essayer de résoudre votre problème, dit le médium. Alors si vous pouviez éviter de faire des remarques dont on se passerait bien, ça irait plus vite. »
Subaru était passablement énervé même si son visage montrait la même impassibilité que d'habitude. Ce n'était pas parce que Kujaku possédait les plus beaux yeux que la terre ait jamais porté qu'il pouvait se comporter aussi légèrement ! Il y avait quand même des limites. Et Subaru était à deux doigts d'abandonner l'ange déchu et de le laisser se débrouiller tout seul. Sauf que son côté Suméragi ne le laissait pas tranquille. Toujours à vouloir jouer les bons samaritains comme quand il avait seize ans. Il croyait pourtant s'être libérer de cette mauvaise manie. Mais Kujaku et son sale caractère balayait toutes les habitudes qu'il avait prise depuis la mort de sa sœur, de Seishiro et de Kamui, balayait les barrières qu'il avait crée autour de son cœur. Et ça, juste à cause de ces fichus yeux !
« Bon, je trouve rien, je laisse tomber.
-Ah, elle est belle la police de nos jours ?
-Parce que vous faîtes mieux, vous ?
-Je vous ai donné une description assez exacte, rétorqua Subaru.
-Et ben, il est pas dans les fichiers votre mec ! Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? »
Ryu-ô poussa un soupir et s'appuya sur le dossier de sa chaise. Il eut un regard vers la cuisine.
« Dîtes, c'est normal ce qu'il fait votre pote ? »
Subaru se retourna. Pendant qu'ils étaient occupés, Fuma en avait profité pour tenter une expérience culinaire qui s'avérait désastreuse.
Le médium eut un soupir. Fuma se comportait comme un enfant, comme s'il était revenu à cette époque joyeuse où lui, Kamui et Kotori pouvaient encore rire et s'amuser ensemble.
D'ailleurs, au vu du sourire qui ne quittait pas les lèvres du jeune garçon, nul doute qu'il était dans un de ces souvenirs. Il avait le visage et les vêtements couverts de farine et de confiture. Subaru n'essaya même pas de savoir quel était le but de la manœuvre.
Il allait se diriger vers la cuisine quand Ryu-ô l'en empêcha.
« J'y vais. Je crois que je sais y faire avec lui. »
Et Subaru devait bien reconnaître que c'était vrai. Fuma devait sans doute avoir besoin de quelqu'un de plus extraverti, de plus joyeux que lui qui demeurait sombre et triste.
Ce fut incroyable de voir à quel point le jeune policier parvint à détourner Fûma de son monde intérieur. La méthode était certes un peu discutable mais tout à fait efficace.
Ryu-ô se laissa tout bonnement asperger de farine et d'autres choses un peu plus collantes. Après, il se vengea un petit peu et finit par se rendre en entraînant alors le garçon aux cheveux ébouriffés vers la salle de bain que lui indiqua Subaru du menton.
Le médium observa le sourire malicieux qui se peignait sur les lèvres de Kujaku. Malicieux mais extrêmement bienveillant aussi.
Kujaku retrouvait vraiment le Ryu-ô qu'il connaissait. Car malgré les disputes avec Ashura, celui-ci avait toujours pris soin de l'enfant. Un peu comme un grand frère. Et il agissait exactement de même avec Fûma.
Ce temps là où les étoiles noires se réunissaient doucement avait été très agréable pour Kujaku malgré la présence de la fatalité. Toujours cette fatalité.
Comme à présent. Il n'arrivait pas à savoir, à prédire quoi que ce soit mais il la sentait encore à l'œuvre. Et tout à coup, il se rendit compte qu'il n'était pas le seul à être pris dans l'engrenage. Ryu-ô aussi, et Subaru. Même Fûma devait déjà être prisonnier de cette fatalité.
Le sourire de l'ange se fit amer. Et le médium s'étonna. Il ne pensait pas que cet être insouciant pouvait aussi goûter à un peu d'amertume.
« Un problème, demanda Subaru.
-Je n'aime pas beaucoup le fait de mêler ce gamin à cette affaire, répondit Kujaku avec franchise pour une fois.
-Fuma a encore quelques pouvoirs. Il pourra se défendre…
-Il le pourrait, mais est-ce qu'il le ferait. J'ai un mauvais pressentiment, ça va mal finir.
-Tout n'est que fatalité…, mumura Subaru.
-Pardon ? »
Kujaku cligna des yeux. Cette phrase, il ne l'aurait sans doute pas dit ainsi mais le sens était le même.
« Une médium m'avait dit ça, il y a quelques années. Qu'il n'y avait aucun choix, que tout était prédestiné. Je le savais déjà à l'époque. Mais… Je ne sais pas, sans doute que je gardais l'espoir que s'il y avait la moindre petite ouverture, le moindre petit choix possible, alors l'avenir serait différent. Et il l'a été dans un sens. Kamui y est arrivé mais moi… »
Subaru se tut, voyant qu'il en avait trop dit. Qu'est-ce qu'il lui arrivait de se confier à Kujaku ? A ce type qui pouvait se montrer très intelligent mais aussi profondément agaçant.
« Moi aussi, j'ai vu la fatalité détournée une fois. Mais… est-ce que finalement, ceci n'était pas aussi prédestiné ? Je veux dire, ne nous donne t-on pas de faux indices pour finalement arriver à la conclusion prévue ?
-Vous êtes en train d'attribuer une pensée à la destinée ? Comme si c'était une personne et ce n'est pas le cas. »
Kujaku soupira.
« Je sais mais j'ai encore ce sentiment d'être manipulé. Et je ne peux même pas faire de prophétie !
-Ca vous agace, n'est-ce pas ? fit Subaru avec un sourire. Vous avez toujours suivi la fatalité comme un cours d'eau suit son lit. Ca devait être une manière agréable de vivre. »
Les yeux du mannequin se posèrent sur le médium.
« Agréable ? Agréable ! Savoir sans avoir le pouvoir de faire quelque chose ? Savez-vous ce que c'est ? »
La pensée de Subaru dériva quelques instants. Hinoto, elle avait ce pouvoir de lire l'avenir. Et elle en avait souffert atrocement. Il n'y avait rien d'agréable à voir l'avenir.
« Je n'aime pas mon don de prophète, murmura Kujaku. Mais il m'a permis de mettre en œuvre certaines choses pour changer l'avenir. Mais si je ne sais pas à quel jeu joue la fatalité, je ne peux rien faire ! Et si je fais quelque chose, qui me dit que je ne vais pas dans son sens ? »
Subaru était un peu étonné de la tournure de la discussion. Il ne pensait pas que Kujaku puisse être aussi sérieux et encore moins se montrer aussi peu confiant.
« La fatalité n'est ni bonne, ni mauvaise, dit le médium lentement. Elle n'est que fatalité. Et elle peut être changée aussi étrange que ça paraisse.
-Vous croyez qu'il y a un peu d'espoir alors?
-Juste de quoi ne pas étouffer. »
Subaru eut le même sourire que Kujaku, amer et désenchanté.
« En tous cas, c'est trop tard pour Fuma ou Ryu-ô. De toute façon, s'ils devaient en faire partie, ils auraient fini par y être attirés, dit le médium. »
Kujaku fut heureux que Subaru ne le rende pas responsable. Après tout, il l'était.
Mais quoi qu'il se passe, la roue du destin était à nouveau en marche. Et il n'en avait plus l'accès.
A suivre…
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