Initialement, c'est la particularité de mon corps qui t'as fait hésiter. J'aurais été un homme cis, on aurait probablement couché ensemble il y a longtemps déjà, vue cette tension sexuelle palpable entre nous. Mais tu craignais de ne pas savoir t'y prendre avec mon anatomie, jadis, lorsque nous nous tournions autour.

Pourtant, ce soir-là, alors qu'une fois de plus nous étions collés sous les couvertures dans mon lit, et que je tentais de profiter du moment présent, oubliant qu'il ne pouvait rien se passer de plus, que ton chum t'attendaient à la maison... une fois de plus, nos discussions ambiguës, la douceur de ta peau sous mes doigts... je sentais clairement le sang affluer au sud de la ceinture.

- À quoi tu penses? que tu m'as demandé, curieuse comme toujours.

- Vaut mieux que je ne m'aventure pas là, que je t'ai répondu, sachant comme ce serait un terrain glissant.

Tu as insisté. J'aurais dû prévoir. Tu es trop curieuse pour risquer de manquer un potin. Quoiqu'à bien y penser, peut-être que je l'espérais, cette curiosité…

- J'pense à toi… à nous… et à tout ce que j'ai envie de te faire, si seulement c'était possible, que j'ai avoué, l'air coupable.

- Et si je te disais de ne pas te retenir? me dis-tu d'un ton suave et sans équivoque, passant ta main sur mon ventre et caressant distraitement mes abdos.

Mon regard pétilla avant de se voiler de désir. J'approchai mes lèvres à quelques millimètres des tiennes, ma main caressant distraitement tes cheveux. Bien vite tu franchis le gap et ce baiser que nous retenions depuis trop longtemps nous enflamma.

Nos langues s'entremêlèrent dans un ballet suave, chacun de nous luttant pour avoir le dessus sur l'autre. Une main toujours dans tes cheveux, je vins caresser ta joue de l'autre, avant de laisser mes doigts glisser le long de ton cou et de ton corps pour venir se poser dans le creux de tes reins. Tu fis descendre tes mains de mon cou à mon torse, effleurant mes tétons durcis par l'excitation au passage, pour venir arrêter tes doigts à la limite de ma ceinture, venant subtilement les coller sur ma peau, sous ma chemise. T'emboîtant le pas, je fis également glisser mes doigts sous ton chandail, caressant enfin la douceur de ton corps, que j'avais imaginé des dizaines voire des centaines de fois.

Tu t'attaquas alors aux boutons de ma chemise, lentement mais avec des gestes plein d'assurance. Je quittai tes lèvres pour m'attaquer à ton cou, remontant lentement jusqu'à ton lobe d'oreille que je mordillai doucement.

- Tu es certaine que c'est ce que tu veux? murmurai-je, songeant malgré le désir qui me consumait à tout ce que nos actions impliquaient pour toi et ton couple.

- Ça fait longtemps que c'est toi que je veux, me répondis-tu en caressant mon torse à présent dénudé, faisant glisser le vêtement de sur mes épaules et l'abandonnant au sol. Ton chest n'avait pas l'air de ça que je te voulais déjà, ajoutas-tu.

Je savais à quoi tu faisais référence. Mon chest, avant ma mastectomie. Quand les 2 excroissances étaient toujours présentes, généralement comprimées sous un binder. Tu les avais vues, une fois, alors que j'avais dormi torse nu chez toi dans la chambre d'invité.e.s. Je tentai de chasser cette image de mon esprit. Penser à l'apparence de mon corps au début de ma transition me rendait toujours quelque peu inconfortable.

- Ça te va tellement mieux maintenant, c'est plus... toi...

Tu me connais si bien, je suis sûr que tu as senti mon petit relent de dysphorie. C'est pour ça que je t'aime. Oh, bien sûr, tu es sincèrement magnifique, attirante comme aucune autre. Mais ta sensibilité, ton écoute, ton empathie... c'est ta personnalité qui m'a fait craquer.

Tu déplaças tes lèvres dans le creux de mon cou, puis sur ma clavicule, tes mains explorant toujours mon corps. Les miennes étaient maintenant toutes deux sous ton t-shirt, jouant à la limite de l'élastique de ta brassière, découvrant ta peau. Frémissant sous tes baisers, je te retirai ton t-shirt, prenant bien soin de frôler tes seins du dos de mes mains en procédant, avant de venir déposer mes paumes par-dessus ton soutien-gorge, palpant tes seins en t'arrachant un gémissement.

Tu te mis à suçoter un de mes tétons, le léchant langoureusement, alors que tes mains vinrent se poser sur mes fesses, qu'elles malaxèrent sans gêne. Je désagrafai ton sous-vêtement, et contemplai ces seins auxquels j'avais tant rêvé. Beaux mais fermes, les mamelons bien durs. Tout simplement parfaits! Je m'installai à califourchon sur toi, prenant bien soin de ne pas t'écraser de tout mon poids, et j'entrepris de titiller tes seins, les léchant, mordillant, suçotant, goûtant.

Tu ondulais tes hanches contre mon pubis, et j'eus bien vite l'impression que tout le sang de mon corps affluait vers mon entre-jambe. Bien sûr, tu ne pouvais pas le sentir au travers de mes jeans vue la modeste taille de mon membre viril, mais je me savais bien dur et gorgé de sang. Question d'en rajouter, une de tes mains quitta mes fesses et vint recouvrir mon sexe. Je ne pus m'empêcher de le presser contre ta paume afin d'accentuer le contact, ce qui t'arracha un sourire machiavélique.

- J'en connais un qui semble en vouloir plus, dis-tu sur un ton joueur.

- Tu n'as même pas idée, depuis le temps que j'en rêve, que je répondis.

Tu détachas mon jean et le fis glisser le long de mes jambes, prenant bien soin de caresser langoureusement l'intérieur de mes cuisses lorsque tu remontas tes mains et que tu vins en replacer une sur mon sexe, l'autre venant jouer avec l'élastique de mes boxers. Je savais que je serais très bientôt à ta merci, que tu me verrais sous toutes mes coutures. Que tu verrais mon petit pénis d'environ 1 pouce et demi – 2 pouces tout au plus lorsque bien stimulé, bien droit et fier, mais de taille modeste. On avait beau déjà avoir parlé de mon choix de chirurgie génitale, il n'en reste pas moins que je sais que ce sera la première fois que tu verras un résultat de métadoïoplastie. Mais ce léger stress passager n'était rien comparé au désir ardent que tu me faisais vivre. Tu fis mine de descendre mon sous-vêtement, et je pris ta main et la poussai doucement vers le bas pour t'encourager dans ton mouvement, me retrouvant dans mon plus simple appareil, ton autre main toujours sur mon sexe.

Tu entrepris un mouvement de vas et vient sur mon membre en exerçant tout juste la bonne pression. Tu me dévorais du regard en t'exécutant, te léchant inconsciemment les lèvres. Je fis glisser une de mes mains dans ton jeans, caressant tes fesses. Alors que tu te penchais sur moi et approchais dangereusement ta bouche de mon entre-jambe, je ne pus retenir un gémissement. Visiblement fière de l'effet que tu me faisais, tu sortis ta langue et léchas mon gland avant de me prendre au complet dans ta bouche, m'offrant définitivement la meilleure pipe de ma vie. Détachant ton jeans pendant que ta langue et tes lèvres s'afféraient toujours sur ma virilité, j'insérai alors mon autre main dans ton pantalon, venant caresser ta vulve au travers du fin tissu de tes sous-vêtements. Je te sentis retenir ton souffle sur ma queue bien dure qui atteignait sa pleine grandeur sous tes bons soins, et je constatai bien vite que tu avais entrepris un mouvement de bassin contre ma main tout en continuant de me sucer. Écartant ton sous-vêtement, j'entrepris alors de caresser ton clitoris du bout des doigts, sentant mon propre plaisir s'élever.

Je compris bien vite que nous ne pourrions tenir bien longtemps. Les années de tension sexuelle entre nous auraient vite raison de nous. T'ayant libérée de tes derniers vêtements, j'insérai un doigt en toi, stimulant toujours ton clitoris de mon pouce, pendant que tu me suçais en caressant mes fesses et mon torse. Je sentis presque aussitôt tes muscles se contracter et ton corps trembler, perdant également de plus en plus le contrôle sur mon propre corps. Rassemblant toutes mes forces, je t'envoyai au 7e ciel vers un orgasme libérateur tout juste comme tu m'amenais au mien.

Exténués, nous nous sommes ensuite endormis l'un contre l'autre, nus, sachant très bien que nous aurions à nouveau la chance de réitérer à notre réveil.