Couple d'Auteurs : Levia et Jashou

Bêta : Sinelune et BlackSharne.

Rating : M, mais le pire est passé, bande de p'tit canailloux. Si vous êtes encore là, la suite devrait être plus soft.

Résumé : Harry, persuadé que Malfoy a volé son balai, met le dortoir des Serpentards à sac. Il va découvrir un secret bien caché de Draco : lourd, honteux, obsessionnel et foutrement excitant. Un secret qui le concerne… bien sûr. Quand il demandera à Draco, trois semaine plus tard, si une relation entre eux est possible, celui-ci lui rira au nez de la plus humiliante des manières qu'il soit. C'est donc un fiasco total…

Chimeria obsessional

Chapitre 4 : Destruction

Harry n'eut pas réellement le temps de se remettre du choc qu'il avait ressentit en se faisant complètement rembarrer par Draco Malfoy.

La veille, il s'était imaginé amoureux mais, avec le peu de recul qu'il avait, il ne savait plus que penser, quoi éprouver. Il était perdu et déstabilisé.

Il eut encore moins le temps de constater véritablement à quel point il avait été touché par cette attitude froide et cruelle que, le lendemain matin même, le Serpentard en question lui tombait dessus sans crier gare.

« Hey, Potter ! » l'apostropha-t-on sur un ton qui ne cachait en rien une vigoureuse rancœur à son égard.

Harry aurait reconnu cette voix entre mille etil se retourna lentement, plutôt surpris.

Draco Malfoy se tenait devant lui, raide de rage, les yeux flamboyants de haine.

Le Survivant ne savait que dire. Il avait beaucoup trop honte, à tel point qu'il luttait pour soutenir le regard furieux du Serpentard.

« Qu'est-ce que tu me veux ? » osa-t-il demander doucement, en glissant les mains dans ses poches.

Le jeune homme blond s'approcha de lui avec une arrogance folle,mit les mains sur les hanches et le toisa d'une façon si méprisante que le visage de Harry se crispait de plus en plus de dégoût.

Il voulut cracher quelque chose de bien insultant à son visage d'ange déformé par la colère et le dédain mais Draco le coupa net juste au moment où il allait se lancer - comme s'il avait attendu exactement cet instant, le paroxysme du non-dit - pour enfin lâcher ce qui avait tant de mal à sortir.

« Tout à l'heure, après les cours. Je voudrais te voir. » gronda-t-il tout bas. « Je t'attendrai aux portes du château. »

Et sans attendre de réponse, il tourna les talons et le laissa comme cela, parfaitement stupéfait.

Harry serait resté encore longtemps ainsi, à fixer le coin de couloir où le Serpentard avait disparu, si ses deux fidèles amis n'étaient pas venus l'encadrer.

« Qu'est-ce qu'il t'a dit ? » demanda Hermione, curieuse.

« Une de ses bonnes grosses saloperies dont il a le secret ? On en avait presque perdu l'habitude ! » ajouta Ron avec autant d'intérêt.

« C'est… à peu près ça. » répondit Harry en se grattant l'arrière de la tête.

Hermione tenta de remettre ses cheveux en bataille en place.

« Mais qu'est-ce que tu as ce matin ? Tu es encore plus ébouriffé que d'habitude. »

Ron se pencha à l'oreille de la brunette et murmura : « Tu ne sais pas ? Notre Survivant national avait un rendez-vous nocturne hier soir. Il est rentré si tard que… »

« Tu ne m'as pas entendu rentrer, Ron. » le coupa Harry en se dirigeant vers la salle de cours où ils devaient se rendre.

C'était des rôles bien étranges qu'ils jouaient tous les trois. Ils savaient tous implicitement ce qu'il en était réellement et pourtant ils préféraient la carte du non-dit.

« C'est bien une preuve ! » s'exclama le rouquin enthousiaste en lui emboîtant le pas.

« Un rendez-vous, Harry ? » s'amusa Hermione, très bonne comédienne. « Tu as piqué l'une des prétendantes de Malfoy ? C'est pour ça qu'il te regardait comme ça et qu'il t'a… défié ? »

Harry éclata de rire et s'esclaffa : « Mais Mione, Malfoy m'a toujours regardé comme si j'étais la pire des merdes ! »

Et c'était cruellement vrai, réalisa-t-il.

Il commençait vraiment à se demander comment il avait pu croire entrapercevoir ne serait-ce qu'un maigre espoir. Il ne savait que penser de ce rendez-vous que Malfoy lui avait donné après les cours. Etait-ce seulement un défi comme le pensait son amie ?

« Il regarde tout le monde comme ça. C'est pas de sa faute, la pov' fouine. C'est génétique ! Vous vous rappelez l'expression de sa mère ? » enchaîna Ron.

Hermione pouffa discrètement et le rouquin, si heureux de l'amuser, poursuivit sur sa lancée : « Imagine ce que ça doit être de baiser avec lui s'il garde une expression pareille ! »

Oui, imagine… se disait Harry, ironique. Il avait engendré des fantasmes indescriptibles, ahurissants et au-delà de tout à propos de ce que cela devait être de coucher avec le blond et jamais il ne l'avait vu garder son visage arrogant très longtemps.

Dans sa tête, il réussissait toujours à faire prendre des expressions délectables à ce petit enfoiré de Draco Malfoy.

OoOoO

La journée fut un véritable calvaire pour Harry.

Il ne cessait de se triturer le cerveau en essayant de comprendre la situation dans laquelle il se trouvait, comment cela allait se passer tout à l'heure et comment il allait devoir réagir.

Il se refusait à reprendre espoir, mais cela ne servait à rien de chasser le naturel. Au fond de lui, il sentait qu'il souhaitait ardemment un retournement de situation favorable. Hélas, il voulait finir… en couple avec le blond. Il le savait…

Il avait tellement envie, tellement envie de le serrer dans ses bras, de recevoir ses baisers, de le…

Non, il ne fallait pas penser à cela, sinon il serait encore plus déçu qu'il ne l'était déjà.

Il fallait qu'il reste lucide. C'était Draco Malfoy, bordel !

Quand la sonnerie annonça la fin des cours, le cœur de Harry s'emballa comme jamais il ne l'avait fait auparavant. Il stressait tellement que ses jambes tremblaient, et ce de plus en plus fort, alors qu'il se dirigeait vers l'entrée du château.

Quand il passa les grandes portes de bois au milieu d'un flot d'étudiants exaltés, il repéra bien vite le Malfoy assis sur la rambarde en pierre des escaliers. Le blond le vit immédiatement, se leva et attrapa brutalement son bras en l'entraînant dans son sillage. Quand ils furent dans le parc, il le lâcha et, sans rien dire, Harry le suivit en jetant un coup d'œil par-dessus son épaule. Quelques élèves chuchotaient en les regardant s'éloigner. Le Gryffondor sourit doucement. Tous devaient penser qu'ils allaient se battre dans un coin isolé. Ils n'avaient sans doute pas tort…

Le Serpentard l'entraîna loin dans le parc, quasiment derrière le château, là où il ne restait presque plus de pelouse entre la forêt interdite, le lac et les murs de Poudlard.

Le blond se retourna alors et le fusilla du regard. Il semblait furieux mais paradoxalement très sûr de lui. Harry resta à quelques mètres de son rival, les mains dans les poches et attendit.

« Potter, tu te demandes pourquoi je t'ai demandé de venir, je suppose. » gronda le blond d'une voix menaçante en fouillant dans un repli de son uniforme.

Harry crispa les doigts sur sa baguette dans sa poche mais n'esquissa aucun geste agressif. Draco remarqua son manège et sourit avec sadisme en sortant une petite chose dans sa main. Il tendit le bras devant lui et le brun vit qu'il tenait un mouchoir roulé en boule qui semblait contenir quelque chose.

Draco le laissa tomber à terre, sortit sa baguette et le Survivant fit de même. Mais ce n'était pas un duel que le blond voulait déclencher, loin de là. Aussi, il pointa la sienne vers le sol et lança un finite incantetem.

Aussitôt, ce qui était tombé à terre reprit sa taille normale et Harry reconnut tout de suite les objets. C'était les fioles, les trésors, le livre pour enfants, les coupures de journaux et les photos qu'il avait découverts dans le faux-fond du coffre de Draco des semaines auparavant.

« Regarde… » murmura le blond.

Sans rien dire de plus, il lança soudainement un sort qui fit voler en éclat le livret aux images colorées. Harry sursauta et regarda pétrifié les illustrations retomber doucement comme autant de feuilles mortes sur le sol.

« Et rentre-toi ça dans le crâne ! » exulta le Serpentard en constatant l'air stupéfié du Gryffondor lorsqu'il le vit jeter un autre sortilège explosif qui fit voler en éclat plusieurs fioles, les pensées argentées giclant en tous sens sous l'impact des sorts. « Tu t'es imaginé des choses là où il n'y avait rien ! RIEN ! »

Malfoy jeta encore quelques sorts de la même manière, en visant un objet en particulier, puis un autre. Ensuite, il mit le feu aux débris éparts en éclatant d'un rire mauvais.

« Arrête ! » ne put s'empêcher de crier Harry en voyant les flammes magiques s'élever et consumer toute chose avec une rapidité prodigieuse. Les fioles éclataient sous la chaleur intense et libéraient les pensées qui devenaient vapeur argentée tandis que les photos et le papier se racornissaient et devenaient noirs en un rien de temps.

Une fumée rougeoyante dissimulait en partie Draco Malfoy mais Harry devinait parfaitement bien son regard haineux braqué sur lui.

Une pensée plus atroce encore que cette destruction s'imposa en lui : le blond n'avait pas voulu cela et il lui en voulait d'y avoir été poussé.

« Mais qu'est-ce que tu fais ! » s'emporta le Gryffondor avec plus de désespoir qu'il ne l'aurait voulu. « Tu ne tenais donc pas à tout ça ! Pourquoi tu les avais gardés, collectionnés si précieusement dans ce cas ! »

La nuit commençait à tomber et, entre le château et la forêt interdite, l'obscurité était quasi-crépusculaire. Le feu n'en était que plus lumineux et le sourire en coin de Malfoy plus sadique.

Un craquement plus fort retentit dans les flammes et un vif d'or aux ailes consumées s'enfuit si vite qu'il disparut en un clin d'œil.

Les deux attrapeurs dardaient leurs regards scrutateurs dans la direction où l'objet enchanté s'était enfui. Tous les deux avaient l'étrange envie de s'élancer à sa poursuite pour le rattraper aux bottes à bottes.

Le premier à sortir de cette espèce de transe fut Draco qui ricana avant de se mettre à discourir comme si de rien n'était : « Ton premier vif d'or risque d'embraser la forêt interdite toute entière. Tu es fier Potter ? »

Harry sortit de sa torpeur également et se précipita sur le feu, baguette au poing, pour l'étouffer avec une volonté farouche. Ce fut surtout par sa volonté implacable que le feu s'éteint, tout à coup. Il se jeta à genoux devant le brasier encore fumant et fouilla à mains nues parmi les cendres. Il se saisit d'une fiole encore intacte et cria sous la brûlure cuisante dans son poing.

Immédiatement après, un coup au niveau de son dos l'envoya bouler à terre. Harry se retourna et vit Draco raviver le feu avant qu'il ne se tourne vers lui en le menaçant de sa baguette.

« Lâche ça, Potter ! Ça ne t'appartient pas ! » hurla-t-il, au-dessus de lui dans la fumée âcre.

« Mais ça ne sert à rien de détruire tout ça ! » cria Harry à son tour. « Ça ne sert à rien ! Je le sais ! Tu le sais ! C'est en toi, c'est en moi ! Et ce n'est pas rien ! Tu ne peux pas l'effacer si facilement ! » Il tenta de se relever mais Draco lui donna un deuxième coup de pied pour le faire retomber à terre. Il releva les yeux et foudroya le Serpentard. « Je m'en souviendrai toujours ! TOUJOURS ! Et je peux très bien te le rappeler ! »

« La ferme, Potter ! » hurla Draco, se faisant plus menaçant encore. « Je t'ai dit de lâcher ça ! »

« Non ! » cria le Gryffondor de plus en plus sûr de lui. Il avait lâché sa baguette mais il n'en avait cure. Il n'avait pas l'intention de se défendre réellement. Et puis… il ne sentait pas véritablement d'énergie dirigée contre lui chez le blond. Il était certain qu'il ne voulait pas utiliser la magie, c'est pour ça qu'il l'avait frappé par deux fois.

Son instinct ne le trompa pas. Draco, bien que continuant à le regarder avec une rage sans borne mêlée de désespoir, baissa sa garde.

« Pourquoi tu fais ça, Potter… Pourquoi tu te bats ? » demanda-t-il avec une douceur étrange et incongrue.

Harry s'apprêtait à parler, cherchant à le convaincre, lorsque, sans crier gare, le Serpentard leva le pied et l'abattit de toutes ses forces sur son poing droit qui s'enfonça dans la terre. La fiole se brisa dans la paume du brun qui hurla en sentant les bouts de verre le blesser.

Le blond se saisit du col de l'uniforme du Gryffondor et le redressa sur ses pieds. Il prit sa main ensanglantée et lui ouvrit les doigts de force. Du liquide rouge et argenté coulait à terre tandis que Harry gémissait de douleur en déversant une avalanche d'insultes à l'encontre du Serpentard.

« Putain de merde. C'était de l'amour que je voyais. De l'amour, bordel ! » déclara Harry tristement. Il était au bord des larmes et pas seulement parce qu'il souffrait.

« De l'amour ? Mais tu n'as rien compris… » continua le blond toujours sur ce même ton faussement doux. « J'étais obsédé par le mythe du Survivant bien avant même de te connaître. Toi, je te hais. Au mieux, nous sommes rivaux. »

Harry ne pouvait plus supporter ses yeux gris si remplis de rancœur. Il ferma les siens le plus fort possible.

« Laisse-moi tranquille, Malfoy. Je t'ai assez vu. » gronda Harry, furieux. « Casse-toi vite avant que je ne te refasse le portrait. »

Draco lâcha brutalement sa main et il gémit.

« J'espère que tu as bien compris que c'était ce sentiment là que tu devais écouter, Potter. Tu me hais… autant que je te hais. Et maintenant, c'est vraiment fini… » susurra le Serpentard vicieusement.

« C'est on ne peux plus clair. » gronda douloureusement Harry toujours les yeux fermés, qui sentait monter en lui des montagnes de fiels et de rancœur. « Et maintenant dégage. J'ai pas envie de te montrer à quel point je te hais, tu n'y survivrais pas, Malfoy. »

S'il avait ouvert les yeux, juste en cet instant, il aurait eu la surprise d'entrapercevoir de la douleur et des larmes contenues dans ceux du Serpentard.

Le blond s'éloigna sans plus rien dire, avec un petit sourire saumâtre aux lèvres. Il le laissa seul avec les restes fumants de son obsession ravagée.

Harry, comme la nuit dernière, flancha. Il tomba à terre, sur les genoux, en tenant sa main ensanglantée.

Les sanglots restaient coincés dans sa gorge mais, lorsqu'il ouvrit les yeux et qu'il vit le feu en train de s'éteindre, il ne put les retenir plus longtemps.

Tout avait été détruit, il en avait l'intime conviction. Draco n'avait pas du tout fait semblant, il avait tout réduit en cendres désespérément pour lui montrer à quel point il rejetait l'idée d'un couple amoureux l'un de l'autre. A quel point il le haïssait.

Harry était épuisé, mentalement, émotionnellement. Il n'en pouvait plus de cette tension.

Il sécha ses larmes en se mettant un peu de cendre et de sang sur le visage puis il entreprit d'ôter doucement les bouts de verre de ses plaies.

Il récupéra sa baguette à terre et rentra à son dortoir le plus vite possible en empruntant au hasard raccourcis ou détours, du moment qu'ils étaient peu fréquentés.

Il ne fit pas attention aux autres Gryffondors dans la salle commune ni dans son dortoir et fonça directement sous la douche pour se laver et pleurer tout son content.

Quant il sortit, beaucoup de temps plus tard, tout le monde était parti manger. Il s'allongea sur son lit et s'endormit, complètement vidé.

OoOoO

Tu crois qu'on doit le laisser dormir ?

Je sais pas. Il a l'air mort de fatigue. Mais… regarde sa main. On devrait peut-être le réveiller pour la soigner, non ?

J'ai vu ça mais la blessure n'a pas l'air très grave. Je pense que ça peut attendre. C'est plutôt ses yeux qui m'inquiètent. Ça se voit qu'il a pleuré.

Que crois-tu qu'il se soit passé ?

J'en sais rien. Et toi, pour hier soir, tu as une idée ?

Non, pas plus que toi.

Putain, mais pourquoi il faut que ce soit Malfoy ?

Je n'en sais rien. Il y a sûrement quelque chose là-dessous.

La fouine a toujours dépensé beaucoup d'énergie quand il s'agissait de Harry. Pour le faire chier, le défier ou encore pour l'ignorer.

Comme les semaines précédentes. Il était bien plus doué que je ne l'aurais imaginé dans mes rêves les plus fous pour faire profil bas et nous lâcher enfin la grappe.

Mais et maintenant ? Qu'est-ce qu'il en est ?

Et maintenant… il doit l'envoyer bien bouler…

Pfff… Je ne comprends rien à cette histoire, je n'ai pas toutes les cartes en main.

Ha ha, il n'y a pas de livres pour ça ! C'est bête, hein ?

Tu l'as dit…

Harry émergea de son sommeil en grognant : « Vous pourriez pas faire moins de bruit quand vous débattez sur mon compte ? »

« Harry ! » s'exclama Hermione enthousiaste. « On t'a remonté de quoi manger un peu si tu as faim. »

« Non, merci. J'ai vraiment pas envie d'avaler quoi que ce soit… » soupira le Survivant en ressentant encore un gros nœud au niveau de son estomac.

Il se retourna sur le dos en grimaçant de douleur lorsqu'il prit appuis sur sa main blessée. Il regarda autour de lui et fut rassuré de voir qu'il n'y avait que Hermione et Ron assit l'un à côté de l'autre sur un lit voisin.

« Tu t'es fait ça comment ? » lui demanda Ron en désignant sa blessure.

Harry se redressa et regarda sa main. Les coupures étaient nettes et commençaient déjà à cicatriser mais il ne pouvait pas bouger les doigts sans ressentir des tiraillements désagréables.

« Ça va pas être pratique pour écrire, demain. » fit-il dans une tentative pitoyable pour détourner la conversation.

« Certes… » concéda Ron.

Le silence s'éternisa. Ron et Hermione dardaient un regard avide sur Harry puis, n'y tenant plus, Hermione éclata : « Bon alors, Harry ! Tu nous racontes ou tu t'abstiens ? »

Le brun fut très contrarié, il aurait voulu dire qu'il avait envie d'éviter le sujet mais au fond de lui il avait très envie de se confier à ses amis, de se faire réconforter et d'y voir plus clair.

Ce fut difficile pour lui et plutôt laborieux mais il leur raconta tout – ou presque, omettant certains détails scabreux.

Tout a commencé le jour où on est allé, Ron et moi, dans le dortoir des Serpentards pour récupérer mon balai.

Ça, on s'en doutait.

Qu'est-ce qui a changé ce jour-là ?

J'ai découvert quelque chose de terrible sur Malfoy. Quelque chose de honteux, un secret… qui me concernait.

Qu'est ce que c'était ?

Il est… comment dire… obsédé par moi… ou plutôt, pas par moi. Enfin… peut être aussi par moi, maintenant. Mais il était obsédé étant petit par le mythe du Survivant. Dans ses affaires, il y avait un livre illustré pour les enfants qui racontait mon histoire. Il y avait pleins de photos de moi et de coupures de journaux qui parlaient de moi. Il y avait pleins d'objets m'ayant appartenus… ces objets étaient… étiquetés !

Le malade !

Je suis resté sur le cul quand j'ai vu ça, mais ce n'était pas le pire. Il y avait aussi des fioles par dizaines qui contenaient des pensées.

Putain, je le sens venir gros comme une montagne !

Harry, tu as regardé ces pensées ? T'as fait ça ?

Oui… Je sais que ce n'est pas… correct. Mais c'était quand même un enfoiré que je haïssais et qui avait volé mon balai, quoi ! Et puis y'avait une pensine qui me faisait de l'œil. Vous savez bien que quand je vois une pensine…

Ouais, tu ne peux pas t'empêcher d'y fourrer le nez. On sait ! Qu'est-ce qu'il y avait alors dans ces fioles ?

Il y avait… Il y avait des rêves, des sortes de fantasmes.

Avec toi ?

Ouais…

Raconte !

Heu… Non, là, par contre, je vais m'abstenir.

Ho… T'es pas marrant !

C'était pas très marrant.

Tu veux pas nous donner au moins une description vague et générale ?

Heu… Alors… Vaguement… C'était très…

Excitant ?

Oui, beaucoup. Et bizarre aussi, très pervers, très tordu… Tiens ! A ce propos, Hermione, tu savais que Malfoy était fiancé ?

Heu… Attends que je réfléchisse. Il me semble que les filles en ont parlé une fois ou deux mais je ne devais pas écouter. C'était de vulgaires ragots.

Non, il m'a dit que c'était vrai. Tu pourrais te… hem…

Me renseigner discrètement sur ce point auprès des filles de mon dortoir ? Ouais, je pourrais.

Merci.

Et après qu'est-ce qu'il s'est passé ?

Ben… je suis resté choqué très longtemps. Je me suis posé des tas et des tas de questions. Et puis, Malfoy est devenu indifférent. Ça me rendait fou…

Ça on avait remarqué.

Ron est venu me parler. Et j'ai finalement pris la décision d'aller le voir. Ça ne s'est vraiment pas bien passé…

Tu lui as dit quoi, exactement ?

Je…En gros, je lui ai fait savoir que je ne comprenais rien mais que… je voulais qu'entre lui et moi, ce soit… possible.

Qu'est-ce qu'il a répondu ?

Oh, il m'a rit au nez, d'une force ! Il était écroulé de rire au point qu'il en a glissé par terre. J'hallucinais, je savais même pas qu'il était capable de rire autant.

Haha ! J'aurais bien aimé voir ça.

Arrête, ça devait pas être drôle pour 'Rry.

C'était même l'horreur. Il m'a traité de mocheté, d'abruti. J'avais envie de le frapper. Et au lieu de ça… je l'ai embrassé… de force…

Oh !

T'as des couilles au moins.

Ron !

Je suis pas fier de moi…En plus, c'était un peu comme…un peu comme…

Un peu comme quoi ?

En fait, j'ai fait exprès de faire un peu comme dans un de ses rêves… Pour voir si…

S'il réagissait ?

Ouais…

Et alors, il a réagit ?

Ben… oui. Mais il s'est débattu, aussi. Il ne voulait pas. Il m'a même mordu, on voit encore la marque, non ?

Heu… Un peu.

Non, mais tu sais que tu cicatrises vite maintenant. Je suis sûr que ta main sera guérie ce soir.

Hum…

Et qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite ?

Il s'est enfui. Il a déguerpi sans demander son reste, sans même se retourner.

Bah dis donc. Avant il te harcelait sans cesse, il est devenu attrapeur rien que pour être ton rival. Maintenant, on apprend qu'il fait des collections de malade, qu'il s'écroule de rire, qu'il mord, qu'il s'enfuit. Il est terriblement excessif, Malfoy, quand tu es dans les parages !

Oui, mais… c'est ce qu'il m'a fait tout à l'heure qui était le pire du pire.

Alors qu'est-ce qu'il a fait cette fois ?

Il a tout détruit. Toute sa collection, il l'a ruinée par le feu devant moi. Je lui ai dit que ça ne servait à rien, que ça ne changerait rien. J'ai même essayé de l'en empêcher…Mais là aussi, ça c'est fini par un fiasco total.

Mais pourquoi il a fait ça ? C'est vrai, je ne comprends pas pourquoi il te repousse autant puisqu'il fantasme sur toi comme un dingue. Je ne sais même pas comment il peut avoir tant de volonté.

Tu te rends comptes que tu viens de dire qu'il avait une qualité, Ron ?

Oh merde, j'ai vraiment pas fait exprès !

Huhu… Vas-y, Harry. Continue.

Et bien… il m'a dit qu'il y avait le Survivant d'un côté et moi de l'autre. Qu'il était obsédé par le mythe et que moi, il me détestait. Que l'amour n'avait pas sa place là dedans.

Hum…Au moins, il a l'air très conscient d'avoir un problème de dichotomie.

Dichotomie ? Tu en sors de ces mots, toi. Dis plutôt que c'est un psychopathe, oui !

Oh, Ron… Ne sois pas si drastique.

Dichotomie, drastique… T'en as encore beaucoup des comme ça ?

Oh la ferme ! On n'est pas là pour faire un cours de vocabulaire. Ça va Harry ?

Bof… Je ne sais plus quoi en penser. Et toi, qu'est-ce que tu en dis, Hermione ?

Et bien… Harry, c'est un peu compliqué. Mais je pense que Draco a dit vrai et qu'il doit surtout être obsédé par la légende du Survivant – son père devait lui rabâcher ton histoire à longueur de journée étant petit, il a dû faire une fixation. Sa relation avec toi ne pouvait qu'être particulière, il devait l'attendre avec impatience, et je crois qu'il aurait vraiment aimé être ton ami. Mais ce n'est pas du tout comme ça que ça c'est passé. Alors, il était à la fois obnubilé par le mythe qui t'entoure depuis toujours et, à la fois, il te haïssait de toutes ses forces, c'est très paradoxal. S'il a développé du désir envers toi par la suite, pour lui, cette convoitise devait être tellement corrompue et pervertie par tout ça qu'il devait se refuser de ne serait-ce qu'envisager qu'il y ait des véritables sentiments là-dessous. Et là, il a tenté de jouer les indifférents, de te laisser tranquille. Ça n'a pas marché. Il a tenté de détruire ce qui a déclenché chez toi cette idée de relation amoureuse qu'il ne comprend pas, qu'il n'accepte certainement pas. Ça a certainement dû lui coûter. Reste à savoir si tu vas le laisser tranquille.

C'est un taré de chez taré. Si j'étais toi, Harry, j'aurais peur qu'il me découpe en petits morceaux et qu'il les étiquette !

Hahaha !

Ah, j'ai enfin réussi à te dérider, R'ry ! Mission accomplie !

Ouais, c'était marrant, je me suis bien imaginé la scène d'un coup. Mais, Mione… je lui ai dit qu'il avait gagné…

Ah bon ?

Ben oui, qu'est-ce que je pourrais faire de plus ? Il m'a envoyé paître par deux fois. Et c'est pas des crampes de petite envergure, il s'y met à fond à chaque fois et je termine en vrac, moi.

C'est clair que c'est pas de petit vents que tu écopes avec lui, c'est de tornade force douze !

Hey, jamais deux sans trois, non ?

Tu parles de crampes ou de tentatives d'approche là ?

Harry, tout ce que je peux te conseiller, c'est de lui montrer combien tu l'aimes, ce que ça serait si vous étiez amoureux l'un de l'autre, ensemble. Je suis sûr qu'il se bloque complètement de ce côté-là, qu'il se voile totalement la face. Réfléchis bien à un bon moyen de lui faire ouvrir les yeux, prépare-toi bien et attaque une dernière fois. Un remballage de plus ou de moins…

Pff… Attends, ces remballages me tuent, moi ! Et puis j'ai pas d'idée là…

Toi, c'est ses rêves qui t'ont fait ouvrir les yeux, c'est bien ça ?

Heu… Entre autre. Mais la période d'abstinence qui a suivit a bien joué également.

Il se pourrait que ça soit pareil pour lui.

Tu veux dire que ça le foutrait à cran de ne plus me chercher à tout bout de champ ?

Non, enfin, peut-être… Mais je voulais dire que s'il voyait tes rêves à toi, cela pourrait le faire changer d'avis.

Oh… mouais…

Ah ouais, bonne idée, Mione !

Harry regardait ses mains pensivement. Il s'imaginait déjà toute sorte de scénarii tous aussi catastrophiques les uns que les autres – le plus épouvantable étant celui où Draco le découpait en petits morceaux minutieusement étiquetés.

C'est alors qu'une idée parmi tant d'autre acheva de lui saper le moral.

« Mais, Mione, il est fiancé de toute façon. J'ai vu sa bague en forme d'ourobouros à son doigt. Et dans un de ses rêves, c'était cette fille qui la lui donnait. »

« Un ourobouros ? Qu'est-ce que c'est un ourobouros ? » demanda Ron.

« C'est un symbole qui représente l'infini et le renouveau, les cycles, le temps, l'univers. C'est un serpent qui mord sa propre queue. Dans les mythes, il est si grand qu'il contient le monde. Un emblème de vie et de puissance. » expliqua la brunette.

« Ça ressemble bien à Malfoy de porter un truc pareil. Un serpent… Tss, que c'est cliché ! » rigola le rouquin.

« Ce n'était pas qu'un simple serpent. On aurait dit un yin et un yang. » pensa Harry tout haut. « Il y avait un serpent blanc-vert aux yeux noirs et un autre vert-noir aux yeux blancs comme des étoiles. Ils se mordaient mais s'entrelaçaient aussi. C'était une jolie bague… Je pensais plus que c'était un symbole d'harmonie, d'amour et de chance… »

Il se souvenait du rêve, il était si parfait.

Je voudrais te faire un présent…

Elle appartient à ma famille, c'est un artéfact très puissant. Je l'ai tant porté que je suis certaine de ne plus en avoir besoin pour au moins deux décennies. Accepterais-tu de la porter, Dray ?

« Ecoute, Harry, je ne sais pas ce qu'il en retourne exactement à propos de cette fille, mais je te promets de faire mon enquête là-dessus. Pour le moment, je pense que tu ne devrais pas tant t'en faire à ce sujet. Si Malfoy était véritablement amoureux de qui que ce soit, il n'agirait pas comme ça. C'est un odieux tombeur de base ! Il séduit, il jette, il séduit, il jette. » râla Hermione, en faisant des gestes significatifs. « S'il a vraiment une fiancée, il ne la respecte pas du tout, crois-moi. »

Harry était partagé. Il savait que Hermione avait raison, Draco était un play boy de première. Mais alors, pourquoi avait-il fait ce rêve si exemplaire avec sa fiancée ?

« Il m'a dit qu'il était fiancé à elle avant même sa naissance. » murmura Harry.

« Bonjour l'ambiance ! » s'esclaffa Ron. « Je comprends pourquoi il baise dans tous les coins dans ce cas ! »

« Il t'a dit ça ? Je ne saisis pas bien pourquoi il t'aurait dit ça ? C'est bizarre, c'est comme s'il te dévoilait une faiblesse, une rancœur. »

« Heu… Je ne suis pas sûr, là. Je crois qu'il voulait plus me faire souffrir le martyre à ce moment là. » fit le brun tristement.

« Allez, mec. » fit Ron en s'asseyant à côté de lui. « Je comprends vraiment pas pourquoi tu t'es soudainement entiché de Malfoy. Ses rêves ont du te tournebouler complètement pour que tu te prennes autant la tête d'un coup. Mais tu sais, je trouve que t'as encore toutes tes chances. Et je suis sérieux ! »

« Toutes mes chances ? Ça se voit que tu n'étais pas là tout à l'heure. » renchérit le Survivant.

« Je suis d'accord avec Ron, je pense aussi que tu as vraiment toutes tes chances, si tu arrives à lui débloquer le cerveau et à lui ouvrir les yeux. Essaye une dernière fois. » lui conseilla Hermione. « Après ça, s'il persiste à t'envoyer paître aussi méchamment, on ira personnellement lui faire la peau avec Ron. »

« Ouais, on le découpera en petits morceaux et on mettra des petites étiquettes avec marqué connard, connard, connard. »

Harry sourit.

« J'ai un peu faim, finalement. » fit-t-il presque avec enthousiasme.

Hermione lui tendit un torchon qui renfermait quelques parts de tourte en lui faisant un grand sourire.

Ils passèrent le reste de la soirée à discuter de choses et d'autres – notamment de cours et de révisions, Hermione oblige.

OoOoO

Harry se donna du temps pour réfléchir et souffrir un peu moins vivement de ses deux échecs cuisants.

Les jours passèrent, douloureusement. Draco l'ignorait comme les récentes semaines précédentes. C'était vraiment comme s'ils n'avaient jamais existé l'un pour l'autre. C'était insupportable, mais Harry se disait que tout n'était pas encore finit. Qu'un dernier affrontement aurait bientôt lieu.

Parfois, il observait Draco et leurs regards se croisaient rapidement. Le blond jouait les blasés indifférents mais, quelque part, Harry sentait que lui aussi savait que leurs affrontements n'étaient pas terminés.

Il ne reprit complètement courage qu'une douzaine de jours plus tard. Et ce fut encore une fois grâce à Hermione.

« Hey, Harry ! » l'appela-t-elle un soir alors qu'il revenait de l'un de ses entraînements de Quidditch. « J'ai vraiment du nouveau pour cette histoire de prétendante ! »

Il tenta de ne pas paraître excité et impatient et se dirigea vers elle avec le plus de lenteur dont il était capable. La jeune fille ne se moqua pas de lui mais ses yeux pétillèrent d'une lueur malicieuse.

Il s'assit dans le canapé au coin du feu et se pencha vers son amie qui se mit à chuchoter à toute vitesse : « J'ai rondement mené ma petite enquête, je suis assez fière de moi. Je devrais peut-être songer à devenir enquêtrice ou détective privé car ça m'a vraiment plu. J'ai d'abord écumé tous les groupes de filles les plus pipelettes de Poudlard. Je n'apprenais vraiment rien de plus que ce que nous savions déjà. Que la fille en question était fiancée à Malfoy avant même sa naissance. Hum, j'ai appris son nom : Elizabeth Analissa von Mondlicht. Elle est issue d'une haute famille allemande de sang pur très fortunée. Elle serrait magnifique et blonde aux yeux verts et elle va à Durmstrang. »

« Verts ? » demanda Harry qui se souvenait parfaitement de cette paire d'yeux purs comme deux lacs de montagne. « Tu es sûre qu'ils n'étaient pas bleus, plutôt ? »

« J'aurai dû te dégoter une photo d'elle. » reprit Hermione avec son petit air de celle qui en savait plus que tout le monde. « Mais je me suis dit que ce n'était pas la peine, tu vas comprendre. Bref, je me doutais vaguement de tout cela, honnêtement. Je trouvais que ce n'était pas des informations très intéressantes. J'ai commencé à apprendre des choses vraiment captivantes en infiltrant les Serpentards – ne me demande pas comment j'ai fait, ce n'était pas des méthodes très correctes que j'ai employé. »

Harry sourit et Hermione lui fit un clin d'œil. Il pouvait parfaitement imaginer ses moyens.

« Alors, tiens-toi bien ! J'ai appris de Pansy Parkinson et de Blaise Zabini que Malfoy ne peut pas se blairer sa fiancée et qu'elle lui rendait superbement la pareille. Ils se connaissent depuis toujours et ils sont plus comme un frère et une sœur qui ne s'entendent pas du tout, ils ne font que se chamailler doucereusement – comme les bons petits aristocrates qu'ils sont. Il n'a aucune envie de l'épouser et il pense de plus en plus à ne pas le faire – mais il n'a pas encore osé le dire à sa famille. Quand il parle d'elle - et c'est plutôt rare, d'après ce que j'ai compris – il ne cesse de pester et de râler contre tout le monde. »

Hermione lui donna un coup de coude en souriant de toutes ses dents. Harry rougit considérablement car, effectivement, cette nouvelle le ravissait.

« Mais ce n'est pas le plus beau. L'anneau, Harry, ce n'est pas du tout elle qui le lui a offert ! C'est une bague qui appartient à Narcissa Malfoy ! C'est un des trésors de la famille Black ! Ce n'était pas vraiment Mondlicht dans ce rêve, c'était… »

« Haaaaaaaa nan ! Mais bêêêrk ! » s'exclama tout à coup Harry horrifié par ce qu'il venait de comprendre. « Mais il a tous les vices, celui-là ! C'est pas possible ! »

La jeune fille, quant à elle, était morte de rire au point d'en avoir les larmes aux yeux.

« Haha ! Non, t'inquiète pas, R'ry ! » s'esclaffait-elle entre deux fous rires. « Le complexe d'Oedipe est quelque chose de quasi-normal, hahaha ! Regarde-toi, quand tu étais amoureux de Ginny ! »

« Haaaaaaaa ! Mais qu'est-ce que tu racontes ! Y'a vraiment aucun rapport entre Ginny et ma mère ! »

« Ha oui ? Alors écoute ça un peu : belle Gryffondor, intelligente et charismatique, aux longs cheveux roux et aux beaux yeux verts ! Tu le vois toujours pas le rapport ? »

« S'il te plaît, Hermione. Je t'en supplie, épargne-moi ! » grogna Harry en essayant de se décrisper le visage resté bloqué en mode contrariété intense.

C'est à ce moment précis que Ron arriva – il avait mis plus de temps que prévu pour se doucher dans les vestiaires. Harry et Hermione se doutaient en observant son visage plutôt réjoui que la nouvelle poursuiveuse pour laquelle il craquait depuis un moment y était pour quelque chose.

« J'ai entendu parler de Ginny ? Qu'est-ce que vous disiez ? Harry, tu veux retourner dans le droit chemin ? » fit le rouquin avec un sourire rayonnant. « Je peux t'arranger le coup si tu veux ! »

Devant la mine clairement répugnée du Survivant, le gardien partit penaud vers son dortoir.

Hermione et Harry éclatèrent de rire de concert.

« Mione, » fit Harry en essuyant ses larmes. « Tu as raison, tu devrais devenir détective privé, c'est trop la classe en plus. J'aurai un petit service à te demander… tu saurais me procurer une pensine ? »

Les yeux de Hermione pétillèrent encore plus et elle acquiesça : « Je peux t'avoir ça pour demain, Rry. Je connais un Serdaigle qui en a une, il adorerait me la prêter contre quelques cours particuliers, si tu vois ce que je veux dire. »

Harry voyait parfaitement étant donné que jamais un Serdaigle n'avait eu besoin d'aide en cours.

« Super. » murmura-t-il en embrassant son amie. Il lui fit un clin d'œil et elle lui redonna un coup de coude dans les côtes en pouffant.

Décidément, ces deux-là s'amusaient bien plus que lui et il fallait que ça change ! Et avec la fouine, de préférence ! Que Ron le dépassait en la matière passait encore, mais si Hermione s'y mettait, non, ça n'allait plus du tout !

Harry partit lui aussi vers son dortoir, il avait une scène d'amour édifiante à imaginer. Une scène qui devait faire flancher cet enfoiré de Serpentard vicieux et buté.

Non mais franchement, se disait Harry. Je me suis inquiété tout ce temps alors que c'était avec sa mère toute jeune qui il s'imaginait vivre ce parfait amour chaste et idéal. Pfff… Je bénis la niaiserie de ce rêve, finalement !

Tout à coup, il se sentait presque pousser des ailes.

Pourtant… le plus dur était à faire.

A suivre…

NDA : Bon ben, désolée… Ce n'est finalement pas le dernier chapitre, il était beaucoup trop long. J'espère qu'il vous plaît, en tout cas. Le suivant est vraiment le dernier, cette fois ! Enfin, j'espère… Je pense de plus en plus à faire un épilogue.

N'hésitez pas à me donner des idées pour le fameux rêve qui fera flancher la volonté de Dray !

Gros bisous.

Levia.

Et Jashou ? Non, il est pas reviendu, snif. Mais il a déjà une nouvelle idée pour un autre OS, le sacripant. Quand il m'a dit le pairing, j'ai hurlé KUAAA !

Mais finalement, il m'a convaincue !