Titre : Ménage à Plein.

Auteur : Lady Balkys

Source : Gundam Wing … c'est tout mais ça fait déjà pas mal !

Genre : Romance compliquée.

Couples : en fait c'est 2x1 dsl…, 3+4, et là, euh, ATTENTION : lemon 2xR…PAS TAPER PAS TAPER ! Je le ferais plus et de toute façon… Boarf, vous comprendrez en lisant ! Niark niark niark !...

Disclaimer : Sont pas à moi… D'ailleurs en fait je me demande, sur la liste de tous les gens cités sur les DVD, à qui ils sont à la base…

Note : J'ai pondu ça après avoir lu sur un site de fan anglais ou américain, je ne sais plus, un long débat très pénible où l'on tentait de démontrer pourquoi Heero ne pouvait pas être avec Réléna… J'adore le 1x2/2x1, mais ça m'a gavé, alors j'ai fait ça pour essayer de mettre tout le monde d'accord ! C'est un délire, bien sûr…

ANNONCE : JE SOUHAITE JOINDRE ERSZEBETH POUR MON DEA SI QUELQU'UN SAIT OU LA JOINDRE MERCI DE ME LE FAIRE SAVOIR !

Melaina : Non, dsl, pas d'anti-rélénage aigue sur cette fic… Et j'espère que tu ne m'en voudras pas trop sur ce chapitre…Lol ! Moi je me marre bien !

Reyiel : Encore merci de m'avoir signalé les fautes ! J'ai fait gaffe sur celui-ci, j'espère qu'il n'y en a pas !... Contente que ça te plaise et pourvu que ça dure !

Syt the Evil Angel : Non, pas en simple ménage à trois… Mais tu verras ça par toi-même…

Lou999 : MDR ta review ! Contente que ça te plaise et garde tes délires c'est super sympa ! Voilà la suite, arrête de te rouler par terre !

Sur ce, bonne lecture, et vos avis à tous sont les bienvenus.

Ménage à Plein

Chapitre 2, où ça va pas en s'arrangeant….

Réléna reprit conscience sur un lit rustique mais confortable, et se redressa sur un coude, passant sa main dans ses cheveux. Où pouvait-elle être ? Que s'était-il passé ? Elle était habillée de son chemisier déchiré, de sa jupette, dans une petite pièce qui ressemblait fort à une cellule... Elle sursauta toute seule en se remémorant les événements de la veille. Lorsqu'elle avait appris l'arrestation des garçons, un besoin irrépressible d'aller plaider leur cause auprès d'Oz l'avait saisie. Mais Payan l'en avait dissuadée. Soutenir officiellement les G-Boys ne pouvaient que nuire gravement au Royaume de Sank. Elle s'était résignée... Puis s'était dit qu'elle pouvait toujours aller faire un tour à leur planque, récupérer ce qu'ils auraient pu laisser... Sans prévenir personne, elle s'était faufilée dehors...

Elle se gifla mentalement de n'avoir pas pensé que la maison serait gardée. Quelle idiote !... Et ces soudards !... Si Duo de n'avait pas été là...

Duo !...

Il avait tué les soldats,... Le sergent et... Le trou noir. Elle avait dû s'évanouir... Où était-elle ?...

La porte s'ouvrit, elle sursauta et resserra ses bras autour de sa poitrine. Un vieil homme dégarni, avec une barbiche taillée en pointe, des lunettes de soleil et une chemise hawaïenne, entra.

« Oh, vous êtes réveillée, Mlle... »

Quelque peu décontenancée par l'allure de ce drôle de bonhomme, Réléna ne sut que répondre. Il rigola et sourit :

« Ne craignez rien, Mlle !... Vous êtes à l'abri ici !... Je m'appelle Howard, et je suis le commandant de ce bateau...

-- Un bateau ! S'exclama-t-elle.

-- Oui... Duo m'a chargé de vous dire qu'il avait prévenu votre euh... Comment il est dit ?... Votre «petit vieux»... »

Réléna ne put s'empêcher de pouffer. Pauvre Payan, s'il entendait ça !... Elle se redressa, et demanda sérieusement :

« Où est Duo ? Il faut que je le vois !...

-- Ça va pas être possible, là, il vient juste de se coucher...

-- De se... ?... Quelle heure est-il ? »

Howard rigola :

« Pas loin de neuf heures du matin... Vous êtes arrivés vers six heures... On vous a mise là, et on a bien essayé de lui dire de dormir aussi, mais il n'a rien voulu savoir... Il a passé trois heures à essayer de joindre tous les réseaux de résistance de la Terre, pour leur demander de l'aide... »

Réléna écoutait attentivement.

«... Mais la plupart l'ont envoyé promener... Quelques-uns ont dit qu'ils allaient y réfléchir, et les Maguanacs sont injoignables en ce moment. Il tenait plus debout, Duo... Je suis même pas sûr qu'il est senti quand on l'a couché ... »

Howard soupira, lui sourit à Réléna :

« Vous devez avoir faim, Mlle...

-- Oh !... Je vous en prie, appelez-moi Réléna !... »

Howard rigola :

« Je vais essayer de vous trouver des vêtements, en attendant, si vous voulez, les douches sont à côté... Sauf si vous voulez manger tout de suite... ?...

-- Non, non... Ça me réveillera, une douche... »

Howard opina du chef :

« D'accord. C'est juste la porte de gauche. Fermez la bien, par contre, quand vous y serez... Mes gars n'ont pas l'habitude de voir des beautés comme vous... »


Le général Treize Khushrenada était contrarié. Déjà de n'avoir pu capturer que quatre pilotes de gundam sur les cinq. Mais encore plus, que ses supérieurs de la fondation Romfeller aient pris une décision aussi grotesque !

Il pianotait nerveusement sur son bureau, attendant qu'on lui amène ses prisonniers.

Les adolescents, séparés et enfermés dans des cellules distinctes dès leur arrivée, furent soulagés de se retrouver, et, sans un mot, se confirmèrent tous d'un geste discret qu'ils allaient bien.

Cet échange muet n'échappa pas à Treize. S'il avait plus en mal d'identifier le 01 et le 05, il ignorait par contre qui étaient les deux autres, et donc, lequel était resté libre. Et leur air également déterminé, également fier, ne permettait guère de trancher.

« Asseyez-vous Messieurs, je vous en prie. » Les invita-t-il poliment en désignant les quatre chaises devant son bureau.

Il observe attentivement, et, contrairement à ses attentes, ce ne fut pas 01 qui fit signe à ses camarades, mais le petit blond. Un signe presque indiscernable d'ailleurs, tant ils furent assis en même temps. Treize salua poliment les deux qu'il connaissait :

« 01,... Wufei...

-- Hn.

-- Général. Je préfère très nettement lorsque vous êtes assez courageux pour vous battre loyalement. »

La pique arracha un sourire à Treize.

« J'aurais aimé vous vaincre sur un champ de bataille, reconnut-il, sincère. Mais je ne suis pas libre de ces décisions. Bien. Je suppose qu'il est inutile de vous demander vos noms ? » Continuait-il pour Quatre et Trowa.

Le petit blond sourit, et le grand brun resta imperturbable, derrière sa mèche.

« Oh, c'était pour le principe... Bon... Les recherches sont en cours pour les retrouver... Vous nous auriez fait gagner du temps. » Soupira Treize.

Quatre regarda Trowa en rigolant presque. Et Trowa regarda son petit blond avec une demie ombre de sourire. S'ils parvenaient à trouver qui il était alors que lui-même l'ignorait, c'est vraiment qu'ils étaient très, très forts. Heero, surprenant l'échange de regard, en échangea un entendu avec Wufei.

Treize renonça à comprendre, et soupira encore. Quelle mouche avait piqué la fondation bon sang !... Enfin. Autant lâcher le morceau. Il leur expliqua donc ce qui les attendait. Et même Trowa faillit rire.


Duo se réveilla affamé vers midi. Il se leva, pas très content d'avoir perdu autant de temps, et sortit rapidement de sa cabine pour aller voir s'il y avait du nouveau. Il trouva Howard, et son second, Al, un grand blond taillé en armoire normande, dans la salle principale, en train de parler avec Réléna, de la suite des opérations. Duo pensa une seconde que cette fichue blondasse avait l'air moins conne, les cheveux lâchés, avec un jean, un débardeur blanc, et des baskets, que dans ses sempiternels tailleurs roses. Il fut sorti de ses réflexions par le salut vigoureux de Al :

« Ah, Duo !... Bien dormi ?

-- Ça fera... On en est où ?

-- On a réussi à joindre les Maguanacs...

-- Ah ! Soupira Duo. Et ? »

Son estomac émit une longue plainte, qui lui arracha un sourire, et fit rire ses trois interlocuteurs. À la grande surprise de l'américain, Réléna s'écria :

« Je vais te chercher quelque chose... ! Vous lui expliquerez ?

--' Vous inquiétez pas, Miss !' Opina Al.

Réléna sourit et partit en courant. Duo la regarda sortir en se grattant la tête... Puis haussa les épaules et se retourna vers Howard et Al.

« Les Maguanacs sont coincés en Arabie, pour le moment, Duo, reprit Howard. Ils vont tout faire pour être là le plus vite possible.

-- Je n'en attendais pas moins d'eux… Bailla Duo en s'asseyant à califourchon sur une chaise. Et les autres ?

-- Sally Po a dit qu'elle allait faire tout son possible pour rameuter tous ceux qu'elle pourrait. Les autres... Tous les autres ont refusé. »

Duo ferma un instant les yeux. Puis il inspira profondément et les rouvrit. Réléna revint à ce moment-là, avec un plateau abondamment chargé qu'elle posa délicatement sur la table, devant Duo, qui lui jeta un oeil.

« Merci. » Marmonna-t-il.

Il se mit à manger en réfléchissant. Howard et Al vérifiaient leur liste pour être sûr qu'ils n'avaient oublié personne, lorsqu'un autre marin entra en courrant pour aller allumer à toute vitesse la télé posée au fond de la salle :

« Regardez ça !... »

Ils se tournèrent comme un seul homme vers l'écran. Des images des quatre prisonniers, les mêmes que la veille, mais le commentaire avait changé :

« ... Le procès débutera dans trois jours. Le général Khushrenada a en effet fait une déclaration...»

Treize apparut, pour déclarer d'un ton qui essayait d'être vigoureux :

« Pour que la paix et l'ordre reviennent, il est impératif que nous respections nous-mêmes les règles élémentaires de la justice !... Ainsi, ces jeunes gens auront droit à un procès équitable,... Nous espérons que les Colonies, devant ce geste de justice, croiront en notre bonne volonté et mettront enfin un terme à leurs activités belliqueuses. Le procès débutera dans trois jours, à Lyon,... Nous invitons le cinquième pilote, où qu'il soit, à se rendre dans les plus brefs délais. Nous lui assurons qu'il ne lui sera fait aucun mal, et que ses compagnons ont été correctement traités... Les quatre pilotes seront gardés au secret jusqu'à leur procès. »

Duo, qui s'était approché de l'écran, l'éteignit d'une main tremblante de rage. Il passa lentement ses mains sur son visage.

Réléna s'écria naïvement :

« Enfin, ils ont compris que la violence ne résolvait rien ! »

Le visage que Duo tourna vers elle ne présageait rien de bon. Howard et Al se regardèrent et déglutirent avec difficulté. Duo était en mode de Shinigami. Ses yeux mauves étaient ceux d'un vrai psychopathe. Il cracha entre ses dents :

« Toi, par pitié, ta gueule. »

Elle se raidit, choquée. Duo reprit, plus fort :

« Je t'ai ramenée pour pas qu'on te trouve à la planque... Alors me fais pas le regretter ! »

Le marin, qui était dans le dos de Duo, fit signe à Réléna de se taire. Elle suivit sagement le conseil silencieux, comme Duo s'avançait vers elle en criant :

«T'es conne ou quoi ! Ils les ont déjà condamnés !... Tout ce qu'ils veulent, c'est nous rouler dans la fange devant la galaxie entière !... »

Et continua, son ton allant décidément crescendo :

« Non seulement ils veulent les buter, mais en plus, ils veulent faire un max' de pub autour ! T'as raison, y a vraiment de quoi se réjouir !... »

Il l'aurait peut-être étranglée sur place si l'on n'avait pas frappé à la porte à ce moment. Un mécano passa sa tête à la porte :

« Duo, il y a une fille là qui dit qu'elle te connaît... »

De duo resta stupéfait un moment, les yeux ronds. Puis il fronça les sourcils :

« Une petite brune, un béret rose et trois mèches sur le front ?

-- Heu... Oui... »

Duo poussa un soupir à décoiffer un chauve.

« Putain je vais la tuer ! »

Et il sortit vivement en poussant sans ménagement le mécano, et, quelques secondes plus tard, ils l'entendirent crier :

« HILDE SCHBEICKER ! Viens là tout de suite, petite peste ! »

Ils se précipitèrent tous à sa suite, Réléna en tête. Heero lui avait parlé de cette Hilde, comme de la meilleure amie de Duo. Pourquoi était-il donc si furieux qu'elle soit là ?

Ils débouchèrent sur le pont du navire, pour découvrir un spectacle attendrissant. En fait, Duo n'était pas vraiment furieux... Vu en tout cas la façon dont il serrait la petite jeune fille dans ses bras. Il faut dire qu'elle semblait au bord des larmes. Non, elle pleurait vraiment. Réléna s'approcha... Duo ne lui avait pas crié après, ils l'auraient entendu... Au contraire, il lui parlait tout doucement, et, entendant ses paroles, Réléna compris la raison de sa « fureur » :

« Putain, Hilde, je t'avais demandé de rester sur L.2... T'avais une super planque, là-bas... Quand est-ce que tu vas arrêter d'accourir dès que j'ai une merde ! Toi aussi tu es recherchée, bon sang !... T'aurais jamais dû venir !... »

Elle renifla et balbutia :

« Je pouvais pas te laisser... J'ai essayé de ramener du monde mais personne ne voulait t'aider ... Je pouvais pas... Il fallait que moi je t'aide... Et puis... »

Elle hésita. Duo l'invita à continuer d'un doux regard confiant. Elle eut un sanglot.

« Il fallait que je te vois, de toute façon... Je... Il faut que je te dise quelque chose... »

Duo la serra encore contre lui :

« O.K., ma puce ... OK... T'inquiètes pas, calme-toi... T'as fait un long voyage, il faut que tu te reposes, là, hm ?... Tu as faim ?...

--... Oui, très...

-- Viens, on va régler ça... »

Il la mena gentiment à la salle de contrôle, et n'eut pas le temps de demander qu'on lui amène quelque chose, car Réléna arriva aussitôt avec un plateau, tout aussi plein que le précédent. La princesse resta à observer les deux amis. Duo surveillait Hilde, attentif à ce qu'elle mange bien, comme un grand frère prévenant. La jeune fille semblait plus calme, mais restait visiblement inquiète. Le silence régna, jusqu'à ce que Howard ne vienne demander si tout le monde voulait du café. Hilde déclina, comme Réléna, et Duo déclara qu'il en boirait sans problème pour trois. Howard repartit en rigolant. Réléna soupira et vint s'asseoir à côté de Hilde. Duo, resté non loin de la petite brunette, debout bras croisés contre le mur, soupira. Hilde le regarda et lui dit :

« Il te manque, hein ?...

-- Ils me manquent tous... C'est pas vraiment ça... C'est... »

Il jeta un œil sombre à Réléna :

« On s'est quitté en s'engueulant…

-- Tu t'es engueulé avec Heero! » Sursauta Hilde.

Réléna sursauta aussi. Duo continua en venant s'asseoir près de son amie :

« Il m'a dit... Je... Je sais qu'il était en colère et qu'il le pensait pas... Mais ça fait quand même vachement mal...

-- Oh... Duo... » Murmura Hilde.

Elle lui sourit.

« Ne t'en fais pas, on va bien trouver un moyen de les sortir de là...

-- Et puis, on a trois jours, intervint Réléna. On est sûr qu'ils ne leur feront pas de mal d'ici là... »

Duo et Hilde la regardèrent. Elle leur sourit :

« Ils veulent passer pour des gens respectables... Ils ne peuvent rien leur faire, ils ont tout intérêt à ce qu'ils soient en bonne santé pour le procès. »

Duo eut un sourire un brin moqueur et opina du chef.

« On a trois jours pour organiser quelque chose... Confirma Hilde en souriant à Réléna. Qui es-tu au fait ? Lui demanda-t-elle.

-- Réléna Peacecraft »

Hilde sursauta et regarda Duo qui lui répondit une moue navrée accompagnée d'un haussement d'épaules.

« Ah!... Reprit la petite brune. Enchantée. J'ai beaucoup entendu parler de toi... »

Et c'était vrai. Duo lui avait beaucoup parlé du « bonbon rose », son pire cauchemar... Réléna sourit :

« Moi aussi, Heero m'a parlé de toi. »

Et, si Hilde n'avait guère entendu que des horreurs sur Réléna, cette dernière, elle, n'avait entendu que du bien de Hilde, que Heero aimait beaucoup, car « elle faisait beaucoup de bien à Duo ».

Hilde bâilla, et Duo lui demanda doucement :

« Tu veux dormir un peu, ma puce ?

-- Oui...

-- Viens. »

Il conduisit jusqu'à sa propre chambre, où il y avait un lit deux places (lors de ses séjours habituels sur le bateau, il faisait chambre commune avec Heero), et, comme, Hilde couchée, il s'apprêtait à ressortir, elle l'appela :

« Duo,... Il faut que je te parle... »

Il revint docilement s'asseoir au bord du lit.

« Oui, ma puce ?... Qu'est-ce qu'il y a ?...

-- Ben... Tu te souviens... Quand tu es venu sur L2, il y a trois mois... Pour les négociations avec les résistants...

--Hm, hm

-- La nuit où... Euh... Quand on a eu ce petit problème... ? »

La capote avait craqué. Il grimaça. Il s'en souvenait parfaitement. Il opina. Elle inspira profondément, refermant ses mains sur celle de Duo, et balbutia, très peu sûre d'elle :

« Je t'avais dit que ça risquait rien, parce que je prenais la pilule mais... Ça... Ça a foiré... »

Il écarquilla les yeux, stupéfait, lorsqu'elle confirma :

« ... Je suis enceinte. »


Heero regardait par la fenêtre de sa cellule. La lune se levait. Ils les avaient transférés il ne savait pas trop où, sans doute pas loin de Lyon où ils devaient être jugés. Ils les avaient installés dans une belle cellule confortable, tous les quatre, sans les laisser menottés, et ils avaient eu un mal de chien à se débarrasser des « avocats » venus pour élaborer leur défense.

Les quatre avocats avaient juré qu'ils étaient assermentés, tenus par le secret professionnel,... Mais au bout de trois quarts d'heure à parler tous seuls, face à quatre statuts qui les foudroyaient des yeux en ne disant rien, ils avaient laissé tomber et étaient partis. Et après avoir passé la cellule au peigne ultrafin pour vérifier qu'il n'y avait aucun micro, les quatre jeunes gens avaient enfin soufflé.

Heero regardait la lune, Wufei, grimpé sur un des deux lits accrochés en hauteur, se reposait, et Quatre avait pris sa position coutumière dans les bras de Trowa, tous deux confortablement installés sur la couche située sous celle de Wufei. Quatre sourit à Heero:

« Ne t'en fais pas, Heero... Je suis sûr que Duo va bien et qu'il va nous sortir de là. »

Heero regarda le petit blond et lui sourit.

« C'est pas pour ça que je m'en fais. »

Le japonais vint s'asseoir en face des deux tourtereaux, et replia ses jambes devant lui.

« ... Mais pour ce qui va se passer... Quoiqu'il fasse, ce sera risqué, et il sera seul. Qu'est-ce qu'il va bien pouvoir inventer... Il ne pourra pas attaquer à Lyon... On ne peut pas risquer de pertes civiles dans notre position, et il le sait.

-- Et je ne vois pas qui pourrait l'aider, soupira Wufei. Les Terriens peuvent pas nous piffer parce qu'on vient des Colonies, qui nous accusent de jouer le jeu d'Oz...

-- Les Maguanacs l'aideront.» dit Quatre.

Ses amis sourirent, et Trowa dit doucement, en caressant les mèches blondes :

« Sûr qu'on peut compter sur tes anges gardiens, mon coeur... »

Heero soupira et s'allongea. Il s'installa en chien de fusil :

« Je suis sûr qu'il va nous tirer de la... Mais je me demande vraiment comment. »


Le grand bateau faisait route vers Marseille. La nuit est tombée, le pont était désert.

Duo sortit, il avait besoin de prendre l'air. Il alla s'asseoir dans un coin, à même le sol, et regarda la lune et les étoiles. Il avait besoin de réfléchir, et une belle nuit étoilée, ça l'aidait toujours.

Il s'en voulait plus que jamais d'être devenu l'amant de Hilde. Il ne l'aimait pas. C'était une soeur pour lui, un petit bout de gonzesse à protéger... Elle le savait. Duo ne lui avait jamais donné le moindre espoir. Il aimait Heero et n'aimerait jamais que lui. Mais Hilde l'aimait. Elle, elle l'avait aimé tout de suite, et elle lui avait tout donné. Il savait qu'il n'aurait pas dû la laisser faire, cette nuit où elle avait pleuré dans ses bras, pas du la laisser l'embrasser, le caresser... Le reste n'avait été qu'une bête histoire d'hormones. Son corps avait cédé et avant qu'il ne le réalise vraiment, Hilde avait perdu sa virginité et connu une délicieuse nuit d'amour... Car, en plus, Duo, s'il se voulait gay, avait eu droit à une parfaite éducation sexuelle dans de nombreux bordels, quand il vivait avec les Sweepers, tous dévoués à « faire de lui un homme »... Et, comme il était gentil, il avait toujours, dans ses débuts, pris soin de s'informer auprès des prostitué(e)s de ce qui leur faisait plaisir. Et le résultat était qu'à 15 ans, il faisait l'amour comme un dieu. Et même le professeur G avait approuvé... Un beau garçon qui faisait bien l'amour, c'était aussi une arme redoutable.

Après cela, Duo était resté l'amant de la jeune femme, très occasionnel, et, à chaque fois qu'il la revoyait, il espérait qu'elle aurait entre-temps rencontré quelqu'un d'autre... En vain. Et voilà qu'elle était enceinte... Il ne doutait pas, il n'avait même pas conçu l'hypothèse que cet enfant ne soit pas de lui. Et que faire ?... Comment lui, orphelin sans famille, aurait-il pu ne pas vouloir de tout son coeur accueillir ce petit bout de chou ?... Mais Hilde ? Mère à 16 ans ?... Comment pourrait-elle construire sa vie ?... Sans compter que lui pouvait mourir à tout moment... !...

Il avait très mal à la tête.

Il soupira. Il faudrait qu'il parle très sérieusement avec elle. Mais il avait plus urgent à régler…Comment pourrait-il libérer ses amis, son Heechan ?

Il eut un sourire. Quelle ironie, qu'à cause d'une scène de ménage, lui soit resté libre, parce qu'il était parti en claquant la porte ?

Il réfléchit. Il ne pouvait se permettre aucune victime civile. Il ne pouvait pas attaquer à Lyon, à l'ouverture du procès. Aucun repli possible... Ils avaient dit que les prisonniers seraient gardés non loin de Lyon. Très vague. Duo ne connaissait pas très bien la France... Mais Oz n'étai sûrement pas assez maligne pour que l'information n'ait pas circulé sur le réseau, si aisément piratable…

Si ils étaient assez loin de la ville, ils pouvaient être dans un coin assez désert... Duo se souvenait qu'il il y avait pas mal de campagnes autour de Lyon.

Agir dans un coin désert serait plus facile et moins risqué qu'en pleine ville. Restait à savoir quoi faire. Il ne pouvait pas se contenter d'attaquer, il était seul. Impossible de s'infiltrer simplement pour les libérer. Ils devaient être gardés comme jamais, et Oz s'attendre à ce qu'il essaye ça. Comment faire pour les surprendre ?...

Il faudrait être invisible...

Une idée germa dans son esprit mais il la repoussa. Seul, il ne pouvait pas faire ça. Seul,... Qu'est-ce qu'il pouvait faire ?

Il regarda la lune. Il ne savait pas pourquoi, à chaque fois qu'il faisait sa, il pensait à Heero. Sans doute parce qu'il avait découvert la lune juste après Heero.

Il sourit en repensant à leur première rencontre, sur ce port, puis à l'évasion de l'hôpital de Sally, la chute de Heero... Il avait vraiment eu peur. Lorsque, sur la plage, il avait vu Heero se relever, il avait pensé que ce gars-là n'était pas humain.

Plongée dans ses souvenirs, Duo se mit à chanter sans s'en rendre compte. Il chanta cette vieille chanson d'avant AC, que Heero avait enregistré un jour, parce qu'il l'aimait beaucoup, et qu'il lui avait demandé de transcrire et de traduire avec lui, car l'anglais ne lui était pas aussi familier que le pensait l'américain.

« I'm so tired of being here.
Suppressed by all my childhood fears.
And if you have to leave,
I wish that you would just leave.
Cause your presence still lingers here,
and it won't leave me alone.
These wounds won't seem to heal,
this pain is just too real,
there's just too much that time cannot erase.
..."

Un bruit de pas le fit sursauter. Réléna apparut.

« Oh !... C'est toi, Duo ?...

--Hn, grogna Duo.

-- Tu chantes très bien...

--'Ci.

--Euh... Je peux m'asseoir... ?... Je voulais te parler... »

Duo la dévisagea froidement avant de le lui permettre d'un petit signe de tête. Elle essuya un peu la poussière du sol avec sa main avant de s'asseoir à sa gauche.

« À quoi pensais-tu ?

--A Heero.

--Ah. »

Elle hocha sérieusement la tête.

« C'est de lui que je voulais te parler...

--Hn.

- Il m'a dit que euh… Lui et toi vous étiez très liés… Mais je voudrais savoir euh… Ce qu'il y a exactement, entre vous... ?... »

Duo s'était mis à trembler, furieux. Il tourna un visage déformé par la colère vers Réléna qui eut un recul, effrayée :

« Il t'a dit quoi ! Articula-t-il péniblement.

--Que… Euh…

--TRES LIES ! »

La rage laissa Duo sans voix. Il se leva brusquement et fit quelques pas, en se massant le front et en respirant profondément. Réléna se leva, hésitant entre s'enfuir et rester. Elle se résolut à s'approcher de lui, pour l'entendre qui pestait :

« …Comment il a pu... Oh le salaud !... Putain cette fois que je le tue pour de bon !...

-- Duo ?... Ça va ? »

Il tourna à un regard assassin vers elle :

« Ah je comprends mieux...

--Duo ?... »

Il s'avança vers elle et cracha, en le regardant droit dans les yeux :

« Je suis son amant depuis sept mois. C'est tout ce qu'il y a entre nous. »

Elle écarquilla les yeux, horrifiée, et poussa un petit cri. Il continua, venimeux :

« Et je l'aime, et il m'aime, on baise comme des malades et tout allait très bien jusqu'à ce que tu te foutes entre nous ! »

La jeune femme le regarda longuement, peinant à se reprendre. Duo eut un sourire narquois, pas fâché de lui. Si seulement ça pouvait la faire fuir !... Mais elle bomba fièrement le torse et répliqua:

« C'est moi qu'il aime !... »

Le sourire disparut. Duo venait de passer en mode Shinigami.

«... Et ce n'est pas parce qu'il a eu pitié de ton impuissance et qu'il a daigné te donner du plaisir qu'il faut que tu t'imagines qu'il t'aime ! »

Duo resta pétrifié. Puis il marmonna d'une voix blanche, un index tourné vers lui même :

« Moi, impuissant ?... »

Son expression fit cette fois vraiment peur à Réléna qui recula, comme il s'approchait d'elle en répétant :

« Moi, impuissant ! »

Il attrapa et la jeta comme un sac de patates sur son épaule :

« Tu vas voir si je suis impuissant, connasse! »

Et malgré ses cris et ses coups, Réléna, deux minutes plus tard, se retrouva sur le lit de Duo, qui ferma soigneusement la porte de la cabine de l'intérieur. Elle se redressa vivement sur ses bras, comme il venait vers le lit, le visage fermé.

« Duo,... Qu'est-ce que...

-- Ta gueule. »

Il l'allongea en se jetant sur elle, l'étreignant avec force, en la bâillonnant d'un baiser haineux, qui devait la laisser à bout de souffle, complètement étourdie, quelques minutes plus tard. Pour réaliser que les mains du jeune homme se baladaient sous son débardeur. Elle essaya de le repousser mais il resserra encore son étreinte et, imperturbable, se mit à dévorer sa gorge avec avidité.

« Non... Non... Duo... Non arrête... »

Il l'embrassa encore plus goulûment, à bouche que veux tu, et pendant qu'elle achevait de perdre la tête, il alla délicatement dégrafer son soutien-gorge. Avant de réaliser ce qui se passait, elle se retrouva torse nu, le jean suivait le même chemin,... Et c'était délicieux.

Les mains et les lèvres de Duo enflammaient son corps comme jamais celles de Heero ne l'avaient fait. Elle ne réalisa pas qu'elle l'étreignait, qu'elle l'aidait fébrilement à ôter ses propres vêtements, et ne retint pas ses cris lorsque la bouche de Duo alla explorer son entrejambe et qu'il dévora son sexe avec avidité.

Puis les lèvres remontèrent sur son ventre, ses seins, et elles finirent sur sa gorge. Duo l'étreignit et saisit ses fesses à pleines mains, la pressant contre son sexe durci, puis caressa ses cuisses, les poussant à encercler sa propre taille. Elle gémit lorsqu'il la pénétra, cria sans parvenir à se retenir comme il se mouvait soigneusement en elle, et elle jouit comme jamais, juste avant que le cri de Duo ne réponde au sien.

Il souffla, se retira, et ôta le préservatif qu'il avait soigneusement mis en douce. Il le noua et le posa sur la table de nuit. Puis, il la regarda ; elle s'endormait, alanguie sur le lit.

Nue, les cheveux en bataille, abandonnée, elle était incroyablement belle.

Mal à l'aise, il la recouvrit, s'habilla et retourna sur le pont, en s'injuriant abondamment. Qu'est-ce qui lui avait pris ? ... Il venait de baiser Réléna ! Ce n'était rien de dire que les choses allaient mal !

A suivre…

Duo (armé jusqu'aux dents, à Heero) : Tu l'as trouvée ?

Heero (armé pareil) : Non, elle n'est pas là…

Quatre (s'approchant innocemment) : Qu'est-ce qui vous arrive, les mecs ?

Duo et Heero : On cherche Balkys.

Quatre : Elle n'est pas là.

Duo : Grrrrrr…..

Quatre : … Elle a dit qu'elle avait un exposé à finir, qu'elle ne serait pas dispo un petit moment… (Sursaute en réalisant le surarmement de ses amis) Qu'est-ce que vous lui voulez ?

Heero : Tu as lu ce qu'elle a écrit, là ?

Quatre : Oui, mais euh, rassurez-vous, j'ai lu la suite, ça finit bien…

Duo : ELLE M'A FAIT COUCHE AVEC RELENA !

Voix de Réléna, de la chambre voisine : Ouaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiis…. On remet ça quand tu veux… !

Heero : TOI N'EN RAJOUTE PAS !

Voix de Réléna : Jaloux !

Heero : PARFAITEMENT JE SUIS JALOUX ! …

Duo (pose deux ou trois fusils pour venir enlacer Heero) : Mon pôv' Heechan tu te sens délaissé ?...

Heero : Je suis en tôle et voilà ! Pas moyen de vous laisser seuls !

Quatre : De quoi tu te plains, Heero, on a fait une super partie de cartes !

Réléna éclate de rire.

Heero (soupire) : Ca vaut pas un gros câlin de Duo…

Duo et Heero partent donc, Duo décidé à remonter le moral de son nippon dans les règles de l'art.

Réléna (arrive vers Quatre en robe de chambre) : Je comprends mieux ce qu'Heero lui trouve…

Quatre : Comme quoi, l'expérience, y a que ça de vrai… Bon, on n'a pas fini notre partie de tarot, tu viens remplacer Heero ?

Réléna : D'accord… Tu sais où est Balkys, au juste ?

Quatre : Dans le grenier, mais ne leur dis pas, surtout…

Voilà… La suite bientôt… Tout avis commentaire remarque menace de mort est le bienvenu… Merci à tous ceux qui me lisent même s'ils ne reviewent pas !