Bon alors mon PC a été éffacé, manque d'nspiration, etc … Ce chapitre a pris un peu de retard, désolé . Sinon merci à kim et virg05 Allez, Place au massacre.

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CHAPITRE IX : Chemin de traverse

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La silhouette avança encore un peu. On reconnut Albus Dumbledore. Il avait les rides encore plus creusées que d'habitude. Son expression affichait une inquiétude que même Harry ne lui avait jamais vue. - Sortez, s'il vous plaît, murmura t'il à l'adresse des 4 adolescents qui s'exécutèrent sans attendre. L'anxiété affichée par Dumbledore ne faisait qu'accroître la leur.
A peine avaient-ils fait quelques pas dans le hall que la porte de la cuisine se claqua dans un grand fracas. Echangeant des regards interrogateurs, ils montèrent ensemble dans la chambre de Ron.

- Mais qu'est ce qui se passe ? demanda Ginny en s'affalant sur le lit libre, sachant déjà très bien ce que ses amis allaient lui répondre.
- Aucune idée, souffla Harry.
La situation devait être réellement critique pour que Dumbledore lui-même en soit apeuré. Un silence de mort s'installa dans la pièce, chacun imaginant les pires situations.
- Peut-être… commença Ron. Peut-être que ce n'est pas si grave !
- Tu as vu leurs têtes, Ron, répliqua Hermione. Il est arrivé quelque chose ! Mais ce n'est pas une raison pour se mettre en danger. Dumbledore n'est pas fou, il sait très bien ce qu'il fait.
- Mais son regard ! protesta Harry. Il n'a jamais eu cette expression, pas même le jour où Voldemort est revenu ! Ses paroles se perdirent dans le silence pesant. Soudain, Hermione se leva. Le regard étrangement vide, elle murmura un vague « Je reviens » avant de quitter la pièce. Ron lança un regard interrogateur à sa sœur qui lui répondit par un haussement d'épaules. Personne ne parla pendant l'absence d'Hermione. Enfin, celle-ci revint au bout d'une demi-heure, l'air plutôt satisfaite. - Où étais-tu, demanda Ron.
- Le repas est fini, Dumbledore est reparti. Ta mère m'a dit de vous dire d'aller vous coucher.
Harry et Ginny partirent donc dans leur chambre sans dire un mot.
Une lourde quiétude s'installa dans la sombre pièce. Chacun ne semblant pas vouloir dormir, ils s'étaient assis côte à côte. Harry était soucieux de ce qui venait de se produire. Ginny, elle, avait d'autres préoccupations et regardait rêveusement le ciel.
Le silence fut rompu par des gémissements venant de la chambre voisine.
- Et ils remettent ça… soupira Harry.
Ginny sourit.
- C'est quand même merveilleux ce qu'ils vivent ensemble non ? Ils ont de la chance. Tu crois qu'un jour on arrivera à vivre la même chose ?
- Tu veux dire… nous deux ? Ensemble ? paniqua Harry.
- Non, non, se rattrapa Ginny. Je voulais dire, chacun de notre coté !
- Ah ! J'espère ! Mais pendant un moment j'ai cru que tu parlais de nous deux ! Imagine le délire !
- Ne m'en parle pas, ce serait l'horreur !
Ces derniers mots s'évanouirent dans un silence encore plus pesant. On entendait plus que leur souffle et le crissement du matelas de la chambre de Ron. Harry regarda Ginny dans les yeux.
- Enfin oui, ce serait insensé ! reprit Harry.
Il dévisageait maintenant la jeune rousse, comme il l'avait fait peu de temps auparavant sur un certain banc…
- Mais peut-être que… souffla celle-ci.
Sa voix s'évanouit quand leurs lèvres s'unirent dans un long baiser passionné. Ils s'enlacèrent. La peau de Ginny était si douce et si veloutée que Harry ne pouvait s'empêcher de les caresser. Ginny ne voulait plus rien d'autre que savourer les lèvres de Harry, au goût délicat et fruité.
Ils continuèrent à s'embrasser langoureusement pendant une bonne partie de la nuit, avant de sombrer dans un doux sommeil, blottis l'un contre l'autre.

Quand Harry se réveilla, Ginny était partie. A moitié endormi, il descendit mollement l'escalier. Il pénétra dans la cuisine qui semblait déserte. C'est alors que lui revinrent en mémoire toutes les inquiétudes de la veille. Il se cuisina rapidement un petit déjeuner et le dévora, soucieux. Il avait presque finit quand Mrs Weasley entra dans la cuisine, suivie par ses enfants et Hermione.
- Bonjour Harry ! lança t'elle jovialement, avant de remettre du bois dans le feu qui s'affaiblissait.
Le regard que Hermione lui lança indiqua à Harry que Ginny devait lui avoir tout raconté. Cette situation était inconfortable. Harry se dépêcha donc de finir son petit déjeuner, se mit debout et s'apprêta à quitter la pièce.
- Où tu vas ? demanda Mrs Weasley.
- Oh, j'ai oublié de le prévenir ! s'exclama Ron avec l'air de quelqu'un qui se rappelait quelque chose de très important. - C'est malin ! repris sa mère. Harry, nous allons sur le chemin de traverse. Je sais que d'habitude nous faisons les courses pour Poudlard un peu plus tard, mais avec certains évènements… enfin nous ne pourrons peut être pas y aller plus tard. Dumbledore a été assez aimable pour me fournir vos listes de matériel.
Elle brandit des bouts de parchemins.
- Allons-y, avant qu'il ne soit trop tard. Ron, Hermione…
Le couple s'avança et pris une pincée de poudre dans un pot que Harry n'avait pas remarqué. Il eut un haut-le-corps quand il comprit qu'ils allaient voyager par la Poudre de Cheminette. Mrs Weasley prit son hoquet de dégoût pour un frisson d'inquiétude et précisa :
- Arthur a réussi, grâce à ses relations au ministère, à sécuriser une connexion entre cheminées.
Harry regarda avec appréhension disparaître ses deux amis dans des flammes verdoyantes.
- On va essayer d'y aller tous les trois ! annonça la femme rousse, d'un ton qui se voulait rassurant. Mais Harry remarqua que ses traits étaient crispés et que sa main s'était agrippée à sa baguette magique.
Ils s'engouffrèrent donc à trois dans le foyer. Serrés dans la cheminée, ils se dépêchèrent de prononcer à l'unisson la destination. Le voyage infernal commença. Harry eu l'impression de tourner sur lui-même à une vitesse folle. Les lumières vertes dansaient devant ses yeux. Il avait l'impression de faire une chute dans un puit infini. Une main saisit la sienne.
Enfin, après ce qui lui parut une éternité, ils arrivèrent au Chaudron Baveur. L'endroit était étrangement calme. Les clients parlaient à voix basse, mais la plupart gardaient le silence, affichant une mine inquiète.
- Ne traînons pas ici, murmura Mrs Weasley en poussant les adolescents vers la petite porte qui menait au chemin de traverse. Qui sait quel genre de créatures nous pourrions y rencontrer !
Harry remarqua que dans leur sortie peu discrète, ils étaient suivis par un homme qui portait une cape noire avec une capuche qui lui couvrait le visage. Mrs Weasley ne semblait pas l'avoir remarqué et tapotait tranquillement les briques au dessus des poubelles de la petite cour du bar.
- Mrs Weasley, commença Harry, je crois qu'on est suiv…
- Je sais ! Chut !
Intrigué, Harry suivit ses amis dans l'arche de pierre qui venait de s'ouvrir.
Le chemin de traverse était presque désert. Les gens devaient se cacher chez eux dans une période si trouble. Seuls quelques groupes de sorciers passaient parfois, en chuchotant.
- Je crois qu'il vaut mieux qu'on ne se sépare pas… conseilla inutilement Molly.
Inconsciemment, ils se rapprochèrent les uns des autres pour former un groupe contact. Hermione attrapa discrètement la main de Ron. Un bref coup d'œil derrière lui indiqua à Harry que l'inconnu était toujours là. Mrs Weasley devait en être consciente elle aussi car elle pressa le pas.
Au fur et à mesure qu'ils avançaient dans l'allée, les quelques passants se firent plus rares encore.
Fleury et Bott. Ils se précipitèrent dans la boutique, jetant des regards inquiets derrière eux. Dès qu'ils franchirent la porte, une impression de sécurité les envahit. Ils ne se feraient sûrement pas attaquer dans une boutique aussi populaire. Cependant le magasin était étrangement vide comparé aux années précédentes. Seules quelques personnes se promenaient dans les rayons de la librairie, et tous avaient sur leur visage une expression de terreur.
- Inutile de traîner, souffla Molly.
Elle se rua vers le comptoir et tendit ses listes de livres au gérant du magasin. Pendant ce temps, les autres se séparèrent. Harry et Ron prirent naturellement le chemin des livres sur le Quidditch, pendant que Ginny et Hermione s'éloignaient. Cette pause ne dura pas longtemps, et ils sortirent bientôt de la librairie, les bras chargés de paquets. Harry remarqua tout de suite que l'inconnu avait disparu.
- Bon, déclara Mrs Weasley. Nous avons vos livres, que vous faut-il d'autre ?
- Je pense… commença Hermione.
Mais elle fut interrompue par un immense fracas derrière eux.