Relecture effectuée par Alena Aeterna :)
Nouvelle page d'archives du conseil qui fait directement suite au chapitre posté hier.
Bonne lecture!
Archives du conseil – 20 Février 1207
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Objet de la séance : L'accroissement du nombre d'actes de rébellion dans les fiefs avoisinants le château.
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Lajos : « Mes seigneurs je tiens à ce que nous abordions un point qui me paraît crucial aujourd'hui. Comme vous le savez tous, je reviens à l'instant d'une des contrées du nord et ce que j'y ai entendu m'a mis en alerte car nous avons le même cas ici. »
Le seigneur Lajos revient d'un voyage d'un mois dans le fief du grand seigneur du nord : Pongrác, celui-ci avait demandé la venue d'un de nos conseillers afin de revoir nos accords commerciaux. Sa production était en effet, à l'époque, en grande baisse pour cause de pillages et d'agressions des convois censés faire le trajet entre le château du seigneur Markus et le sien.
Amélia : « Parlez donc, nous vous écoutons, même si nous avons tous une petite idée de ce dont il retourne. »
Lajos : « Je vous en remercie, Dame Amélia. J'ai donc pu constater, de mes propres yeux que le seigneur Pongrác n'est pas directement responsable de cette baisse d'offrandes. En effet, seulement quelques jours après mon arrivée dans son château, celui-ci fut victime d'un vol considérable, mais cette fois-ci d'armes, et non uniquement de nourriture ! Lors d'un tour de ses terres nous avons de plus faillit subir une attaque d'un groupe de rebelles se disant fidèles d'Auban Corvinus et de ses anciens amis qui régnaient avec lui avant les meurtres des cinq dernières années. Des cas similaires m'ont été rapportés par des camelots venant de l'ouest, ce qui me fait penser que la situation est grave, mes seigneurs ! »
Viktor : « Nous vous remercions pour ce témoignage, vous pouvez vous asseoir Lajos. Je tiens à ajouter, pour ceux d'entre vous qui n'auraient pas eu la nouvelle que nous avons subi un vol en début de nuit. Nous pouvons donc maintenant considérer qu'il ne s'agit pas de cas isolés mais bien d'une vague de rébellion de grande ampleur à laquelle il faut mettre fin le plus rapidement possible ! »
Ernő : « Et qu'ont-ils donc volé seigneur Viktor ? Nous sommes peu à être au courant ! »
Viktor : « Il s'agit de documents. Bien entendu, de documents d'une grande importance, ils concernent pour la plupart des filiations de nobles parmi les familles décimées ces dernières années, dont la famille Corvinus. Il y avait par ailleurs des documents qu'Auban nous avait apportés en main propre peu avant la catastrophe, documents qui ne peuvent être lus que par un nombre extrêmement restreint de personnes. S'ils venaient à tomber entre des mains malhonnêtes ce serait dramatique, et beaucoup d'humains pourraient encore subir le sort des familles déchues »
Markus : « Tu oublies, Viktor, que la ou les personnes qui se sont introduites dans les archives ont également emporté certains plans du château. Des plans de quasiment toutes les parties ! Celui qui a fait le coup ne souhaitait pas que nous sachions quelle partie il visait »
Amélia : « D'après nos gardes, cependant, il n'y avait qu'une seule personne. A priori de petite taille, peut-être même un enfant, rapide, souple, discret et avec une grande aisance dans le maniement de certaines armes. Kosta a reçu un couteau pile au niveau des poumons, entre deux côtes. Nous avons affaire à quelqu'un d'instruit et d'une grande agilité. Nous pouvons tout de même attester qu'il s'agit bien d'un humain, étant donné que cette personne est entrée avant le coucher complet du soleil »
Markus : « Le moment de la journée a été choisi avec soin : ni trop tôt pour ne pas éveiller la méfiance des humains, ni trop tard pour ne pas risquer de voir débarquer les gardes. Nous pouvons éventuellement supposer que cette personne s'est déjà introduite ici par le passé et que cette opération était méticuleusement préparée ! »
Au total ont été recensés : 120 actes de protestations et d'opposition face à l'impôt, 72 attaques de convois en direction de nos demeures, 49 agressions sans motif défini dans la forêt et ses alentours et 11 effractions dans ce château durant ces douze derniers mois.
Coloman : « Pourquoi ne tendons-nous pas tout simplement un piège au voleur, dans l'optique de le prendre lors de sa prochaine visite ? »
Viktor : « Tout simplement car il y a peu de chances qu'il revienne de si tôt ! L'individu était presque à portée de main cette nuit, c'était une grosse prise de risque pour quelqu'un d'aussi prudent, ce qui me fait penser que c'était sa dernière effraction. Il doit avoir obtenu ce qu'il désirait et nous n'avons aucun moyen de savoir quelle est sa cible ! »
Gorjman : « Dans ce cas, si vous pensez qu'il ne reviendra pas, pourquoi ne le traquons-nous pas ? Ce n'est qu'un humain ! C'est déjà suffisamment humiliant pour nous, mettons un terme à son existence et n'en parlons plus ! Il doit être aisé de le pister, pourquoi nos tueurs ne sont-ils pas déjà en route ? »
Viktor : « Tout simplement parce que cette personne semble impossible à retrouver ! Elle n'a laissé presque aucune trace et celles qui se trouvent dehors finissent par se mélanger avec celles des animaux et des loups-garous qui y vivent. Croyez-moi, nous y avons pensé dès la première apparition de ce voleur ! Quant à tuer cette personne je ne l'envisage pas vraiment… »
Gorjman : « Vous plaisantez j'espère ? »
Viktor : « Pour une fois servez-vous un peu de votre tête voyons ! Cette personne nous sera bien plus utile vivante que morte ! D'une part pour nous dire qui est à la tête de cette bande de paysans qui se prennent pour des soldats surpuissants et d'autre part, une fois transformée, elle pourrait nous être très utile ! »
Le seigneur Markus et la Dame Amélia se rangent du côté du seigneur Viktor concernant le sort de l'inconnu(e).
Viktor : « Je compte m'entretenir après la présente séance avec Amélia et Markus afin d'essayer de comprendre pourquoi ce sont ces documents précis qui ont été dérobés. Nous comptons également organiser des patrouilles dans les villages du fief du seigneur Árpád car c'est dans cette région qu'ont commencés les actes de rébellion, il est donc fort probable que la tête pensante des opérations s'y trouve. Nous irons en personne afin de bien montrer aux nobles que nous les protégeons. J'irai la nuit prochaine avec Markus. Dans les jours qui suivront nous mettrons en place davantage de patrouilles et de surveillance lors du passage des convois de marchandises. »
Les propositions de l'aîné Viktor sont votées positivement à la majorité absolue.
Csobán : « Ma question va peut-être paraître désuète mais, je me demandais, seigneur Viktor Helén passe beaucoup de temps au village le plus proche de nous, peut-être a-t-elle vu sans le savoir elle-même quelque chose qui pourrait nous être utile ? Je sais qu'elle souhaite devenir guérisseuse et qu'elle fait la plus grande partie de son apprentissage en soignant des humains, elle doit forcément parler avec eux ! Nous devrions peut-être lui demander de venir à une de nos séances, peut-être pourrait-elle nous éclairer un peu ? »
Viktor : « Votre remarque est pertinente, cependant, si elle savait quoique ce soit, je pense qu'elle nous l'aurait déjà dit. Même si elle avait eu des contacts avec l'un des membres de ces ''partisans'' de Corvinus, je doute qu'il lui aurait dit quelque chose en mesure de le discréditer. Ce sont des gens prudents qui se méfient fortement de nous, peut-être même, certains, connaissent-ils notre secret ? »
Etelka : « Mon seigneur, s'ils le savaient effectivement, pourquoi ne l'auraient-ils pas dit à tous leurs pairs ? Ce serait plus logique, je veux dire que ce serait dans leur objectif de créer une discorde encore plus importante ! »
Markus : « C'est justement l'un des points qui restent obscurs… Nous n'en avons aucune idée ! Ces personnes doivent avoir un mentor avec une très grande expérience, c'est impossible autrement… Peut-être même s'agit-il d'un immortel… »
Coloman : « Avez-vous des soupçons sur l'un des nôtres seigneur Markus ? »
Markus : « Non, bien sur que non… Aucun d'entre vous n'est capable de faire cela… Ou alors il aurait été repéré depuis bien longtemps. C'est quelqu'un extérieur, nécessairement. »
Amélia : « Nous nous arrêtons là pour le moment, nous attendons vos suggestions pour la prochaine séance, en espérant qu'il n'y ait pas trop d'agressions dans les prochaines heures. Nous allons, à présent, nous entretenir avec Tanis sur les documents classés secrets qui nous ont été volés. »
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Document rédigé et classifié par Andreas Tanis, historien officiel des assemblées depuis l'an 1000.
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Les deux prochains chapitres seront des pages du journal avec des retrouvailles plutôt attendues ^_^