A/N 1 : Ok… Désolée pour le long délai. Cependant, sachez que cette histoire commence sérieusement à me gonfler. Je n'arrive à rien avec elle et n'arrive pas à la mener là où je voudrais. Bref, j'en ai raz le pompon (pas l'infirmière ici lol) et songe sérieusement à l'arrêter. Avant d'en arriver là, je décide de prendre une pause d'Aller-retour, de la mettre sur la glace et passer à autre chose, question de voir si ma muse reviendra éventuellement pour cette histoire. Ce chapitre (que je trouve nul et archi nul, désolée), sera donc le dernier pour un moment. Le temps du moins que je retrouve la voie dans laquelle je visualisais cette fic. Je suis sincèrement désolée si cela vous chagrine, bien que je n'ai pas la prétention de croire que le monde cessera de tourner parce que je prends une pause de cette histoire loll.
A/N 2 : Un immense MERCI à tous ceux qui ont pris le temps de poster une review pour les chapitres précédents. Je tenterai de vous répondre (si je trouve le temps ; quelqu'un sait où je peux en trouver à bon prix ? lol) très bientôt. Merci et encore merci de lire cette histoire.
A/N 3 (le dernier, je le jure lol) : J'ai créé un forum sur pour discuter Yuri… Couples, idées, défis, opinions… Bref, j'espère pouvoir discuter avec certain d'entre vous, si le cœur vous en dit, de ce qui fait que les yuris font de bonnes fics. Venez y faire un tour et n'hésitez pas à apporter votre vision du yuri Potterien lol.
Chapitre 5 : Bourdon moqueur.
Si ce n'était du fait qu'elle avait dû relire cinq fois la même phrase, on aurait pu croire aisément qu'Hermione était plongée dans un autre de ses grimoires de recherches poussiéreux et aussi vieux que le monde. Voilà une heure qu'elle n'avait pas tourné une seule page de son bouquin. À vrai dire, elle était complètement perdue dans ses pensées, dans ses souvenirs pour être plus juste.
Une semaine avait passée depuis qu'Albus Dumbledore ne l'ait « obligé » à l'accompagner pour un pique-nique et une baignade sur ce qui s'avéra être les terres ancestrales de la famille McGonagall. Une semaine s'était écoulée depuis qu'elle avait fait la connaissance de Meliora Elen Lachlan MacKenzie de McGonagall, chef de clan de cette fière et importante famille de sorciers d'Écosse, du moins ce qu'il en restait, c'est-à-dire bien peu.
Ne restait plus que l'aïeule, Minerva et quelques cousins lointains. Cette famille avait été durement éprouvé lors du pseudo règne de Grindelwald. Hermione avait fait quelques recherches depuis cette journée au lac, elle avait ainsi découvert que les parents de Minerva avaient été assassinés lors du dit conflit. Ayant toujours combattu le mal, cette famille avait donc perdu plusieurs membres aux mains des serviteurs du mage noir. Minerva McGonagall n'avait pas réellement eu besoin de tuteur lors du décès de ses parents, à vingt ans, on est généralement apte à se débrouiller par soi-même, il n'empêche que Meliora avait tenu à la garder près d'elle. Sans doute appréciait-elle pouvoir compter sur la seule famille qui lui restait.
Conviée le soir même à un thé en compagnie de la chef de clan McGonagall en son manoir, Hermione se promit d'être plus alerte et plus à son affaire qu'elle ne l'avait été de toute la journée. Après tout, Mely possédait un grand nombre d'artefacts magiques et semblait s'y connaître sur le sujet. La jeune devait garder en tête qu'elle avait une mission qui lui incombait et que le temps lui était compté. Au fond d'elle, elle savait que Jedusor était déjà à la recherche de ce mortier aux armoiries de Serdaigle, elle devait le trouver avant lui et le modifier correctement, sinon, c'était tout le futur tel qu'elle l'avait vécu qui en souffrirait.
Une partie de son esprit la poussait à continuer, à ignorer le fait que ses yeux étaient lourds et ne demandaient que de ce fermer quelques instants. Cette même partie de son esprit tentait de gagner la guerre conte la tentation qu'elle éprouvait d'appuyer sa tête contre ses bras et de reposer son corps qui en avait plus qu'assez de ce rythme effréné dans lequel elle le poussait chaque jour depuis quelques temps. Cette partie d'elle-même, perdit finalement le combat contre ses besoins physiques et sa tête tomba mollement dans le creux de ses bras, croisés sur son poussiéreux manuel. La fatigue l'emporta, l'obligeant à laisser de côté ses recherches quelques minutes pour bénéficier d'un moment de repos plus que mérité.
Sa tête n'avait pas encore atteint sa destination qu'elle dormait déjà, signe de son épuisement, elle quitta le monde éveillé pour celui des rêves et songes.
Le dos appuyé contre l'écorce du tronc d'un saule, elle observait la scène devant elle à travers les branches arquées de l'arbre. Un énorme bourdon rouge avec des rayures bleu marin s'amusait à descendre en piqué rapidement, puis remonter tout juste avant de toucher la surface argentée de l'étendue d'eau. Encore et encore, sans jamais s'en lasser, le bourdon répétait ses pirouettes aériennes.
Penchant légèrement la tête sur le côté, l'observatrice tenta de mieux entendre le bruit que faisait le bourdon moqueur. Son bourdonnement avait quelque chose de familier, de « déjà-entendu »… Cela sonnait légèrement comme :
« Têêêtttteeeeeuuuhhh afffffrreeuuusssseeeeuuuhhh »
Pourquoi cela lui semblait familier, elle n'aurait su le dire, ni même pourquoi elle ne s'étonna pas lorsque le bourdon rouge et bleu marin vint tourner autour de sa tête en lui lançant un clin d'œil à chacun de ses tours.
« Têêtteeeeuhh afffrreeuuusssseeuhhh. Têêêttteeeuuhh afffffrreeuusseeeeuuuhhh. Têêêtttteeeeeuuuhhh afffffrreeuuusssseeeeuuuhhh… »
S'essoufflant presque à force de tenter de repousser ce bourdon moqueur de gestes de la main, la jeune femme ne remarqua donc pas que le paysage devant elle s'était transformé. Partie l'étendue d'eau calme, parties les branches du saule qui retombaient au sol. Une mince brume avait envahi l'espace, procurant un aspect mystérieux, presque fantomatique. Le temps que l'esprit de la jeune femme place toutes les pièces de ce nouveau puzzle, une silhouette se découpait déjà, avançant dans cette brume parcourue de fils argentés.
À mesure que cette forme se rapprochait, la jeune femme sentit de nouveau ce sentiment de familiarité, mais cette fois, couplé avec un autre sentiment qu'elle n'arrivait pas à identifier. Lentement, comme si elle était la victime du pire supplice existant, cette silhouette repoussa peu à peu cette brume argentée qui la recouvrait et permettait aux yeux grands ouverts de la jeune femme, de détailler ce qui s'offrait à elle.
Il aurait fallu être aveugle pour ne pas distinguer le corps d'une femme, des hanches sinueuses qui donnaient envie d'y apposer les mains, une taille fine, des cuisses galbées qui se terminent sur des mollets musclés sans excès. Plus elle se rapprochait de la jeune femme, plus cette dernière avait de la difficulté à penser à autre chose que la douceur probable de cette peau satinée et légèrement ambrée, comme après une journée de baignade sous un soleil coquin.
L'apparition vêtue d'un bikini noir qui recouvrait une poitrine que l'on devinait invitante, s'agenouillant devant la jeune femme, de manière à établir un contact visuel. Les yeux dans les yeux, elles se perdirent de longs instants dans les brumes qui recouvraient maintenant l'esprit de la jeune femme.
La gorge enserrée, elle découvrit avec un brin d'effroi, que ses mains semblaient animées de leur propre volonté et remontèrent lentement, doucement, tendrement, le long des bras de cette silhouette familière mais pourtant étrangère à la fois. Du bout des doigts, comme si elle n'osait réellement toucher, de peur de profaner cette beauté venue du brouillard, elle laissa ses doigts trouver leur chemin jusqu'à ce visage si doux.
La jeune femme sentit son coeur accélérer par le simple fait que ce regard perçant lui soit intimement offert. Les mains confortablement installées sur les joues de cette autre femme, elle laissa tendrement, avec déférence, ses pouces tracer de minuscules cercles, s'empreignant du grain de cette peau si douce, si… parfaite.
Jamais elle n'avait autant désiré poser ses lèvres sur celles d'une autre personne, si l'on pouvait qualifié cette apparition de personne. Sans en avoir le moindrement conscience, son regard se fixa uniquement sur cette bouche. Sa propre langue glissa lentement sur ses lèvres, les humectant quelque peu. Doucement, lentement, presque avec agonie, elle se rapprocha de cette bouche invitante qu'elle devinait chaudes et douces. Quel goût, ses lèvres, pouvaient-elles avoir ? Elle le saurait bientôt puisqu'il ne restait plus que quelques centimètres la séparant de son but ultime. Quelques centimètres maudits qui semblaient prendre un malin plaisir à s'étirer encore et encore, la privant d'assouvir son désir.
Frustrée de ne point arriver à goûter les lèvres parfaitement rosées qui s'offraient à elle, la jeune femme tenta le tout pour le tout, se projetant vers l'avant, espérant être réceptionnée par la douceur d'un baiser. Ce doux fantasme lui fut refusé et elle se retrouva, face contre terre, ayant passé littéralement au travers de son apparition. Se relevant péniblement, son orgueil affecté, elle se retourna pour découvrir que le bourdon rouge et bleu marin avait refait son apparition. Ce dernier s'amusait à virevolter à travers la brumes qui composait maintenant le corps indéfini de, ce qu'elle devinait être, sa femme au bikini d'il y avait quelques instants.
« Têêêtteeeuuuhhh affrreeuuusssseeuhhh. Têêêtttteeeuuhhh afffrreeuuusssseuuuhhh »
Par Merlin que ce bourdon l'énervait ! Rageusement, elle reprit pied et vit la forme composée de brouillard en faire de même. Son corps se figea lorsque cette femme éthérée se pencha pour chuchoter d'une voix chaude et de nouveau familière, à son oreille :
« Cette tâche vous est dévolue, Hermione Granger. Si vous ne trouvez pas le moyen… Personne ne le pourra. » (Voir référence)
Lorsque cette forme se recula, son apparence avait de nouveau changée, proposant cette fois, une substance jaunâtre, d'aspect huileuse. Et pour la énième fois en peu de temps, offrant un petit quelque chose de familier. Graduellement, cette substance effaça les contours qui avaient définis la silhouette depuis son apparition, ne laissant plus qu'une masse difforme et visqueuse de couleur indescriptible. La jeune femme regarda un long moment cette matière que l'on aurait aisément pu caractérisé de vivante, puisqu'il s'en dégageait une comme une énergie quelconque.
Et puis, sans aucun avertissement, elle se sentit tirée par l'arrière violement. Sa tête se mit à bourdonner, mais cette fois, pas de d'insecte volant moqueur à l'horizon, ou ce qu'elle pouvait toujours distinguer de l'horizon… Sa vue se brouilla, ses sens percevaient tellement de choses à la fois qu'il était impossible de tout analyser. Tournis, malaise, vertige… Elle voulut fermer les yeux pour tenter de mettre fin à cette expérience désagréable mais n'y parvint pas. De longs moments, elle fut obligée de fixer le vide qui l'entourait, la rendant d'autant plus nauséeuse.
Soudainement, tout s'arrêta. Pas de chute, pas de nausée… C'était comme si elle s'était endormie paisiblement. Son corps et son esprit avaient trouvé un oasis où se reposer, se détendre, oubliant le traumatisme qu'ils venaient de subir.
Elle n'eut pas le temps d'apprécier ce répit, que déjà son corps était à nouveau soumis à une stimulation, extérieure cette fois. Une main tendre secouait doucement son épaule, tentant de l'arracher à son sommeil. Trouvant lentement son chemin vers la réalité, elle s'éveilla en sursaut lorsqu'elle sentit les pages poisseuses sous sa joue, comprenant qu'elle s'était endormie sur son grimoire et avait, sacrilège, bavé pendant sa petite sieste. Regardant horrifiée le résultat de son laisser-aller, elle mit du temps à entendre le petit rire sans malice près d'elle.
« Ma chère… Ne vous en faites pas outre mesure pour si peu. Notre nouvelle bibliothécaire, Irma Pince que vous avez rencontré j'en suis certain, a tenu à protéger tous les manuels de cette bibliothèque par des sortilèges divers. Un coup de baguette, et voilà, plus rien ne paraît. »
Hermione fixa un long moment Albus Dumbledore qui se tenait à sa droite, s'attendant presque à le voir se métamorphoser en bourdon moqueur et à lui froufrouter aux oreilles qu'elle a une tête affreuse. Lorsque rien de ce style ne se produit, elle se remit à respirer normalement, soulagée de n'être plus sous l'emprise d'un rêve étrange contenant ni une forme brumeuse vêtue du bikini de Minerva McGonagall, ni un bourdon rouge et bleu, ou encore une substance jaunâtre lui citant une ligne de JRR Tolkien !
« Nous allons être en retard pour le thé chez Mely, je suggère que vous vous hâtiez mon enfant. »
Un sceau d'eau glacée ne l'aurait pas ramené sur terre plus vite. Se levant rapidement, si brusquement, qu'elle en fit basculer sa chaise, lui offrant une occasion supplémentaire de paraître empâtée et pathétique aux yeux du directeur de Poudlard. Ce dernier se contenta de sourire aimablement et la poussa gentiment vers la sortie, l'incitant à passer par ses appartements pour se changer et de le retrouver devant les grilles du collège.
Elle poussa la porte de sa chambre personnelle, se maudissant toujours de son comportement navrant devant Dumbledore. Elle se hâta de se dévêtir et faire une toilette rapide, question de tenter d'effacer les vestiges de sa pseudo sieste. Son cœur manqua un battement lorsque ses yeux tombèrent sur une tâche jaunâtre d'aspect huileuse sur le matériel de sa robe. Se pouvait-il que… Tout cela n'est pas été entièrement qu'un rêve ? Par Merlin !
Ils furent accueillis par le même homme qui avait agit en tant que cocher quelques jours auparavant, et qui maintenant, semblait être majordome ou quelque chose dans les mêmes eaux. Ils les firent passer dans un immense salon décoré chaleureusement avec des tapisseries anciennes aux couleurs vives, des scènes de chasse pour la plupart. Sans doute un héritage familial. Le mobilier était fait de bois durs et imposants, de couleurs sombres, ajoutant à l'ambiance typique du nord de l'Ecosse. Quelques fenêtres avaient été légèrement entrouvertes, permettant à la douce brise de fin de journée d'entrer librement dans la pièce, faisant se soulever les rideaux fins, offrant un aspect spectral.
Dumbledore prit place dans un haut fauteuil d'un riche bourgogne au moment même où la maîtresse des lieux fit son entrée, le forçant à se relever pour l'accueillir et la saluer en gentilhomme qu'il était.
« Pardonnez mon retard… Quelle hôte je fais. » S'empressa de s'excuser Mely qui encouragea Albus à reprendre place dans le fauteuil. « Approchez mon enfant… » Continua-t-elle à l'adresse d'Hermione qui se tenait toujours un peu à l'écart, ne sachant comment interagir et toujours un peu troublée par les événements de l'après-midi.
Une jeune femme à peine plus âgée qu'Hermione elle-même, vint servir le thé aux visiteurs, leur offrant par le fait même quelques gâteaux et pâtisseries.
« Très cher Albus, je vous ai fait préparé un pain aux fruits macérés au whisky dont je sais que vous raffolez. » Déclara la vielle dame en incitant la domestique à offrir une tranche du dessert à l'homme, en usant plus ou moins aimablement de sa canne.
Une fois le directeur occupé à déguster sa gâterie et à siroter sa tasse de thé, la chef de clan McGonagall usa de nouveau de sa canne sculptée pour pousser à plus d'initiative la jeune domestique.
« Je n'ai malheureusement pas de biscuit aux figues à vous offrir mademoiselle Chisholm. Cependant, peut-être vous laisserez-vous tenter par un scone et un peu de confiture de groseilles pour l'accompagner Il s'agit d'une recette familiale secrète, vieille de plusieurs centaines d'années. Vous m'en donnerez des nouvelles. » Déclara fièrement la matriarche en bombant le torse inconsciemment.
Hermione s'empressa de faire honneur aux scones et à la confiture, elle qui avait sauté, par inadvertance, un repas. Pas que cela soit la première, ni la dernière fois… Le nez plongé dans les livres, on oublie parfois qu'il ne faut pas seulement nourrir nos connaissances. De légères discussions prirent place, échangeant sur des sujets banals, quotidiens. Éventuellement, Dumbledore verbalisa ce qui tracassait l'esprit de la jeune femme depuis son arrivée au Manoir McGonagall :
« Dites-moi Mely… Minerva n'est pas souffrante j'espère ? » Demanda-t-il simplement, ne voulant insinuer rien en particulier, simplement exprimer son intérêt, sans plus.
« Ahhh Albus, je ne sais plus quoi penser. Minerva sera la cause de ma mort pour sûr ! » S'exclama dramatiquement la vielle dame en secouant négativement la tête.
« Voyons Mely… Je connais Minerva et c'est une jeune femme très bien. Vive d'esprit, elle possède une intelligence remarquable, un savoir étonnant pour son jeune âge et une maturité incroyable. Je vois mal pourquoi vous vous en faites autant pour elle… »
« Albus… À son âge, elle devrait déjà être mariée et avoir quelques enfants à élever pour assurer la continuation de notre famille ! Mais non… Elle préfère enseigner aux enfants des autres. Non pas que l'enseignement soit mal… Comprenez-moi mon vieil ami… Elle pourrait enseigner plus tard, tout comme vous l'avez vous-même fait. Elle devrait se trouver un bon et convenable sorcier qui lui donnera des enfants intelligents et en santé. Ce n'est pas à Poudlard, sans offense encore une fois, qu'elle trouvera ce genre d'homme. »
Sachant ce qu'elle savait du futur probable de l'actuelle Minerva McGonagall, Hermione se garda bien d'intervenir dans cette discussion, tentant même, par tous les moyens, de faire oublier sa présence dans la pièce.
« Mely… Poudlard est un endroit comme les autres. Qui sait où Minerva rencontrera la personne qui lui est destinée ? Cette personne peut se présenter à elle n'importe où, n'importe quand. Et puis, je suis de ceux, fleurs bleues peut-être, qui croient que l'amour ne doit pas être poussé… Il vient quand le temps est bon, il faut seulement savoir le reconnaître lorsqu'il se présente. »
Bien que son esprit ait entendu le petit ricanement qu'avait émis la vieille dame, Hermione sentit que le monde venait de se figer. Mely traitait son ami et directeur de Poudlard de romantique incorrigible. La jeune femme, pour sa part, tentait de refouler quelques images que son esprit lui rappelait : une certaine jeune femme de sa connaissance, en bikini noir, couverte de gouttelettes d'eau, au sortir d'un lac par une chaude et belle journée d'été. Tout cela était de la faute d'Albus Dumbledore ! Pourquoi avait-il à la regarder par-dessus ses lunettes en demie lune en prononçant ces quelques lignes : Il (l'amour) vient quand le temps est bon, il faut seulement savoir le reconnaître lorsqu'il se présente.
Elle n'eut pas le temps, heureusement, de se noyer dans ses propres pensées de plus en plus lubriques, à son grand désespoir, que les portes du salon s'ouvrirent pour laisser voir la retardataire, l'autre McGonagall des lieux. Le regard d'Hermione fut forcé de quitter cette nouvelle vision, lorsque son cerveau compila les dernières informations. Tasse de thé chaud tenue précairement par une main figée. Scone recouvert de confiture entre des doigts également figés. Confiture dégoulinant sur ses habits. Tasse commençant à pencher dangereusement, menaçant de verser d'un moment à l'autre. Elle passa de nouveau à un cheveu de faire une folle d'elle en public. Seule une petite tache sur sa robe restait comme témoin de son égarement temporaire. Heureusement pour elle, personne ne remarqua le petit coup de baguette discret qui effaça tout ; Albus trop occupé à accueillir son amie, Mely trop occupée à lui frotter les oreilles à cause de son retard.
Déposant sagement tasse et scone sur le guéridon à sa gauche, Hermione obligea ses esprits à se calmer et se frappa mentalement une fois de plus pour son manque de discipline ? Contrôle ? Manque de quelque chose… Cette chose qui la rendait si pathétique depuis quelques temps.
Évidement, le fait que Minerva s'était présentée vêtue d'une petite robe soleil à la coupe avantageuse n'aidait pas à calmer l'esprit tourmenté de la pauvre Hermione qui ne comprenait plus rien à rien. Jamais, oh grand jamais, elle n'avait réagit de la sorte ! Elle n'avait jamais cru possible de ressentir autant de confusion mêlé avec une panoplie d'autres sentiments qu'elle n'arrivait pas à identifier. Pourquoi fallait-il que ça lui arrive à elle ? Pourquoi maintenant, alors qu'elle avait une mission dont dépendait l'avenir du futur tel qu'elle l'avait connu, qui lui incombait ? La vie était cruelle… N'avait-elle pas eu son lot de souffrances, d'incertitudes et confusions pendant son adolescence, à son époque à elle ? Pourquoi fallait-il que des puissances supérieures s'amusent à la replonger dans le passé uniquement pour la supplicier d'avantage ? Qui avait-elle insulté au haut Parthénon des mages célestes ?
Elle n'était pas entièrement sotte. Elle savait, au fond d'elle-même, ce qui la tourmentait autant. Malgré qu'elle refusait de se l'avouer ou d'accepter, il y avait une partie d'elle qui lui chuchotait que la proximité de Minerva McGonagall, cette Minerva McGonagall âgée de trente ans, était en tout ou en partie la cause de ce maelström de sentiments qui l'envahissait.
Il n'y avait jamais eu que Ron. Et jusqu'à récemment, elle aurait juré qu'il n'y aurait jamais eu que Ron, et ce malgré sa perte dramatique. Elle avait toujours su qu'elle finirait avec Ronald Weasley. Firenze aurait dit que c'était écrit dans les étoiles… Tout Poudlard savait, se doutait que le rouquin et Miss-je-sais-tout formeraient un couple à un moment ou un autre. Lorsque Ron les avait quitté, elle avait cru que son cœur ne s'en remettrait jamais. Alors pourquoi, le traître, recommençait-il à battre ? Faiblement, mais à battre tout de même. Pourquoi dans une situation aussi impossible que celle dans laquelle elle se trouvait ? Et pourquoi par Merlin pour cette personne !
Référence : Paroles de Galadrielle à l'endroit de Frodon. Seigneur des anneaux, le retour du roi. (je sais, pas très original mais je trouvais que ça ''fittait'' tellement lol)
Encore une fois, désolée pour ce chapitre couci-couça...
