Chapitre 17 : Veille de bataille

Sansa été anxieuse, demain aurait lieu la bataille contre Ramsay Bolton et ces alliés Karstark et Omble. Si jamais ils la perdaient, alors ils finiraient tous sur le billot puis au bout d'une pique, dans le meilleur des cas. Elle, Jon, Yara, leurs vassaux et les sauvageons. Tous mourraient. La louve faisait les cents pas dans la forteresse des Glover, elle était probablement la seule encore debout. Entre ces cauchemars et son inquiétude à cause de la bataille à finir, elle n'allait probablement pas pouvoir fermer l'oeil de la nuit. Plus les jours avançaient et plus elle ressemblait à un fantôme. Peut-être finirait-elle comme Jenny de Vieilles-Pierres …

Le plan de Yara avait des chances de fonctionner certes, mais ils n'étaient toujours pas assez nombreux face aux sept mille hommes de son époux. Et elle ne pouvait strictement rien faire pour les aider.

La louve arriva au grès de ces déambulations dans les cuisines de la forteresse, où se trouvait Tormund, le chef des sauvageons qu'avait ramené Jon lors de son retour du Mur. Il avait une corne dans la main droite, probablement vide.

- Vous ne dormez pas.

- Vous non plus, lui fit remarquer la nordienne

- La bataille, demain, elle en sera pas en notre faveur.

- Je sais oui.

Elle le regarda vider sa corne, finalement il devait encore rester un peu d'alcool dedans, et la posa sur la table.

- Vous serez sur le champs de bataille, avec nous ?

- Je ne sais pas me battre, malheureusement. Si ma petite sœur avait été là, vous vous seriez entendu à merveille avec elle.

- Arya c'est bien cela ? Jon m'a parlé d'elle, un peu.

La rousse sourit. Évidemment, se dit-elle.

- Jon et elle étaient très proches, bien plus que je ne l'étais d'eux.

- Elle est morte, si j'ai bien compris.

- Non elle ne l'ai pas.

Sansa avait toujours sut que sa sœur était toujours en vie. Au fond d'elle même elle en était certaine, Arya ne pouvait pas être morte. Qui plus est, si cela avait été le cas, Cersei n'aurait pas manqué de promener son cadavre à travers tout Port-Réal avant de le jeter dans la Néra ou pire.

- Elle est en vie, reprit-elle, quelque part. Et je suis sûre qu'elle reviendra, Winterfell est sa maison. C'est notre maison, la tanière des loups.

- Vous en aviez tous un n'est-ce pas ? Comme celui de Jon, Fantôme.

- Oui, nous en avions tous un. Mais Arya et moi avons perdu les nôtres lorsque nous sommes allés au Sud. Nous n'aurions jamais dû quitter Winterfell, c'est … c'est ce qui a achevé de nous séparer.

Sansa ravala ces larmes, salua le sauvageon et rejoignit sa chambre. Elle espérait pouvoir réussir à dormir, au moins un petit peu. La journée qui allait venir serait d'une importance capitale pour eux tous.